Notre époque est celle des incertitudes sur nombre de sujets et nous sommes de plus en plus à percevoir que nos sociétés progressistes sonnent le glas quant au promesses qui furent les leurs. Nous assistons à une danse macabre en laquelle telles des
LE LIVRE DES SECRETS D'ALCHIMIE<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
COMPOSE PAR CALID<o:p></o:p>
Disciple de lAzicivif
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La préface de la difficulté de lart.<o:p></o:p>
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Et serions comme errants, & vagabond, & naurions des choses de ce monde aucune connaissance. Et sil nous enseignait lui qui est le commencement, & la science de toutes choses par sa puissance & bonté sur son peuple, lequel aussi adresse & donne érudition & sapience à ceux quil veut & réduit par sa miséricorde à la voie de justice. Il a envoyé ses messagers aux ténèbres, & a les voies aplanies & découvertes : & par sa miséricorde a repli les siens diligents. Sachez frère que ce magistère notre de la secrète Pierre très honorée, est le secret des secrets de Dieu, qui la scelle à son peuple, & ne la voulu révéler quà ceux qui fidèlement comme enfants lont mérité, & qui ont sa grandeur & bonté connue. Certainement celui qui demande les secrets de Dieu, celui de ce magistère plus quautre lui est nécessaire, & les Sages qui lont eu, ont celle aucunes choses dicelui, & aucunes ont révélé. Jai trouvé les Sages antécesseurs en cela saccorder en leurs livres honorés. Dont il te faut savoir que mon disciple Musa, que javais surtout en plus & recommandation, a beaucoup étudié en leurs livres, & travaillé en luvre du magistère : en la composition duquel cest trouvé beaucoup, étonné, & plusieurs fois y a douté & semblablement ignore les natures de la composition des choses. Et pource humblement & en révérence, ma demandé lexposition & adresse dicelle, de laquelle je ne lui ai fait aucune réponse, & ne la lui ai voulu discerner, & découvrir, lui commandant lire les livres des Philosophes, cherchant en eux, ce quil mavait demandé. Lequel sen allant, lut plus de cent livres, ainsi quil les a peu trouver : à savoir les livres véritables & secrets des nobles Philosophes sans y pouvoir trouver ce quil mavait demandé. Lequel alors est demeuré du tout étonné, & presque hors de son entendement, demeurant un an quil ne fit aussi que penser en icelle. Et pource mon disciple Musa (qui avait mérité en degré & sapience, être mû en nombre des Philosophes ) a ainsi douté à cette occasion en la composition dicelle, & cela en elle lui est advenu. Que sera donc lignorant, qui nentendra la nature des choses, ne connaîtra leurs complexions ? Ce que voyant en mon disciple bien aimé, ému tant de pitié, & de la dilection que javais en lui, que par le consentement & la volonté divine, jai fait ce livre sur les derniers de mes jours, auquel jai laissé à dire quelques choses, que les antécesseurs Philosophes ont écrit en leurs livres. Et aucunes aussi en ai-je dit, queux mêmes ont caché en mot dire, ou faire mention, ou leurs livres. Et jen ai aussi découvert & exposé, quils ont couvert par leurs dits obscurs & figuratifs. Jai appelé ce mien livre le secret dAlchimie, ou jai nommé & mis tout ce quest nécessaire a linquisiteur de cette science, & magistère, joignant la langue contenante au sens & entendement de linquisiteur. Et jai nommé & traité quatre magistères, plus grands & meilleurs, que nont fait les autres Philosophes. Desquels il y a un Elixir minéral, & lautre animal : les autres deux qui restent sont minéraux, & ne sont pas un même Elixir, lartifice & opération desquels, est de laver ce quils appellent les corps. Lautre est faire or de lazoc vif, la facture & génération duquel, est selon la génération & ordre de celui des minières, qui sont au cur, & intérieures parties de la terre. Ces quatre magistères & artifices ont été exposés par les Sages en leurs livres de la composition de ce magistère. Mais ils en ont laissé beaucoup à dire, & ny ont point voulu mettre lopération, laquelle toutefois daventure ayant trouvée, na pu entendre, & na rien trouvé que plus lui pesât, fût envieux que cela. Et pource je la dirai en mon livre, & sont fait aussi. Et qui lire le voudra, voie de la Géométrie, & apprenne ses mesures, afin quil sache bien & droitement composer la fabrique des fours, & nexcède point leur mode & façon par augmentation ou diminution, & quil sache la quantité des feux, & la façon & la qualité du vaisseau de luvre. Semblablement quil voie & connaisse, quest la profonde, & entière racine, &principe du magistère : ce que lui est en son endroit, comme la matrice aux animaux, qui en elles sont engendrés, & y prennent création & nourriture : comme a été dit ci-devant. Car si la chose de ce magistère ne trouve ce, que lui est idoines, son fait sera détruis, & son uvre & ses ouvriers ne trouveront pas ce