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Notre époque est celle des incertitudes sur nombre de sujets et nous sommes de plus en plus à percevoir que nos sociétés progressistes sonnent le glas quant au promesses qui furent les leurs. Nous assistons à une danse macabre en laquelle telles des

Devenir alchimiste

F. jollivet castelot<o:p></o:p>

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Directeur de L'Hyperchimie<o:p></o:p>

Secrétaire Général de L'Association Alchimique de France<o:p></o:p>

Délégué Spécial du Suprême Conseil de l'Ordre Martiniste<o:p></o:p>

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Celui qui recommence ses essais avec patience réussit quelquefois.<o:p></o:p>

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Comment on devient Alchimiste<o:p></o:p>

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Traité d'hermétisme et d'art spagyrique<o:p></o:p>

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basé sur les clefs du tarot<o:p></o:p>

(quatre portraits et de nombreuses figures)<o:p></o:p>

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préface de papus<o:p></o:p>

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azoth<o:p></o:p>

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1897<o:p></o:p>

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TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CET OUVRAGE<o:p></o:p>

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Préface.          <o:p></o:p>

Dédicace.        <o:p></o:p>

Index bibliographique.<o:p></o:p>

Introduction.<o:p></o:p>

Généralités sur la Matière, la Force et l'Atome.<o:p></o:p>

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PREMIÈRE PARTIE<o:p></o:p>

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L'Alchimie et la Kabbale<o:p></o:p>

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Tarot: Septénaire des Principes<o:p></o:p>

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I. L'Alchimie kabbalistique.<o:p></o:p>

II. Le Tarot Alchimique.<o:p></o:p>

III. Principaux Hermétistes.<o:p></o:p>

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DEUXIÈME PARTIE<o:p></o:p>

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Comment on devient adepte<o:p></o:p>

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Tarot : Septénaire des Lois<o:p></o:p>

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I. Ascèse Magique vers l'Adeptat; l'Adepte. Entraînement ; laboratoire; correspondances magiques; réalisation.)<o:p></o:p>

II. La journée de l'Alchimiste.<o:p></o:p>

III. Catéchisme de l'Alchimiste; Statuts des philosophes Inc.<o:p></o:p>

IV. L'Alchimiste et la Religion ; l'Alchimie et les sociétés Initiatiques.<o:p></o:p>

V. Le Souffleur (Le sorcier de l'Alchimie).<o:p></o:p>

VI. Esquisse des Sanctuaires Hermétiques Anciens.<o:p></o:p>

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TROISIÈME PARTIE<o:p></o:p>

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Pratique<o:p></o:p>

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Tarot : Septénaire des Faits<o:p></o:p>

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I. Preuves de l'Unité de la Matière. (Allotropie ; composition des métaux.).<o:p></o:p>

II. L'attraction moléculaire.<o:p></o:p>

III. La pierre philosophale. (Le Mercure des Philosophes; l'Elixir).<o:p></o:p>

IV. La Palingénésie; Gamahès: Matérialisation métallique.<o:p></o:p>

V. Théories et recettes anciennes.<o:p></o:p>

VI. Théories et Recettes modernes.<o:p></o:p>

VII. Appareils; instruments, produits.<o:p></o:p>

VIII. Bibliographie alchimique générale.<o:p></o:p>

IX. Statuts de l'Association Alchimique de France.<o:p></o:p>

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PRÉFACE<o:p></o:p>

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Jadis, la Science était vivante, c'est-à-dire qu'elle était organisée dans la moindre de ses sections en corps, âme et esprit, et qu'à côté de la partie physique, du cadavre, il y avait toujours une partie métaphysique. L'étude des sciences était donc autant une question religieuse qu'une question intellectuelle, et les travaux d'oratoire appuyaient et illuminaient les travaux de laboratoire. Telle est la raison des sanctuaires d'Egypte et du titre de prêtre dont s'honoraient les savants, — Chaque science, constituée en Thèse, Antithèse et Synthèse, vivait réellement en une Mathèse complète. Tous ces mots paraîtront incompréhensibles à beaucoup de contemporains ; aussi les expliquerons-nous de noire mieux.<o:p></o:p>

Prenons comme exemple l'Alchimie. Dire que l'Alchimie est le premier balbutiement de la saine Chimie, c'est écouter les rêveries des encyclopédistes et de leurs successeurs et remplacer l'enquête sérieuse par des phrases sonores.<o:p></o:p>

Dans les sanctuaires anciens, la Nature était étudiée dans son Corps, dans sa Vie et dans son Esprit, et le tout formait une seule et unique science. L'étude du Corps enseignait les lois de l'organisation universelle, aussi bien sociale que naturelle; l'étude de la Vie permettait de saisir les lois de transformation et donnait à l'adepte le pouvoir de transmuer les métaux vils en métaux parfaits et les animaux et les végétaux sauvages en animaux et végétaux utilisables pour l'homme;' enfin, l'étude de l'Esprit permettait de saisir les lois de création et donnait à l'adepte le pouvoir, non pas seulement de transformer, mais de créer des êtres vivants dans certaines conditions (1).<o:p></o:p>

Aux XIVe, XVe et surtout XVIe siècles de notre ère, une réaction, depuis longtemps menaçante, se produisit progressivement. Toute la partie Physique des sciences, tout ce qui avait rapport au cadavre devint l'objet exclusif de l'étude des écoles officielles de science et toute la partie métaphysique (Vie et Esprit) fut rejetée loin des centres officiels d'enseignement sous le mon de SCIENCES OCCULTES.<o:p></o:p>

Ainsi toute la partie physique de la Chimie, celle qui conduisait à l'anatomie du corps de la Nature et à la classification de ses éléments constituants, celle qui était réservée aux garçons de laboratoire et aux débutants, demeura la seule étudiée dans les écoles, et toute la partie métaphysique et vivante fuie reléguée dans les oubliettes sous le nom d'Alchimie, le nom que les Arabes donnaient à l'ensemble de la Science chimique.<o:p></o:p>

Mais il ne faut pas croire que la Science vivante cessa pour cela d'être étudiée. M. Jollivet Castelot nous démontre très bien le contraire dans son bel ouvrage. Les Sociétés secrètes d'initiés conservaient intactes et vivantes les traditions kabbalistiques constituées en corps (ou Massora), en vie doublement polarisée (Mishna-Ghemarah) et en Esprit (haute Kabbale : Bereschit-Mercavah-Tarot). De même la Nature était étudiée dans ces centres secrets par le Chimiste (1er degré), par l'Alchimiste (2e degré) et par le Philosophe Hermétique (3e degré). Le Tarot (Thôra-Rota), comme l'a très bien compris et montré M. Jollivet Castelot, servait de clef de transposition universelle pour les trois ordres d'études.<o:p></o:p>

Tant que les chimistes, ces garçons de laboratoire révoltés, se contentèrent de faire des classifications, ils purent mépriser leurs maîtres; mais, du jour où ils voulurent faire la philosophie de leur science, ils furent bien obligés de revenir au bercail et de reconnaître que ceux qu'ils appelaient « ces rêveurs, ces enfants, ces fous d'alchimistes » possédaient seuls et de toute antiquité cette clef de l'unité de la matière et de l'unité de plan d'organisation de la Nature, après laquelle les modernes savants courent toujours.<o:p></o:p>

Initié martiniste en 1882, j'eus le grand bonheur d'être appelé à l'initiation alchimique en juillet 1883. Mon ami, M. Jollivet Castelot, me pardonnera de lui demander quelques pages pour reproduire ce document que je reçus le 2 juillet 1883 et que je publie pour la première fois; il avait bien intéressé mon cher Poisson, si cruellement enlevé à notre affection.<o:p></o:p>

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Homme.<o:p></o:p>

Tu as voulu connaître notre foi ; tu as voulu être des nôtres. Notre porte n'est pas fermée : elle est ouverte à tous ceux qui savent pénétrer dans le temple., Nous n'avons pas de prêtres, et tu peux aussi bien arriver à la foi seul que par les secours d'un adepte. Notre devoir se borne à te montrer la route. Tu dois la suivre seul après.<o:p></o:p>

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Ecoute.<o:p></o:p>

Tu ne sais rien et tu veux apprendre. Pourquoi? Tu es malheureux et tu veux être heureux. Tu crois que la science te donnera ce bonheur que tu convoites ; tu crois, par le travail, vaincre l'ennui qui t'oppresse.<o:p></o:p>

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Ecoute.<o:p></o:p>

Tout cela est vrai. Tu pourras être heureux ; mais il ne faut pas croire que la Science, la vraie Science, te rendra heureux par l'argent) il ne faut pas venir vers nous si tu veux une Science qui te conduise aux honneurs.<o:p></o:p>

Si tu comptes sur la Science pour « arriver », va dans les Facultés. Là on t'apprendra tout ce qu'il faut pour être beaucoup de chose si tu veux travailler; par-là tu parviendras aux dignités, mais jamais au bonheur. La jalousie, l'ambition t'accapareront ; tu passeras ta vie dans une colère continuelle, ne sachant contre qui ni contre quoi t'insurger.<o:p></o:p>

Tu souffriras autant qu'on peut souffrir dans ton esprit, car tu professeras. Si tu es indépendant, tu seras malheureux, car tu sentiras que ce qu'on te fait dire est faux. Si tu es soumis, tu seras malheureux, car tu verras qu'arrivé aux honneurs les plus hauts tu es aussi malheureux qu'auparavant.<o:p></o:p>

Ce bonheur que tu cherchais étant jeune, tu le chercheras encore étant vieux, et, perdu dans les dédales de la Science actuelle, tu sentiras toujours en voyant la Nature qu'il te manque quelque chose.<o:p></o:p>

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Ecoute.<o:p></o:p>

Le véritable adepte doit être indépendant.<o:p></o:p>

L'Alchimie ne te donnera pas la fortune corporelle ; elle te donnera une fortune plus durable, une fortune que les malheurs ne peuvent ébranler, la fortune spirituelle.<o:p></o:p>

Pour autant que tu souffres, tu seras toujours plus heureux que le savant rongé par la jalousie ou par l'orgueil et que le riche rongé par l'ennui. L'ennui, l'ambition et l'orgueil fuiront loin de toi, et, par-là, tu seras supérieur à tous les hommes.<o:p></o:p>

Si tu n'es pas fortuné, tu vivras en travaillant, mais tu ne dévoileras pas les secrets que tu auras saisis. Chaque jour t'apportera un nouveau lot de richesse intellectuelle, et ton travail te semblera chaque jour plus aisé.<o:p></o:p>

Bientôt tu arriveras à travailler moins pour les hommes et plus pour ta Foi, et tes goûts seront assez modestes dans le bonheur pour te contenter de peu.<o:p></o:p>

Ne crois pas que mus paroles soient dénuées de fondement. A l'appui de mon dire, je te citerai l'exemple de plus de deux mille des nôtres ayant vécu calmes et modestes au milieu des guerres les plus cruelles, au milieu des siècles les plus bouleversés, et toujours le bonheur souriait à leurs vœux. Alors, arrivé à cette apogée du bonheur intellectuel, quand tu verras Dieu se manifester à toi, quand tu seras juste et sage, pour quelque modeste que soit l'emploi que tu occupes parmi les hommes, tu seras toujours supérieur au savant officiel.<o:p></o:p>

Les deux routes te sont ouvertes : tu peux choisir. Je te répète que nous ne pouvons te donner aucun bien-être matériel; nous ne pouvons que t'accorder le bonheur spirituel.<o:p></o:p>

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Ecoute.<o:p></o:p>

Avant d'entrer dans le livre de Dieu, il te faut regarder les hommes.<o:p></o:p>

Regarde cet ami qui vend son ami pour de l'or ; regarde ces hommes qui s'entre détruisent pour l'or; regarde les prêtres qui sont rongés par l'ambition des honneurs; regarde ce médecin qui tue les hommes pour gagner plus et ne pas s'avouer impuissant; regarde autour de toi : tu ne verras partout que la chasse à l'or. Toi-même tu es venu vers nous, croyant être plus vite riche. Croîs-tu donc, insensé, que nous aussi nous soyons lancés dans le courant qui conduit au désespoir? Crois-tu donc que les alchimistes sont aussi malheureux que les autres hommes? Je te dis que nous sommes heureux au milieu de tous les malheureux enfiévrés d'aujourd'hui ; ne crois donc pas que nous pensons à l'or.<o:p></o:p>

Et les véritables adeptes qui ont trouvé ce secret à la foule, comme le témoignent les pièces d'or exposées encore aujourd'hui dans les musées étrangers, ces adeptes, dis-je, sont morts sans léguer leur secret, car ils connaissaient trop les hommes. Si la transmutation existe, l'adepte ne la rêve pas pour la richesse qu'elle lui procurera. Il la rêve parce que c'est une occasion de plus pour lui de se trouver près de Dieu et de le prier.<o:p></o:p>

Si tu étudies la Nature, n'oublie pas que tes découvertes ne doivent pas être racontées à tous indifféremment.<o:p></o:p>

Vois que les adeptes se méfient des hommes et qu'aussitôt qu'ils ont donné quelques conseils à celui qui leur en paraît digne, ils le laissent seul dans la Nature.<o:p></o:p>

L'adepte doit être solitaire dans ses travaux et quelques élèves seulement doivent en avoir connaissance.<o:p></o:p>

Si tu veux léguer tes travaux aux descendants, suis les conseils de nos Maîtres.<o:p></o:p>

Hermès le Trismégiste, qui savait l'histoire de la Lune et du Soleil ; jehan, de Londres, qui savait expliquer les signes hermétiques, et nos autres grands maîtres recommandent tous de- ne parler que par paraboles.<o:p></o:p>

L'orgueilleux ne doit pas connaître notre langue il doit en rire, et c'est là sa punition.<o:p></o:p>

L'ambitieux ne doit pas être des nôtres, car tant qu'un homme est ambitieux il est attaché par quelques liens au phlegme des humains et il ne doit pas comprendre Hermès.<o:p></o:p>

Ne t'emporte jamais quand l'ignorant raillera nos maîtres devant toi, quand on les traitera de fous ou de mystiques. Observe, Prie et Tais-toi.<o:p></o:p>

Enfin s'il arrive quelque malheur de la part des hommes tu sauras l'endurer quand tu, auras entrevu la grande loi de Dieu.<o:p></o:p>

Le premier éclat de l'or pur te fera oublier bien des injustices et si quelque jour tu as le cœur gonflé par l'ingratitude d'un ami, l'exaltation de l'air par le feu saura te montrer la voie de la sagesse.<o:p></o:p>

Mon fils tu as entendu, réfléchis bien et si tu te décides tu entreras résolument dans la voie de Dieu.<o:p></o:p>

Nous avons tenu nos promesses mon fils, nos conseils t'ont montré la route du bonheur, c'est à toi de la parcourir et par-là nous verrons si tu es digne d'être un adepte.<o:p></o:p>

Si après avoir examiné la nature tu trouves le chemin de la vérité, sois persuadé que nous ouvrirons tes yeux et alors je serai heureux car j'aurai un adepte à qui confier nos découvertes.<o:p></o:p>

Alors confiants tous deux dans la loi de la nature nous verrons s'agiter les hommes autour de nous et nous attendrons dans le bonheur le moment de nous mêler au concert sublime de la Divinité. » <o:p></o:p>

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—–<o:p></o:p>

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Ainsi, Chimie, l'Alchimie, Philosophie hermétique forment les trois échelons qui du laboratoire élevaient l'initié jusqu'à l'oratoire en passant par la réalisation artistique. De là l'axiome: Labora, Opéra, Ora... et invenies.<o:p></o:p>

Généralement l'Alchimiste localisait ses efforts dans l'étude des lois de transformation ; car la pratique de l'évolution des métaux n'était pour lui que l'application d'une loi générale dont Darwin et ses disciples n'ont retrouvé qu'un bien petit côté.<o:p></o:p>

De même que trois sortes d'applications : application des forces physiques ou chimie, application des forces vivantes ou alchimie et application des forces spirituelles ou philosophie hermétique et théurgie marquaient les trois étapes de la réalisation générale ; de même chacune de ces trois applications pouvait être exécutée par trois voies ou moyens. Pour l'alchimie, application médiane qui seule nous intéresse ici, ces trois voies étaient la voie du feu ou voie sèche, la voie d'eau ou voie humide et la voie mixte, humide au début, sèche à la fin qui est généralement la plus usitée.<o:p></o:p>

Mais dans cette humidité même se cachait un profond mystère. Les alchimistes savaient fort bien que la Terre était un organisme vivant, ainsi que nous l'a révélé en ces dernières années Louis Michel de Figanières (voy. sa Vie Universelle). Or, de même que le sang humain a deux courants, le courant artériel et le courant veineux, de même le sang terrestre ou l'eau a deux courants : le courant artériel ou atmosphérique partant du cœur (Océan) pour s'électriser au contact de la Lumière solaire dans l'atmosphère (poumons terrestres) et retomber sur les montagnes, et le courant de retour purement veineux, formé par les ruisseaux, les rivières et les fleuves et ramenant à l'Océan purificateur les déchets de l'organisme terrestre.<o:p></o:p>

Prendre de l'eau de rivière pour les opérations humides c'est donc prendre une substance usée et contaminée. Aussi les alchimistes n'emploient-ils pour cet usage que la rosée, véritable sang artériel de la terre et tellement chargée de dynamisme, tellement spiritualisée que le premier rayon solaire la vaporise instantanément (2). L'eau de pluie était, elle, réservée au lavage de vases destinés à contenir les esprits.<o:p></o:p>

Mais tout cela le lecteur le trouvera avec détails dans l'ouvrage présent construit sur les trois septénaires : septénaire des Principes, septénaire des Lois et septénaire des Faits correspondant respectivement aux trois plans d'étude dont nous avons parlé.<o:p></o:p>

Les fraternités initiatiques devront à M. Jollivet Castelot un appui puissant dans la renaissance ou mieux dans la rejustification, de l'Alchimie. Elles sauront s'en souvenir à l'occasion.<o:p></o:p>

Pour l'instant félicitons hautement l'auteur de sa science, de son courage et de sa méthode.<o:p></o:p>

Son livre est original et personnel et il est digne d'un membre des initiations traditionnelles. Que l'auteur me permette, en terminant, de le remercier du grand honneur qu'il a bien voulu me faire en me priant d'écrire cette préface et de le féliciter d'avoir dédié son ouvrage à l'instaurateur de la voie qu'il illustre aujourd'hui : ce savant élevé et modeste que fut Albert Poisson.<o:p></o:p>

Dr PAPUS.<o:p></o:p>

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1. Voy. les Homuncules du Cte Kueffestein dans la Revue L'Initiation du 8 mars. 1897.<o:p></o:p>

2. Remplissez une coquille d'œuf vide, de rosée, bouchez avec de la cire le petit trou qui a servi à emplir la coquille et exposez au Soleil. La coquille d'œuf s'élèvera dans les airs.<o:p></o:p>

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LA TABLE D'ÉMERAUDE (1)<o:p></o:p>

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PAROLES DES ARCANES D'HERMÈS<o:p></o:p>

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II est Vrai, II est Certain, Il est Réel : Que Ce qui est en Bas est Comme Ce qui est en Haut, Et Ce qui est en Haut Comme ce qui est en Bas :<o:p></o:p>

Pour l'Accomplissement des Merveilles de la Chose Unique.<o:p></o:p>

Et de même que toutes Choses se sont faites d'un Seul, par la Médiation d'un Seul ; Ainsi Toutes Choses sont Nées de cette même unique Chose, par Adaptation;<o:p></o:p>

Le Soleil est son Père; la Lune est sa Mère;<o:p></o:p>

Le Vent l'a porté dans son Ventre; la Terre est sa Nourrice.<o:p></o:p>

C'est là le Père de l'Universel Télesme du Monde Entier. Sa Puissance est entière quand elle s'est métamorphosée en Terre.<o:p></o:p>

Tu sépareras la Terre du Feu — le Subtil de l'Epais avec délicatesse et une extrême Prudence.<o:p></o:p>

Il monte de la Terre au Ciel, et derechef il descend du Ciel en Terre, et il reçoit la Force des Choses d'En Haut et d'En Bas.<o:p></o:p>

Ainsi tu auras la Gloire de l'Univers entier ;<o:p></o:p>

Par là toute obscurité s'enfuira de Toi.<o:p></o:p>

Là réside la Force forte de toute Force qui  vaincra toute chose subtile et pénétrera toute chose solide.<o:p></o:p>

Ainsi l'Univers a été créé. De là proviendront des adaptations merveilleuses dont le Mode est ici.    <o:p></o:p>

C'est pourquoi je fus appelé Hermès le Trismégiste possédant les trois parties de la Philosophie de l'Univers tout entier.<o:p></o:p>

Ce que j'ai dit est complet sur le Magistère du Soleil.<o:p></o:p>

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(1) Le secret du Grand œuvre se trouve en ce vieux texte des Mystères Egyptiens.<o:p></o:p>


CE LIVRE EST RESPECTUEUSEMENT ET FRATERNELLEMENT DÉDIÉ<o:p></o:p>

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A LA MÉMOIRE D'ALBERT POISSON<o:p></o:p>

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LE RÉNOVATEUR DE L'ALCHIMIE<o:p></o:p>

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Votre Esprit est entré dans l'Immortalité, Maître Vénérable — et vos travaux profonds et consciencieux inspirent aujourd'hui la Science régénérée.<o:p></o:p>

Au fronton de cette Œuvre : La Renaissance Alchimique — qu'il nous est donné de poursuivre après vous, en nous inspirant de vos idées — Votre Nom est superbement inscrit.<o:p></o:p>

Fondateur de la Société Hermétique, vous dirigeâtes ce courant magique de la Tradition ; nous n'abandonnons point cette tâche ingrate mais fertile. Vos pieux amis s'y sont consacrés, fidèles à votre Désir s Lés docteurs Papus (G. Encausse) et Marc-Haven (Lalande), puis F. Ch. Barlet, Stanislas de Guaïta, Paul Sédir, et votre humble disciple que je suis— encore.<o:p></o:p>

Ce Livre expose, développe parfois, comparativement à la Science actuelle, les Enseignements, les Pensées qui Jurent vôtres.<o:p></o:p>

Relié à votre extra-terrestre Gloire par l'intermédiaire du Canal Occulte — je vous considérai, durant l'élaboration de ces pages, comme mon précieux Inspirateur.<o:p></o:p>

Il n'était donc que juste de vous dédier ce modeste Traité d'Art Spagyrique, tout imparfait qu'il soit — et ce m'était aussi un Plaisir : l'hommage d'une véritable Oraison que je formule ci comme :<o:p></o:p>

Puisse votre Influence de Grand Initié, d'Adepte s'attacher, du lieu où resplendit votre Ame Pure, à la diffusion des Idées émises en ce volume, lesquelles, à défaut d'autre valeur, possèdent celle — rare peut-être en ce jour — d'avoir été méditées avec une pleine sincérité en projection vers le Vrai Absolu.<o:p></o:p>

Je vous en prends à témoin,<o:p></o:p>

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F. JOLLIVET CASTELOT<o:p></o:p>


OUVRAGES CONSULTÉS ET UTILISÉS<o:p></o:p>

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Théories et Symboles des Alchimistes, par A. Poisson, I vol. Chacornac, Paris.<o:p></o:p>

Cinq Traités d'Alchimie, par A. Poisson, I vol. Chacornac. Traité de Magie Pratique, par Papus, I fort vol. Chamuel.<o:p></o:p>

Paris. Traité Méthodique de Science Occulte, par Papus, I fort vol. Chamuel.<o:p></o:p>

Le Tarot des Bohémiens, par Papus, I vol. Chamuel. <o:p></o:p>

Les Origines de l'Alchimie, par Berthelot, I vol. Steinheil, édit. Paris. <o:p></o:p>

Introduction à la Chimie des Anciens et du Moyen-âge, par Benhelot. I vol. Sieinheil. <o:p></o:p>

De l'Allotropie des Corps Simples, par Daniel Berthelot, I volume. <o:p></o:p>

L'or et la Transmutation des Métaux, par Tiffereau. Chacornac, I vol. <o:p></o:p>

Introduction à une Chimie Unitaire, par A. Strindberg, I broch. Mercure de France, Paris. <o:p></o:p>

Hortus Merlini, par Auguste Strindberg — Edition de l'Hyperchimie, I vol. <o:p></o:p>

L'Alchimie et les Alchimistes, par L. Figuier, I vol. Hachette, Paris.<o:p></o:p>

Les Miroirs Magiques, par Sédir. Chamuel. <o:p></o:p>

Le Vitriol Philosophique et sa Préparation, par Tripied, I broch Chamuel.<o:p></o:p>

Iatrochimie et Electro-Homéopathie, par Saturnus, Chamuel, I volume.<o:p></o:p>

Au Seuil du Mystère, par St. de Guaïta, I vol. Chamuel. <o:p></o:p>

Le Serpent de la Genèse : La Clef de la Magie Noire, par de Guaïta, I vol. Chamuel. <o:p></o:p>

La Clef des Grands Mystères, par Eliphas Loin, : vol. Alcan.<o:p></o:p>

Histoire de la Magie, par Eliphas Lévi, 2 vol. Alcan. <o:p></o:p>

Dogme et Rituel de Haute-Magie, par Eliphas Lévi, 2 vol. Alcan.<o:p></o:p>

Comment on devient Mage, par le Sâr J. Péladan, I vol. <o:p></o:p>

Comment on devient Artiste, par le Sâr Péladan, I vol. <o:p></o:p>

La vie de Maître Arnauld de Villeneuve, par Marc Haven, I vol. Chamuel.<o:p></o:p>

Le Roman Alchimique, par Louis Lucas, I vol. <o:p></o:p>

Théories Modernes de la Chimie, par Lothar-Meyer, 2 vol. Carré-Paris.<o:p></o:p>

Traités de Bernard le Trévisan et de Zachaire sur la Philosophie Naturelle des Métaux (rares). Traité de Nuisement sur les trois principes (très rare). <o:p></o:p>

Le livre des Figures de Nicolas Flamel. <o:p></o:p>

Traités de Sinésius et Artéphius (très rares). <o:p></o:p>

L'Étoile Flamboyante, par le baron de Tschoudy (rarissime). <o:p></o:p>

Bibliothèque des Philosophes Chymiques. 4 vol., in-12 (très rare). <o:p></o:p>

Histoire de la Philosophie Hermétique, par Lenglet-Dufresnoy, 3 vol., in-12. <o:p></o:p>

L'Hyperchimie (revue). L'Initiation (revue). <o:p></o:p>

La Thérapeutique Intégrale (revue).<o:p></o:p>

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INTRODUCTION<o:p></o:p>

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L'ouvrage qu'il nous est donné de présenter aujourd'hui aux Adeptes comme aux amateurs des « Vieilles Sciences » se recommande, croyons-nous, à l'attention des esprits sincères.<o:p></o:p>