quils cherchent, & la chose ne viendra en leffet de la génération. Car quand on naura trouvé la cause de sa génération, ou racine & sa chaleur, lopération sera détruite & anéantie. Ceci même peut advenir en la quantité du poids laquelle si ne convient & saccorde au composé par les parties transcendantes, le terme de la nature dudit composé par augmentation ou diminution, par ce moyen la propriété du composé est détruite avec elle, & leffet du composé vient à néant. Et voient ici un exemple. Ne voyez-vous pas quau savon (avec lequel les draps sont lavés, mondissiés & blanchis ) cette propriété est engendrée en sa droite composition, à cause de la qualité & droites compositions, & dues du composé, qui participent en longitude & latitude : donc par cette participation, se sont accordées, & conviennent. Et ce quétait en elle de vérité cest apparu par leffet : & par ce moyen la vertu a été connue, qui auparavant était cachée, laquelle on appelle propriété ayant vertu de laver, engendrée en un composé. Mais quand la quantité du composé surmonte & outrepasse le terme, quil doit avoir par addition ou diminution, la vertu, sort hors la qualité de son terme & vient, & sort au contraire, selon linterprétation diverse du composé. Et ceci est lintelligence que tu dois avoir en la composition de notre magistère.<o:p></o:p>
Des quatre magistères de lArt, à savoir, solution, congélation, albification & rubification.
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e plus grand artifice quon sache, est celui dAlchimie, duquel je te veux maintenant parler, certifiant mon dire sans rien sceller, ni taire, que ce quil ne convient découvrir & nommer. Nous dirons donc que lartifice mage, est compris en quatre magistères, comme ont dit les Sages, à savoir, dissoudre, congeler, albifier, & rubifier. Et ces quatre quantités sont participes : desquelles il en y a deux, qui sont entre elles semblablement participes, & les autres deux semblablement. Et chacune de ces duplices quantités, à une autre quantité participe, quest une plus grande quantité participe après ces deux. Jentends par ces quantités la quantité des natures, & le poids des médecines, lesquelles se dissolvent & congèlent par ordre, & ni entre diminution ni addition. Mais ces deux, à savoir, solution & congélation seront en une opération, & sen sera un même fait, & ce avant la composition : mais après la composition, leur uvre sera différente. Cette solution & congélation que jai nommées, sont la solution du corps, & la congélation de lesprit : & sont deux, & si ont toutefois une même opération. Car lesprit ne se congelé pas, quavec la solution du corps, le corps aussi pas ne se dissout, quavec la congélation de lesprit. Et quand le corps, & lâme sont joints ensemble, chacun deux deux agit & opère en son compagnon en fait semblable. Lexemple de ceci est en leau & la terre. Car quand leau se joint avec la terre, elle sessaie la dissoudre par lhumidité, vertu & propriété, qui sont en elle : & la fait plus subtile quelle nétait devant, & la rend quasi du tout semblable à elle. Car leau était plus subtile que la terre. Ainsi fait Lâme au corps, semblablement aussi leau se fait épaisse avec la terre, & se rend comme semblable à la terre en épaisseur : car la terre est plus épaisse que leau. Et sachez quentre la solution du corps, & la congélation de Lesprit, na aucune différence de temps : & nest pas uvre différente, de sorte que lun soit sans lautre, comme entre leau & la terre nest pas en leur conjonction diverse partie de temps, en sorte quil se puisse connaître, & discerner lune de lautre, en leurs opérations : mais leur fin est une même, un même fait, & une & même opération circue sur elles deux, & ensemble avant la composition. Jai dit avant la composition, afin que celui qui aura lu ce liure, y ayant ouï parler de la solution & congélation, (comme il en est fait mention ci-dessus) ne se pense, que ce soit la composition que les Philosophes appellent. Car erreur serait en son fait & science. Pour ce que la composition en cet artifice, ou magistère est la conjonction ou mariage de lesprit congelé, avec le corps dissout, laquelle conjonction & passion se fait sur le feu : car la chaleur en est la nourriture, & lâme ne laisse pas le corps ne se conjoint avec lui de conjonction entière que par la mutation & changement de la vertu & propriété, à savoir de tous deux, & après la transmutation de leurs natures. Et ceci est la solution & congélation, que les Philosophes ainsi premièrement ont nommé. Lesquelles toutefois ils ont caché, & en ont parlé par raisons subtiles, en paroles obscures & couvertes : afin que le sens de linquisiteur de la vraie intelligence fût éloigné. Et cela te soit lexemple du dit des Philosophes couvert & obscur. Oints le feuillet de venin, & en lui vous sera vérifié de commencement de loffice, ou du magistère dicelui, & travaillez sur les corps