En effet, nous avons tenté — bien imparfaitement, nous l'avouons d'ailleurs sans préambule — de reconstituer en son intégrale Synthèse « la Vieille Science » de l'Alchimie, de l'Art spagyrique, qui n'est point, on le verra, une Science Morte, mais bien «ne Philosophie très vivante et très féconde. Issue des Sanctuaires, des Temples de l'Antiquité Khaldéo-Egyptienne, et antérieurement encore, des Collèges Initiatiques de l'Atlantide, de la Lémurie et des Aryens (ce qui nous reporte a plus de 40.000 années dans le Passé ! mais nous ne voulons point aborder ici ces problèmes de l'Occultisme absolument secret et transcendantal), l'Alchimie, application directe de l'Hermétisme, se base sur la Tradition Immuable, révélée en dernier lieu par les livres hiéroglyphiques et symboliques de la Kabbale.<o:p></o:p>

Grâce aux formules, aux Méthodes de la Spagyrique, le savant peut opérer la transmutation des corps et des métaux. Mais pour atteindre absolument ce but, le savant doit prouver à ses pairs que révolution morale a suivi chez lui le développement intellectuel.<o:p></o:p>

Sinon, nous l'affirmons, sa conception de l'Alchimie restera toujours incomplète. Car l'Hermétisme étant une Philosophie, une réelle Métaphysique, possède des principes et des lois dont l'application expérimentale ne peut être acquise que par les hommes délivrés des passions enchaînantes.<o:p></o:p>

Telle fut toujours l'assurance des Grands Hermétistes sur ce point : elle n'a pas changé au sein des Sociétés Alchimiques depuis l'époque des mages égyptiens; l'ensemble de la Science Spagyrique a été légué, de siècle en siècle, aux Adeptes sincères et sérieux de cette respectable Tradition.<o:p></o:p>

Nous pensons que le moment est venu d'exprimer brièvement, mais dans son ensemble, là doctrine Alchimique, d'indiquer aux esprits loyaux et de bonne volonté : Comment on devient Alchimiste. Lorsqu'ils auront lu ces pages, ils ne douteront plus, nous l'espérons du moins, de la Renaissance totale de l'Alchimie, Renaissance qui s'accentue, parallèlement à celle de l'Occultisme en général — depuis dix années — et que reconnaissent, constatent, tous nos contemporains.<o:p></o:p>

Tour à tour, les grands journaux, les austères revues, se sont occupés de ce mouvement transformateur des connaissances humaines établies et routinières : Le Figaro, le Gaulois (sous la signature du distingué Henry Désormeaux) le Petit Journal, la Revue Scientifique, le Cosmos, la Science Illustrée, pour ne citer que quelques-uns, ont suivi, avec parfois un véritable intérêt, les tentatives répétées de ces derniers temps, ont reconnu la Renaissance des diverses sciences occultes en général, et de l'Alchimie en particulier (1).<o:p></o:p>

Nos efforts sont récompensés au-delà de notre espoir ; notre revue L'Hyperchimie a pris place parmi les organes d'avant-garde de ce siècle, et nous en sommes profondément heureux pour le triomphe de l'Œuvre et le labeur désintéressé de nos vaillants collaborateurs.<o:p></o:p>

Le Traité que nous offrons, répandre peut-être, quelques germes nouveaux dans les esprits dégoûtés de l'Analyse excessive et du Matérialisme impuissant.<o:p></o:p>

Est-ce à aire qu'il ne s'adresse qu'aux Initiés, aux disciples de la Mystique rationnelle ?<o:p></o:p>

Non point : notre pensée fut plus vaste, et nous écrivîmes ces pages pour les scientistes comme pour nos confrères de la Rose-Croix, du Martinisme, du Groupe Esotérique — pour les Initiables comme pour les. Initiés.<o:p></o:p>

Chacun, nous voulons le croire, y rencontrera une page capable de l'intéresser, une partie formant un tout par elle-même, bien que les trois divisions du Livre se relient intimement et nécessairement pour les Initiés.<o:p></o:p>

C'est ainsi que les feuillets intitulés : Généralités sur la Matière Force et l'Atome, esquissent les théories hyperchimiques d'une façon générale, servant de clef à la suite dé notre volume. On y contemplera le Mécanisme Atomique, la Vie spéciale, l'Unité, de la Matière.<o:p></o:p>

La Première Partie embrasse l'Alchimie et la Kabbale ; elle est réservée à nos frères des différents groupes, aux néophytes qui y trouveront peut-être quelques renseignements. Elle constitue en tout cas la base méthodique de notre, œuvre, on le comprend sans peine.<o:p></o:p>

La Deuxième Partie envisage : L'Ascèse Magique : Comment on devient Adepte. Nous y formulons les conditions psychiques nécessaires à l'Aspirant pour s'élever jusqu'à l'Initiation hermétique parfaite. Ici encore, nous ne nous adressons pas aux savants positivistes, ni aux sceptiques. II faut que le terrain moral et intellectuel soit préparé, pour qu'y lèse cette fleur d'Altruisme et d'Abnégation que tout homme pourtant a le devoir de cultiver.<o:p></o:p>

Les règles de l'Ascèse magique, de l'entraînement progressif, exprimées d'après les préceptes de nos Maîtres, résumées ensuite dans le Catéchisme de l'Alchimiste, n'étonneront que les profanes qui se diront : quel rapport existe entre la Maîtrise des Sens et f acquisition de la Pierre Philosophale? Laissons sourire les ignorants ; notre tâche est de les éclairer sans hâte ni brusquerie : avant de les amener a nous, descendons jusqu'à eux.<o:p></o:p>

Les hommes de science, les scientistes comme doivent les appeler les Initiés, seront plus à l'aise au milieu des recettes, des expériences consignées dans la Troisième Partie ou : Pratique.<o:p></o:p>

Sans doute, feuilletteront-ils d'un doigt dédaigneux les procédés anciens dans lesquels, cependant, il y a beaucoup à glaner pour le chercheur sagace; mais nous tes prierons de bien étudier et de renouveler les travaux modernes d'Auguste Strindberg, de Th. Tiffereau, ces transmutateurs contemporains.<o:p></o:p>

Les procédés apparaissent très simples et très clairs ; ils fournissent de l'Or en petite quantité seulement, il est vrai, différant en cela de l'Or que donne la Pierre Philosophale ; mais justement cela prouve la véracité de ce que nous avancions plus haut : à savoir que l'Adepte seul connaît le secret de l'Elixir.<o:p></o:p>

Néanmoins, que MM. les chimistes méditent ces superbes productions récentes, perfectibles lentement jusqu'à la fabrication artificielle et industrielle de l'Or et des Métaux ; qu'ils méditent également le chapitre des Généralités sur la Matière Force et l'Atome !<o:p></o:p>

Là réside leur Bréviaire à eux, du « Comment on Devient Alchimiste. » Nous les mettons ainsi sur la voie de l'Hermétisme, comme nous plaçons les Aspirants sur le chemin de l'Adoptât, par la Méthode d'Ascèse Magique. L'Analogie règne sur tous les Plans !<o:p></o:p>

En ces pages ayant trait à l'Atome ainsi qu'en celles qui se rapportent aux transmutations de Strindberg, de Tiffereau, nous avons pris en quelque sorte le savant, réfractaire mais non entêté, sceptique seulement; nous Pavons conduit par l'Analogie, l'Expérience, la Logique, jusqu'à ridée de la Transmutation chimique.<o:p></o:p>

Nous avons fait appel à ses souvenirs : il croit à l'Evolution générale de l'Univers, au darwinisme, au transformisme végétal et écologique ; il croît en des dogmes chimiques très absolus tels que l'Atomisme, l'Ether, tes Poids atomiques et moléculaires, loin d'être prouvés cependant. Il sait que l'Allotropie des Corps dits « simples » (par eux) existe.<o:p></o:p>

Eh bien ! qu'il nous laisse réunir tous ces faits litigieux, toutes ces théories; qu'il nous permette de les présenter à l'appui de notre Doctrine, et qu'il veuille bien suivre avec attention et sans moquerie nos aperçus unitaires et hylozoïques.<o:p></o:p>

Hypothèse l Hypothèse, s'écriera-t-il. — Soit 1 Admettons un instant que notre Doctrine soif hypothétique. Nous affirmons que le Dualisme officiel ne l'est pas moins, et que le Champ reste libre.<o:p></o:p>

Mais notre conviction en l'Hermétisme demeure inébranlable, disons-le en terminant ces quelques mots d'introduction.<o:p></o:p>

Nous espérons même la communiquer à une minorité d'esprits libres, indépendants.<o:p></o:p>

Berthelot, Figuier, Crookes, Moissan, Frémy, Naquet, et bien d'autres, proclament leur sympathie envers le Système Unitaire. Nous voulons plus : nous voulons qu'ils reprennent les expériences, les recettes que nous leur soumettons et qu'ils les consacrent par la valeur incontestable de leur grandiose autorité !<o:p></o:p>

Nous, hermétistes obscurs, aurons provoqué la Renaissance de l'Alchimie, alors, l'aurons dégagé à nouveau des ténèbres dans lesquelles on voulait essayer de l'anéantir ; cette tâche suffit à notre ambition.<o:p></o:p>

Puisqu'il faut auprès du Public la consécration officielle d'une Doctrine, que nos grands chimistes contemporains donnent un diplôme en due forme à l'Alchimie Glorieuse, Etincelante.<o:p></o:p>

L'heure en est venue.<o:p></o:p>

Et ils auront ainsi bien mérité de la Science et de la Vérité !<o:p></o:p>

L'AUTEUR<o:p></o:p>

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14 décembre 1896.<o:p></o:p>

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1. La Science moderne a retrouvé le fameux alkaest ou dissolvant universel tant raillé, des anciens alchimistes. C'est le Fluor, isolé momentanément par Moisson, et auquel rien ne résiste. Ces fous d'alchimistes ne l'étaient point tant !<o:p></o:p>

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GÉNÉRALITÉS SUR LA MATIÈRE LA FORCE ET L'ATOME<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Nous n'avons point à examiner ici les diverses théories qui furent émises sur la Matière, la Force et les molécules, puis les atomes ; nous ne faisons point l'historique de la question ; nous nous contenterons d'envisager les grandes lignes du problème, la solution qui s'impose à la science d'aujourd'hui ; nous adressant à des lecteurs déjà instruits, au courant de ces doctrines, nous ne faisons que les rappeler, renvoyant à nos ouvrages antérieurs ceux qui voudraient approfondir le chapitre.<o:p></o:p>

Nous devons supposer admis pour la plupart, en théorie, l'Unité de la Matière, de la Substance, le système dynamique connu des Egyptiens et des Hindous initiés de l'Antiquité, appelé Idéalisme :<o:p></o:p>

mais nous préférons le terme Dynamisme beaucoup plus scientifique.<o:p></o:p>

Donc ce n'est qu'une esquisse présentée ici, pour la clarté générale du système hermétique.<o:p></o:p>

Le système atomique véritable se base sur l'Ether (Akasa-lumière astrale, c'est-à-dire fluide universel des Kabbalistes, que nos lecteurs connaissent) et le principe d'Evolution.<o:p></o:p>

C'est le seul système rationnel d'accord avec l'idée de l'Infini, avec la présence évidente de l'ondulation éthérée.<o:p></o:p>

La Matière — ou ce que nous nommons ainsi, ce qui nous paraît une entité résistante et indépendante de la Force, bien qu'il n'en soit rien en réalité, comme nous allons l'établir — est composée de molécules ; ces molécules sont formées de particules presque infinitésimales: les atomes chimiques ou matériels; mais cet atome représente déjà un degré d'évolution de l'Ether; ce n'est point le germe, la semence matérielle,<o:p></o:p>

L'atome est constitué par les particules d'Ether. (Voir Lothar-Meyer : Les Théories Modernes de la Chimie, 5e édition ; Lodge : Théories Modernes de l'Electricité; Gaudin : Le Monde des Atomes.)<o:p></o:p>

Il y a donc d'autres atomes en réalité que l'atome chimique ou aggloméré; ces autres atomes sont les particules éthérées, diffusées, divisibles à l'infini, elles, germes de la Matière évolutive contenant en eux le premier principe évolutif.<o:p></o:p>

De leur réunion, naît l'atome chimique base des autres et complexes combinaisons, point stable et sans doute (mais pas sûrement) inaltérable sous les pressions du milieu.<o:p></o:p>

Dès lors, nous voyons que rien ne s'oppose à ce que la Matière soit divisible à l'infini, en admettant une sorte de point fixe qui est l'atome chimique, puisque l'Ether est de la Matière à l'état presque fluidique, matière formée de particules toujours plus infinitésimales. Formé par l'Ether, l'Atome est orienté, provoqué par l'Ether. Il y a donc une période négative succédant à une période positive (l'Ether contenant l'Electricité sous ses deux formes vibratoires).<o:p></o:p>

Et nous voyons que l'Ether (ta lumière astrale des kabbalistes, ne l'oublions point) est de la Matière à l'état presque fluidique ; c'est-à-dire donc en fin de compte, de l'énergie compactée: l'Ether se réduit en énergie, comme l'ont prouvé les savants parvenus à l'Unité des forces.<o:p></o:p>

L'Energie une, se manifeste de diverses manières, suivant son degré de compaction ou son nombre de particules éthériques. C'est toujours l'Energie identique, mais sous forme de chaleur lumière, électricité, magnétisme, son, etc., etc., ou si l'on préfère, c'est toujours la Force sous apparence de diverses énergies résultant de la compaction de cette Force.<o:p></o:p>

Nous arrivons donc, résolvant tout, toute « matière » en énergie, par nos analyses, à constater ceci ; que tome matière se résout en énergie, en force (1); donc nous identifions, presque, l'Energie et la Matière, en affirmant que la Matière n'est que de l'Energie compactée (théorie hindoue).<o:p></o:p>

Peut-être pouvons-nous établir cela par la polarité signalée plus haut, par la période négative, puis positive, en disant : La Substance se polarise en Force et Matière, deux principes de la Substance unique, deux formes de cette Substance.<o:p></o:p>

Force et Matière, ou mieux la Trilogie : Force, neutre     — Energie, Matière, se résolvent en la Substance qui<o:p></o:p>

est le Tout, Neutre par excellence, Brahman, Principe absolu.<o:p></o:p>

La Force apparaît période + , la Matière période —, et l'Energie neutre par rapport aux deux termes précédents, forme par le Mouvement, la résultante des deux apparences, Père et Fils ; nous avons alors la Trinité : Père, Fils St Esprit, Une en la Substance, 3 apparences donc, la Substance seule étant Immuable, Absolue, Eternelle, Identique.<o:p></o:p>

Cette Trinité apparaît bien kabbalistique, occultiste, et nous" renvoyons à ses divers aspects hermétiques : Soufre, Sel, Mercure, etc..<o:p></o:p>

La Maya hindoue se contrôle par notre système : la Matière n'est bien qu'une Illusion, point du tout une entité, une distinction réelle ; elle se transforme, se meut, change ; ses formes sont très diverses, et par évolution elle devient énergie, puis force, en la Substance, tandis que par Involution (2), la Force devient Energie et Matière, ce qui est représenté par le sens des courants + et —, par la marche de compaction ou de décompaction, par les degrés de cette compaction qui explique les différents degrés ou états de la Matière.<o:p></o:p>

Nous concevons donc maintenant le phénomène de la pénétrabilité de la Matière (3), sachant que cette forme se transmue en énergie, qu'elle n'a rien d'absolu, n'est qu'une illusion à nos yeux, illusion formée par le sens de la période du courant qui nous affecte sous l'aspect Matière en un de ses sens (Matière : Energie compactée et polarisée en sens inverse ensuite, de + devient — pour tendre au + ; provoque alors les phénomènes dits matériels. Compaction dynamique = Matière).<o:p></o:p>

Et nous pouvons écrire : Telle est l'organisation, telle est l'idée que nous nous faisons du Monde, donc de la Matière, Répétons-le : elle n'a rien de réel, de personnel, d'individuel ; ce n'est qu'un phénomène de la Substance, phénomène ondulatoire, tandis que la Force demeure + et l'Energie neutre, par rapport les uns aux autres.<o:p></o:p>

Et n'oublions point que la Substance étant le Tour, rien n'est, en somme, que la Substance, rien ne peut exister en dehors de la Substance ; en Elle se meuvent les apparences, les illusions ; elle seule est Immuable et Identique. Elle se définit Hermaphrodite.<o:p></o:p>

Donc voici bien établie la notion triple de Force-Energie-Matière ou Intelligence-Energie-Matière.<o:p></o:p>

En fin de compte, ce sont trois aspects du Principe, se transmuant l'un en l'autre et ne faisant qu'un entre eux et un avec la Substance.<o:p></o:p>

L'atome chimique apparaît donc un centre de force matériel, d'après la définition précédente : il est indivisible par les agents physico-chimiques dont nous disposons; semble-t-il ; il est, répétons-le, une agglomération de particules éthériques, lesquelles particules constituent des centres de force compactée ou d'énergie compactée.<o:p></o:p>

Le point de départ de la matière dans son évolution, c'est donc l'Ether, la lumière astrale, le plan d'Energie compactée.<o:p></o:p>

Au-dessus se trouve le Plan Force ou Intelligence, forme lui-même de la Substance.<o:p></o:p>

Mais l'Ether est lui-même polarisé, en ses particules, par l'Electricité qui s'y trouve contenue à l'état neutre : elle est positive d'une part, négative de l'autre; lorsque ces deux mouvements se rencontrent naît l'Electricité vive, proprement dite et qui se manifeste physiquement, luminifèrement, calorifiquement, etc..<o:p></o:p>

L'Ether constitue donc le protoplasme de la Matière, son élément le plus simple. Il remplît l'Espace infini.<o:p></o:p>

En son sein se trouvent les vortex éthériques, tourbillons atomiques, cycloniques, électriques. L'Ether a pour qualité : l'Evolution. Evolution des atomes, évolution de la Matière, évolution des composés chimiques.<o:p></o:p>

Un composé est formé d'atomes diversement orientés, groupés, dirigés.<o:p></o:p>

Ce sont ces orientations, groupements, directions différents, qui communiquent aux corps leurs divers aspects, leurs qualités différentes.<o:p></o:p>

Et par la doctrine envisagée plus haut, nous avons constaté qu'il n'y a qu'une seule sorte d'Atomes primitifs ; les molécules constitutives des différents corps ne diffèrent donc que par le nombre, le groupement et les mouvements des atomes qui les composent.<o:p></o:p>

Les corps sont un : l'Unité de la Matière résulte de l'Unité de la Substance. Un le Tout.<o:p></o:p>

Tous les corps sont des modifications polymériques du seul et même Elément :<o:p></o:p>

L'Ether, lequel se présente sous des condensations inégales, infinies.<o:p></o:p>

On bien on peut encore écrire : il n'y a qu'un Elément : l'Ether; tous les corps en dérivent, en sont les transformations allotropiques, isomériques et surtout polymériques..... L'Unité règne dans la Matière, et l'Univers forme une seule Unité, une seule Harmonie.<o:p></o:p>

Nous pouvons ici résumer la question parcourue :<o:p></o:p>

nous voyons donc que Force et Matière, ou si l'on veut Intelligence, Energie, Matière, constituent les formes de ce Tout que nous nommons Substance et qui est l'ABSOLU.<o:p></o:p>

Ce sont donc les trois formes d'un même Principe; la Force est le principe, le géniteur ; la Matière est la mère, la matrice ; l'Energie : le Mouvement issu des deux apparences.<o:p></o:p>

Intelligence, Energie, Matière, ne peuvent être séparées, sont aussi indispensables l'une que l'autre, car elles constituent l'Univers, la Nature,<o:p></o:p>

La Force est unique. Il n'y a qu'un Atome et qu'une Force subissant la loi d'Evolution et celle d'Involution.<o:p></o:p>

L'Electricité, la Chaleur, la Lumière, le Son, sont des formes de l'Energie, des changements secondaires de la Force; leur substance est toujours l'atome, mais ces transformations ne sont que des aspects différents et momentanés du Principe Immortel, en équilibre mathématique constant, ce qui nous a mené à proclamer le Dynamisme.<o:p></o:p>

C'est-à-dire que la Matière n'est pas une entité, étant uniquement amenée par les groupements d'atomes (énergie compactée, force compactée) les seules individualités existantes et éternelles (Monades en rotation).<o:p></o:p>

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—–<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

La Trinité : Matière, Energie, Intelligence est donc une radiation de la Force-Substance, dirigée par l'Evolution.<o:p></o:p>

Cette Trinité, une dans son essence, constitue l'Univers, et c'est une Loi que l'Intelligence anime avec l'Energie toute Matière, proportionnellement à l'Evolution, en raison directe du Progrès (Ce principe de l'Involution momentanée de l'Intelligence, de sa descente aux Enfers après crucifixion (4).<o:p></o:p>

 

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<o:p> </o:p>

<o:p></o:p>

est symboliquement représenté par cette figure magique dont les initiés tireront les diverses expressions).<o:p></o:p>

Y<o:p></o:p>

L'Hylozoïsme s'impose d'ailleurs absolument sitôt qu'on étudie la Nature sans idée préconçue.<o:p></o:p>

L'Analogie démontre la Vitalité de chaque - chose, et sachant que tout atome est un être (la Tradition ne laisse pas de doute à ce sujet, la Science moderne confirme d'ailleurs ces vues) nous inscrivons en impérissables lettres cette loi de l'Occultisme, tant oubliée hélas ! des contemporains :<o:p></o:p>

 « Tout ce qui est vit, évolue, se transforme ».<o:p></o:p>

La Vie Universelle anime tout de son rayonnement, car le Mouvement, l'Energie, c'est la Vie, et nous pouvons constater par toute la Matière, les lois de l'Hérédité, de la Mémoire, de l'Instinct, etc.<o:p></o:p>

Tout atome centralise de l'Intelligence, de l'Energie et de la Matière ; c'est donc bien un centre substantiel, un être, lequel va évoluer, se transformer, acquérir toujours plus d'Intelligence et de Matière, évolution involutrice, jusqu'au moment où les incarnations diverses étant accomplies, l'être abandonnant progressivement la Matière trompeuse, lourde et emprisonnante, deviendra centre toujours plus absolu d'Intelligence ou de Force (évolution proprement dite, évolution absolue ) suivant les révélations de l'occultisme.<o:p></o:p>

L'involution spirituelle apparaît donc l'évolution de la matière, du simple (Ether, particules éthériques) au composé, (corps divers de la Nature).<o:p></o:p>

L'évolution proprement dite forme la marche en sens inverse, c'est-à-dire la résolution des êtres matériels en Energie et Intelligence de plus en plus supérieures, lorsque leur temps d'incarnation se trouve achevé.<o:p></o:p>

Il y a donc un mouvement universel d'Expiration (involution spirituelle ou évolution de la matière) et d'Aspiration (évolution absolue, spirituelle).<o:p></o:p>

Et ici nous touchons au Grand Arcane, à la Loi de direction du Serpent Astral. Ceux qui devront comprendre, saisiront la portée de ces indications.<o:p></o:p>

Le tableau de la page suivante fera apercevoir le double courant.<o:p></o:p>

Pour ce qui concerne les détails de l'Hylozoïsme et de l'Unité de la Matière, nous nous permettrons de renvoyer aux ouvrages d'Eliphas Lévi (5), de Papus (6) et aux nôtres (7).<o:p></o:p>

Nous nous contenterons ici, pour terminer, de tracer ces quelques lignes d'explication comme défense du système unitaire :<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<v:rect id="_x0000_s1026" o:allowincell="f" strokeweight="4.5pt" style="MARGIN-TOP: 3pt; Z-INDEX: -51; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: -6.1pt; WIDTH: 468pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 518.4pt; TEXT-ALIGN: left"><v:stroke linestyle="thickThin"></v:stroke></v:rect>

<o:p></o:p>

Substance Hermaphrodite Identique — Une — Immuable — Infinie L'Etre - Centre absolu - Centre de Tout O — ' — I

<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<v:line from="267.55pt,19pt" id="_x0000_s1028" o:allowincell="f" strokeweight="1.5pt" style="Z-INDEX: 3; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left; flip: y" to="267.55pt,69.4pt"><v:stroke endarrow="classic"></v:stroke></v:line><v:line from="173.95pt,19pt" id="_x0000_s1027" o:allowincell="f" strokeweight="1.5pt" style="Z-INDEX: 2; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left" to="173.95pt,69.4pt"><v:stroke endarrow="classic"></v:stroke></v:line>Involution spirituelle<o:p></o:p>

(Evolution de la Matière)<o:p></o:p>

Intelligence - Force.<o:p></o:p>

Energie.<o:p></o:p>

Matière.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Evolution spirituelle<o:p></o:p>

(Evolution absolue)<o:p></o:p>

Intelligence - Force.<o:p></o:p>

Energie.<o:p></o:p>

Matière.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Ce que l'on peut résumer en un seul tableau, par double courant indiqué par la flèche, courant opposé.<o:p></o:p>

<v:shapetype adj="1800,10800" coordsize="21600,21600" filled="f" id="_x0000_t87" o:spt="87" path="m21600,qx10800@0l10800@2qy0@11,10800@3l10800@1qy21600,21600e"><v:formulas><v:f eqn="val #0"></v:f><v:f eqn="sum 21600 0 #0"></v:f><v:f eqn="sum #1 0 #0"></v:f><v:f eqn="sum #1 #0 0"></v:f><v:f eqn="prod #0 9598 32768"></v:f><v:f eqn="sum 21600 0 @4"></v:f><v:f eqn="sum 21600 0 #1"></v:f><v:f eqn="min #1 @6"></v:f><v:f eqn="prod @7 1 2"></v:f><v:f eqn="prod #0 2 1"></v:f><v:f eqn="sum 21600 0 @9"></v:f><v:f eqn="val #1"></v:f></v:formulas><v:path arrowok="t" o:connectlocs="21600,0;0,10800;21600,21600" o:connecttype="custom" textboxrect="13963,@4,21600,@5"></v:path><v:handles><v:h position="center,#0" yrange="0,@8"></v:h><v:h position="topLeft,#1" yrange="@9,@10"></v:h></v:handles></v:shapetype><v:shape id="_x0000_s1029" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 13.4pt; Z-INDEX: 4; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 145.15pt; WIDTH: 7.2pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 86.4pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t87"></v:shape><o:p> </o:p><o:p></o:p>


<v:line from="289.15pt,4.6pt" id="_x0000_s1030" o:allowincell="f" strokeweight="1.5pt" style="Z-INDEX: 5; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left" to="289.15pt,26.2pt"><v:stroke startarrow="classic"></v:stroke></v:line>Absolu                                                                        ou od (polarisation subtile)<o:p></o:p>

Substance                  Intelligence ou Force            ou médiateur plastique<o:p></o:p>

<v:line from="289.15pt,8.6pt" id="_x0000_s1031" o:allowincell="f" strokeweight="1.5pt" style="Z-INDEX: 6; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left" to="289.15pt,30.2pt"><v:stroke endarrow="classic"></v:stroke></v:line>Neutre —                                  Energie                                  (bipolaire)<o:p></o:p>

Amour                         Matière                                  ou ob polarisation fixe<o:p></o:p>

Grand Télesma<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

La substance polarisée en Force et Matière, Mâle et Femelle, qui donnent naissance au <o:p></o:p>

mouvement ou vie (Enfant). Force et Matière ne ont qu'un en la Substance, car ils sont <o:p></o:p>

indissolubles de même que le troisième terme, Energie, Mouvement ou Vie (Voir fig. ci-dessous).<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Mouvement<o:p></o:p>

<v:line from="145.15pt,1.4pt" id="_x0000_s1033" o:allowincell="f" strokeweight="1.5pt" style="Z-INDEX: 8; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left" to="281.95pt,87.8pt"><v:stroke endarrow="classic" startarrow="classic"></v:stroke></v:line>Energie<o:p></o:p>

Vie<o:p></o:p>

<v:line from="51.55pt,15.8pt" id="_x0000_s1032" o:allowincell="f" strokeweight="1.5pt" style="Z-INDEX: 7; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left" to="375.55pt,15.8pt"><v:stroke endarrow="classic" startarrow="classic"></v:stroke></v:line>Force +                                                                                                                   Matière -<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Le Dualisme apparent ou la Complexité apparente de l'Univers ne peuvent s'imaginer si l'on remonte à l'origine absolue du Monde. A cette origine que l'on ne saurait accorder qu'à chaque nébuleuse individuellement (puisque l'origine absolue de la Nature semble être une hypothèse inconcevable, attendu qu'Infinie, la Nature l'est dans le Passé comme dans l'avenir) figurant chacune un Monde, l'Unité seule pouvait exister, unité progressive qui était et qui est : l'Ether, père de l'Hydrogène d'où proviennent l'Oxygène, l'Azote, le Carbone, etc. (combinaisons dues aux vortex éthériques).<o:p></o:p>

L'Hydrogène est, était réellement bien Hermaphrodite (comme la Substance) enfantant le Dualisme, la Trinité, la Multiplicité, par ses groupements, ses condensations croissantes ou inégales.<o:p></o:p>

En résumé, telle pourrait s'imaginer la Genèse :<o:p></o:p>

Ether (forme élémentaire de l'électricité à l'état latent, c'est-à-dire + et — ; forme embryonnaire de toutes les énergies). Hydrogène, précédé peut-être de l'Hélium, Phosphore, Azote ou Ammoniaque, Carbone, Oxygène, Chlore, Soufre, Sélénium, Tellure, etc., (combinaisons polymériques de l'Hydrogène si l'on veut ou de l'Hélium, mais mieux encore de l'Ether évolué).<o:p></o:p>

De plus, chaque atome et par conséquent donc, chaque atome d'Hydrogène est doué des propriétés + et —, verticalement et axialement comme le montre le schéma.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<v:rect id="_x0000_s1034" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 1.4pt; Z-INDEX: 9; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 159.5pt; WIDTH: 1in; POSITION: absolute; HEIGHT: 56pt; TEXT-ALIGN: left"></v:rect><v:oval id="_x0000_s1035" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 17.15pt; Z-INDEX: 10; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 188.3pt; WIDTH: 14.4pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 14.4pt; TEXT-ALIGN: left"></v:oval><v:line from="188.3pt,10.2pt" id="_x0000_s1036" o:allowincell="f" style="Z-INDEX: 11; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left" to="202.7pt,10.2pt"></v:line><v:line from="209.9pt,22.75pt" id="_x0000_s1037" o:allowincell="f" style="Z-INDEX: 12; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left" to="224.3pt,22.75pt"></v:line><v:line from="166.7pt,22.75pt" id="_x0000_s1039" o:allowincell="f" style="Z-INDEX: 14; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left" to="181.1pt,22.75pt"></v:line><v:line from="166.7pt,22.75pt" id="_x0000_s1040" o:allowincell="f" style="Z-INDEX: 15; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left; rotation: -90" to="181.1pt,22.75pt"></v:line><o:p> </o:p><o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>


<v:line from="188.3pt,12.6pt" id="_x0000_s1041" o:allowincell="f" style="Z-INDEX: 16; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left; rotation: -90" to="202.7pt,12.6pt"></v:line><v:line from="188.3pt,12.6pt" id="_x0000_s1038" o:allowincell="f" style="Z-INDEX: 13; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left" to="202.7pt,12.6pt"></v:line> <o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

L'Hydrogène peut donc être considéré comme Androgyne, de même que l'Ether ou que la Substance Absolue, l'Etre.<o:p></o:p>

La Matière se définit ainsi radicalement Une !<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

—–<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Au point de vue métaphysique, nous pouvons établir maintenant, cette proposition : La Nature est l'Etre, puisqu'elle est Tout provenant de la Substance absolue; la moindre parcelle de matière, émanée de l'Etre — et qui retournera à Lui — conserve donc en elle le mystérieux, mais universel Principe de Vie. L'Absolu est comparable à la Flamme, toute chose à une étincelle de cette Flamme. Oui, Il est la Lumière qui brille et brûle au travers de l'Espace Infini ; oui, tout atome, toute molécule, tout être peut s'appeler l'étincelle, constitutive pour sa part de l'éternelle substance avec laquelle il finira par s'identifier, et cette étincelle c'est l'âme, peut-être le monadique Ego !...<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>


PREMIÈRE PARTIE<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

L'ALCHIMIE ET LA KABBALE<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Tarot : Septénaire des Principes<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

                            Correspondances.<o:p></o:p>

1. Bateleur.         Force ; Absolu ; Dieu ; Mâle. <o:p></o:p>

2. Papesse.          Matière ; Nature ; Féminin.<o:p></o:p>

3. Impératrice.    Energie ; Mouvement ; St-Esprit ; Neutre.<o:p></o:p>

4. Empereur.       Vie; Naissance ; Croix Symbolique.<o:p></o:p>

5. Pape.                Intelligence universelle.<o:p></o:p>

6. Amoureux.      Equilibre; Analogie des Contraires.<o:p></o:p>

7. Chariot.           Lumière astrale; Réalisation.<o:p></o:p>

Le lecteur trouvera de lui-même, facilement, l'application de ces correspondances, en étudiant les rapports de l'Alchimie et de la Kabbale indiqués dans nos chapitres. Pour le point de vue purement spagyrique, qu'il se rapporte au Tarot Alchimique.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

CHAPITRE PREMIER<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

L'Alchimie Kabbalistique<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Nous allons exposer succinctement, en ce chapitre, les rapports qui existent entre l'Alchimie traditionnelle et les révélations de la Kabbale.<o:p></o:p>

La Kabbale, on le sait, constitue la Doctrine Ancienne absolument parfaite ; originaire des temples aryens, hindous, égyptiens, chaldéens, elle devint ensuite la propriété exclusive de la race sémitique ; car les prêtres juifs, seuls alors, se rattachaient intimement aux Initiations de l'Egypte.<o:p></o:p>

Les données de la Kabbale s'adaptent aux trois Plans de la Nature: plan intellectuel, astral, matériel ; l'Hermétisme, en conséquence, ne fournit toutes ses clefs que Kabbalistiquement ; l'alchimiste est toujours — aujourd'hui comme autrefois, — un prêtre, qui base ses travaux d'ordre physique et d'ordre moral, sur les hiéroglyphes et les calculs algébriques de là Genèse Primordiale, laquelle n'est autre encore que le Tarot. Tarot et Kabbale sont synonymes : la Kabbale interprète seulement l'alphabet d'Hermès. Tout le succès de l'Œuvre, on le verra par la suite, dépend donc de l'évolution du Mage Alchimiste, sur l'Echelle Tri Une de la Vérité.<o:p></o:p>

Le tableau ci-contre, tiré de la très profonde étude du Maître Ed. Blitz, parue dans l'Initiation, indique les correspondances entre les opérations du Grand Œuvre et les signes du Zodiaque, d'une part, les planètes influençant le résultat, d'autre part ; et enfin les corrélations qui existent entre les forces de la Kabbale, personnifiées par les fils de Jacob, et les gemmes diverses.<o:p></o:p>

La Kabbale enseigne une Doctrine absolument Unitaire ; c'est ce qui constitue sa puissance métaphysique et scientifique stupéfiante pour qui ne l'a point étudiée. La Kabbale est basée sur cette idée :<o:p></o:p>

Toutes les lettres naissent d'une seule, Iod, dont elles expriment tous les aspects. Or, Iod représente, signifie, l'Unité Universelle, la Force Identique ; les multiplicités apparentes de l'Univers se résolvent toutes en cette Unité, dont elles ne font qu'exprimer les diverses transformations.<o:p></o:p>

En Alchimie, l'Unité est analogiquement représenté par le point l.<o:p></o:p>

Tous les nombres dérivent de l'Unité et ne sont que des aspects différents de l'Unité toujours identique à elle-même.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

tableau de la symbolique hermétique du rational<o:p></o:p>

(Tiré de la Maçonnerie d'York de M. E Blitz ; Initiation 1895.)<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Gemmes du Rational<o:p></o:p>

Couleur des Gemmes<o:p></o:p>

Corrélation des fils de Jacob avec les Pierre du Rational<o:p></o:p>

Planètes attribuées aux fils de Jacob<o:p></o:p>

LE ZODIAQUE<o:p></o:p>

Signes attribués aux fils de Jacob<o:p></o:p>

Symboles<o:p></o:p>

Signification des symboles en Hermétisme<o:p></o:p>

Sardoine<o:p></o:p>

Topaze<o:p></o:p>

Emeraude<o:p></o:p>

Escarboucle<o:p></o:p>

Saphir<o:p></o:p>

Jaspe<o:p></o:p>

Ligure<o:p></o:p>

Agathe<o:p></o:p>

Améthyste<o:p></o:p>

Chrysolite<o:p></o:p>

Onyx<o:p></o:p>

Béryl<o:p></o:p>

Brun foncé<o:p></o:p>

Jaune<o:p></o:p>

Vert<o:p></o:p>

Rouge<o:p></o:p>

Bleu<o:p></o:p>

Jaune orangé<o:p></o:p>

Vert pomme<o:p></o:p>

Gris strié noir<o:p></o:p>

Rouge violacé<o:p></o:p>

Jaune d'or<o:p></o:p>

Blanc grisâtre<o:p></o:p>

Vert sombre<o:p></o:p>

Ruben<o:p></o:p>

Juda<o:p></o:p>

Lévi<o:p></o:p>

Benjamin<o:p></o:p>

Joseph<o:p></o:p>

Manassé<o:p></o:p>

Zabulon<o:p></o:p>

Issachar<o:p></o:p>

Gad<o:p></o:p>

Dan<o:p></o:p>

Nephtali<o:p></o:p>

Aser<o:p></o:p>

V<o:p></o:p>

`  ou C<o:p></o:p>

C  ou `<o:p></o:p>

G <o:p></o:p>

E<o:p></o:p>

H<o:p></o:p>

F <o:p></o:p>

Verseau<o:p></o:p>

Lion<o:p></o:p>

Gémeaux<o:p></o:p>

Capricorne<o:p></o:p>

Vierge<o:p></o:p>

Scorpion<o:p></o:p>

Cancer<o:p></o:p>

Taureau<o:p></o:p>

Sagittaire<o:p></o:p>

Balance<o:p></o:p>

Bélier<o:p></o:p>

Poissons<o:p></o:p>

b<o:p></o:p>

b<o:p></o:p>

N<o:p></o:p>

a<o:p></o:p>

Q<o:p></o:p>

Z<o:p></o:p>

O<o:p></o:p>

M<o:p></o:p>

[<o:p></o:p>

Y<o:p></o:p>

L<o:p></o:p>

 

<o:p></o:p>

La Multiplication

<o:p></o:p>

La Digestion<o:p></o:p>

Fixation<o:p></o:p>

Fermentation<o:p></o:p>

Distillation<o:p></o:p>

Séparation<o:p></o:p>

Dissolution<o:p></o:p>

Congélation<o:p></o:p>

Incinération<o:p></o:p>

Sublimation<o:p></o:p>

Calcination<o:p></o:p>

Projection<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

C'est du point que naissent toutes les figures géométriques, et toutes ces figures ne sont que des aspects différents du point (Papus : Traité Méthodique de Science occulte).<o:p></o:p>

Deux sera représenté par la ligne — (la première figure à laquelle le point donne naissance, est la ligne; et i donne naissance à 2).<o:p></o:p>

L'Actif sera représenté par la direction verticale | .<o:p></o:p>

Le Passif, par la direction horizontale —.<o:p></o:p>

Le Ternaire (réunissant les opposés 1 et 2) est représenté par le triangle, donc 3 = D<o:p></o:p>

Mais à partir du nombre 3, les chiffres recommencent l'universelle série, 4 est une octave différente de I ; ce seront donc les combinaisons des termes précédents qui représenteront les autres figures.<o:p></o:p>

<v:shape id="_x0000_s1042" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 3.9pt; Z-INDEX: 17; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 195.5pt; WIDTH: 7.2pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 43.2pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t87"></v:shape>Quaternaire (4)          2 forces actives   ||   <o:p></o:p>

                                                                     == ¨<o:p></o:p>

                                 2 forces passives ==<o:p></o:p>

Une production amenée par le 4 se détermine par un point central de convergence ou par la croix, image de l'Absolu +.<o:p></o:p>

La Croix, en Alchimie, nous indique donc la différenciation du centre Unitaire en quatre apparences ou Eléments : Air, Eau, Feu, Terre, se résolvant en la Substance.<o:p></o:p>

Au chiffre 5, répond l'étoile à 5 pointes.<o:p></o:p>

<v:shapetype coordsize="21600,21600" id="_x0000_t12" o:spt="12" path="m10800,l8280,8259,,8259r6720,5146l4200,21600r6600,-5019l17400,21600,14880,13405,21600,8259r-8280,xe"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:path gradientshapeok="t" o:connectlocs="10800,0;0,8259;4200,21600;17400,21600;21600,8259" o:connecttype="custom" textboxrect="6720,8259,14880,15628"></v:path></v:shapetype><v:shape id="_x0000_s1043" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 3.8pt; Z-INDEX: 18; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 195.5pt; WIDTH: 50.4pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 43.2pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t12"></v:shape><o:p> </o:p><o:p></o:p>


 <o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<v:shapetype adj="10800" coordsize="21600,21600" id="_x0000_t5" o:spt="5" path="m@0,l,21600r21600,xe"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="val #0"></v:f><v:f eqn="prod #0 1 2"></v:f><v:f eqn="sum @1 10800 0"></v:f></v:formulas><v:path gradientshapeok="t" o:connectlocs="@0,0;@1,10800;0,21600;10800,21600;21600,21600;@2,10800" o:connecttype="custom" textboxrect="0,10800,10800,18000;5400,10800,16200,18000;10800,10800,21600,18000;0,7200,7200,21600;7200,7200,14400,21600;14400,7200,21600,21600"></v:path><v:handles><v:h position="#0,topLeft" xrange="0,21600"></v:h></v:handles></v:shapetype><v:shape id="_x0000_s1045" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 3pt; Z-INDEX: 20; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 173.9pt; WIDTH: 14.4pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 14.4pt; TEXT-ALIGN: left; flip: y" type="#_x0000_t5"></v:shape><v:shape id="_x0000_s1044" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 3pt; Z-INDEX: 19; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 152.3pt; WIDTH: 14.4pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 14.4pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t5"></v:shape>Six = 3 + 3 ou les deux ternaires               positif, l'autre négatif.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<v:shape id="_x0000_s1046" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: -0.2pt; Z-INDEX: 21; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 73.1pt; WIDTH: 14.4pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 14.4pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t5"></v:shape>Sept = 4 + 3 ou           ¨  le ternaire auquel se joint le quaternaire.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Huit = 4 + 4 ¨ ¨<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Neuf = 3 + 3 + 3 ou D D D<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Dix == le Cycle Eternel ou ¡.<o:p></o:p>

Telle apparaît la Géométrie Kabbalistique résumée, dont on a sans cesse besoin, soit pour les opérations magiques, soit pour lire couramment les auteurs anciens. Il faut surtout bien se pénétrer, pour comprendre la Kabbale, de l'Unité du Tout, de la Substance, qu'elle affirme sans cesse par ses analogies : « Toutes les Séphiroth ou Nombre, sont une seule et même force modifiée différemment suivant les milieux qu'elle traverse. »<o:p></o:p>

Ce Principe admis, nul ne pourra étudier les livres kabbalistiques, sans en admirer la logique rigoureusement mathématique.<o:p></o:p>

Pénétrons, à présent, dans les explications du Symbolisme des signes alchimiques; les correspondances multiples, développées en quelques lignes, permettront à l'étudiant de suivre la Méthode de l'Hermétisme.<o:p></o:p>

Voici les principaux signes kabbalistiques de l'Alchimie :<o:p></o:p>

                                                                       Soufre<o:p></o:p>

<v:shapetype coordsize="21600,21600" id="_x0000_t127" o:spt="127" path="m10800,l21600,21600,,21600xe"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:path gradientshapeok="t" o:connectlocs="10800,0;5400,10800;10800,21600;16200,10800" o:connecttype="custom" textboxrect="5400,10800,16200,21600"></v:path></v:shapetype><v:shape id="_x0000_s1047" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 0.7pt; Z-INDEX: 22; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 202.7pt; WIDTH: 50.4pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 43.2pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t127"></v:shape><o:p> </o:p><o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>


                                                      Mercure                   Sel<o:p></o:p>

Le Triangle exprime les trois principes : Soufre Mercure Sel.<o:p></o:p>

Les deux triangles s'embrassant, enveloppés par le cube représentent la fusion du Macrocosme et du Microcosme — du Fini et de l'Infini — du Haut et du Bas — l'analogie présidant au Mécanisme de ces deux Plans : « Ce qui est en Haut est comme ce qui est en Bas... » La Terre est le reflet du Ciel ; le Monde le reflet du Monde Divin ; la Nature le reflet de l'Astral et de l'Archétype.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Y<o:p></o:p>

Cette figure nous montre à merveille le Principe de l'Involution des forces divines en la Matière, et de l'Evolution de la Matière vers les Sphères supérieures. C'est là le sceau d'Hermès le grand pentacle ou sceau des sceaux, par lequel les alchimistes désignent les opérations les plus secrètes, les plus occultes du Grand Œuvre. Ce sceau est l'étoile à six pointes. Cène étoile représente la réunion des quatre éléments le feu, l'eau, l'air, la terre. En Philosophie hermétique, elle résume le premier aphorisme d'Hermès Trismégiste : « Il est vrai, sans mensonge, certain et très véritable. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce ' qui est en bas, pour accomplir les miracles d'une seule chose » (Ed. Blitz : Symbolisme de la Maçonnerie d'York). Le sceau d'Hermès, ou étoile à six pointes, n'est pas toujours entouré du cube, qui représente la perfection de l'Œuvre.<o:p></o:p>

Le Soufre, le Sel, le Mercure, s'écrivent ainsi :<o:p></o:p>

<v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1026" style="WIDTH: 21.75pt; HEIGHT: 27pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape>  <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1027" style="WIDTH: 27.75pt; HEIGHT: 24pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image3" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image022.jpg"></v:imagedata></v:shape>  D<o:p></o:p>

Comme correspondances essentielles, nous indiquerons de suite que :<o:p></o:p>

Soufre = terre = Force.<o:p></o:p>

Mercure = eau = Matière.<o:p></o:p>

Sel ou Arsenic.<o:p></o:p>

Quintessence = Sel = Mouvement = Ether.<o:p></o:p>

L'Unité indique celle de la Substance, de la Matière, de la Force, comme nous l'avons vu plus haut.<o:p></o:p>

Le Binaire : les 2 pôles de la Substance : Force et Matière, qui donnent naissance au 3e terme :<o:p></o:p>

le Mouvement, c'est-à-dire la Vie.<o:p></o:p>

Le Ternaire, très important s'adapte Kabbalistiquement à la Trinité Alchimique ainsi notée :<o:p></o:p>

<v:shapetype adj="1800,10800" coordsize="21600,21600" filled="f" id="_x0000_t88" o:spt="88" path="m,qx10800@0l10800@2qy21600@11,10800@3l10800@1qy,21600e"><v:formulas><v:f eqn="val #0"></v:f><v:f eqn="sum 21600 0 #0"></v:f><v:f eqn="sum #1 0 #0"></v:f><v:f eqn="sum #1 #0 0"></v:f><v:f eqn="prod #0 9598 32768"></v:f><v:f eqn="sum 21600 0 @4"></v:f><v:f eqn="sum 21600 0 #1"></v:f><v:f eqn="min #1 @6"></v:f><v:f eqn="prod @7 1 2"></v:f><v:f eqn="prod #0 2 1"></v:f><v:f eqn="sum 21600 0 @9"></v:f><v:f eqn="val #1"></v:f></v:formulas><v:path arrowok="t" o:connectlocs="0,0;21600,@11;0,21600" o:connecttype="custom" textboxrect="0,@4,7637,@5"></v:path><v:handles><v:h position="center,#0" yrange="0,@8"></v:h><v:h position="bottomRight,#1" yrange="@9,@10"></v:h></v:handles></v:shapetype><v:shape id="_x0000_s1049" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 9.3pt; Z-INDEX: 24; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 224.3pt; WIDTH: 7.2pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 100.8pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t88"></v:shape><v:shape id="_x0000_s1048" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 9.3pt; Z-INDEX: 23; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 166.7pt; WIDTH: 7.2pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 100.8pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t88"></v:shape>Père : S Soufre, le Feu, Positif.          Esprit.             Intelligence.<o:p></o:p>

Fils : m Mercure, l'Eau, Négatif..        Corps.             Matière.<o:p></o:p>

Saint-Esprit : ' Air, l'Air, Neutre, <o:p></o:p>

intermédiaire entre les deux, et <o:p></o:p>

résultant de leur action réciproque.   Ame..              Energie. <o:p></o:p>

Le Ternaire se prête d'ailleurs à une quantité d'interprétations Kabbalistiques, dont nous tirons les plus nécessaires. (Voir le tableau ci-dessous).<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<v:shapetype coordsize="21600,21600" id="_x0000_t202" o:spt="202" path="m,l,21600r21600,l21600,xe"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:path gradientshapeok="t" o:connecttype="rect"></v:path></v:shapetype><v:shape id="_x0000_s1052" o:allowincell="f" stroked="f" style="MARGIN-TOP: 116.4pt; Z-INDEX: 27; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 8.3pt; WIDTH: 57.6pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 21.6pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t202"></v:shape>

Mondes :<o:p></o:p>

<v:shape id="_x0000_s1051" o:allowincell="f" stroked="f" style="MARGIN-TOP: 94.8pt; Z-INDEX: 26; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 8.3pt; WIDTH: 57.6pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 21.6pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t202"></v:shape>

Plan :<o:p></o:p>

<v:shape id="_x0000_s1050" o:allowincell="f" stroked="f" style="MARGIN-TOP: 66pt; Z-INDEX: 25; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 8.3pt; WIDTH: 57.6pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 21.6pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t202"></v:shape>

Mondes :<o:p></o:p>

Matière.<o:p></o:p>

 

Corps.<o:p></o:p>

Mercure.<o:p></o:p>

Solide (fixe).<o:p></o:p>

Physique.<o:p></o:p>

Corporel.<o:p></o:p>

Physique.<o:p></o:p>

des Faits.<o:p></o:p>

Matière<o:p></o:p>

Energie.<o:p></o:p>

Corps astral.<o:p></o:p>

Sel.<o:p></o:p>

Liquides.<o:p></o:p>

Astral.<o:p></o:p>

Passionnel.<o:p></o:p>

Psychique.<o:p></o:p>

des Lois.<o:p></o:p>

Force.<o:p></o:p>

Intelligence.<o:p></o:p>

Esprit.<o:p></o:p>

Soufre.<o:p></o:p>

Gaz (Volatil).<o:p></o:p>

Archétype.<o:p></o:p>

Intellectuel.<o:p></o:p>

Spirituel.<o:p></o:p>

des Principes.<o:p></o:p>

Esprits.<o:p></o:p>

On trouve ainsi que :<o:p></o:p>

Energie = Corps Astral = Sel ;<o:p></o:p>

Matière = Mercure = Solide = (fixe). <o:p></o:p>

Intelligence = Esprit = Soufre = (volatil), etc.<o:p></o:p>

Le Quaternaire signifie les 4 Eléments ou états de la Matière :<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<v:shapetype coordsize="21600,21600" id="_x0000_t128" o:spt="128" path="m,l21600,,10800,21600xe"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:path gradientshapeok="t" o:connectlocs="10800,0;5400,10800;10800,21600;16200,10800" o:connecttype="custom" textboxrect="5400,0,16200,10800"></v:path></v:shapetype><v:shape id="_x0000_s1058" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 5.4pt; Z-INDEX: 33; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 116.3pt; WIDTH: 14.4pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 14.4pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t128"></v:shape><v:shape id="_x0000_s1057" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: -0.2pt; Z-INDEX: 32; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 281.9pt; WIDTH: 14.4pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 14.4pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t127"></v:shape><v:shape id="_x0000_s1056" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 7pt; Z-INDEX: 31; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 245.9pt; WIDTH: 7.2pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 28.8pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t87"></v:shape><v:shape id="_x0000_s1055" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 7pt; Z-INDEX: 30; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 166.7pt; WIDTH: 7.2pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 28.8pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t87"></v:shape><v:shape id="_x0000_s1054" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 7pt; Z-INDEX: 29; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 80.3pt; WIDTH: 7.2pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 28.8pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t87"></v:shape><v:shape id="_x0000_s1053" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 7pt; Z-INDEX: 28; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 1.1pt; WIDTH: 7.2pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 28.8pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t87"></v:shape>       Terre Y Eau                      Air Y               Feu<o:p></o:p>

       Solide.             Liquides.             Gaz.                   Matière radiante<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Le Quinaire : Terre — Eau — Air — Feu — Protyle : Ether ou Quintessence.<o:p></o:p>

Septénaire et Octave.— Etats supérieurs encore de l'Ether, mais hypothétiques. Là seraient les atomes ultimes, constitués par la dernière particule éthérique, la plus légère, la plus ténue ; les autres états comporteraient des atomes composés de particules de plus en plus nombreuses, suivant d'ailleurs la théorie atomique que nous avons donnée ; en somme ces états constitueraient la raréfaction de plus en plus complète de ce que nous nommons la Matière; on arriverait ainsi aux dynamides simples, au dynamide essentiel, centre de force par excellence, substance une, d'où, par transformations, proviennent les masses atomiques plus ou moins agglomérées; mais nous ne pouvons savoir encore si ces sept étais de l'Ether sont absolus, au-delà du nombre cinq qui établit l'Ether proprement dit. Ces études ont été tentées avec des sensitifs, mis en état de somnambulisme ; leurs dires ne sont point confirmés encore (Voir l'article du Lotus Bleu, du 27 févr. 96).<o:p></o:p>