forts, avec le jus dissout, jusquà ce que tous deux se soient convertis en sa subtilité. Car ainsi que dit le Sage sur ce propos, si vous ne convertissez les corps en subtilité, étant fait subtils, & impalpables dattouchement, ce que vous cherchez ne vous adviendra pas. Et sils ne sont triturés, retournez en lopération, jusquà ce quils le soient, & soient fait subtils, & si vous le faites, vous aurez ce que désirez. Ils onc usé de ces paroles, & semblables en leurs écrits : lesquelles jamais aucun de ceux qui approuvaient cet art na peu entendre, ni atteindre aucunement ce fait tant caché jusquà ce quils en ont eu bonne démonstration ouverte, ôtant le doute précédant. Ils ont semblablement nommée, & mise la composition après la solution & congélation. Apres aussi ils ont dit, que la composition ne sachève pas, quavec le mariage & la putréfaction. En est aussi lintelligence pour la solution, congélation & division, & pour le mariage, putréfaction & composition. Et cela est, pour ce que la composition est lorigine & naissance de la chose, & la vie. Car si nétait la composition, la chose ne serait pas menée & ne viendrait en être. La division est la séparation des parties du composé. Ainsi la séparation en a été la conjonction. Je dis aussi que lesprit ne demeura pas au corps, ni sera avec lui, ni aucunement avec lui sarrêtera, jusquà ce que le corps ait de la subtilité & ténuité, comme a lesprit. Et quand il sera fait subtil, & atténué, & sorti de sa coagulation & épaisseur, entrant en ténuité & mollesse : & de sa grosseur & corporelle union, en spiritualité : adonc lesprit se mêlera en lui, étant fait subtil, & en lui simbibera, & ainsi tous deux se montreront une chose même, & ne se sépareront non plus que deux eaux mêlées ensemble. Mettons que deux qualités participes, qui sont en la solution, la plus grande soit lâme, & la moindre soit le corps puis ajoutez à la quantité quest lâme, la quantité quest au corps, & participera en la première quantité, & seront seulement en vertu participes, & travaille en icelles comme nous avons fait, & vous aurez ce que désirez, & vous sera vérifiée la ligne dEuclides. Puis prenez sa quantité, & sachez son poids, & lui donnez de lhumidité tant quen pourra boire, de laquelle humidité nous navons pas ici le poids déterminé. Puis faites delles opération différente. Savoir est, premièrement imbibant & sublimant : & cette opération est celle quon appelle albification, laquelle est appelée Yharit, cest à dire, argent & plomb blanc. Et quand ce composé viendra à se blanchir ajoutez-y de lesprit, tant que porte la moitié du tout, & remettez le en son opération, jusquà ce quil se rubifie. Adonc il sera de couleur Alsufir , cest à dire trop rouge laquelle les Sages ont comparée à lor. Et son effet te mène à ce qua dit lAristote à son disciple Arda. Quand le jus se blanchit, nous lappelons Yharit, cest à dire, argent : & quand il se rougit, Temeyuchum, quest à dire or. Et la blancheur est celle qui teint le cuivre & le fait Yharit. Et la rougeur est celle que teint Yharit, cest à dire largent, & le fait Temeyuchum, cest à dire or. Et pource celui qui pourra dissoudre les corps, & les subtillier, albifier, & rubifier, & comme je tai dit composer en imbibant, & le convertir en une chose même, il aura le magistère, & sera sans doute ce que je tai dit.
Des choses, & instruments nécessaires, & opportuns à cette uvre. <o:p></o:p>
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l faut que tu saches les vaisseaux nécessaires à ce magistère, cest à savoir les Aludels, que les Sages appellent cmcteries, ou cribles, pource que les parties se divisent en eux, & se mondifient : & la chose de ce magistère si rend parfaite, sachève & purifie. Et faut que chacun deux ait son fourneau propre, & que chacun deux deux ait similitude & figure compétente à luvre cest à dire quil soit tout propre, pour luvre qui se doit faire. Melesme en a traité, & enseigné leur manière, forme & façon, & plusieurs autres Philosophes en leurs livres, lesquels toutefois saccordent tous en ceci. Et layant scellé par signes, en ont fait en après plusieurs livres, & instruments nécessaires à ces quatre choses susdites. Quand aux instruments il en y a deux, lun est la cucurbite avec son alambic : Lautre est laludel, qui soit bien fait. Il y a aussi quatre choses qui leur sont nécessaires, cest à savoir, les corps, les âmes les esprits, & les eaux : de ces quatre le magistère est composé & est fait minéral : lesquelles choses pource que elles sont étendues aux livres des Sages, je les ai enlevées du mien, ou jai nommé & mis ce de quoi ils nont pas fait mention. Ce que aisément connaîtra & entendra celui qui aura quelque peu desprit & dintelligence. Je nai pas composé ce livre pour lignare & imbécile, mais pour les Sages qui ont sens, sapience & savoir. <o:p></o:p>
De la nature des choses quappartiennent a ce magistère.