En somme, nous croyons que pour l'heure, on peut s'en tenir à la théorie générale émise, basée sur les tourbillons éthériques, vortex polarisés qui seraient presque l'atome ultime. Quant à l'atome chimique, on doit le concevoir comme résistant seulement aux pressions de l'Ether, mais en réalité formé des particules éthériques ou atomes premiers.<o:p></o:p>

L'Ether contient en germe, en puissance, tous les éléments chimiques réalisables qui, en fin de compte, après l'Involution, se résolvent par Evolution (double courant á â) en éther, principe commun — après avoir passé du plan solide aux plans : liquide, gazeux, radiant (évolution) (analyse) ou inversement du plan éther aux plans : radiant, gazeux, etc. (involution, synthèse des Eléments).<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

—–<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Les alchimistes prêtaient et prêtent grande attention à la position des planètes, lors de leurs recherches, car elles influencent les drogues, les matières, par leurs tourbillons magnétoélectriques. Nous n'avons point à entrer dans des détails à ce sujet ; le lecteur se reportera aux traités d'Astrologie pour les calculs délicats ; nous n'avons à nous occuper que de la correspondance des astres avec les corps principaux :<o:p></o:p>

Les états actif et passif, étaient représentés par le Soleil (¤) et la Lune (`).<o:p></o:p>

<v:line from="397.1pt,7.4pt" id="_x0000_s1060" o:allowincell="f" style="Z-INDEX: 35; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left; rotation: -90" to="411.5pt,7.4pt"></v:line><v:line from="397.1pt,7.4pt" id="_x0000_s1059" o:allowincell="f" style="Z-INDEX: 34; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left" to="411.5pt,7.4pt"></v:line>Leur action réciproque donne naissance aux quatre éléments figurés par la Croix      (v. plus haut).<o:p></o:p>

V Saturne, c'est la Lune dominée par les Eléments (étudier le signe).<o:p></o:p>

H Jupiter, ce sont les éléments dominés par la Lune.<o:p></o:p>

G Mars, c'est la partie ignée du signe zodiacal du Bélier agissant sur le Soleil.<o:p></o:p>

E Vénus, c'est le Soleil dominant les éléments.<o:p></o:p>

La synthèse de tous les signes précédents constitue Mercure contenant en lui le Soleil, la Lune et les Éléments D .<o:p></o:p>

Voici la correspondance du septénaire alchimique (les 7 métaux principaux) avec les planètes :<o:p></o:p>

¤      — Or          —    Soleil. <o:p></o:p>

`       — Argent   —    Lune. <o:p></o:p>

D      —  Mercure       —        Mercure. <o:p></o:p>

V       — Plomb     —    Saturne. <o:p></o:p>

H     — Etain      —    Jupiter. <o:p></o:p>

G   — Fer         —    Mars. <o:p></o:p>

E      — Cuivre           —        Vénus.<o:p></o:p>

Le savant Kabbaliste Edouard Blitz a condensé en sa magistrale étude que nous avons déjà citée:<o:p></o:p>

Symbolisme de la Mac ... d'York, le symbolisme de l'Alchimie Kabbalistique. Nous devons résumer cette question si bien traitée, pour les lecteurs de notre ouvrage.<o:p></o:p>

Le Rouge : figure la couleur emblématique du Soufre des Ph ....<o:p></o:p>

Blanc : couleur du Mercure des Sages, et principalement de la quintessence (qui est composée des parties les plus actives des corps). — Bleu : symbole de l'Eau Alchimique.<o:p></o:p>

Sang : la médecine alchimique qui guérit la lèpre.<o:p></o:p>

Eau de Sang ; eau exaltée : le mercure dans l'opération de la médecine de premier ordre, c'est-à-dire pendant qu'il se purifie par lui-même avant de parvenir au blanc; la préparation de l'eau de sang constitue la première opération du magistère.<o:p></o:p>

Jour : équivaut au jour de la Genèse ; il signifie le temps de la digestion hermétique.<o:p></o:p>

5 : le nombre 5, moitié ou centre de 10, nombre des composés, est le symbole de la quintessence universelle dont l'hiéroglyphe est l'Etoile flamboyante.<o:p></o:p>

10 : Unité suivie du zéro, l'alpha et l'oméga, la synthèse parfaite, l'Absolu.<o:p></o:p>

Ternaire Alchimique : Sel, Soufre et Mercure.<o:p></o:p>

Novaire ou Triple Ternaire de la Kabbale : Kether, Binah et Chochmah, dans le monde divin ; l'Esprit, l'Ame et le Corps, dans le monde humain ; le Gazeux, le Liquide et le Solide, dans le monde matériel.<o:p></o:p>

Binaire : Le Fixe et le Volatil — la Solution et la Coagulation ; la Matière et l'Esprit; le Bien, et le Mal...<o:p></o:p>

Trois Mondes : Archétype ou divin — Astral — des Eléments.<o:p></o:p>

Feu Central de la Nature : Inri, dans le Monde des Eléments (ésotérisme de ce mot : Igne natura renovatur integra : La Nature entière est renouvelée parle feu). Od ou Astral, dans le monde des Orbes (le Serpent Astral en est l'ésotérisme) ; la Parole ( hwhy ) dans le Monde Divin (lodheve) ; ésotérisme : lod y Esprit Mâle = Soufre <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1028" style="WIDTH: 12.75pt; HEIGHT: 15.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape>^ ; Hé h Substance Passive = Mercure D; Vau w, Union féconde des deux principes = Azoth des Sages ; Hé. h Fécondité de la Nature = le Sel <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1029" style="WIDTH: 18pt; HEIGHT: 15.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image3" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image022.jpg"></v:imagedata></v:shape>. Ce mot est le mot hermétique par excellence, définissant le Grand Arcane de la Nature, la Force, la Matière, l'Energie. Voir : Le Tarot Alchimique qui le développe).<o:p></o:p>

Exaltation. Veut dire, en Alchimie, purification, perfection ; Pierre exaltée : c'est la poudre de projection parfaite.<o:p></o:p>

Les Douze Opérations Alchimiques de l'Œuvre :<o:p></o:p>

Signes du Zodiaque.         Opérations.<o:p></o:p>

   ^   Bélier.        La Calcination    =   putréfaction, matière au noir.<o:p></o:p>

   _   Taureau.    La Congélation    =   Coagulation.<o:p></o:p>

   `    Gémeaux. La Fixation          =   cuisson de la matière putréfiée.<o:p></o:p>

   a   Cancer.      La Dissolution     =   réduction d'un corps en sa matière première.<o:p></o:p>

   b,   Lion.           La Digestion             = préparation à la dissolution.<o:p></o:p>

   c    Vierge.       La Distillation     =   circulation de la matière appelée Rebis.<o:p></o:p>

   d    Balance.     La Sublimation   =   purification de la Matière.<o:p></o:p>

   c    Scorpion.    La Séparation      =   effet de dissolution d'un corps par son dissolvant.<o:p></o:p>

f Sagittaire.                       L'Incinération     =          opération préparatoire à la Multiplication.<o:p></o:p>

10° g Capricorne.                     La Fermentation            =          séparation du Soufre d'avec le Sel.<o:p></o:p>

11° h Verseau.      La Multiplication     = renouvellement des opérations avec des matières exaltées.<o:p></o:p>

12°  i    Poisson.     La Projection       = transmutation.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Vingt et un (3 x 7). Représente le symbole le plus caché de la Matière cuite et digérée au blanc parfait : c'est le nombre de la réalisation qui demande un travail de 21 jours — 21 (3 x 7) donne 10, symbole de l'Alliance de l'Etre (I) et du Non-Être (0), du Tout et du Rien.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

—–<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Comme Symbolisme Général, nous savons, que les deux chérubins qui couvraient l'Arche Sainte de leurs ailes, les 2 tables de la Loi données à Moïse et qui s'y trouvaient encloses, symbolisaient le Mâle et la Femelle de l'Univers, le Père et la Mère alchimiques : le Soufre et le Mercure, l'Actif Passif, le Fixe volatil le Chaud Froid, la Force Matière.<o:p></o:p>

Les Chérubins forment la synthèse des 4 animaux Kabbalistiques ; le Lion, symbole du Fixe, du Soufre ; l'Aigle, du Volatil, du Mercure ; le Taureau, hiéroglyphe de la Matière du G... O... ; l'Homme, emblème du Fixe — (étudier l'Apocalypse, à ce point de vue). Ces animaux symbolisent aussi le Nom Incommunicable : lod-He-vau-He : lodheve.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

—–<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Un des maîtres Kabbalistes actuels, l'occultiste si connu : P. Sédir, présentait (Introduction à notre ouvrage : L'Hylozoïsme l'Alchimie...) en ces termes concis, la meilleure signification des notions de l'Alchimie traditionnelle :<o:p></o:p>

Pour manier la Nature, il faut connaître son principe. Le Centre est le point de départ de toute manifestation, de tout développement, de toute différentiation. Les Centres de toutes choses proviennent de trois, et ces trois proviennent de l'Un (8).<o:p></o:p>

Toute chose, enseigne Paracelse, contient sa. forme, sa nature cause de la forme, et son germe qui est l'humide radical, le baume du D , contenu dans les quatre éléments.<o:p></o:p>

Le germe d'une chose ou sa semence, est appelé D à cause de sa fluidité et de son adhérence : c'est une vapeur humide possédant une chaleur interne qui est évertuée au sein des quatre éléments par l'action du centre de la Nature ou Archée. La semence d'un corps n'est que le 1/800 de son poids.<o:p></o:p>

Le principe d'individuation des choses est la force de concentration, d'astringence qui resserre autour des centres les divers matériaux qui nagent au sein des Eaux primordiales. Ces Eaux sont le miroir où vient se refléter, la Grande Trinité divine ; c'est en leur sein que sont contenues toutes les potentialités de l'Univers.<o:p></o:p>

Leur base est l'élément ultime, la Quintessence, forme suprême de la Substance. Au sein de cette mer informe joué la force d'attraction, à laquelle s'oppose la force d'expansion. De leur lutte naissent l'Eclair ou le Feu produisant, par sa chute, la sécheresse de l'élément Terre, et par son action sur la Grande Matrice, une émanation aérienne dont la résolution produit l'Eau Elémentaire.<o:p></o:p>

Soufre <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1030" style="WIDTH: 15.75pt; HEIGHT: 20.25pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape>C'est l'âme lumineuse des choses, leur principe interne, le premier temps de leur ternaire générateur. A la fois céleste et terrestre, père de toute spiritualité et de toute corporéité, père des métaux et leur transmutateur, père des êtres, il contient l'Eau et l'Huile, les propriétés célestes et terrestres. Caché dans le centre de l'humide radical, il y est couvert d'une écorce dure qui détruit la putréfaction ; on lui donne la forme d'un aigle volant et on l'appelle ferveur sèche, chaud inné ; il est la force animique, l'énergie intellectuelle.<o:p></o:p>

Sel <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1031" style="WIDTH: 19.5pt; HEIGHT: 17.25pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image3" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image022.jpg"></v:imagedata></v:shape>, mixte coagulé ou terre rouge : est la forme du corps, l'aspect sensible, l'ipséité, le fixe impondérable, qui tend au repos central. Correspond à l'élément Terre.<o:p></o:p>

Mercure des Ph. ... D : est la force vibratoire, universelle, le fluide sonique. Le point de génération du Mercure est la force astringente; il se manifeste par le choc des mouvements rectilignes dans l'Eau Universelle. La loi du Mercure est le Senaire (triple binaire ou double ternaire), son schéma le caducée, exprime ces propriétés. Il a été nommé Azoth, Magnésie Universelle, l'androgyne ailé et barbu, dissolvant universel, Aob, etc.<o:p></o:p>

Sédir dit très bien que l'alchimiste doit donc agir sur l'âme des corps, sûr leur faculté d'adaptation de l'interne à l'externe, et de l'externe à l'interne, par laquelle ils vivent, et qui s'appelle le Ddes Ph ...<o:p></o:p>

Eliphas Lévi exprimait ainsi le problème hermétique :<o:p></o:p>

« Accumuler et fixer dans un corps artificiel le calorique latent, de manière à changer la position moléculaire de corps naturels par leur amalgame avec le corps artificiel. » (9)<o:p></o:p>

Le calorique est renfermé dans le Mercure des Ph ... et l'on verra aux chapitres postérieurs (3e Partie) que, une fois ce ferment trouvé on le fait agir sur l'argent, puis sur l'or préparés, ce qui donne deux autres ferments, et la coction de ces trois ferments dans le fourneau produit la Pierre dans son premier état.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

—–<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Un des traités les plus profonds et les plus symboliques sur l'Alchimie Kabbalistique, est celui de l'Asch Mézareph du Juif Abraham, reproduit par Eliphas Lévi dans la Clef des Grands Mystères.<o:p></o:p>

Par malheur, l'on ne possède plus que des fragments de ce livre qui donne des renseignements précieux sur les Grands Secrets de la Philosophie<o:p></o:p>

9. L'Analogie nous démontre en particulier que le jeu des Atomes est semblable à celui des Planètes. Les atomes, doubles, les molécules, diatomiques, tri, quadri, pentatomiques représentent les systèmes planétaires composés gravitant autour d'un centre : un Soleil. Le mécanisme des molécules tournant l'une autour de l'autre est aussi le mécanisme des Etoiles, des amas stellaires. Donc, les groupements moléculaires formant des corps, des figures, les astres doivent, dans l'Espace, tracer des corps inconnus de nous, des cristallisations diverses. La même Loi régit le Macrocosme et le Microcosme !<o:p></o:p>

Hermétique. Nous allons l'analyser en quelques pages, car on y trouve de multiples conseils qu'il faut méditer pour parvenir à la connaissance de la Pierre.<o:p></o:p>

« Vous qui aspirez à l'accomplissement du Grand Œuvre, soyez grands et simples comme Elisée. Ce que vous voulez, c'est une royauté et non un brigandage. Vous devez quérir et non usurper la richesse. »<o:p></o:p>

« Sachez maintenant que les mystères de la Sainte Kabbale sont aussi les mystères de la Nature et que les secrets emportés d'Egypte par Moïse ne diffèrent pas dé ceux d'Hermès: »<o:p></o:p>

Nous voyons nettement ici les origines de la Science Hermétique : elle remonte aux temps antiques de la Khaldèe et de l'Egypte ; puis fut transmise aux Hébreux, et de là se répandit par le monde afin d'illuminer plus tard, quelque peu, la Grèce, mais rester toujours l'apanage de quelques initiés tels que les Rosé + Croix, les Templiers, les Alchimistes.<o:p></o:p>

Poursuivons nos aperçus :<o:p></o:p>

La racine métallique universelle correspond, à Kéther, Kabbalistiquement ; elle se trouve cachée dans tous les métaux; elle est démontrée par ses diverses formes.<o:p></o:p>

V , Le Métal noir, le dernier et le premier des métaux, correspond à Chochmah, à cause de sa pesanteur et de sa nature opaque et terrestre ; il est appelé le père qui dévore ses enfants ; mais il en est un qu'il ne dévorera pas lorsqu'on lui aura donné à la place la pierre rouge et verte qui est le véritable Abadir, le F 33 philosophique (Antimoine ou Cinabre).<o:p></o:p>

H L'Etain, à la chevelure blanche, est le correspondant de Jupiter et de Binah. Il détrône son père et s'empare des foudres du Ciel. C'est un juge sévère et lorsqu'il parie, c'est avec une voix stridente.<o:p></o:p>

La Lune ` correspond à Chesed, à cause de sa blancheur et de ses usages.<o:p></o:p>

GLe Fer est le microprosope des métaux; c'est le seir Ampin de la kabbale métallique. Il correspond à Tiphereth, à cause de son éclat, de sa vigueur et de ses triomphes ; il est fort, il est beau comme Mars. Netsah et Hod sont représentés par le laiton rouge et le laiton blanc ; airain et cuivre, métaux androgynes qui sont deux en un, et figurés par les colonnes Jakin et Bohas du Temple de Schloœoh.<o:p></o:p>

Jésod est leD : le générateur et comme le sperme des métaux.<o:p></o:p>

<v:shape id="_x0000_s1061" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 4.85pt; Z-INDEX: 36; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 159.4pt; WIDTH: 7.2pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 7.2pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t128"></v:shape>Malchuth est la ` (10) des Sages, l'   (11) philosophique, l'D (12) d'¤ (13). la femelle du serviteur rouge.<o:p></o:p>

Voyons maintenant comment l'auteur symbolise les couleurs de la Matière dans l'Athanor :<o:p></o:p>

« Je te ferai visiter Daniel dans la fosse aux lions. Il y a trois lions dans la fosse : le lion vert (14), le lion noir (15) et le lion rouge (16). Le nom commun du lion se trouve exprimé dans les paroles. de Jacob, dont le nombre est 209, et en ajoutant l'' du Sepher Jesiraz, c'est-à-dire l'Unité intelligente, vous avez le nombre de Naaman le Syrien, le E (17), lépreux de nature que le <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1032" style="WIDTH: 9.75pt; HEIGHT: 12pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape> (18) doit purifier sept fois...<o:p></o:p>

Mais comme tu ne dois point t'arrêter au D (mercure) vulgaire, qui est un sperme avorté et mort du règne métallique, prends le moindre<o:p></o:p>

nombre d'Ariat et de Naaman,    210 <o:p></o:p>

                                                       1<o:p></o:p>

                                                       2<o:p></o:p>

                                       ——<o:p></o:p>

                                                       3<o:p></o:p>

et le moindre nombre de Kéther qui se traduit en nombre par <o:p></o:p>

                                                     21<o:p></o:p>

                                                       2<o:p></o:p>

                                                       1<o:p></o:p>

                                       ——<o:p></o:p>

                                                       3<o:p></o:p>

Et tu sauras alors ce que c'est que notre lion. »<o:p></o:p>

(Que le lecteur veuille bien se reporter à notre étude sur le Tarot alchimique ; il établira les rapports que nous ne devons point exprimer autrement). « Les mots lionceau et verdeur ont le même nombre 3lo, qui donne 4, c'est-à-dire la 4e voie du Sépher et le 4e signe de l'Alphabet sacré, » (V. le Tarot Alchimique).<o:p></o:p>

Nous attirons l'attention sur cet extrait d'une importance capitale pour l'essai du Grand Œuvre traditionnel :<o:p></o:p>

« Réunis maintenant toute ta pensée pour comprendre le mot qui signifie le lion féroce... le lion vainqueur des lions ; il est appelé 'ykl, au livre des Proverbes, et le nombre de ces deux noms est 43, qui, décomposé et additionné, donne 7 comme le nombre 106 du mot dyk , le métal ou le métalloïde central, qui est l'aimant de l'aour métallique, le serviteur à la crinière rouge, dont le nom est phed ou plombaya, et que tu dois reconnaître à ce signe F ».<o:p></o:p>

Les analogies se poursuivent ainsi, rattachant le <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1033" style="WIDTH: 15pt; HEIGHT: 19.5pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape> au léopard de Daniel, indiquant les produits intermédiaires entre les <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1034" style="WIDTH: 20.25pt; HEIGHT: 18pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image3" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image022.jpg"></v:imagedata></v:shape>       etc...<o:p></o:p>

Nous ne pouvons analyser phrase par phrase l'Asch Mézareph : cela nous entraînerait dans des détails trop particuliers ; puis ce volume relevant de la Haute Initiation Hermétique ne saurait s'expliquer; on ne communique point aux hommes la lumière intrinsèque de l'Initiation ; il faut que rappelé y parvienne en soi, individuellement, c'est-à-dire par ses propres efforts : il est alors : l'Elu.<o:p></o:p>

Mais nous nous arrêterons cependant sur les grandes lignes, afin de soumettre aux 'étudiants alchimistes les principaux enseignements de la Kabbale métallique.<o:p></o:p>

Voici les conseils au sujet du <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1035" style="WIDTH: 12pt; HEIGHT: 15pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape> (19) dans la science des minéraux :<o:p></o:p>

<v:shape id="_x0000_s1063" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 96.95pt; Z-INDEX: 38; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 37pt; WIDTH: 14.4pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 14.4pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t128"></v:shape><v:shape id="_x0000_s1062" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 82.55pt; Z-INDEX: 37; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 361pt; WIDTH: 7.2pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 7.2pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t128"></v:shape>« Ce principe se réfère à Binah, à cause de sa chaleur, et dans la décade de Binah, il est représenté par Géburah ou ¡ nommé Charuz, dont le nombre réduit est 7 F — L'arcane de la science doit être Charuz, c'est-à-dire un ¤ (20) déterré avant sa parfaite cuisson. Celui-ci est le <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1036" style="WIDTH: 13.5pt; HEIGHT: 18pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape> (21) qui donne la couleur ignée pénétrante et changeant les métaux impurs, tels que F (22) avec ¤, <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1037" style="WIDTH: 12pt; HEIGHT: 15.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape>avec D (23), pleuvant sur les métaux immondes ; tu dois excaver ce <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1038" style="WIDTH: 12pt; HEIGHT: 15.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape> ; excave le donc des   (24) et tu obtiendras du D de     .Si ton sentier est droit devant le Seigneur, le Gsurnagera sur H. Va donc au Jourdain avec Elisée.<o:p></o:p>

Mais qui racontera le Géburah  du Seigneur?<o:p></o:p>

Plusieurs cherchent d'autres <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1039" style="WIDTH: 14.25pt; HEIGHT: 18pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape>, mais celui qui est entré dans l'enclos des sentiers réservés, aura la vraie intelligence, car les D de l'od et du F dont l'extraction est enseignée par plusieurs, est facile. Ainsi de ¤  du G et de F lesquels après les tonnerres sont recueillis au moyen d'un <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1040" style="WIDTH: 12.75pt; HEIGHT: 15.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape> changé en °°° (25) rouge par le mélange du vif argent humide. Ils sont la ' vraie teinture de la lune. »<o:p></o:p>

Hod correspond à l'airain, au cuivre, au laiton, dans la Kabbale naturelle. Le nom de l'airain possède un nombre identique à celui du serpent. C'est pour cette raison dit l'Asch Mézareph que le serpent d'airain de Moïse est l'emblème du règne androgyne de E.<o:p></o:p>

Le V philosophique est encore de l'or blanc, car de lui provient l'argent, si on sait le traiter suivant les procédés voulus, qui consistent en partie, à le faire agir sur du salpêtre mélangé à du sable fin; naturellement on agit par chaleur progressive.<o:p></o:p>

Ce V possède le germe de toutes choses; mais la grande difficulté consiste à le préparer comme il faut.<o:p></o:p>

A propos de l'étain, faisons remarquer un curieux rapport Kabbalistique et scientifique. Un des nombres Kabbalistique de ce corps est 194 qui, additionné suivant la Kabbale 1/9/4 donne 14 ; 14 se réduit en le quinaire, 5, qui, doublé, fait 10, nombre analogue à celui de l'étain propre qui est 46 (6 + 4= 10), or le poids atomique de l'étain étant 118 se réduit donc Kabbalistiquement en 1/1/8 = 10 également. Ceci mérite d'être pris en considération par les chercheurs.<o:p></o:p>

Définissons maintenant encore quelques rapports de l'Alchimie Kabbalistique : le fer est attribué à Tiphereth — le cuivre à Netzah et Hod — le vif-argent à Jésod ; établissons ce tableau qui montre mieux ces corrélations.<o:p></o:p>

<v:shape id="_x0000_s1064" o:allowincell="f" style="MARGIN-TOP: 8.05pt; Z-INDEX: 39; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 1pt; WIDTH: 7.2pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 7.2pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t128"></v:shape>    visqueuse Kéther, <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1041" style="WIDTH: 12pt; HEIGHT: 15pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape>. <o:p></o:p>

<v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1042" style="WIDTH: 18.75pt; HEIGHT: 15.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image3" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image022.jpg"></v:imagedata></v:shape> ou ¤   Chochmah, V.<o:p></o:p>

D        Binah. <o:p></o:p>

`                 Gèdulah. <o:p></o:p>

¤                 Gèburah. <o:p></o:p>

G                 Tiphereth. <o:p></o:p>

H                  Nésach. <o:p></o:p>

E                 Hod. <o:p></o:p>

V       Jésod.<o:p></o:p>

Le V, Saturne Ph ... est appelé Tout ; il contient en effet les 4 éléments : le D ou <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1043" style="WIDTH: 11.25pt; HEIGHT: 14.25pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image020.jpg"></v:imagedata></v:shape> des Ph ..., l'air diviseur des eaux, l'eau sèche et la terre du ¤ merveilleux ; il renferme aussi les 4 écorces, décrites en Ezéchiel.<o:p></o:p>

Le D des Philosophes possède un signe infaillible qui est le suivant :<o:p></o:p>

Dans une chaleur convenable, il' se couvre d'une pellicule très mince à la vérité, mais qui est déjà un ¤ pur et légitime, et cela en très peu de temps. Voyez, à la troisième partie de Comment on Devient Alchimiste les expériences modernes de Strindberg, lesquelles confirment, par l'expérience, cet enseignement (pellicule d'or sur ses préparations de soufre, fer et ammoniaque).<o:p></o:p>

Nous conclurons en affirmant que ; LE MERCURE UNIVERSEL EST PARTOUT. C'est le Principe de la Matière, le Menstrue, le Dissolvant universel, le fluide éthérique dynamisé. — Le véritable Adepte sait donc, réduisant les corps en leur quintessence suprême, les transmuter tous, car: les ondulations astrales provoquent les positions ou les neutralisent. En ce précepte réside le secret absolu de la Transmutation. L'Adepte agit sur l'Astral; et ce qui fait sa puissance, encore, c'est qu'il n'ignore point : « Que la lettre tue et l'Esprit vivifie ! »<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

1. Tous les phénomènes sont des mouvements.<o:p></o:p>

2. Involution par contraste avec la marche précédente, mais évolution encore en considérant la direction du simple au composé en tant qu'agglomération moléculaire.<o:p></o:p>

3. La Matière n'est qu'une expression de la Force, un devenir de la Volonté, n'est que l'objectivation, la représentation de la Volonté. Et la Volonté prise en ce sens, est une Energie Universelle.<o:p></o:p>

4. Crucifixion, parce que condensation de lumière astrale.<o:p></o:p>

5. Dogme et Rituel de Haute Magie, 2 vol ; Clef des Grands Mystères, I vol : Histoire de la Magie, I vol.<o:p></o:p>

6. La. Pierre Philosophale, I broch. Traité Méthodique de Science occulte, I vol.<o:p></o:p>

7. La Vie et l'Ame de la Matière, I vol.; L'Hylozoïsme, les Chimistes Unitaires, I vol.; L'Alchimie, I broch.<o:p></o:p>

8.La Grande Loi, en effet, s'inscrit : Unité (1). Départ de l'Unité, multiplicité (2). Retour à l'Unité (3).<o:p></o:p>

9. L'Analogie nous démontre en particulier que le jeu des Atomes est semblable à celui des Planètes. Les atomes, doubles, les molécules, diatomiques, tri, quadri, pentatomiques représentent les systèmes planétaires composés gravitant autour d'un centre : un Soleil. Le mécanisme des molécules tournant l'une autour de l'autre est aussi le mécanisme des Etoiles, des amas stellaires. Donc, les groupements moléculaires formant des corps, des figures, les astres doivent, dans l'Espace, tracer des corps inconnus de nous, des cristallisations diverses. La même Loi régit le Macrocosme et le Microcosme !<o:p></o:p>

10. Argent.<o:p></o:p>

11. L'Eau Philosophique, provenant de la dissolution du Mixte.<o:p></o:p>

12. Le Feu. <o:p></o:p>

13. Soleil ou Or.<o:p></o:p>

14. Matière fixe.<o:p></o:p>

15. Mixte.<o:p></o:p>

16. Matière volatile.<o:p></o:p>

17. Cuivre.<o:p></o:p>

18. Le soufre philosophique.<o:p></o:p>

19. Soufre essentiel. <o:p></o:p>

20. Or.<o:p></o:p>

21. Soufre.<o:p></o:p>

22. Antimoine.<o:p></o:p>

23. Feu. <o:p></o:p>

24. Eau.<o:p></o:p>

25.Huile Ph...; le moyen, esquissé, d'extraire le Mercure Ph... de l'Od et de l'antimoine ou Arsenic, consiste & dissoudre les métaux voulus, à les réduire d'abord en vitriol des Sages, pula à quintessencier leur Principe Un, lequel s'unissant, par l'intermédiaire du vif-argent, aux vibrations subtiles du Magnétisme électrochimique, peut se transformer par la Volonté du Mage, en or, en argent, etc. F. J.C.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

CHAPITRE DEUXIEME<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Le Tarot Alchimique<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Combinaisons naturelles et inconnues appliquées à l'Hermétisme.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Au moyen du Tableau formé par une combinaison spéciale du Tarot, nous offrons aux chercheurs un résumé inédit des opérations alchimiques diverses. De là le nom de Tarot Alchimique donné par nous à cette disposition des lames ;<o:p></o:p>

nous nous sommes uniquement basé sur le superbe travail de Papus : Le Tarot des Bohémiens. A lui donc, en réalité, revient l'imagination de ce nouveau jeu synthétique.<o:p></o:p>

Tableau de Correspondance des Arcanes majeurs.<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Rapport<o:p></o:p>

Signification<o:p></o:p>

1ère Lame (aleph). Le Bateleur.<o:p></o:p>

(Iod). Kabbale : Kéther<o:p></o:p>

Force attractive (et par développement dans les trois mondes) : Affinité — Soufre. — Acide. — Matière Une — Adepte.<o:p></o:p>

2ème Lame (beth). La Papesse.<o:p></o:p>

(Hé). K : Chocmah, R, astrologiques : Lune Lundi.<o:p></o:p>

Matière presque inerte, passive. Reflet de 1, le Bateleur. — Mercure. — Base. — L'initiation.<o:p></o:p>

3ème Lame (ghimel). Impératrice.<o:p></o:p>

(Vau) k : Binah. Astrologie : Vénus, Vendredi.<o:p></o:p>

Sel. — Médiateur. — Esprit vivifiant. — Mouvement.<o:p></o:p>

4ème Lame (daleth). L'Empereur.<o:p></o:p>

(Hé). k : Chesed. Astrologie : Jupiter, Jeudi.<o:p></o:p>

Azoth (Lumière astrale ; fluide éthéré).<o:p></o:p>

5ème Lame (). Le Pape.<o:p></o:p>

K : Péchad. Astr. Bélier, Mars.<o:p></o:p>

Quintessence (reflet d'Azoth).<o:p></o:p>

6ème Lame (vau). L'Amoureux. Répétition de l'arcane 1 ; équilibre de l'azote et de la quintessence — Eléments.<o:p></o:p>

K : Tiphereth. Astr. Taureau, Avril.<o:p></o:p>

Feu. — Air. — Eau. — Terre.<o:p></o:p>

7ème Lame (zaïn). Le Chariot. Tendance à l'équilibre, c'est-à-dire à la combinaison des éléments pour se réaliser ensuite en se séparant. <o:p></o:p>

K : Hod. Astr. Gémeaux, Mai.<o:p></o:p>

Le Fixe et le Volatil.<o:p></o:p>

8ème Lame (heth). La Justice. —L'Existence élémentaire.<o:p></o:p>

K : Nizah. Astr. Cancer, Juin<o:p></o:p>

Hydrogène. — Feu.<o:p></o:p>

9ème Lame (teth) L'Hermite.<o:p></o:p>

K : Jesod. Astr. Lion, Juillet.<o:p></o:p>

Oxygène. — Eau.<o:p></o:p>

10ème Lame (iod). La Roue de Fortune.<o:p></o:p>

K : Malchut. Astr. Vierge, Août.<o:p></o:p>

Azote. — Eau.<o:p></o:p>

11ème Lame (caph). La Force.<o:p></o:p>

A : Mars, Mardi.<o:p></o:p>

Carbone. — Terre.<o:p></o:p>

12ème Lame (lamed). Le Pendu.<o:p></o:p>

A: Balance. Septembre.<o:p></o:p>

Le Vitriol (Dissolution de Métaux).<o:p></o:p>

13ème Lame (mem). La Mort (Equivaut au principe transformateur, à la forme plastique).<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

Les semences métalliques préparées et mises en contact.<o:p></o:p>

14ème Lame (noun). La Tempérance. Involution ou descente de la force volatile dans la Matière ; Feu dans l'Athanor.<o:p></o:p>

Astr : Scorpion, Octobre.<o:p></o:p>

Matière à la couleur verte (Régime de Mercure).<o:p></o:p>

15ème  (samech). Le Diable. Résultat de la chute : Le Dragon du Seuil, car ici va se produire le grand changement.<o:p></o:p>

Astr : Le Sagittaire, Novembre.<o:p></o:p>

Noirceur de la Matière  (Régime de Saturne).<o:p></o:p>

16ème Lame (haïn). La Maison Dieu. La Chute ; car l'action se produit pour amener la Pierre.<o:p></o:p>

Astr : Le Capricorne, Décembre.<o:p></o:p>

Commencement du Blanc (Régime de Jupiter).<o:p></o:p>

17ème Lame (phé). Les Etoiles. Expansion des Fluides. Le Capricorne, Décembre. Espérance.<o:p></o:p>

Astr : Mercure, Mercredi.<o:p></o:p>

Couleur blanche (Régime de la Lune).<o:p></o:p>

18ème Lame (tsadé). La Lune. Avec ce 3ème septénaire fini l'involution, c'est-à-dire la descente de l'Esprit dans la Matière ; les trois dernières cartes montrent les forces retournant à leur principes commun par l'évolution.<o:p></o:p>

A: Verseau, Janvier.<o:p></o:p>

Couleurs variées de l'œuvre (Moment critique). Passe au rouge brun (Régime de Vénus).<o:p></o:p>

19ème Lame (coph). Le Soleil. La Nutrition et la digestion des Matière (Règne minéral).<o:p></o:p>

A : Poissons, Février.<o:p></o:p>

Couleur de l'Iris (Régime de Mars).<o:p></o:p>

20ème Lame (resch). Le Jugement. Le Mouvement propre ; la Respiration (règne végétal).<o:p></o:p>

Astr : Saturne, Samedi.<o:p></o:p>

Couleur rouge (Régime du Soleil).<o:p></o:p>

21ème Lame (shin). Le Mât (Règne animal ou supérieur).<o:p></o:p>

<o:p> </o:p><o:p></o:p>

La Fermentation de la Pierre.<o:p></o:p>

22ème Lame (thau). Le Monde. Triomphe définitif ; le symbolisme est indiqué par la carte : l'aigle et un ange = volatil ; le taureau = fixe ; le lion = la force transformatrice ; ou encore indication des quatre éléments ; Lion = terre ; cheval = eau ; aigle = air ; ange = feu ; la femme nue = la quintessence.<o:p></o:p>

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L'Absolu alchimique ; l'Or alchimique ; la Pierre philosophale. Microcosme = Macrocosme<o:p></o:p>

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Tableau de Concordance des Arcanes Majeurs.<o:p></o:p>

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GENERALITES : Nous voyons ici la séparation des 22 arcanes en ternaires d'abord (grande loi de l'Hermétique), soit sept ternaires 7 X 3 = 21, sachant que la 22e lame représente l'ensemble des lames précédentes, soit l'Absolu Alchimique.<o:p></o:p>

Egalement nous formons les trois septénaires du Tarot Kabbalistique, 3 X 7 = 21 (2e grande Loi) plus la 22e lame ou absolu alchimique : Septénaire des Principes, Septénaire des Lois, Septénaire des Faits.<o:p></o:p>

On voit donc que l'on peut, au moyen des lames du jeu de Tarot, reproduire les diverses opérations de l'Alchimie, sur une table ; le lecteur trouvera facilement d'autres concordances ; il n'a d'ailleurs qu'à étudier le beau Livre de Papus sur le Tarot des Bohémiens, qui nous a servi à constituer cette étude.<o:p></o:p>

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Parmi les autres significations des lames, on voit que le Bateleur peut nous représenter, comme' iod d'une nouvelle série : le Soufre ou l'Acide, ou, au figuré, l'Adepte envisageant les opérations de la Pierre Philosophale. La Papesse nous représente, hé, d'une nouvelle série, le Mercure ou la Base, propriétés passives.<o:p></o:p>

Le Sel (vau) sera le Saint-Esprit, le trait d'union entre force et matière ou soufre et mercure; ce sera donc le Mouvement de Louis Lucas. (Impératrice).<o:p></o:p>

Le premier septénaire signifie bien le Monde des Principes ou de la Création: septénaire positif (iod.), le deuxième, le Monde des Lois ou de la Conservation de la Matière, septénaire négatif (hé) ; le troisième, le Monde des faits, ou de la Transformation de la Matière, septénaire neutre par rapport aux deux autres (vau).<o:p></o:p>

Avec le troisième septénaire finit, comme nous l'avons vu, l'Involution, et l'Evolution se manifeste par les trois dernières lames qui amènent les corps mis en œuvre à leur perfection suprême : l'or alchimique, Pierre Ph.... ou Absolu hermétique.<o:p></o:p>

Pour l'étude mathématique et kabbalistique des lames, le lecteur devra se reporter au Tarot des Bohémiens de Papus. Nous, naturellement, ne faisons qu'adapter analogiquement le symbolisme fécond du Tarot à la branche de l'Alchimie ; disons seulement pour bien éclaircir notre point de vue que les quatre premières lames des arcanes majeurs forment une série complète répondant au mot sacré iod-hé-vau-hé. En effet, la première lame exprime l'actif absolu et correspond à iod ; la seconde lame désigne le reflet de la première, le passif absolu, et correspond au premier hé.<o:p></o:p>

La troisième indique le terme médian convertible et transformateur et correspond à vau. Enfin, la quatrième lame est un terme de transition entre la série précédente et la série suivante. La série symbolique du Tarot est donc complètement représentée par les quatre premières lames.<o:p></o:p>

En effet, se reportant à notre tableau de correspondance des arcanes majeurs, l'on trouve bien que les quatre premières significations des lames suffisent à expliquer les phénomènes alchimiques, lesquels sont causés par la Force, la Matière, le Mouvement, l'Azoth, c'est-à-dire, le Soufre, le Mercure, le Sel et la Lumière astrale ou fluide éthéré.<o:p></o:p>

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Arcanes Mineurs.<o:p></o:p>

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Au moyen du jeu des arcanes mineurs, on pourra s'amuser à développer les combinaisons chimiques, les représentations d'opérations, les 4 rois représentant les 4 principaux métaux usités en Alchimie : roi de Bâton = or ; roi de Coupe = argent ; roi d'Epée =  Mercure ; roi de Denier = cuivre.<o:p></o:p>

Les quatre dames réciproquement : reine de Bâton = plomb ; reine de Coupe = fer ; reine d'Epée = étain ; de Denier = zinc.<o:p></o:p>

Les quatre valets seront identifiés aux corps les plus considérables de la Nature terrestre, soit : Chlore, Soufre, Phosphore, Arsenic. Quant aux : as 2-3-4-5-6-7-8-9-10, ils deviendront les représentants des familles d'éléments : on donnera à chaque carte le nom d'un des corps de la chimie, se basant autant que possible sur l'atomicité intrinsèque, on voit de suite quel champ de combinaisons est ouvert aux chercheurs ; outre que ce procédé constitue un excellent moyen mnémotechnique pour repasser sa chimie, il permet aux gens ingénieux de créer un véritable jeu de Tarot Alchimique très compliqué, mettant en mouvement autour des arcanes majeurs les rouages du monde minéral; ainsi l'on pourra imaginer bien des tableaux synthétiques, bien des essais de classification des corps, d'après les tableaux de Mendéléeff, de Crookes, de Barlet ; l'on en retirera, à tout point de vue, grand profit.<o:p></o:p>

Bien entendu, les principaux corps seuls seront représentés par ces cartes, et ce sera généralement suffisant ; d'ailleurs nos lecteurs comprendront d'eux-mêmes les divers essais à tenter. Ainsi encore, l'as pourra représenter une individualité chimique monoatomique ; le deux, biatomique ; le trois, triatomique, etc.. (types). Le tableau de classification de Mendéléef (par familles), sera reproduit à l'aide des 22 arcanes majeurs identifiés aux plus importants composés : 1. Sodium ; 2, Potassium ; 3, Cuivre ; 4, Argent; 5, Or ; 6, Manganèse ; 7, Calcium ; 8, Zinc; 9, Baryum ; 10, Mercure ; 11, Aluminium ; 12, Carbone ; 13, Silicium ; 14, Etain ; 15. Plomb ; 16, Azote ; 17, Phosphore ; 18, Arsenic ; 19, Oxygène ; 20, Soufre ; 21, Fer ; 22, Platine ; et les 56 arcanes mineurs représenteront les « éléments » : Lithium-Glucinium, etc., etc..<o:p></o:p>

On créera ainsi un tableau mobile dont on variera à volonté, les combinaisons synthétiques. Inutile, il nous semble, d'appuyer. Le modèle de ce tableau de Mendéléeff se trouvera dans tout traité complet de Chimie Elémentaire.<o:p></o:p>

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Le Tarot Alchimique.<o:p></o:p>

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FIGURE   DU   CONSTRUCTION.<o:p></o:p>

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<v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1044" style="WIDTH: 136.5pt; HEIGHT: 120.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image2" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image051.jpg"></v:imagedata></v:shape><o:p></o:p>

Texte. Il est facile de saisir le pourquoi de la distribution de nos 22 lames. En 1, nous plaçons le Bateleur, la force attractive (iod) ou affinité moléculaire, principe positif (acide chimique), lequel agit sur 2 : la Papesse ou Matière (hé), principe négatif de la Substance (base chimique) ; 3, l'Impératrice, nous indique le Saint-Esprit, médiateur plastique, lien entre Force et Matière, fixe et volatil, le Sel ou Mouvement (vau) général ; 4, c'est le reflet complémentaire des trois premiers termes, c'est-à-dire l'Azoth des Sages (2e hé), la lumière astrale informe ; 5 nous montre le reflet d'Azoth, le Pape ou la quintessence ; 6, l'Amoureux, équilibre de l'Azoth et de la quintessence ; donc au point de vue hermétique, c'est la signification des Eléments : Feu, Air, Eau, Terre.

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Le Chariot (7), symbolisant la tendance à l'équilibre exprime la réalisation des principes élémentaires ou le Fixe et le Volatil.<o:p></o:p>

Ce premier septénaire (iod.) exprime bien le Monde des Principes ou de la Création.<o:p></o:p>

Maintenant nous abordons le Monde des Lois ou de la Réalisation et de la Conservation :<o:p></o:p>

8. La Justice ou l'Hydrogène, représentant du Feu alchimique.<o:p></o:p>

9. L'Hermite ou l'Oxygène, représentant de l'Air.<o:p></o:p>

10. La Roue de Fortune ou l'Azote, représentant de l'Eau.<o:p></o:p>

11. La Force ou le Carbone, représentant la Terre, que nous plaçons donc les unes à côté des autres.<o:p></o:p>

12. Le Pendu, c'est le Vitriol ou la Dissolution des Métaux.<o:p></o:p>

Par correspondance, nous mettons de l'autre côté de notre jeu, à gauche, le 13 ou la Mort, symbole du principe transformateur, équivalent aux semences métalliques préparées et mises en contact (leur cercueil, leur action astrale d'où sortira l'évolution nouvelle).<o:p></o:p>

Nous exprimons de cette manière l'Involution au moyen de notre Tarot, traditionnellement.<o:p></o:p>

Et 14 signifie (Tempérance) l'Involution proprement dite ou descente de la Force volatile dans la Matière, feu dans l'Athanor ; donc correspondra à la Matière à la couleur verte. Voilà le septénaire des Lois ().<o:p></o:p>

Le Diable (15) symbolise le résultat de la chute ; le Dragon du seuil équivaut à la noirceur de la Matière.<o:p></o:p>

En 16 nous voyons la Maison Dieu ; ici c'est le moment définitif du travail alchimique; la destruction divine agit pour ramener à l'évolution ; la chute d'Adam Eve est aussi celle de la Matière qui devra produire la Pierre Philosophale. Nous rattacherons donc cette lame au commencement de la Couleur blanche.<o:p></o:p>

Alors 17, les Etoiles nous représentent l'expansion des fluides agissants, l'Espérance ou le Blanc de l'Œuvre.<o:p></o:p>

18. la Lune, correspond au Chaos, c'est-à-dire aux couleurs variées (instant critique) de la Pierre.<o:p></o:p>

L'Involution prend fin avec ce troisième septénaire, septénaire des Faits ou de la Transformation (vau.).<o:p></o:p>

Les trois dernières lames nous montrent les forces moléculaires revenant à leur Grand Principe parfait par l'Evolution.<o:p></o:p>

19. le Soleil signifiant la Nutrition et la Digestion des matières, analogue au règne minéral (1er terme ou stade), symbole des couleurs de l'Iris.<o:p></o:p>

20. le Jugement, ou mouvement propre, signifie la Respiration, est analogue au Règne Végétal (âme terme de l'Evolution), symbole de la Couleur Rouge.<o:p></o:p>

21.    nous plaçons en 21 la lame du Mat (Règne animal ou supérieur). (3e terme) correspondant à la Fermentation de la Pierre (2e hé).<o:p></o:p>

Enfin, en 22, aux côtés de la Matière passive, nous mettons le Monde ou l'Absolu Alchimique ; c'est là le triomphe définitif obtenu par l'Adepte, l'or alchimique, la P ... Ph ... parfaite, le Microcosme égal au Macrocosme... Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ; ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, reflets d'une même Substance.<o:p></o:p>

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—–<o:p></o:p>

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Nous laissons donc à nos lecteurs le plaisir de trouver d'autres combinaisons du Tarot appliqué à l'Alchimie. Ils peuvent, en se basant sur nos théories générales, représenter les expériences de Strindberg, Tiffereau, comme celles des anciens alchimistes, en se rappelant seulement que le Bateleur exprimera toujours la Force, l'action positive (de même que le Roi dans les arcanes mineurs) ; 2, la Papesse, la Matière passive ; 3, le Neutre, l'Equilibrant (correspondances dans les mineurs :<o:p></o:p>

Reine, Cavalier). Le Valet, comme le 4 (Empereur) exprimeront le 2e , ou l'action répétée dans la Nature, des trois principes, du ternaire sacré et Initiatique.<o:p></o:p>

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CHAPITRE TROISIÈME<o:p></o:p>

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Liste des Principaux Hermétistes et de leurs œuvres, depuis l'ère chrétienne<o:p></o:p>

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Deuxième et troisième siècles :<o:p></o:p>

Ostanès; Pelage; Sinésius : Commentaires sur le Livre de Démocrite.<o:p></o:p>

Orient :<o:p></o:p>

Géber : 1° La somme de Perfection, 2° le livre des fourneaux.<o:p></o:p>

Avicenne : Declaratio lapidis physici (Révélation de la Pierre).<o:p></o:p>

Rhasès : Le Livre des Lumières ; Ad Almanzorem libri decem.<o:p></o:p>

Calid : 1° le Livre des trois Paroles, 2° Secret d'Alchimie.<o:p></o:p>

An 1000, été...<o:p></o:p>

Alain de Lille : Aphorismes sur la Pierre Philosophale,<o:p></o:p>

Albert le Grand : 1° Traité d'Alchimie (De Alchimia); 2° Concordance des Philosophes. (Concordantia Philosophorum de lapide philosophico) ; 3° Le Composé des Composés ; 4° Livre des huit chapitres.<o:p></o:p>

Roger Bacon (1224-1294) Miroir d'Alchimie.<o:p></o:p>

Saint Thomas d'Aquin (1227-1274) Secrets d'Alchimie.<o:p></o:p>

Raymond Lulle (1235-1315). 1° La Clavicule ; 2° Résumé de l'Esprit de la Transmutation (Compendium animae transmutationis).Elucidation du Testament ; 4° Vade mecum ou résumé des teintures. (Vademecum seu de tincturis compendium).<o:p></o:p>

Arnauld de Villeneuve (1245-1314). 1° Le Chemin du Chemin ; 2° La Fleur des Fleurs (Flos Florum) ; 3° Nouvelle Lumière (Novum lumen) ; 4° Le Rosaire (Rosariuœ).<o:p></o:p>

XIVe et XVe siècles :<o:p></o:p>

Georges Riplée : 1° Moelle d'Alchimie ; 2° Traité des Douze Portes ; 3° Traité du Mercure.<o:p></o:p>

Bernard le Trévisan : 1° De la Nature de l'Œuf ; 2° Le Livre de la Philosophie Naturelle des Métaux ; 3° La Parole délaissée.                 -   .<o:p></o:p>

Nicolas Flamel (m. 1413) : 1° Explication des figures du Cimetière des Innocents ;2° Le Livre de Flamel ; 3° Le Sommaire.<o:p></o:p>

Basile Valentin : 1° L'Azoth des Philosophes ; 2° Char de triomphe de l'Antimoine ; 3° Colloque de l'Esprit de Mercure avec frère Albert ; 4° Les Douze Clefs de Sagesse ; 5° Traité des Choses naturelles et surnaturelles.<o:p></o:p>

Isaac le Hollandais : De la pierre des Philosophes.<o:p></o:p>

XVIe siècle :<o:p></o:p>

Paracelse (1493-1541) : 1° Le Ciel des Philosophes ; 2° Traité de la Nature des Choses ; 3° Teinture des Physiciens ; 4° Le Trésor des Trésors.<o:p></o:p>

Jean Dee : La Monade Hiéroglyphique.<o:p></o:p>

Libavius : 1° Traité de la Pierre. 2° Commentaires sur Amauld de Villeneuve.<o:p></o:p>

Khunrath : 1° Amphithéâtre de la Sagesse éternelle ; 2° Confession du chaos des Physico-chimistes.<o:p></o:p>

Denys Zachaire : Opuscule de la Philosophie Naturelle des Métaux.<o:p></o:p>

Blaise de Vigenère : Traité du Feu et du Sel.<o:p></o:p>

G. Claves : Apologie de l'Art défaire de l'Or et de l'Argent.<o:p></o:p>

Sendivogius : Le Cosmopolite ou la Nouvelle Lumière Chimique.<o:p></o:p>

Porta : Magie Naturelle.<o:p></o:p>

XVIIe Siècle:<o:p></o:p>

Van-Helmont : (1577-1644) De la guérison Magnétique des blessures.<o:p></o:p>

Helvetius : Le Veau d'Or.<o:p></o:p>

Philalèthe : 1° L'entrée ouverte au palais fermé du Roi. 2° La Fontaine de la Philosophie Chimique.<o:p></o:p>

XVIIIe Siècle :<o:p></o:p>

Pernety : 1° Dictionnaire mytho-hermétique ; 2° Fables grecques et égyptiennes dévoilées.<o:p></o:p>

XIXe Siècle :<o:p></o:p>

Cyliani: Hermès dévoilé.<o:p></o:p>

Cambriel : Cours de Philosophie hermétique en 19 leçons.<o:p></o:p>

Louis Lucas : La Chimie Nouvelle.<o:p></o:p>

Albert Poisson (mort en 1894) : 1° Cinq Traités d'Alchimie des plus grands philosophes ; 2° Théories et Symboles des Alchimistes ; 3° Nicolas Flamel.<o:p></o:p>

Papus : La Pierre Philosophale ; Traité Méthodique de science occulte.<o:p></o:p>

Tripied : Le Vitriole des Sages et sa Préparation.<o:p></o:p>

Dr Marc-Haven : Maître Arnauld de Villeneuve, sa vie et ses œuvres.<o:p></o:p>

Saturnus : Iatrochimie et Electro-Homéopathie.<o:p></o:p>

Nous n'avons placé sur cette liste que les hermétistes, c'est-à-dire les philosophes occultistes réellement initiés qui se sont occupés d'Alchimie.<o:p></o:p>

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DEUXIÈME PARTIE<o:p></o:p>

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COMMENT ON DEVIENT ADEPTE<o:p></o:p>

(ASCÈSE MAGIQUE VERS l'Adeptat)<o:p></o:p>

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Tarot : Septénaire des Lois<o:p></o:p>

Correspondances.<o:p></o:p>

8.    Justice.               Justice; Harmonie; Balance ; Equilibre des Forces et des Facultés.<o:p></o:p>

9.    Hermite.              Isolement ; Puissance sur l'Astral.<o:p></o:p>

10. Roue de Fortune.            Le Devenir : orientation de la Vie de l'Adepte;<o:p></o:p>

11. Force.                   La Force de la Volonté : Energie de la Pensée.<o:p></o:p>

12. Pendu.                 Le Sacrifice volontaire; l'Abnégation.<o:p></o:p>

13. Mort.                    La Mort à la Vie passionnelle ; Régénération ; Dépouillement.<o:p></o:p>

14. Tempérance.       Changements ; Echanges multiples ; Adaptation ; muta. lions : L'Adepte sait fabriquer la Pierre et s'en servir.<o:p></o:p>

On verra de suite l'expression de ces corrélations en examinant quelles qualités sont requises pour l'Adeptat.<o:p></o:p>

Ce 2ème septénaire les note admirablement.<o:p></o:p>

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CHAPITRE PREMIER<o:p></o:p>

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Ascèse Magique vers. l'Adaptât : L'Adepte<o:p></o:p>

(Entraînement psychique; le laboratoire ; les correspondances magiques; la réalisation).<o:p></o:p>

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Nous avons étudié dans la Première Partie de ce Traité, les rapports immuables autant qu'indispensables qui existent entre la Tradition Kabbalistique et l'Alchimie.<o:p></o:p>