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achez que les Philosophes les ont nommées de plusieurs noms, dont quelques-uns deux les ont appelées minières : quelques autres animales, & les autres herbales : & quelques-uns par le nom des natures, cest à dire naturelles. Quelques autres les ont appelées par noms à leur plaisir, & comme leur semblait. Il te faut savoir aussi que leurs médecines sont prochaines des natures, selon quont dit les Philosophes, en leurs livres, disant que nature sapproche de nature : & nature se fait semblable à nature : & nature se conjoint à nature : & nature se submerge en la nature : & nature blanchit nature : & nature rubifie nature : & génération se retient avec génération : & la génération se rend victorieuse avec la génération.
De la décoction, & de leffet dicelle.<o:p></o:p>
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achez que les Philosophes en leurs livres ont nommée la décoction disant, quon décuise les choses, & cest ce que les engendre & fait muer de leur substances & couleurs en autres substances, & autres couleurs. Ne viens point outre passer ce que je dis en ce livre : & procéderas bien & droitement. Regarde frère la semence du blé, quest une des choses de quoi lhomme vit, comme la chaleur du Soleil ouvre en elle, jusquà ce que le grain sort, & les hommes le mangent & les autres bêtes. Puis après nature ouvre en lui dans lhomme avec sa chaleur, & en fait chair & sang. Ainsi si est luvre de notre magistère : la semence duquel ( ainsi que les Sages ont dit) est telle, que le feu en est la perfection & lavancement, qui est cause de sa vie & de sa mort, lequel ne lui donne pas vie, sinon avec un entre deux & sa spiritualité : Lesquelles choses ne se mêlent pas que par le moyen du feu. Note que je tai déjà vérifiée & découverte la vérité comme je lai vue, & faite par le vouloir de Dieu.<o:p></o:p>
De la subtiliation, solution, coagulation & commistion de la Pierre, & la cause & fin dicelle.
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u dois savoir, que si tu ne fais le corps subtil, jusquà ce quil soit fait tout eau : il ne se rougira pas ni se putréfiera, & naura pouvoir de congeler les âmes fugitives quand le feu les touchera : Car le feu est celui qui le congèle, par laide quil leur donne. Les Philosophes semblablement ont commandé de dissoudre les corps, afin que la chaleur adhère & entre en la profondité diceux. Puis après nous retournons à les dissoudre, & à les congeler, après la solution, avec la chose qui sen est approchée jusquà ce que nous connaissions toutes les choses ensemble mêlées, de bonne & idoine commistion, & cela est la quantité tempérée. Donc nous avons conjoint le Feu, Leau, La Terre & Lair : ou quand lépais sest venu mêler avec le subtil, & le subtil avec lépais : les uns demeurant avec les autres, leurs natures se sont changées, & faites pareilles, qui auparavant étaient simples : car la partie générative baille & met sa vertu dans le subtil, qui est lair : car il se joint avec son semblable : & cela est la partie de la génération, dont elle a pris puissance de se mouvoir & monter en haut. Et la froideur a eu pouvoir sur lépais, & sest montré victorieuse sur icelui : car il a perdu sa chaleur, & leau en est sortie, & la chose sur lui & le subtil de lair est apparue. Et lhumidité en est sortie par la sublimation, & elle sest mêlée avec lui, car il est son semblable, & de sa nature. Et quand le corps épais a perdu sa chaleur & humidité, & que la froideur & siccité a eu pouvoir sur lui, les parties dicelui venant a samoindrir & diviser, & quil ny a eu humidité qui conjoignît & assemblât les parties divisées, adonc les dites parties séloignent & séparent. Et puis à cause que la partie qui est contraire à la froideur, a bien continué & envoyé la chaleur & décoction dans les parties, qui sont celles de la terre, sa force ayant eu pouvoir sur elles, & telle domination sur la froideur, quelle qui était auparavant au corps épais, & soit cachée par la victoire que la chaleur a eu sur elle. Adonc la partie de sa génération sest changée & transmuée, & a été faite subtile & chaude, & cest efforcée de sécher par le moyen de la chaleur. Puis après le subtil, ( qui fait monter les natures & sublimer ) quand il a perdu sa chaleur accidentelle, lui advenant froideur, a donc les natures se sont transmuées & devenues épaisses, & sont descendues au centre, ou les natures terrestres se sont conjointes : Lesquelles se sont subtiliées & converties en leur génération : & se sont imbibées en elles mêmes : & lhumidité a conjoint ses parties là, divisées : & la Terre sest efforcée sécher icelle humidité, & la aussi gardée & empêchée de ne sortir delle, & sest apparu au-dessus ce quétait dedans caché : & lhumidité ne sest pu séparer, étant retenue par la siccité : car nous trouvons que tout ce quest au monde, est retenu, par son contraire, ou avec icelui, cest à savoir, la chaleur avec la froideur, & la siccité avec lhumidité. Puis quand chacun deux vient à se mettre devant son compagnon & lassiéger, subtile se mêle avec lépais, & se font une même substance, à savoir, leur âme chaude & humide, & leur corps froid & sec. Après elle sest efforcée de dissoudre & subtillier avec sa chaleur, & humidité quest son âme : & ainsi de fermer & retenir ce quest froid & sec. Ainsi son office se change & environne tout : je tai déjà assuré la vérité, que jai vue & faite, & tai enseigné de muer les natures de leur subtilité & substance en autre substance & autres couleurs, avec chaleur & humidité. Et noutre passes ce quai dit en ce livre, si tu veux procéder droitement en luvre du magistère, comme tu désire.<o:p></o:p>
De la fixation de lesprit.<o:p></o:p>
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t sache que quand le corps se mêle avec lhumidité, & que la chaleur du feu la vient à trouver, lhumidité se convertit sur le corps & le dissout ; a donc lesprit ne peut sortir de lui, pource quil simbibe avec le feu : Mais les esprits sont fugitifs jusquà ce que le corps se mêle avec eux : & sont contraints batailler avec le feu & sa flamme. Et toutefois ces parties ne se peuvent guère bien accorder, que par bonne opération & longue, & continuel labeur. Pour ce que la nature de lâme est de monter en haut, ou est le centre de lâme. Et qui est celui-là qui puisse conjoindre deux choses ou diverses, le centre desquelles est différant, si ce nest après la conversion de leur nature, & par la mutation de la substance & forme de leur nature en autre ? quest une chose toutefois difficile à trouver. Mais qui le pourra faire, & transmuer lâme en corps, & le corps en âme, & mêler avec lui les subtils esprits, il donnera teinture à tout corps.<o:p></o:p>
De la décoction, trituration & ablution de la Pierre.
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l te faut savoir ceci : que ce quest grandement nécessaire à ce secret & magistère, est la décoction, trituration, cribration, & mondification, & aussi le lavement avec eaux douces : donc qui aura fait quelque opération de ceci, quil le mondifie bien & lave, & le nettoie bien de sa noirceur, & des ténèbres qui apparaissent sur lui en son opération. Et quil rende les corps subtils le plus quil pourra : puis après il mêlera avec lui les âmes dissoutes, & les esprits nets, jusquà ce quil lui soit agréable.
De la quantité du feu, &du profit dicelui ou dommage.
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l faut quil sache semblablement, que lutilité de ceci, ou le dommage provient de la vertu & force du feu, de quoi Platon parlât en ses sermons, dans son livre dit, que le feu amène profit & utilité à la chose parfaite, & a la corrompue dommage & corruption, & pource quand sa quantité sera bonne & idoine, elle profitera, & quand elle sera multipliée aux choses outre mesure, les corrompra toutes deux, cest à savoir, la parfaite & la corrompue. Et à cette occasion, il a fallu que les Sages missent leurs médecines sur lélixir, pour défendre & ôter delles la combustion des feux & la chaleur diceux . LHermès à dit à son Père, mon Père jai crainte de mon ennemi en ma demeurance. Et il lui a répondu, Mon fils, prends le chien mâle de la montagne du tourreau de Corrascène, & la chienne dArménie, joint les ensemble & engendreront, & produiront un chien, de la couleur du Ciel : & imbibe le de leau de la Mer une bonne fois tant quil en pourra boire. Pour ce quil gardera ton ami, & te défendra de ton ennemi : & taidera en quelque lieu que tu sois, demeurant toujours avec toi, en ce monde & en lautre. LHermès a voulu entendre pour le chien & la chienne, les choses qui gardent les corps de la combustion du feu & de sa chaleur. Ces choses là sont les eaux des chauds, & des secs. Les factures desquelles le trouvent aux livres des Sages, qui ont traité de ce magistère. Aucuns des Sages ont nommé ces eaux marines, & lait des choses volatiles, & choses semblables.