Cela nous a bien montré la grandeur de la Philosophie hermétique, laquelle prenant ses racines, en la spécialité Alchimique, s'élève, par l'Analogie comme par l'Expérience, jusqu'aux plus complexes problèmes universels ou Métaphysiques.<o:p></o:p>

Il serait donc tout à fait erroné de considérer l'Hermétisme comme l'Art seulement de transmuter les métaux, l'alchimiste comme un simple expérimentateur de l'ordre physique.<o:p></o:p>

En réalité, la mutation des corps les uns en les autres n'est que la conséquence, sur le plan matériel, des Principes et des Lois révélés par la Doctrine d'Hermès ; et le véritable alchimiste, prêtre de la Nature, n'obtient la Science de la Transmutation qu'après s'être montré digne de la posséder, par ses efforts moraux ou magiques.<o:p></o:p>

Le Souffleur de l'Antiquité et du Moyen-âge, le chimiste de nos jours, n'ont aucunement droit au litre d'alchimiste, de philosophe hermétiste, car Us ignorent les enseignements de la Science Sacrée, ne peuvent se targuer d'aucune Initiation lente et régulière, car ils n'arrivent conséquemment, à produire aucun phénomène transmutatoire complet, à moins que par intuition, très rarement et partiellement, lorsque leur esprit assez élevé vers la Vérité, supplée, au moyen de ses propres lumières, aux révélations qui leur ont fait défaut.<o:p></o:p>

La première condition que doit donc réaliser l'aspirant à la science alchimique, s'il veut tenter de s'élever à l'Adeptat, s'il veut être digne de porter le nom d'Alchimiste ou de Philosophe hermétiste, c'est de s'appeler Initié, de se prouver :<o:p></o:p>

Mage.<o:p></o:p>

L'Alchimiste doit être mage d'abord, nécessité indispensable pour parvenir à l'Ascèse parfaite, à l'Adeptat en son intégrité, lui permettant d'obtenir les faits relevant dé l'ordre rigoureusement alchimique.<o:p></o:p>

Il est évident que c'est une lourde tâche à entreprendre ; elle demande de persévérants et pénibles efforts. Car l'on ne devient pas Mage Alchimiste en quelques mois, bien moins encore Adepte.<o:p></o:p>

L'Adepte représentant le Mage arrivé à l'ultime degré de la Connaissance, on conçoit la somme de travaux, de luttes, de succès qu'il lui aura fallu subir et remporter.<o:p></o:p>

Nous pouvons affirmer que rares se rencontrent les Adeptes dans l'histoire de l'Humanité, et que, pour beaucoup d'appelés, il y a très peu d'Elus.<o:p></o:p>

Pourtant, tous, nous pouvons, nous devons — tôt ou tard — atteindre ce but grandiose d'Adepte ou de Messie, suivant les lois de notre destin et nos Aptitudes.<o:p></o:p>

Tous nous portons, en notre âme, le germe qui devra se développer et nous rendre un Krishna, un Moïse, un Hermès ou un Pythagore.<o:p></o:p>

Notre âme est semblable à un diamant renfermé dans sa gangue épaisse, d'où il faut l'extraire par d'incessants efforts ; puis on doit le tailler, le polir, afin qu'il projette tous ses feux.<o:p></o:p>

Mais pour réaliser cet Œuvre, le véritable Grand-Œuvre parfait, un temps très long apparaît nécessaire, qui demandera plusieurs de nos existences planétaires.<o:p></o:p>

Nos lecteurs connaissent le Dogme de la Réincarnation, nous ne nous y arrêterons point; ces préliminaires avaient pour unique cause d'indiquer la nécessité de l'Initiation, et maintenant nous allons poursuivre l'exposé de l'Ascèse Magique vers l'Adeptat.<o:p></o:p>

Appuyons d'abord nos assertions sur les textes anciens, afin de bien prouver la réalité de ce que nous avançons: c'est-à-dire que l'alchimiste n'est qu'un spécialiste de la Science Occulte, et qu'il ne se trouve digne de produire parfaitement les phénomènes de transmutation matérielle que s'il est parvenu à l'Adeptat ou à la Connaissance générale de la Synthèse Magique :<o:p></o:p>

Zozime le Panopolitain trace le récit suivant qui prouve le Mystère obligatoire de l'Alchimie, la nécessité de la Révélation Hermétique : « Tout le royaume d'Egypte est soutenu par les arts psammurgiques. Il n'est permis qu'aux prêtres de s'y livrer. On les interprète d'après les stèles des anciens et celui qui voudrait en révéler la connaissance serait puni au même titre que les ouvriers qui frappent la monnaie royale, s'ils en fabriquaient secrètement pour eux-mêmes... C'était une loi chez les Egyptiens de ne rien publier à ce sujet. »<o:p></o:p>

La connaissance de l'Art Sacré, c'est-à-dire de l'Alchimie, ne pouvait être communiquée qu'aux fils des rois, comme la Magie, car c'était bien là l'Art sacerdotal et Royal, dont les Adeptes devenaient réellement les Maîtres du Monde.<o:p></o:p>

Clément d'Alexandrie dit aussi :<o:p></o:p>

Les prêtres ne communiquent leurs mystères à personne, les réservant pour l'héritier du trône ou pour ceux d'entre eux qui excellent en vertu et en sagesse. »<o:p></o:p>

« Dans les recettes positives des Alchimistes, qui nous ont été transmises, dit Berthelot, il y a souvent une partie réservée, tenue occulte à dessein. C'était un devoir religieux de parler par énigmes. L'usage des initiations était universel dans l'antiquité. Les Alchimistes prêtaient serment de ne pas divulguer la science qui leur était révélée.<o:p></o:p>

Le texte de Zozime montre qu'il existait en Egypte une tradition métallurgique secrète, à laquelle les adeptes attribuaient la richesse de l'Egypte d'autrefois et la puissance de ses anciens rois nationaux. » (Berthelot).<o:p></o:p>

Et le même auteur ajoute :<o:p></o:p>

« La science était alors essentiellement impersonnelle, et l'on comprend comment Jamblique assigne à Hermès 20.000 livres. Mais toute cette science, quels qu'en fussent l'objet et le caractère, est aujourd'hui perdue. »<o:p></o:p>

Nous nous adressons aujourd'hui à des Initiables, tout au moins, en ces pages, à des Martinistes et des Rose + Croix aussi ; il est donc bien inutile que nous nous étendions sur la partie historique<o:p></o:p>

 que relève Berthelot, au sujet de la science perdue des Anciens hiérophantes ; des textes en grand nombre, certes, furent égarés; mais beaucoup furent sauvés par des pieuses mains, gardés au fond des sanctuaires privés d'où émanèrent les Initiés d'époques postérieures, possesseurs de la Tradition hermétique.<o:p></o:p>

Eliphas Lévi a d'ailleurs admirablement tracé l'Histoire de la Magie dans ses beaux volumes : Clef des Grands Mystères — Histoire de la Magie.<o:p></o:p>

St-Yves d'Alveydre parcourut le même terrain, en certaines pages de sa lumineuse : Mission des Juifs. Nous nous abstiendrons donc de revenir sur ces points traités d'une manière supérieure.<o:p></o:p>

Contentons-nous d'indiquer quels furent les principaux sièges des grands sanctuaires hermétiques de l'Ancienne Egypte, des laboratoires alchimiques où se puisaient la connaissance des Mages, la science expérimentale de la Transmutation. C'étaient : la terre de la Thébaïde, Héradéopolis, Lycopolis, Aphrodite, Apollinopolis, Eléphantine, Pthah et Sérapis ensuite.<o:p></o:p>

En ces collèges mystérieux dont l'entrée restait absolument interdite aux profanes, où l'on ne pénétrait qu'après de rigoureuses et terribles épreuves, l'on formait, avec un soin dont on ne se fait plus idée en notre siècle d'égoïsme, de jouissance et de lucre, des Alchimistes, de futurs Adeptes, désintéressés, laborieux, silencieux ; les vieux Mages leur communiquaient quelques principes de la Science Sacrée ; mais surtout laissaient à leur initiative le soin de développer leur Ame, leur Intelligence.<o:p></o:p>

Car, on le sait, l'Initiation ne se donne point : il faut que le néophyte s'initie lui-même, s'élève à la Vérité par ses propres efforts, trouve en lui seul la Lumière.<o:p></o:p>

Développement individuel : telle s'énonce la loi de l'Initiation...<o:p></o:p>

Et durant de très longues années, les Alchimistes vivaient cloîtres dans les sanctuaires que nous venons de citer : tantôt ils s'essayaient aux œuvres de la Transmutation et de la Chimie, dans les laboratoires sombres du Temple ; tantôt ils étudiaient les textes vénérables et hiéroglyphiques ; puis parcourant les beaux jardins des Sanctuaires où la Nature étalait ses magnificences, ils méditaient, rêvaient aussi, sous la caresse du Soleil tiède, sous les effluves de la Lune ou des astres pâles, sublimes Poètes qui frissonnaient intellectuellement aux moindres souffles initiatiques de la splendide Isis.<o:p></o:p>

Déjà initiés, pour avoir, l'accès de ces sanctuaires alchimiques, les prêtres ne trouvaient point indigne d'eux de se courber encore sous la discipline arrière du Travail et du Silence; et ce n'était qu'après avoir parcouru toutes les étapes de leur spécialité, qu'ils abandonnaient le Collège, se répandaient au travers du Monde afin de façonner à leur tour, quelque œuvre de science et d'art, ou quelque âme novice. Laissons du reste ici la parole à Papus qui nous tracera de main de maître, le portrait moral de l'Alchimiste (1), nous montrera l'utilité de l'enseignement ésotérique.<o:p></o:p>

On nous saura gré de donner ces admirables pages du Maître..<o:p></o:p>

« Lorsque l'initié avait, à la suite d'un labeur incessant, pénétré seuls les secrets de l'Unité, il avait la faculté de se spécialiser pour adapter au profit de la Foule, l'un des aspects de l'Absolu. Défense est faite à l'homme, dans tous les plans, de garder pour lui seul les richesses matérielles ou intellectuelles dont il n'est jamais sur Terre qu'un simple dépositaire, et la cristallisation de l'âme attend, de l'autre côté, ceux qui ont cultivé l'égoïsme sur l'une quelconque de ses formes. Le travail accumulé par l'initié devait donc, avant tout, profiter à la masse des déshérités ; voilà pourquoi celui qui s'était tant élevé, devait mettre sa haute science au service de fous, et cela gratuitement.<o:p></o:p>

» Alors naissaient les Adaptations de l'Absolu aux contingences de Ta vie humaine. Dans le Collège du Sage, l'un consacrait sa science à l'évolution des âmes par l'appel des forces divines; c'était le théurge ; l'autre se rendait au milieu des malades et des blessés, et chassait la souffrance ; c'était le thérapeute, qui, souvent, était doublé du thaumaturge. S'agissait-il seulement d'agir directement sur la Nature et non plus sur l'Humanité, le Mage commandait aux forces intellectuelles du plan physique, et faisait jaillir les sources en pays stérile ou dématérialisait les blocs de granit ; l'hermétiste, thérapeute de la Nature, créait par sa science les métaux précieux qui enrichissaient le Collège du Sage et lui donnaient le moyen d'action nécessaire. »<o:p></o:p>

La liste de ces adaptations serait trop longue, s'il fallait les passer toutes en revue ; ce que nous voulons bien faire comprendre, c'est que tous les spécialistes traduisaient à la Foule, sous des formes différentes, un Seul et Même Grand Principe qu'ils avaient d'abord bien pénétré. Que résultait-il de cette méthode ?<o:p></o:p>

C'est que les caractères employés par les différentes adaptations dérivant tous d'un même centre et par suite d'une même Loi Générale, pouvaient être utilisés par tous les adaptateurs en changeant simplement le sens du signe suivant chaque spéculisation, mais sans changer ce signe lui-même. Ainsi un point dans un cercle était un signe commun à tous les Initiés dans leurs différentes adaptations.<o:p></o:p>

Pour le théurge, il désignait la concentration de la force divine (le point) hors de ses réalisations multiples (le cercle).<o:p></o:p>

Pour le thérapeute, il indiquait l'âme curative (le point) au sein de la Plante et de la Matière qui le renferme (le cercle).<o:p></o:p>

Le Mage y voyait sa situation (le point) au centre du cercle isolateur, alors que l'Hermétiste y voyait l'or parfait et que l'Astrologue reconnaissait en lui le Soleil dans toutes ses analogies.<o:p></o:p>

Réciproquement, il suffisait qu'un Initié, quelle que fut sa spéculisacion, écrivît un signe, pour que tous les autres initiés comprissent ce signe et en vissent immédiatement l'application à leur propre spécialité.<o:p></o:p>

La science hermétique avait pour objet spécial de ses études, l'explication de ces signes dans leurs plus habituelles adaptations.<o:p></o:p>

Après la destruction par Rome des grandes universités d'Egypte, les centres initiatiques furent reportés bien loin vers l'Est, et ce n'est que longtemps après, vers le Moyen-âge, du XIIe au XVIe siècle, que nous retrouverons en Occident de rares initiés se livrait à l'étude de l'Hermétisme et connus généralement du Public profane sous le nom d'Alchimistes, nom venu de la langue arabe.<o:p></o:p>

Il ne faut pas confondre les Alchimistes, véritables initiés connaissant l'Unité, qui sont à proprement parler des philosophes faisant de la Chimie, avec les souffleurs, gens ignorants et grossiers qui sont simplement des chimistes du temps essayant de faire de la Philosophie.<o:p></o:p>

Les naïfs qui ont la foi des Encyclopédies, disent que l'Alchimie a donné naissance à la Chimie actuelle, commettant une erreur des plus grossières.<o:p></o:p>

Quelques expériences du laboratoire des Alchimistes, refaites sans en comprendre la raison d'être philosophique, par les souffleurs et reprises plus tard, lors de la renaissance, par les pharmaciens du temps, ont constitué un recueil de formules dont on a cherché à classer les lois sous le nom de Chimie. La Chimie est une science de garçon de laboratoire pour le philosophe hermétique, et l'opinion à ce sujet n'a pas changé pour les initiés depuis le XIIIe  siècle jusqu'à nos jours.<o:p></o:p>

Qu'importe que ces garçons de laboratoire aient envahi les salons et se soient constitués en Académie. Chaque fois qu'ils ont voulu faire la Philosophie de la Chimie, ils ont été obligés de reconnaître qu'ils ne pouvaient que reprendre les enseignements immuables de leurs maîtres, les alchimistes, car ces maîtres seuls possèdent les principes éternels qui leur permettent à l'occasion de transformer la Matière par les procédés du laboratoire ; mais c'était là une application pour la Philosophie hermétique, qui n'aurait, jamais songé à remonter des faits du laboratoire au monde des lois premières ; car sa marche était toute inverse : le laboratoire, pour l'alchimiste, n'a jamais été que la conséquence de l'oratoire ».<o:p></o:p>

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On ne s'étonnera plus, après avoir lu ces pages, du rôle grandiose que doit tenir l'alchimiste digne de ce nom, et des conditions rigoureuses qu'un tel but nécessite.<o:p></o:p>

On comprendra dès lors que l'Ascèse voulue n'est point un jeu, un facile essai de quelque temps, mais bien une lente initiation sacerdotale ; ce sacerdoce n'a point cessé depuis l'antiquité des sanctuaires, et tout homme qui aspire à devenir Adepte doit en recevoir les caractères sacrés ; nous allons donc poursuivre ces notes pratiques d'entraînement magique, en définir les principes généraux qui permettront d'orienter l'Esprit vers les sources éblouissantes de la Lumière et de la Vérité.<o:p></o:p>

Au Moyen-âge, voici les préceptes que donnait Albert le Grand, l'illustre adepte, et dont l'esprit demeure toujours nécessaire si l'on veut acquérir les connaissances élevées de la Philosophie hermétique :<o:p></o:p>

Sous le nom de Vie privée des Alchimistes, dans son traité « De Alchimiâ, Albert le Grand énumère ces diverses conditions que l'Alchimiste doit remplir pour parvenir au Grand œuvre :<o:p></o:p>

1° L'Alchimiste sera discret et silencieux ; il ne révélera à personne le résultat de ses opérations.<o:p></o:p>

Nous nous permettons de paraphraser ces enseignements magistraux : l'hermétiste ne peut que se nuire en dévoilant aux profanes le but de ses travaux ; en effet il se fera passer pour un « cerveau détraqué », un fou, auprès de la plupart de ses concitoyens qui méconnaîtront sans doute la réalité de la science occulte.<o:p></o:p>

Bien entendu, il ne faut pas se montrer honteux de rechercher la Vérité, ni déguiser ses croyances ; cela pouvait sembler indispensable du temps de l'Inquisition, où l'on brûlait les ésotéristes ; aujourd'hui ce danger physique n'existe plus pour l'imprudent ; mais à quoi bon jeter en pâture aux moqueurs et aux ignorants l'Art Sacrée ? Mieux vaut conserver en soi ces préceptes sublimes, ne les communiquer qu'aux intelligences avides de Vérité et de Bien.<o:p></o:p>

Puis, en s'entretenant avec l'un et avec l'autre de ses essais, l'Alchimiste produit en quelque sorte une décohésion de ses forces astrales, magnétiques, dont il a si grand besoin : il s'entoure en un mot d'hostilités plus ou moins déguisées, mais toujours nuisibles à l'Œuvre entreprise.<o:p></o:p>

Donc, discrétion et silence : les Mages d'autrefois recommandaient soigneusement à leur disciple de se taire, de ne parler qu'au bon moment, et alors sans se laisser intimider par qui que ce soit. Rappelons la grande devise de l'Initié : OSER — VOULOIR — SAVOIR — SE TAIRE.<o:p></o:p>

2° Il habitera loin des hommes, une maison particulière, dans laquelle il y ait deux ou trois pièces exclusivement destinées à ses opérations. Cela ne veut pas signifier que l'on doive se cloîtrer, vivre en misanthrope, loin de ses frères. Mais il est de toute nécessité que l'hermétiste travaille en paix, à l'abri des indiscrétions, des bruits troublants du dehors. En conséquence, nous l'engageons à se choisir, autant que possible, un laboratoire retiré, dans lequel il ne laissera pénétrer que ses confrères ; de même son oratoire magique doit demeurer interdit aux curieux : le mieux certes, consiste à le porter dans son cœur : là s'entretient l'autel pur, le feu qui ne doit jamais s'éteindre.                      <o:p></o:p>

3° Il «choisira le temps et les heures de son travail.<o:p></o:p>

Cela veut dire que l'alchimiste, suivant les méthodes traditionnelles, se basera sur les Correspondances, les Signatures, les Analogies planétaires, astrales, magiques.<o:p></o:p>

Choisir son temps pour œuvrer, constitue à tout point de vue, un arcane de la plus haute importance. Car de cette manière l'on concentre toujours sur son travail, une volonté active, toute puissante, contre laquelle se brisent les obstacles.<o:p></o:p>

4° Il sera patient, assidu et persévérant.<o:p></o:p>

Gare aux déceptions, fréquentes, dans la poursuite du Grand Œuvre, aux découragements de l'Ame et de la Chair !<o:p></o:p>

L'Alchimiste doit se cuirasser contre toutes les émotions : jugements de l'opinion, erreurs de recherches.<o:p></o:p>

Marche, marche toujours; laborieux hermétiste. Va de l'avant! Invoque l'Etre et ne te lasse jamais. Ainsi tu parviendras à la Lumière, au moment que tu t'y attendras le moins. Rappelle-toi l'épigraphe de ce livre : Celui qui recommence ses essais avec patience, réussit quelquefois.<o:p></o:p>

Souviens-toi des échecs que subirent, sans se décourager jamais, les vieux Maîtres de la Haute Science : R. Lulle — A. de Villeneuve — Van-Helmont — Paracelse !<o:p></o:p>

Semblable au soldat qui lutte sans hésitation, faisant vaillamment le sacrifice obscur de sa vie, dis-toi que si tu succombes, d'autres arriveront auxquels tes efforts auront incontestablement servi.<o:p></o:p>

5° II exécutera d'après les règles de l'Art, la trituration, la sublimation, la fixation, la calcination, la solution, la distillation et la coagulation.<o:p></o:p>

L'initiative est laissée à tout travailleur : il peut varier ses modes opératoires secondaires ; mais toujours il lui est enjoint de se conformer aux grands principes de la Science sans lesquels nul homme, nul Inspiré, ne parviendra jamais au succès.<o:p></o:p>

6° Il sera assez riche pour faire la dépense qu'exigent ses opérations. Sage Conseil ! Combien se sont ruinés à la conquête du G... 0 ...; lequel s'éloignait au fur et à mesure que l'impatience de l'alchimiste allait croissant. — Tel l'Idéal !<o:p></o:p>

Ami, ne te lance point éperdument dans le cours d'expériences trop coûteuses ! Ménage tes forces et tes ressources. N'oublie point ce fameux aphorisme de tantôt : « Il choisira le temps et les heures de son travail.»<o:p></o:p>

La Méthode et l'entente, la Sagesse continue empêcheront bien des déboires. Mais sois désintéressé absolument, car la première et indispensable condition pour fabriquer le Grand-Œuvre, consiste à négliger la richesse : l'Or.<o:p></o:p>

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La marche vers l'Adeptat doit être incessante; le caprice, en ce point surtout, constitue un terrible agent de désagrégation ; une fois lancé sur la Voie de l'Initiation, il faut avancer, avancer toujours, sous peine des plus graves catastrophes. Malheur à celui qui renonce ! Isis ne pardonne ni à ses profanateurs, ni aux êtres pusillanimes.<o:p></o:p>

Considère donc bien, avant que de commencer ton noviciat, lecteur, les devoirs multiples, qui t'incombent, le But auquel il faut — je ne dis pas parvenir, cela ressort du domaine de la Providence— mais tendre de toutes tes forces.<o:p></o:p>

L'Hermétiste, pour devenir un Adepte véritable, un Initié supérieur, s'engage dans un sacerdoce sublime. C'est la véritable Prêtrise, à laquelle chacun peut prétendre s'il le veut sincèrement et continuellement. Initié, il faut t'efforcer vers le Bien, le Beau et le Vrai, non pas d'une manière vague, superficielle, ainsi que semble d'abord l'indiquer cette triade tant citée du Vrai, du Beau, du Bien.<o:p></o:p>

Non ! Pénètre ces mots, arrive à leur essence ; c'est là, la première des règles qui te sont imposées. Médite toujours les mots qui sont des Signes de l'Invisible qu'ils éveillent. Ne les prononce pas, quels qu'ils soient, des lèvres; évoque, en les nommant, l'Intelligence, l'initiative personnelle.<o:p></o:p>

En résumé : pense (il est si rare aujourd'hui de penser !)<o:p></o:p>

N'accepte pas les idées toutes Faites.<o:p></o:p>

Eh bien ! en approfondissant les termes de : Vrai, Beau, Bien, en réfléchissant à l'ascension intégrale, vers ces Principes, que tu vas entreprendre, tu seras effrayé à la vue de ce Panorama, vertigineux, car il représente : l'Infini !<o:p></o:p>

Incline-toi devant cet ABIME de la Gnose, mais aussitôt, relevant le front, écrie-toi : J'irai : j'ai entendu l'appel de l'Etre; je réponds à sa voix, à son Verbe sacré !<o:p></o:p>

Et que rien ne venant abattre ton mâle courage, tu marches, tu t'élèves, tu t'améliores, comprenant davantage chaque jour cette Trinité — Une. Nous te le souhaitons du plus profond de notre cœur.<o:p></o:p>

Mais écoute bien, maintenant, car nous allons te citer les belles définitions de l'Adepte, de l'Adeptat, avant que de t'indiquer brièvement les méthodes de l'Ascèse Magique.<o:p></o:p>

Ouvre ton entendement — nous te supposons décidé à suivre la voie sublime du Régénéré — aux paroles du Maître Stanislas de Guaïta (2) dont l'œuvre incomparable sera un de tes bréviaires :<o:p></o:p>

« L'Adepte est une puissance convertible, un lien conscient de la Terre au Ciel, un être qui peut, à volonté, rester sur terre, jouir de ses avantages et cueillir ses fruits — ou monter au Ciel, s'identifier à la Nature divine, et boire à longs traits la céleste ambroisie.<o:p></o:p>

Réintégration du sous-multiple humain dans l'Unité divine ; voilà l'œuvre majeure de l'Adeptat... Le Réintégré ou l'Adepte est celui qui peut, tomes les fois qu'il le désire, maîtriser entièrement son Moi sensible extérieur, pour s'abstraire en Esprit, et plonger par l'orifice du Moi Intelligible interne, dans l'Océan du soi collectif divin où il reprend conscience des arcanes complémentaires de l'Eternelle Nature et de la Divinité. L'Adepte est celui qui peut quitter son effigie terrestre, en corps astral ou éthéré, pour aller puiser dans l'Océan astral la solution des mystères qu'il recèle.<o:p></o:p>

Si donc tu aspires à devenir un Adepte, évoque le Révélateur qui parie au-dedans de ton être ; impose au Moi le plus religieux silence, pour que le Soi se puisse faire entendre — et alors plongeant au plus profond de ton Intelligence, écoute parler l'Universel, l'Impersonnel, Ce que les Gnostiques appellent l'Abîme. Mais 'il faut être préparé (3). »<o:p></o:p>

Cette préparation a lieu au moyen de l'Initiation progressive, ainsi que cela a été noté déjà. Il est bon d'être affilié, par conséquent, à une société initiatique traditionnelle, au Martinisme, nous la nommons, car l'homme isolé se trouve bien faible ; il a grand besoin des conseils d'un ami afin d'évoluer sûrement.<o:p></o:p>

Mais que le Néophyte se rappelle bien que l'Initiation suprême, l'Adeptat, ne se communique point ni ne se confère : cela ne peut se communiquer. Il faut trouver en Soi la Lumière de la Vérité, la Puissance morale et phénoménique. Les Collèges initiatiques se contentent de guider l'Aspirant ; et, le voudraient-ils, ils ne pourraient tenter davantage. Vires acquirit eundo.<o:p></o:p>

3. « L'adepte peut bien encore prendre sa part des illusions terrestres, mais en sceptique désabusé, et sans y croire désormais. Il ressemble à l'acteur, qui rend sur la scène les passions violentes de l'ambition, de la haine et de l'amour et qui peut un instant s'enfiévrer au jeu jusqu'à se paraître sincère à lui-même. Voyez-le qui s'épanouit dans la joie ou se contracte dans la douleur... Mais, adieu l'émotion si peu qu'il réfléchisse. Il rit alors de ses larmes faciles, et, chose plus triste encore il rit de son rire. » S. de Guäita : La Clef de ta Magie Noire.<o:p></o:p>

L'alchimiste va donc opérer, d'une manière rationnelle, son entraînement magique sur les trois plans, c'est-à-dire sur les plans : physique, astral et intellectuel.<o:p></o:p>

Nous n'avons pas le dessein de définir ici, en détail, les phases de cette évolution; tel n'est pas le but de l'ouvrage que nous offrons à la méditation des penseurs. Notre rôle consiste uniquement à effectuer l'adaptation de l'Hermétisme à l'Alchimie proprement dite...<o:p></o:p>

Pour ce qui concerne la Méthode pratique, générale, de l'Ascèse, nous renverrons le Néophyte au volume très consciencieux, inédit et profond de Papus : Traité de Magie Pratique (Chamuel). On y trouvera tous les renseignements nécessaires.<o:p></o:p>

Contentons-nous donc de résumer les principales lignes de ce sujet si grave;<o:p></o:p>

L'Alchimiste devra lutter vaillamment, d'abord, contre les passions qui l'assaillent: voilà le point capital de l'Ascèse.<o:p></o:p>

Nul ne deviendra Initié s'il reste la proie du Mal, du Déséquilibre moral. Il faut extirper de son âme les hôtes troublants qui l'occupent : Orgueil, Colère, Jalousie, Haine, Avarice, Hypocrisie, Luxure, Paresse.<o:p></o:p>

L'Adepte sera le Maître de ses passions, jouira d'une constante égalité d'humeur, paraîtra sérieux, mais affable toujours. Il saura dompter ses désirs charnels de tout ordre, ne leur céder que lorsqu'il le Veut.<o:p></o:p>

LA VOLONTE : elle est en effet la grande arme du Mage.<o:p></o:p>

C'est la volonté qu'il va sans cesse développer davantage en lui, car c'est une force omnipotente, par laquelle il commandera aux autres énergies qui apparaissent secondaires (4).<o:p></o:p>

Vouloir et bien vouloir : là réside l'Arcane par excellence; la Volonté se mettant d'accord avec les Lois de l'Etre, l'Homme domine la Nature, se l'astreint, car il sait pourquoi et comment il agit.<o:p></o:p>

Veuille donc, alchimiste ! Veuille sans cesse et toujours, et le reste t'arrivera par surcroît. Dégage ton esprit des écorces larviques de la Matière et de l'Astral. Commande à tes sens; plane au-dessus des misères de la chair, et tu seras alors vraiment le Roi de l'Univers.<o:p></o:p>

Est-ce à dire qu'il te faille extirper le cœur de la poitrine, en comprimer les battements, briser toute affection ?<o:p></o:p>

Non pas. On ne te demande point de devenir une Pierre, mais un Sage, ce qui signifie le Thérapeute tendre, aimant, compatissant aux misères. Elargis-le, ton cœur. Etends ton amour à tous tes frères, à tous les êtres ; n'arrête pas ses rythmes ; commande-les ! — Sache dominer les émotions et les voluptés. Sache, même au milieu des plaisirs de la chair — lorsque tu auras voulu t'y livrer, accepter de déchoir — sache leur rester supérieur. Que ton Esprit plane au-dessus de ton corps ! Et alors, quand tu posséderas ce suprême détachement volontaire de Tout, si tu veux aimer :<o:p></o:p>

aime ; si tu veux vivre de la vie du monde : vis-la.<o:p></o:p>

Nous ne craignons rien : tu seras assez supérieur pour rester toi-même, au milieu des brutes, pour diriger ta pensée alors que le Milieu serait invinciblement stupide.<o:p></o:p>

Mais tente le moins possible ces orgies inutiles : fuis la volupté énervante autant que tu le pourras;<o:p></o:p>

fuis le lupanar Surtout, et fuis l'imbécile qui raille.<o:p></o:p>

Que si tu trouves une compagne supérieure, évoluée, intellectuelle et Jolie, car l'Initié aime la Beauté, l'Harmonie, sous les diverses formes, tu te joignes à Elle, soit ! Peut-être auras-tu rencontré l'Ame Sœur dont parle la Kabbale. Mais, au grand jamais, ne te laisse dominer par une femme! Que, si tu veux évangéliser le Public, tu fréquentes les imbéciles, les sots — ils s'appellent : Légion — soit ! tu y trouveras peut-être un cerveau où semer le germe ; mais méfie-toi de ce genre d'exercice par trop répété : il faut être bien supérieur pour n'avoir rien à craindre du contact incessant et salissant de l'Idiot.<o:p></o:p>

Répands plutôt tes idées — et peu — par la Plume, le Pinceau ou la Conférence choisie.<o:p></o:p>

Lorsque tu auras dominé les tempêtes de ton âme, ami, lorsque tu te sauras le Maître de tes émotions, de tes nerfs, aborde, alors seulement, la conquête dangereuse, mais nécessaire — du Plan Astral.<o:p></o:p>

Quand tu auras écrasé le Serpent de Feu, le Dragon du Seuil, le Plan intellectuel ou supérieur te deviendra accessible presque immédiatement.<o:p></o:p>

Concentre donc, maintenant, tous tes efforts sur le vertigineux courant astral qu'il faut dompter en le traversant ; la méthode d'Ascèse alchimique ne diffère point, en ses principes, de l'Ascèse Magique; l'adaptation finale particulière, seule diffère. — II s'agit donc d'amener son moi intérieur et supérieur, en contact avec l'Océan du Soi Collectif divin, avec l'Ame de la Nature.<o:p></o:p>

L'Extase consciente ; telle est la fin que se propose l'Adepte.<o:p></o:p>

Mais ce n'est point en un seul coup, d'un élan, qu'atteindra ce But, le Néophyte.<o:p></o:p>

Auparavant, il faut, avec lenteur et courage, développer ses facultés psychiques latentes, par la lucidité, le somnambulisme raisonnes; puis lorsqu'on est sûr de ses forces, essayer par progression savante le Dégagement du Corps Astral, qui formera le 2° terme de l'Entraînement : L'Extase mixte avec méditation.<o:p></o:p>

Enfin, si l'Initié s'en montre digne, parvient à la Volonté suprême, il conquerra l'Extase pure, Méditation suave qui lui permettra de participer à la Vie Universelle, d'obtenir une extraordinaire Puissance, extraordinaire pour le Profane, l'Ignorant.<o:p></o:p>

L'Initié se nommera alors ADEPTE.<o:p></o:p>

Au point de vue strictement alchimique, tu vois de suite. Philosophe hermétiste, quel usage tu peux faire de tes facultés psychiques, à quelle fin te servira l'Extase dans ses trois degrés.<o:p></o:p>

Le but demeure un : tu produiras par la concentration absolue de ta volonté, une dynamisation extrême de la Matière, ce qui hâte la transmutation, désagrège, puis agrège de nouveau les atomes chimiques, perturbe, selon l'ordre désiré, les molécules élémentaires.<o:p></o:p>

De même que le fakir accélère, au moyen de l'Energie qu'il rayonne, la poussée d'une Plante ou d'une fleur, ainsi l'Alchimiste initié, rendu maître des Eléments, les fait entrer en combinaison, en réaction les uns sur les autres, comme il le veut, et avec une rapidité bien plus grande que ne le tente la Nature.<o:p></o:p>

Dans toutes les opérations alchimiques, le rôle permanent de l'hermétiste consistera donc à bien fixer sa volonté concentrée — c'est-à-dire débarrassée de tout souci autre et d'ordres divers — sur le but à atteindre ; à se mettre en un état mental, psychique, de tension et de rayonnement particuliers.<o:p></o:p>

Mais comment, nous demanderas-tu, arriver à ce résultat ? quels procédés employer avant et pendant les travaux chimiques ?<o:p></o:p>

Voici ce que nous te recommandons, d'une façon générale, laissant à ta perspicacité et à ta constance, le soin de développer ces conseils :<o:p></o:p>

Tu essayeras des miroirs magiques, afin de provoquer ta lucidité somnambulique consciente et ton psychisme afin d'obtenir, en concentrant ainsi ton Vouloir — par la vue — des visions hermétiques.<o:p></o:p>

Comme miroir magique, emploie la coupe de cristal (ou le verre, de cristal) que tu rempliras d'eau jusqu'aux bords ; plaçant cette coupe sur une nappe blanche, tu mettras derrière trois bougies, en triangle.<o:p></o:p>

Puis tu te tiendras de manière à ce que l'œil se trouve au niveau du plan formé par le liquide. C'est tout !<o:p></o:p>

Au bout de quelques instants, — nous supposons l'entraînement achevé — l'eau te semblera bouillir, des spectres de couleur passeront; puis les images de l'Astral viendront frapper ton œil. N'oublie point qu'elles sont presque toujours hiéroglyphiques, et que, conséquemment, tu auras la tâche de déchiffrer leur sens.<o:p></o:p>

Si tu le préfères, prends le miroir métallique, ou enduit d'une teinture de charbon.<o:p></o:p>

Mais la simple coupe de cristal donne à la plupart des Voyants, de parfaits résultats.<o:p></o:p>

Pour ce qui regarde les détails de ce phénomène magique, les conditions à remplir, consulte : le Traité de Magie Pratique, de Papus, ainsi que le complet recueil du Maître Sédir : Les Miroirs Magiques (Chamuel).<o:p></o:p>

Nous en extrayons les précieuses remarques suivantes qui: sont substantielles :<o:p></o:p>

« .... Dans cette lutte perpétuelle avec les distractions de la vie ordinaire et avec les tableaux du monde psychique, la volonté devra trouver des auxiliaires dans chacun des trois organismes que comprend l'être humain. L'Homme intellectuel aura à mettre en jeu sa faculté de méditation, par laquelle il générera consciemment des idées: l'Homme animique se développera en retranchant les émotions personnelles et en acquérant le pouvoir de ressentir les émotions de l'Universel ; l'Homme physique enfin devra fermer la porte aux sensations externes l'auto hypnotisation...<o:p></o:p>

Telles sont les strictes règles de l'éducation occulte suivies depuis les temps les plus' reculés dont nous puissions acquérir la notion.<o:p></o:p>

En fait, le commençant devra, pour percevoir l'Invisible, s'abstraire du Visible : ce n'est que plus tard lorsqu'un exercice long, patient et continué avec une persévérante ardeur, l'aura conduit à la maîtrise qu'il pourra être à la fois spectateur du Monde Occulte et du monde matériel.<o:p></o:p>

S'abstraire du Visible, c'est en perdre la Conscience ; c'est dormir de cette sorte de sommeil physique dont nos savants modernes ont redécouvert les variétés les plus rudimentaires sous le nom d'Hypnotisme.<o:p></o:p>

Parmi les sens au moyen de qui nous sommes en relations avec le Visible, deux sont, de par la matérialité de leur objet, absolument sous le contrôle de la Volonté : pour ne pas exercer le tact et le goût, il suffit en effet de rester immobile. On me pardonnera la naïveté de ces remarques; elles sont utiles, ne serait-ce, qu'en montrant la simplicité des moyens employés par l'Occulte pour des résultats « surnaturels » selon le Vulgaire.<o:p></o:p>

Quant aux trois autres sens, on peut les annuler en s'enfermant, comme les Yogis, dans le silence et l'obscurité d'une retraité souterraine.<o:p></o:p>

Mais alors qu'arrive-t-il ? C'est que la Volonté en est réduite à tirer exclusivement toute sa force de l'Invisible, de l'Astral, au moyen d'une concentration intellectuelle dont la puissance est bien au-dessus du pouvoir de la majorité des étudiants, même avancés.<o:p></o:p>

L'idéal serait donc de fournir au cerveau, par le moyen des trois sens précités, un adjuvant dont l'uniformité et la persistance n'apporteraient point de distraction à l'intelligence: ainsi le sens physique sera endormi, et la volonté trouvera de nouvelles forces pour s'exercer.<o:p></o:p>

L'emploi de ces adjuvants est connu dès la plus haute antiquité : ce sont les parfums, la musique et la lumière.<o:p></o:p>

Les initiés égyptiens et hindous les maniaient avec une science consommée pour le développement de leurs néophytes, et la tradition de ces pratiques se retrouve chez tous les peuples...<o:p></o:p>

Selon le tempérament du sujet, les anciens sages se servaient pour l'amener au sommeil magique, de l'un de ses sens : il était préparé alors par l'ébranlement monotone des autres sens, que j'ai indiqué plus haut, à une impression plus vive sur le sens. voulu, déterminant l'hypnose..<o:p></o:p>

C'est ainsi que celui qui voudra se développer en clairvoyance, assoupira tout d'abord son odorat par une fumigation appropriée, son oreille, par une musique d'un caractère spécial, tandis qu'à la demi obscurité d'une petite lampe, il fixera ses regards sur le miroir magique...<o:p></o:p>

Selon le degré de concentration ou de désir, (c'est-à-dire selon la Perfection avec laquelle la septième force astrale de notre corps aura pénétré la Roue Ignée), d'après ces conditions, dis-je, qui dépendent uniquement, je le répète, de la puissance de la volonté, la clairvoyance se produira : elle ne sera tout d'abord pas parfaite, ni même précise peut-être ; mais un exercice continu et soigneux donnera progressivement aux organes astraux toute la sensibilité qu'ils sont capables d'acquérir ».<o:p></o:p>

Quand tu auras, disciple, obtenu la lucidité artificielle, ou tout au moins essayé de la provoquer avec sagesse et constance, tu arriveras ensuite à l'atteindre directement, par l'Extase que nous avons étudiée plus haut.<o:p></o:p>

Tu connais assez la Science occulte pour savoir qu'en cet état, ton corps astral, dégagé du corps physique, à lui relié, vague par le milieu de Formation, d'où il tire les lumières intellectuelles, morales et matérielles, nécessaires à son Œuvre.<o:p></o:p>

Là, n'avance que très prudemment, sur les conseils d'un guide certain : méfie-toi du domaine, perfide pour l'imprudent, de l'Astral.<o:p></o:p>

Conduis avec une rare sagacité le dégagement de ton double : il en va de ta raison et même de ta vie. Si tu doutes de ta volonté, de ton sang-froid, abstiens-toi. Reste encore au seuil du Mystère.<o:p></o:p>

Car, lorsque tu l'auras franchi, tu te trouveras en présence du Serpent, du Dragon de Feu ; souviens-toi bien de ceci : si tu ne le terrasses, semblable au Sphinx, il te dévorera.<o:p></o:p>

Projette ton vouloir sur ses formes, et tu dissoudras les fantômes horribles, les larves accourues pour t'étouffer. D'un geste noble, repousse les visions élémentales, les images troublantes — et planant au-dessus d'elles, élève-toi vers la Pure Lumière, remonte les courants qui chercheront à t'entraîner : sinon tu es perdu, noyé, dissous, affolé ; le lien qui te rattache au corps se rompra peut-être ; ce sera la Mort dans le moment du Vertige, de l'Erreur. Et si malgré cela, tu réintègres l'enveloppe charnelle, ce sera la Folie, la Possession !<o:p></o:p>

Mais si tu maîtrises le dangereux Océan, si tu nages hardiment vers le Phare, tu t'appelleras alors le Régénéré. Tu auras mis le pied sur te domaine de l'Immuable; fils de Dieu, on te nommera : L'ADEPTE ! Evolué alors jusqu'au Plan de l'Intelligence, tu en rapporteras les trésors ineffables, les fruits de la Science, et les Parfums de la Vertu.<o:p></o:p>

Ce n'est qu'en méditant la Loi de l'Initié, que tu réaliseras cette Fin proposée à tout homme, à toute Conscience ; Loi Profonde : Savoir — Se Taire — Oser — Vouloir.<o:p></o:p>

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Dans ton laboratoire, en conséquence de la réalisation sur les trois plans, tu as à appliquer les mêmes méthodes d'entraînement, que sur les autres mondes; la clairvoyance acquise, doit te guider pour le maniement des réactifs, l'essai des corps, la marche parfaite des opérations; le maniement de l'Astral, tu l'utiliseras à Dynamiser la Matière.<o:p></o:p>

Oh ! ne crois pas non plus y arriver après quelques essais.<o:p></o:p>

L'Analogie règne en tout, et tu chercheras longtemps avant que de trouver, sans doute.<o:p></o:p>

Fixe l'énergie psychique sur l'Œuvre ; projette sur lui ton vouloir ; insuffle en lui ton Désir ;<o:p></o:p>

rayonne un Magnétisme puissant et pur.<o:p></o:p>

Pour cela, vis en Dieu, c'est-à-dire, comme nous l'avons déjà recommandé, sois généreux, loyal, patient, maître des passions bouillonnantes. Prie, dans '4a signification exacte du mot :<o:p></o:p>

Ora, c'est-à-dire : Médite.<o:p></o:p>

L'Oratoire doit se confondre en le Laboratoire, s'en trouver proche tout au moins.<o:p></o:p>

Souvent, retires-y toi, évoque l'Esprit, monte vers Lui, unis-toi à son Rayonnement.<o:p></o:p>

Relie ton être en chaîne occulte avec les âmes des penseurs, des grands Initiés, des Mages, des Alchimistes.<o:p></o:p>

Invoque celui qui, par ses travaux, te plaît davantage, et jamais, sois-en sûr, il ne t'abandonnera. Travaille en méditant, et médite en travaillant ; l'un ne va pas sans l'autre, en vérité, car ces deux efforts se complètent.<o:p></o:p>

Peu à peu tu sentiras tes forces intellectuelles se décupler, la lumière s'étalera, jaillissant parmi les Ténèbres, et tu apporteras, en tout cas, une pierre, si modeste soit-elle, à la construction du Temple Universel de la Nouvelle Jérusalem.<o:p></o:p>

Dans ton oratoire, se trouveront les objets indispensables à l'Hermétiste : la baguette magique, l'épée pour dissoudre les coagulations astrales, le miroir magique, le brûle-parfum, l'autel en bois, recouvert d'un blanc tissu, la robe de l'alchimiste, en lin blanc, avec cordelière tressée or et argent.<o:p></o:p>

Revêts cette sacerdotale draperie chaque fois que tu méditeras, et lorsque ton œuvre touchera à sa fin. <o:p></o:p>

Quant aux parfums, ils te serviront durant les opérations magiques, et pour te purifier; brûle le musc, l'encens, le santal.<o:p></o:p>

Nous n'allons point ici développer ces chapitres de l'Ascèse ; nous te pensons étudiant assez avancé    ; en Occultisme : tu sais donc ce que nous voulons   î exprimer et tu possèdes les Maîtres : E. Lévi — Papus — St. de Guaïta — Péladan, lesquels t'ont fourni d'amples enseignements.                      E<o:p></o:p>

Nous insisterons seulement sur deux points, relevant de notre spécialité alchimique: n'effectue que le plus rarement possible les grandes opérations de la Magie, l'évocation par exemple: cela t'enlèverait une quantité considérable de forces nerveuses dont tu as besoin pour le Grand-Œuvre.<o:p></o:p>

Borne-toi à l'étude de l'Astral que tu soutireras et coaguleras, à l'usage de tes travaux chimiques.<o:p></o:p>

Ensuite, projette toujours ta force psychique sur les réactifs que tu emploieras ; imprègnes-en les corps; base-toi autant que tu le pourras, sur leurs concordances astrales pour les manipuler et les unir de même que pour les parfums (5).<o:p></o:p>

Telle est la voie, disciple, qui te mèneras sûrement à l'Adeptat, si tu sais manier tes facultés et tes passions, les canaliser rationnellement afin de les employer à ton Evolution.<o:p></o:p>

Elève-toi toujours, dans l'ordre scientifique, des Faits aux Lois et aux Principes ; nous voulons donc dire: trace-toi une Synthèse, sans laquelle nulle Ascension vers la Vérité n'est possible.<o:p></o:p>

Mais, inversement, descends toujours aussi, durant les vastes méditations, des Principes sublimes aux Lois et aux Phénomènes.<o:p></o:p>

De cette façon, tu éviteras l'écueil des matérialistes qui ne veulent voir partout que la Matière, et des Mystiques qui, négligeant l'enveloppe charnelle dans ce qu'elle a de fatal, s'égarent en une dangereuse et trompeuse Illusion.<o:p></o:p>

Parviens à l'équilibre des deux énergies contraires : c'est la clef de voûte de l'édifice, que nous te confions là, la Clef de la Science Occulte en même temps.<o:p></o:p>

Ne perds pas de vue, en aucun de tes travaux, le Ternaire Sacré et Initiatique symbolisé par la Trinité religieuse, exprimé Kabbalistiquement par les 3 plans : Matériel—Astral et Divin.<o:p></o:p>

Lorsque tu abordes un de ces plans, établis de suite les Analogies des deux autres avec lui, par Correspondance.<o:p></o:p>

Ainsi, tu ne tomberas Jamais en l'Erreur grossière, tu apprendras analogiquement et intuitivement beaucoup de Principes, tu sauras enfin manier les arcanes majeurs exprimés en hiéroglyphes par le livre du Tarot.<o:p></o:p>

 Laisse-nous maintenant t'indiquer les guides que tu pourras fructueusement, que tu devras même, consulter durant ton Initiation magique :<o:p></o:p>

Au point de vue de la Pratique rigoureuse, les substantiels préceptes du Dr Papus te seront absolument indispensables ; nous avons nommé : la Magie Pratique ; puis, comme manuel d'exercices quotidiens le traité admirable de Prentice-Mulfort : Vos Forces et le Moyen de les utiliser ; pour la Voyance : les Miroirs Magiques de Paul Sédir ; puis les Incantations. Dans l'ouvrage de Papus et dans celui de Prentice-Mulfort, tu trouveras les règles de la Vie magique, de l'entraînement de la Volonté, du Geste, du Verbe, du Goût, etc. L'exposé du régime végétarien, la liste des parfums nécessaires, te dispenseront de recherches ingrates, difficiles, en d'introuvables grimoires.<o:p></o:p>

Avec Sédir, tu pénétreras aisément dans le domaine de l'Astral.<o:p></o:p>

Au point de vue de la Haute Mystique et de Théorie, nous te citerons, avec Sédir encore : (Les Incantations ; les Tempéraments), deux autres maîtres dont l'autorité s'affirme incontestable et lumineuse : Stanislas de Guaïta, qui te mènera :<o:p></o:p>

Au Seuil du Mystère (i vol Chamuel), et te montrera les écueils de l'Astral (le Temple de Satan (6), i vol.), te soufflant les ferments qu'il te faudra développer toi-même, car souviens-toi bien de ceci : nul ne te communiquera l'Adoptât, — puis Joséphin Péladan, vaste esprit, artiste génial. Lis et relis donc de lui, les immortels traités de : l'Amphithéâtre des Sciences Mortes : Comment on Devient Mage. — Comment on Devient Artiste.<o:p></o:p>

Et si tu veux tenter l'expérience, périlleuse toujours, de l'Ame Sœur, mets dans la corbeille d'épousée, le bréviaire de ta femme ou de ta Maîtresse : Comment on Devient Fée. Cela te préservera peut-être d'un cocuage immédiat.<o:p></o:p>

Le sâr Péladan, lequel a magnifiquement œuvré en Art comme en Kabbale, t'exposera en ces formulaires que nous venons de citer, les Méthodes d'Ascèse magique et hermétique que tu dois suivre, Alchimiste, d'une manière tout au moins générale, pour être digne de tenter l'Art Spagyrique.<o:p></o:p>

Seulement retiens ce conseil que nous te donnons : méfie-toi de l'orgueil intolérable prêché errativement par le sâr Péladan.<o:p></o:p>

Cet orgueil, anti magique, constitue un poison mortel. Garde-toi aussi de son étroit exclusivisme : l'intolérant est presque toujours un sot, et toujours il nuit à la cause qu'il défend, fut-elle excellente.<o:p></o:p>

Ces réserves établies, nous affirmons que Péladan est — quoique trop littérateur peut-être — un très grand Kabbaliste. Sa conception esthétique notamment, épurera ton âme, tes goûts, en te laissant rigoureusement pourtant, sur le terrain de la Magie.<o:p></o:p>

Mais en tête de tous les maîtres actuels, médite le plus profond, dont l'œuvre s'élève colossale, étincelante comme un Temple de l'Orient baigné de vagues solaires: étudie Eliphas Lévi, l'Adepte des Adeptes de ce siècle ; ses livres doivent constituer la Bible de l'Hermétiste.<o:p></o:p>

Tout d'abord, initie-toi, par son Histoire de la Magie, aux doctrines qui te sont chères ; ensuite approfondis-les à l'aide des Clef des Grands Mystères ; puis adapte-les et réalise-les au moyen du Dogme et Rituel de la Haute Magie, où se trouvent condensés les manuels complets sur l'art sacerdotal de l'Adepte.<o:p></o:p>

Si tu comprends absolument l'esprit du Dogme et du Rituel, si tu sais mettre en jeu les facultés auxquelles il fait appel, ton Initiation s'achève, tu atteins Kéther, les métaux se transmutent sous tes mains: tu t'appelles: le Prêtre Roi !<o:p></o:p>

La pratique alchimique te sera d'ailleurs révélée en partie par les ouvrages très consciencieux et d'un immense savoir, de l'hermétiste : Albert Poisson.<o:p></o:p>

Au moyen des Théories et Symboles des Alchimistes, tu seras apte à déchiffrer les vieux traités, les grimoires des Maîtres anciens.<o:p></o:p>

Médite donc aussi les Cinq Traités d'Alchimie, traduits par cet auteur; ils t'offriront la moelle même des principaux adeptes : Raymond Lulle, — Arnauld de Villeneuve — Roger Bacon — Albert le Grand, et Paracelse.<o:p></o:p>

Et si tu t'en montres digne, si ton désintéressement demeure parfait, que l'amour seul de la vérité embrase ton âme généreuse, les obscurités inhérentes au Noviciat, se dissiperont peu à peu.<o:p></o:p>

Tu sentiras une douce chaleur pénétrer ton être, une céleste lumière inonder ton esprit. La puissance de ton Désir impersonnel aplanira les difficultés les plus effrayantes—et un jour, la Voie qu'il te faut suivre, te semblera belle et droite.<o:p></o:p>

Le Doute cruel et noir se sera à jamais envolé comme le sombre corbeau aux approches- du Printemps ; tes forces morales et intellectuelles seront décuplées; tu marcheras, tu marcheras, sans te retourner jamais, foulant aux pieds : L'Orgueil — l'Ambition — la Haine ; tu monteras, tu monteras vers l'Infini, t'absorbant en Lui dans l'aspiration extasiante de son Amour, — de sa Synthèse et de son Unité !<o:p></o:p>

Alors tu auras vaincu — ou tu seras près de vaincre. Adepte, tu auras gagné les sphères de l'Absolu — dont les étapes futures te rapprocheront de plus en plus, jusqu'à l'heure où Messie divin, tu te donneras comme Mission de te réincarner sur les terres mauvaises, pour guider à ton tour les retardataires malheureux, vers le Triomphe qui les attend enfin : Au seuil des Grands Mystères.<o:p></o:p>

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1. Extrait de la revue : L'Hyperchimie (n° 5, décembre 1896).<o:p></o:p>