De la séparation des éléments de la Pierre.<o:p></o:p>
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Frère, il te faut puis après prendre la Pierre honorée & précieuse, que les Sages ont nommé magnésie, cachée & scellée, & la mettre en sa cucurbite avec son alambic, & y séparer ses natures, savoir est, les quatre éléments, la Terre, Leau, Lair, & le Feu. Lesquels sont le corps, lâme, lesprit, & la teinture. Et quand tu auras séparé Leau de la Terre, & Lair du feu, garde chacun deux à part, & prends ce quest descendu, au fond du vaisseau, que sont les fèces, les lavant avec Feu chaud, jusquà ce que sa noirceur en soit ôtée, & son épaisseur sen aille, & la blanchis de la bonne blancheur, en faisant sortir les accidents des humidités ; & adonc sera convertie en chaux blanche : en laquelle naura point dobscurité ténébreuse, ni immondicité ni chose contraire. Puis après retournez aux premières natures, qui sont sorties delle & sublimées : & les mondifiez. semblablement de leur immondicité, noirceur & contrariété, réitéras sur elles plusieurs fois : jusquà ce quelles soient subtiliées, purifiées & atténuées. Et quand tu auras fait ceci, adonc connaîtras que Dieu aura eu déjà pitié de toi. Et saches frère, quen cette Pierre nentre pas garib, cest adiré autre chose. Les Sages travaillent avec elle, & delle sort la médicine, de laquelle on donne toute perfection. Rien ne le mêle avec elle, ni en aucune partie delle, ni autour. Et elle se trouve en tout temps, en tous lieux, & en la maison de toutes gens. Linvention de laquelle nennuie pas, ne travaille celui qui la cherche en quelque lieu quil soit. Cest une Pierre vile, noire & puante, qui ne coûte presque rien : elle est un peu pesante, & lon lappelle lorigine du monde : pource quelle sort comme les choses germinées. Ceci est la révélation & ouverture de celui qui la cherche.<o:p></o:p>
De la nature de la Pierre, & de son origine.<o:p></o:p>
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rends la donc, & en travaille, comme a enseigné le Philosophe en son livre, quand il a dit, prends la Pierre, non pas Pierre, ou qui nest pas Pierre, ni de nature de Pierre, & si est Pierres la manière de laquelle sengendre au chefs des montagnes. Le Philosophe à voulu dire montagnes pour animal, disant. Mon enfant, va aux cavernes des montagnes des Indes, & prends & tire delles des, pierres honorées, qui se liquéfient en eau, quand elles y sont mises & mêlées. Cette eau là, est aussi tirée des cavernes dautres montagnes. Mon enfant, ce sont Pierres, & ne sont pas Pierres, mais les appelions ainsi, par la similitude quelles ont avec elles. Et sachez que les racines de leurs minières sont en Lair, & leurs chefs en Terre. Et quand elles sont, tirées de leurs lieux, on y entend grand bruit. Chemine mon enfant avec elles, & les tien de près : car elles sévanouissent incontinent. <o:p></o:p>
De la commistion des éléments séparés.
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l te faut commencer la composition quest la circuition & environnement & tout le fait. Car la composition ne sera pas quavec le mariage & la putréfaction : le mariage est mêler le subtil avec lépais : & la putréfaction est rôtir, triturer & arroser jusquà ce quils se mêlent ensemble, & soient faits un, en sorte quil ny ait point de diversité en eux, ni séparation de leau mêlée en autre. Adonc lépais sefforcera de retenir le subtil, & lâme de batailler contre le feu, & le souffrir. Lesprit aussi sefforcera de se submerger dans les corps, & dêtre fondu en eux. Ce quil a fallu ainsi être : car quand le corps dissout sest mêlé avec lâme, il sy est mêlé avec toutes ses parties : & les autres choses sont entrées es autres selon leur conformité & similitude. Et se sont transmuées en une chose même. Et pource il a fallu que lame aie pris de la commodité, dureté & permanence, que le corps avait en la commistion : & lesprit : de létat, & permanence de lâme & du corps. Car quand lesprit se mêle avec elle, par le moyen de lopération, & que ses parties viennent à être mêlées, avec toutes les autres parties des autres deux, qui sont, à savoir, lâme & le corps : adonc lesprit & les autres deux se sont convertis & rendus une chose même & indivisible, selon leur substance entière. Les natures de laquelle ont été sauvés, & leurs parties se sont accordées, & assemblées : & pource quand ce composé aura obéi au corps dissout, & que la chaleur laura empoigné, de ce quétait en lui dhumidité se sera apparu sur sa face : & se sera liquéfié audit corps dissout, & sera passé & entré en lui, se mêlant avec lui : ce quest de la nature du feu senflamme, & le feu se défend avec lui. Adonc quand le feu avec lui se voudra enflammer, il se défendra dêtre pris de lui, cest à dire, dadhérer à lesprit, qui est mêlé avec son eau. Et le feu aussi nadhérera point à lui, jusquà ce quil soit du tout purifié : leau semblablement fuit de la nature le feu, quand il vient à latteindre, la voulant faire évaporer. Ainsi le corps a été la cause rétentive de retenir leau, & leau de retenir lhuile, lequel ne sera point brûlé, ni consommé. Lhuile aussi a été la cause de retenir la teinture , & la teinture la cause de faire apparaître la couleur, & de la démonstration de la teinture, en quoi est la vie & la perfection du magistère. Ceci est ce que tu as cherché, & pource regarde le savoir & entendre, & tu lauras si cest le plaisir de Dieu.<o:p></o:p>
De la solution de la Pierre composée.
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ais les PhiloSophes puis après se sont travaillés en la dissolution, afin que le corps & lâme sentre mêlassent; bien : car toutes les choses qui ensemble se triturent, rôtissent, & arrosent, ont voit finance & alliance ensemble, lune à lautre : & pource le feu peut prendre la nature du plus débile, jusquà ce quil se perde, & évanouisse. Puis il retourne sur les parties plus fortes, jusquà ce que le corps demeure sans âme. Et pource quand il se dissolvent ainsi, & congèlent leurs parties tant grandes que petites, sentremêlent ensemble, si bien que tout cela se transmue & devient une chose même. Et quand ainsi est, le feu prend autant de lâme, que du corps, & ni plus ni moins, quest la cause efficiente de la perfection. Cette dissolution des corps & des âmes simples, a bien un peu besoin dêtre ici exposée pour la facture de notre élixir. Car les corps nentreront point aux âmes, mais les retiendront, & empêcheront leur opération quest de sublimation, de fixation, de rétention & commistion, & choses semblables, si ce nest par le moyen de la première mondification. Et saches, que la solution ne ce fait quen ces deux sortes, ou par lextraction de lintériorité des choses à leur superficie, & cela est solution. Lexemple est en lArgent, lequel est froid & sec en son apparence : & quand son intériorité se démontre, adonc-il est dissout : car il est chaud & humide, ou bien se fait la solution, quand le corps vient à acquérir lhumidité accidentelle quil navait pas, & a mêler son humidité avec elle, venant ses parties à se dissoudre par ce moyen, ce quest aussi solution.<o:p></o:p>
De la coagulation de la Pierre dissoute.<o:p></o:p>
A<o:p></o:p> |
ucuns des Sages ont dit, Congèle au bain, par la bonne congélation que je tai dit, & cela est de Soufre luisant aux ténèbres : lhuile rouge, le poison brûlant & mortel : lélixir qui ne demeure sur aucun : le lion victorieux le malfaiteur : lépée tranchante, & la tryacle médicinale, & guérissant toute infirmité. Sur quoi Geber le fils de Hayen dit : que toues les opérations de ce magistère sont contenues en six choses : lesquelles sont chasser, fondre, insérer & blanchir comme marbre blanc, dissoudre & congeler. Chasser, est faire sen aller la noirceur de lesprit, & de lâme. Le fondre, est la liquéfaction du corps. Insérer, est proprement du corps & la subtiliation dicelui. Blanchir, proprement est fondre tout le corps. Et congeler, est assembler & congeler le corps avec lâme préparée. Chasser, tombe sur lesprit & lâme : & fondre, blanchir, insérer & dissoudre sur le corps : & congeler tombe sur lâme, prends peine à le bien entendre.
Quil ny a quune seule pierre, & de sa nature.<o:p></o:p>
B<o:p></o:p> |
auzan Philosophe Grec, étant interrogé si la chose germinante se pouvait faire pierre, a répondu que oui. A savoir deux pierres, la pierre Alkali, & la notre, qui est la vie de celui qui la sait, & qui la faite. Et qui ne la saura, & ne laura faite, & qui ne sera certifié comme elle sera faite, ou qui ne la pensera être pierre, & qui ne viendra à comprendre tout ce que jen ai dit, celui-là qui lentreprendra de la faire, sapprêtera sa mort, & sa perte de son argent : car sil na trouvé cette pierre honorée, il nen sortira point dautre en son lieu, & les natures ne vaincront pas sur elle. Sa nature est grande chaleur, avec tempérament. A celui qui laura sue, ce livre là lui enseignera, & qui ne laura sue la lui cachera. Elle a plusieurs vertus & propriétés, car elle mondifie les corps de leurs maladies accidentelles : & conserve les saines substances, de sorte quon ne saurait voir en eux troublements de choses contraires, ni séparation de leur ligature, et union. Elle est aussi le savon des corps, leur esprit & leur âme : quand elle se mêle avec eux, elle les dissout sans aucun détriment. Aussi elle est la vie des morts, & leur résurrection, & la médecine conservant le corps, & purgeant la superfluité, & qui laura su, la sache, & qui ne laura su ne la pourra savoir. Car son fait ne sachète daucun pris, ne se vent aussi. Entends sa vertu valeur & honneur, & travaille. Sur quoi un Sage a dit. Ce magistère ne test point donné de Dieu par ion audace, force & cautèle, mais par labeur entier, par le moyen de laquelle Dieu tenvoie ce que tu désires. Et pource adore Di eu le créateur, qui ta voulu donner si grande grâce, par ses bénites uvres.<o:p></o:p>
La manière de procéder en la Pierre au blanc.
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t pource quand tu voudras faire ce magistère honoré, prends la pierre, & la mets en la cucurbite, & la couvre de son alambic, & la ferme bien du lut de sapience, la laissant sécher ce que tu feras toutes les fois que tu la couvriras dudit lut de sapience, puis mets la au fient très chaud, après la distilleras y mettant un récipient, dans lequel leau soit distillée, ce que tu laisseras ainsi jusquà ce que toute leau soit distillée : & que lhumidité se sèchera, & que la siccité aura pouvoir sur elle. Après tu lextrairas étant sèche : & garderas leau quen a été distillée jusquà ce quen aies affaire. Et prendras le corps sec, quest demeuré au fond de la cucurbite, & le tritureras & mettras dans un vaisseau à chauffer, qui soit apte à recevoir la quantité de la médecine, & lenterreras au fient de cheval le plus chaud qui pourra être, le vaisseau étant bien fermé du lut de sapience, le laissant là ainsi. Et quand connaîtras que le fient viendra à ce refroidir, lui en prépareras un autre, le plus chaud que tu pourras, mettant ledit vaisseau. Ainsi feras durant quarante jours, en lui renouvelant souvent le fient quand sera nécessaire. Et se dissoudra la médecine delle même, & se fera eau blanche, épaisse. Et quand tu la verras ainsi, saches son poids, & lui donnes de leau que tu as devant gardée, autant que monte la moitié de son poids, fermant, & clouant adonc le vaisseau du susdit lut de sapience. Et derechef remets le dans le fient, de cheval chaud, pource quen lui a chaleur, & humidité, & ne laisse pas ( comme avons dit ci-devant) à renouveler le fient, quand il commencera de se refroidir, jusquà ce que les quarante jours soient complets : Car adonc la médecine se congèlera en semblable quantité de jours : en laquelle devant sest dissoute. Puis prends la & saches tout son pois, & selon sa quantité prends de leau que tu as devant faite : triture le corps, fais le subtil, & mets leau sur lui. Et derechef remet au fient chaud par une semaine & demie, que sont dix jours. Adonc lextrairas & trouveras le corps avoir déjà bu leau. Après le tritureras y mettant de leau autant qua été dit ci-dessus, & lenterreras au fient lui laissant par autres dix jours : puis lextrairas & trouveras le corps avoir déjà bu leau. Après comme devant le tritureras, y mettant de ladite eau, selon sa susdite quantité, & derechef lenterreras au fient lui laissant autres dix jours, puis lextrairas. Ainsi seras la quatrième fois, en laquelle quand il en aura autant fait, extrais-le, & le triture, & lenterre au fient, jusquà ce quil se dissolve, puis lextrairas & réitéreras encore une fois, car adonc lorigine est parfaite, & lon fait achevé. Adonc quand ainsi sera, & que tu auras ( frère ) amené la chose à cet état honoré, prends deux cens cinquante dragmes de plomb ou détain, & le fond, ce quêtre fondu, jettes-y dessus une dragme de cinabre, cest à dire de cette médecine, que tu as amené à perfection, & retiendras lEtain ou le Plomb quil ne sen ira pas du feu, & le blanchiras lui ôtant toute son imperfection & noirceur, & le convertiras en teinture permanente perpétuellement. Prends puis après une dragme de ces deux cents cinquante & en fais projection sur deux cens cinquante dEtain, Laiton ou Cuivre, & le convertiras en Argent meilleur que celui de la minière : & cest la plus grande opération quelle puisse faire, & la dernière par le vouloir de Dieu.<o:p></o:p>
La conversion de la susdite Pierre au rouge.
Et si tu veux convertir ou muer ce magistère au rouge, prends de cette médecine que tu as déjà mené ( comme tai dit ci-dessus ) à perfection, le poids dune dragme, ( & cela selon la façon & manière précédante ) & la mets en vaisseau propre à léchauffer, lenterrant au fient de cheval par quarante jours : durant lequel temps elle se dissoudra. Puis lui donneras à boire leau du corps dissout, premièrement autant que monte la moitié de son poids. Puis lenterreras en fient très chaud, jusquà ce quelle se congelé, comme il a été dit ci-devant. Après tu feras par ordre en ce chapitre de lOr, comme tu as fait devant en celui de lArgent, & ce sera Or, & seras or, si cest le vouloir de Dieu. Mon enfant, garde ce livre très secret, & ne te mets pas entre les mains des ignorants, qui est le secret des secrets de Dieu. Car par ce moyen dicelui & de la doctrine de ce livre, ce que tu voudras, mettras à perfection.<o:p></o:p>
Louange soit à Dieu seul éternellement.<o:p></o:p>
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La fin du livre de Calid des secrets dAlchimie, mis en français<o:p></o:p>
par un gentilhomme du Dauphiné.
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