2. Voir le Temple de Satan. Au Seuil du Mystère. — La Clef de la Magie Noire (Chamuel, 5, r de Savoie).<o:p></o:p>

3. « L'adepte peut bien encore prendre sa part des illusions terrestres, mais en sceptique désabusé, et sans y croire désormais. Il ressemble à l'acteur, qui rend sur la scène les passions violentes de l'ambition, de la haine et de l'amour et qui peut un instant s'enfiévrer au jeu jusqu'à se paraître sincère à lui-même. Voyez-le qui s'épanouit dans la joie ou se contracte dans la douleur... Mais, adieu l'émotion si peu qu'il réfléchisse. Il rit alors de ses larmes faciles, et, chose plus triste encore il rit de son rire. » S. de Guäita : La Clef de ta Magie Noire.<o:p></o:p>

4. Le Destin est fatal ; mais la Volonté en s'éveillant, harmonise l'être, réagit contre le sort, s'accorde avec la Providence. (Ternaire Kabbalistique).<o:p></o:p>

5. Voir Magie Pratique, de Papus, pour les correspondances astrologiques.<o:p></o:p>

6. Voir aussi, au sujet des fantômes de l'Astral, l'intéressante et très documentée étude d'un occultiste de talent, Jules Delassus sur la question peu connue jusqu'alors : Des Incubes et Succubes, (I broch. Mercure de France).<o:p></o:p>


CHAPITRE DEUXIEME<o:p></o:p>

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La Journée de L'Alchimiste<o:p></o:p>

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L'Alchimiste, dès son réveil, se concentrera en une courte méditation durant laquelle il se reliera, en chaîne* sympathique, aux grands Initiés de l'Au-delà.<o:p></o:p>

Il disposera rapidement l'ordre de ses occupations.                          .   .<o:p></o:p>

Cette oraison doit se faire, assis dans le lit, la tête et lé buste recouverts d'un tissu de fine laine.<o:p></o:p>

Aussitôt levé (vers 9 heures, à Paris, 7 heures ou 8 heures, en province), l'alchimiste prendra un tub froid ou tiède, suivi des ablutions minutieuses et magiques.<o:p></o:p>

Comme tout Initié, l'Alchimiste sera d'une absolue propreté. Il aura donc soin d'effectuer des ablutions avant les repas, le travail et le sommeil ; l'eau sera légèrement parfumée, à la verveine surtout (1).<o:p></o:p>

Le petit déjeuner du matin devra être léger, afin de laisser à l'esprit toute sa liberté ; on prendra donc du thé avec les biscottes ou les roties.<o:p></o:p>

Ensuite, la toilette achevée, l'hermétiste travaillera Jusqu'au moment de son repas environ ; ces heures du matin, suivant la disposition d'esprit de chacun, seront consacrées au labeur de la composition ou de la lecture des maîtres.<o:p></o:p>

Le repas de midi sera copieux les jours de travail pratique au laboratoire, frugal lorsqu'on aura pour objet de se livrer à l'effort cérébral de la compilation des notes, alors le thé ou le café seront tout indiqués comme excitants.<o:p></o:p>

La journée comprendra donc les collations- de notes ou les recherches de laboratoire jusque vers six heures du soir.<o:p></o:p>

Le laboratoire sera aéré, mais plutôt sombre (une partie tout au moins, que l'on pourra rendre obscure; en effet, certaines opérations gagnent à être effectuées à l'abri de la lumière, lorsque, par exemple, on projette de l'astral) toujours en propreté et ordre complets ; les essais seront conduits avec méthode, d'après le sens des textes ou les inspirations personnelles.<o:p></o:p>

Ensuite aura lieu la promenade — pour dégager le cerveau, le préparer à l'originalité prochaine — à la campagne autant que possible ; l'alchimiste provoquera les réflexions poétiques, les sensations d'art, observant le coucher du soleil, le lever des Etoiles et de la blonde Séléné. Le dîner pourra comporter une certaine abondance (2), car nous conseillons, aussitôt après — les cigarettes étant achevées — de se mettre résolument et longuement au travail de composition, si l'on est hermétiste écrivain.<o:p></o:p>

Même le recueil d'expériences du jour, gagne a être consigné à cette heure. En effet, le soir, repos absolu, continu, autour de soi. Le calme de la Nature convie à la concentration de la Pensée, puis à sa dispersion active, mais patiente, en une œuvre quelconque.<o:p></o:p>

Très tard, le soir en tout cas, l'on étudiera les auteurs magiques, les maîtres hermétistes, ésotériques. La bibliothèque de l'Alchimiste comprendra d'abord, si faire se peut : les ouvrages d'Eliphas Lévi : Dogme et Rituel de Haute Magie — Clefs des Grands Mystères — Histoire de la Magie ; de Papus : Traité Méthodique de Science Occulte — Traité Elémentaire de Magie Pratique —Le Tarot des Bohémiens ; du Sâr Péladan : Comment on Devient Mage — Comment on Devient Artiste ; de Stanislas de Guaïta : Au Seuil du Mystère — le Temple de Satan ; La Clef de la Magie Noire ; de Sédir : La Culture Psychique et les Tempéraments ; (excellent guide d'Ascèse) d'Albert Poisson : Cinq traités d'Alchimie — Histoire de l'Alchimie — Théories et Symboles des Alchimistes.<o:p></o:p>

Il faudra étudier, méditer avec persévérance, les livres de Louis Lucas sur la Chimie Nouvelle et la {Médecine Nouvelle, de Berthelot, sur les Origines de l'Alchimie, et la Mécanique Chimique ; de Dumas : Philosophie Chimique ; de Naquet ; de Lothar-Meyer: Théories Modernes de la Chimie ; de Claude Bernard ; Pasteur, Lodge, etc... ; puis les classiques de l'Alchimie : Raymond Lulle -- Roger Bacon, Arnauld de Villeneuve, Paracelse, Albert le Grand, Nicolas Flamel, Bernard le Trévisan, D. Zachaire Philalèthe, Basile Valentin, le Cosmopolite..., exerceront la sagacité, la patience et l'intuition du Philosophe d'Hermès (3).<o:p></o:p>

Le disciple s'apercevra que le travail ne manque point à qui veut évoluer ; il joindra à ces études spéciales, les lectures générales de Science, d'Art, d'Histoire, de Philosophie, variant ainsi ses occupations, se délassant de ces recherches par la musique wagnérienne, ou celle de Schubert, Schumann, Beethoven : celles-là seules paraissent dignes de l'Initié. — Qu'il joue du violon : le violon attire les âmes.<o:p></o:p>

De temps à autre, le théâtre artistique, s'il est bon, et de préférence les pièces suivantes : Hamlet, le Tanhauser, la Walkyrie, Lohengrin, Orphée, Faust.<o:p></o:p>

Mais que l'alchimiste n'abuse ni du théâtre ni du monde ; la dissipation intellectuelle en résulte forcément. En tout cas, qu'il n'y oublie jamais son rôle de conservateur de la Tradition occulte. Il ne doit point livrer combat bruyamment, ni chercher la discussion sur ces chapitres qui ne sont pas du domaine du Profane ; mais il doit affirmer le cas échéant, ses opinions, ses croyances, et les soutenir avec conviction ; seulement il ne se départira jamais de la plus exquise politesse et de la plus large tolérance. L'Adepte est libéral, de même qu'il se montre sans cesse aimable, simple, mais réservé.<o:p></o:p>

Que l'hermétiste évite de toutes ses forces deux dissolvants terribles : le lupanar et le café-concert !<o:p></o:p>

Il peut fréquenter les femmes (la chasteté ne lui est obligatoire qu'au moment des grands labeurs de l'Œuvre), mais ne doit jamais se laisser dominer par une femme ou par la Femme ; c'est donc dire que l'Initié, maître de ses sens, ne leur sacrifie que lorsque le veut, et sait se garder même dans le spasme, l'Esprit résidant au-dessus du Corps. Il subit, mais à cela se borne sa présence réelle. Si l'Initié laisse une femme le dominer, s'intituler sa maîtresse, il est mort pour l'Œuvre, car la Femme accapare, à son unique profit, les forces de l'Homme.<o:p></o:p>

Or l'Adepte se doit sans restriction à la Science.<o:p></o:p>

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—–<o:p></o:p>

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L'esquisse de cette journée d'un alchimiste, ne constitue évidemment qu'un programme relatif, et ne s'adresse qu'au disciple libre de ses heures.<o:p></o:p>

Mais si l'on a une grande part de son temps prise par des occupations plus ou moins serviles, qu'on ne croie point pour cette raison, devoir négliger l'Hermétisme.<o:p></o:p>

Il est, dans la vie d'un homme, même très astreint, bien des heures perdues encore, que l'on peut consacrer aux efforts de l'Initiation.<o:p></o:p>

L'Ascèse se poursuivra au Bureau comme à l'Usine ou dans une Maison de Commerce. Il s'agit seulement de réfléchir, de se diriger, au lieu que de s'abandonner au Destin.<o:p></o:p>

Ainsi l'industriel, le commerçant peuvent considérer le côté supérieur de leur métier, ses effets sur la Civilisation : alors ils gagnent en mérites ce qu'ils perdent en loisir de recherches.<o:p></o:p>

Puis, un grand nombre d'opérations alchimiques supportent l'interruption ; l'essentiel est de savoir les conduire, de ne les considérer que comme le corollaire du Principe Occulte.<o:p></o:p>

Un moyen, très bref d'ailleurs, de suppléer par l'Analogie aux recherches nombreuses sur les divers plans — moyen que nous recommandons instamment — est d'apprendre à interpréter le Tarot, ce livre biblique de Toth.<o:p></o:p>

Par la combinaison de ses lames, l'Initié laborieux parvient à déchiffrer, sans aucun livre, tous les signes de l'Univers.<o:p></o:p>

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—–<o:p></o:p>

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La tâche du soir achevée, l'Alchimiste, avant de s'endormir, élèvera mentalement son Esprit vers l'Absolu par une oraison personnelle.<o:p></o:p>

La prière bien comprise est un agent remarquable qui capte les forces supérieures, les infiltre, les involue en l'astral humain,<o:p></o:p>

La Prière constitue la Thérapeutique Occulte par excellence.<o:p></o:p>

Nous devons supposer que notre lecteur sait ce que nous entendons par la Prière, et comment il doit orienter son âme pour y attirer les énergies par lesquelles il évoluera ensuite. Nous n'avons donc point à insister.<o:p></o:p>

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—–<o:p></o:p>

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Récapitulant brièvement la journée de l'Alchimiste, nous voyons qu'elle doit être consacrée à l'Oraison — à l'Inspiration — et au travail pratique de l'Art spagyrique, division qui corresponde aux trois mondes de l'Univers : divin (oraison), Astral (inspiration) et physique (art spagyrique) reliés entre eux par l'Unité de la Conscience.<o:p></o:p>

Nous avons indiqué, d'une manière suffisante, il nous semble, comment, en restant un spécialiste de l'Occulte, l'Alchimiste a pour tâche de connaître les principes généraux de la science, afin' d'être digne du nom de Philosophe hermétique.<o:p></o:p>

L'Hermétisme constitue cette Gnose admirable, cette Synthèse Universelle, qui fournit à ses disciples les clefs de voûte de l'Edifice, les canalisations des Principes, des Lois et des Faits, exprimés, symboliquement, par l'Art, intellectuellement, par la Science, et ésotériquement par la Métaphysique transcendantale ou Kabbale.<o:p></o:p>

C'est assez dire encore que l'Initié doit cultiver en lui, en son Moi-Soi impersonnel, la conception amoureuse du Beau, la perception vaste du Bien, et l'intuition permanente du Vrai — triade perçue d'abord, puis évoquée consciemment enfin par: L'EXTASE, ce Privilège de L'ADEPTE !<o:p></o:p>

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1. Les parfums les plus usités de l'Initié, tant pour la purification que pour les opérations magiques, sont : l'héliotrope, la chélidoine, pervenche, jusquiame, lys, gui, centaurée, sauge, mélisse, et surtout la Rose, l'herbe initiatique.<o:p></o:p>

2. Sauf si l'on veut tenter des expériences de lucidité ou d'ordre magique, pour lesquelles la paix du soir se trouve tout indiquée- également.<o:p></o:p>

3. Lire la Bibliothèque des Philosophes Chymiques ; L'Histoire de la Philosophie hermétique, par Lenglet-Dufresnoy ; le Theatrum Chimicum, etc..<o:p></o:p>

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CHAPITRE TROISIÈME<o:p></o:p>

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Catéchisme Résumé do l'Alchimiste.<o:p></o:p>

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Ce catéchisme n'a d'autre prétention que de récapituler les conditions morales requises pour l'Adeptat et l'Hermétisme — de présenter quelques définitions précises de l'Ascèse, de la Science, en rapport avec les traditionnelles et antiques doctrines de l'Occultisme.<o:p></o:p>

D. — Qu'est-ce que la Science Occulte ?<o:p></o:p>

R. — C'est la Science Intégrale ou la Science absolue.<o:p></o:p>

D. — L'Homme, même Initié, peut-il atteindre à la Connaissance de l'Absolu ?<o:p></o:p>

R. — Non, en tant que par ses facultés mêmes, envisagées d'après les conditions terrestres ; mais l'Initié peut, au moyen de l'Analogie, approcher de plus en plus de la Gnose totale, et parfois l'envisager en un Infini, par l'Extase suprême, l'Intuition ou l'Aspiration.<o:p></o:p>

D. — Comment tirer les rapports analogiques, les correspondances des divers Plans de la Nature ?<o:p></o:p>

R. — L'analogie apparaît la Grande Loi de l'Occultisme.<o:p></o:p>

L'Initié va donc, par ses efforts, tenter d'en employer la Clef. Il arrivera i cet exercice, par le maniement assidu du Tarot, lequel représente hiéroglyphiquement les forces de la Nature, les Arcanes majeurs, puis mineurs, mis en Mouvement par les Polyades Kabbalistiques. <o:p></o:p>

D. — Qu'est-ce que la Science ? <o:p></o:p>

R. — C'est une perception de l'Idéal matérialisé par Involution. On sait en effet que deux courants traversent éternellement l'Infini : un courant d'involution ou d'expiration, qui est la descente de la Force dans la Matière (pôles de noms contraires, courants de direction inverse), [symboliquement, là Descente du Fils aux Enfers.] et un courant d'Evolution ou d'Aspiration qui est l'Ascension progressive de la Matière vers la Force pure. La Force, ayant frappé en quelque sorte, sur la Matière, terme ultime de l'Involution, point d'arrêt de l'Etre aux limites du Non-Être — rejaillit, et prend le mouvement inverse, soit d'Evolution.<o:p></o:p>

Cette ascension divine s'opère toujours à l'aide du troisième terme équilibrant : le Saint-Esprit (symboliquement), c'est-à-dire le médiateur plastique ou l'Energie, qui participe des deux autres principes : Force et Matière (uns en l'Absolu).<o:p></o:p>

Il faut un temps extrêmement long pour que l'Evolution individuelle soit achevée ; elle s'exécute par la souffrance et les Réincarnations.<o:p></o:p>

D. — Comment l'alchimiste doit-il envisager fa Science ?<o:p></o:p>

R. — Tout Initié doit envisager la Science au point de vue de l'Hermétisme (Philosophie supérieure et intégrale de la Nature), c'est-à-dire donc, du Vrai, du Beau, du Bien, et non, comme le commun des mortels, au point de vue du Lucre, de L'Industrie et du Plaisir.<o:p></o:p>

L'Alchimiste a pour devoir d'être désintéressé pour atteindre au Grand-Œuvre, de négliger les richesses en elles-mêmes, de ne jamais considérer l'Argent comme un But, mais comme un Moyen.<o:p></o:p>

D. — Qu'est-ce donc que l'Alchimie ; et quelles sont les qualités requises pour l'Adeptat ?<o:p></o:p>

R. — L'Alchimie est l'Art de quintessencier les corps, de les transmuer, de les fabriquer par Synthèse (1).<o:p></o:p>

« L'Alchimie — application de l'Hermétisme — est une science qui apprend à changer les métaux d'une espèce en une autre espèce. » (Paracelse).<o:p></o:p>

« L'Alchimie est la science qui enseigne à préparer une certaine médecine ou Elixir, lequel étant projeté sur les métaux imparfaits, leur communique la perfection dans le moment même de la Projection. » (Roger Bacon).<o:p></o:p>

Ces deux définitions sont excellentes. Les travaux modernes confirment le fond même de ces préceptes des Maîtres Spagyristes.<o:p></o:p>

Quant aux qualités de l'Adepte, étudiées plus haut, les voici résumées :<o:p></o:p>

L'Adepte sera maître de ses passions. Gela ne veut point signifier qu'il vivra en Ascète dans la continence parfaite, les austérités multipliées. Mais cela exprime que l'Adepte saura vaincre les tendances de la chair, résister aux appétits déréglés, demeurer chaste quand il le faudra, à l'époque des grands travaux de l'Œuvre, se contenter du régime végétarien s'il se livre aux opérations suprêmes de la Haute-Magie.<o:p></o:p>

L'Initié doit toujours être pur, simple, généreux, altruiste; jamais ne pourra se nommer Adepte :<o:p></o:p>

l'Egoïste, le Voluptueux, l'Orgueilleux, le Haineux, le Paresseux.<o:p></o:p>

Le Philosophe hermétiste possédera une réelle puissance en Astral (l'Astral étant le lieu de formation des élémentals très utiles en Alchimie, le réservoir des forces).<o:p></o:p>

Les moyens requis pour y parvenir sont : la chaîne sympathique, l'oraison, le jeûne, l'autosuggestion, l'Extase.<o:p></o:p>

L'Extase consciente active relève exclusivement du domaine de l'Adeptat, tandis que l'Extase passive plus ou moins vague ressort de celui des Saints et des Messies.<o:p></o:p>

D. — Quelles conceptions l'Alchimiste aura-t-il de l'Univers, de l'Absolu ?<o:p></o:p>

R. — L'Alchimiste doit être hylozoïste, c'est-à-dire considérer la Matière comme vivante, la respecter conséquemment, la manipuler avec conscience de sa potentialité intellectuelle, y voir l'Etre multiplié, fragmenté, divisé, souffrant, mais tendant par incessante Evolution à se reconstituer dans l'Unité de la Substance.<o:p></o:p>

Il doit considérer les atomes comme des monades, en fin de compte, les éléments chimiques comme des individus rudimentaires, des races, des séries, dont la Vie, les organismes sont tout spéciaux; les corps groupés sont en effet des collectivités.<o:p></o:p>

Enfin il doit connaître et contempler les Analogies du Macrocosme et du Microcosme, du Monde céleste et du Monde atomique, savoir que les mêmes lois de gravitation, de genèse, de Mécanisme, y président. En un mot, il arrive à la vue de l'Unité divine qui éclate admirablement d'ailleurs dans le Dynamisme, l'Idéalisme universels.<o:p></o:p>

L'Initié sait que Force et Matière ne sont que des Illusions, en réalité, des aspects inversés de la Substance Immuable, Identique, Infinie, Eternelle polarisée en Force (+) et en Matière (—) ; identiques donc si l'on dépasse leur plan d'excitabilité momentanée (2).<o:p></o:p>

L'Alchimiste verra donc l'Absolu en tout, sans pour cela faire de l'Absolu, de l'Etre, la Nature seulement.<o:p></o:p>

Il s'intitulera bien, hylozoïste, du reste, s'identifiant le plus possible avec l'Univers, la Vie Universelle, la Substance finale et primordiale — dont il ne représente qu'un Atome.<o:p></o:p>

Tels apparaissent les états psychiques qu'il devra posséder afin d'accomplir le Grand Œuvre.<o:p></o:p>

D. Pourquoi ces facultés psychiques sont-elles nécessaires au Philosophe hermétiste ?<o:p></o:p>

R. Parce que son être doit participer absolument à l'Etre, au Transformisme Infini, à la Métempsycose des Cellules pour provoquer les mutations partielles de l'Œuvre dont il est le Père, qui s'appelle bien son Fils. Or le Fils est consubstantiel au Père, participe de lui. Donc il faut, pour l'engendrer, un état mental particulier.<o:p></o:p>

Sous l'action de la Volonté projetée, matérialisée, les atomes, les molécules se groupent tels qu'ils en ont l'obligation afin de former le corps ou le métal désiré.<o:p></o:p>

La Volonté de l'Alchimiste hâte les perturbations atomiques, la gravitation de ces petits astres, comme la Volonté des Archanges de la Kabbale dirige les Soleils et les Planètes de l'Espace Céleste.<o:p></o:p>

D. — L'Alchimiste est donc Mage Initié, Adepte ?<o:p></o:p>

R. — Oui l'Alchimiste est bien un Mage, un Initié, un Adepte.<o:p></o:p>

Tout Alchimiste doit être Initié, et s'il ne possède point l'Initiation, son nom s'écrit souffleur ou garçon de laboratoire, ou chimiste officiel, mais au grand jamais : Alchimiste.<o:p></o:p>

L'Alchimiste est Mage, comme le Thérapeute, le Théurge, l'Astrologue ; la première condition, avant que de se spécialiser, est de connaître la Magie, la Haute Magie que l'on définit :<o:p></o:p>

La Science de l'Entraînement de la Volonté.<o:p></o:p>

L'Hermétisme n'est autre chose que l'ensemble des problèmes de Mystique, de Kabbale, de Gnose ou de Magie, appliqués plus particulièrement au Plan Physique de l'Univers.<o:p></o:p>

L'Hermétisme, Philosophie supérieure, fournit donc la Clef de l'Absolu à ceux qui savent s'en servir.<o:p></o:p>

Quant à l'Adepte, il représente le terme ultime de l'Evolution humaine.<o:p></o:p>

L'Adepte, délivré de toute scorie, de toute écorce, est le Régénéré ; il connaît les secrets, les douleurs, les illusions de la Vie ; mais il en connaît aussi le But, les fruits, les conséquences.<o:p></o:p>

II peut vivre sur cette terre ; néanmoins son Esprit sait s'élever jusqu'aux sphères de l'Infini. <o:p></o:p>

Sa mission consiste à aider ses frères durant les étapes pénibles de leur ascension forcée vers Dieu.    <o:p></o:p>

Les Adeptes jouent donc le rôle de Messies.<o:p></o:p>

Aussi les compte-t-on aisément dans l'histoire de l'Humanité. Tout homme a la possibilité d'atteindre, ce sommet céleste, ce Nirvana trois fois saint.<o:p></o:p>

Mais pour beaucoup d'appelés, combien peu d'Elus !<o:p></o:p>

N'importe ! que le courage et la volonté restent toujours en éveil ! que ce soit là notre devise et que notre intention demeure pure.<o:p></o:p>

Modelons notre existence, dans la mesure de nos moyens, sur celle des Grands Messies : Rama, Krishna, Bouddha, Hermès, Moïse, Zoroastre, Pythagore, Jésus.<o:p></o:p>

Appelons cristos, et nous trouverons alors le : SALUT EN L'AMOUR ET LA VÉRITÉ.<o:p></o:p>

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STATUTS DES PHILOSOPHES INCONNUS (3)<o:p></o:p>

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ART. I. — Les Associés peuvent être de tout Pays. — Cette Compagnie ne doit pas être bornée par une contrée, une Nation, un Royaume, une Province, en un mot, par un lieu particulier; mais elle doit se répandre par toute la terre habitable qu'une Religion sainte éclaire, où la vertu est connue, où la raison est suivie : car un bien universel ne doit pas être renfermé dans un petit lieu resserré; au contraire il doit être porté partout où il se rencontre des sujets propres à le recevoir.<o:p></o:p>

ART. II. — Divisions en corps particuliers. — Pour qu'il n'arrive pas de confusion dans une si vaste étendue de pays, nous avons trouvé bon de diviser toute la compagnie en compagnies ou assemblées, et que ces corps particuliers soient tellement distribués, que chacun ait son lieu marqué, et sa province déterminée. Par exemple, que chaque colonie se renferme dans un Empire où il n'y ait qu'un seul chef ; que chaque assemblée se borne à une seule province, et ne s'étende pas plus loin qu'un canton de pays limité. Si donc il arrive qu'il se présente une personne pour être associé avec nous, qui ne soit pas d'un pays stable, et que l'on connaisse ; qu'on l'oblige d'en choisir un où il établisse son domicile, de peur qu'il ne se trouve en même temps attaché à deux colonies ou assemblées.<o:p></o:p>

ART. III. — Le nombre des associés. — Pour ce qui est du nombre des associés dans chaque colonie ou assemblée, il n'est ni facile ni utile de le prescrire par les raisons ci-après : la Providence y pourvoira, puisqu'on effet c'est uniquement la gloire, le service de Dieu, celui du Prince et de l'Etat, qu'on s'est proposé pour but dans toute cette institution. Ce qu'on peut dire en général, c'est qu'il s'en faut rapporter là-dessus à la prudence de ceux qui associeront, lesquels, selon le temps, le lieu et les nécessités présentes admettront plus ou moins de personnes dans leur corps. Ils se souviendront seulement que la véritable Philosophie ne s'accorde guère avec une multitude de personnes, et qu'ainsi il sera toujours plus sûr de se retrancher au petit nombre. Le plus ancien ou le premier de chaque colonie, ou assemblée, aura chez lui le catalogue de tous les associés, dans lequel seront les noms et le pays de ceux de son corps, avec l'ordre de leur réception pour les raisons que nous dirons tantôt.<o:p></o:p>

ART. IV. — Gens de toute condition et religion peuvent être admis. — II n'est aucunement nécessaire que ceux que l'on recevra dans la compagnie soient tous d'une même condition, profession ou religion. Il sera requis en eux qu'ils soient au moins convaincus des Mystères saints de la Religion chrétienne, qu'ils aiment la vertu, et qu'ils aient l'esprit propre pour la Philosophie, de manière que l'athée et l'idolâtre ne puisse être admis : seulement par une exception fondée sur le respect pour la loi ancienne, le Juif pourra, quoique rarement, y participer, pourvu qu'il soit doué d'ailleurs des qualités d'un honnête homme ; ainsi donc on n'aura aucun égard à l'extraction des personnes ; car n'ayant point d'autre fin que d'aider les pauvres de la République chrétienne, et de donner du soulagement à tous les affligés du genre humain en quelque lieu et de quelque condition qu'ils soient; les Associés d'une médiocre naissance y pourront aussi bien réussir, que ceux d'une qualité plus relevée. Ce serait donc au détriment de l'humanité qu'on les bannirait de notre corps, vu principalement que ces sortes de personnes sont d'ordinaire plus portées à pratiquer les vertus morales que celles qui sont le plus constituées en dignité. Le mélange de religions et de cultes ne peut en attaquer aucune» ni nuire à la véritable, ni élever contestation ou fomenter schisme, par la loi qui sera imposée de ne jamais converser sur des matières de ce genre, et n'étant pas au surplus probable que le grand architecte accorde à des hommes quelconques la faveur de conduire à une heureuse fin le grand ouvrage, dont notre Philosophie découvre les principes, s'ils n'ont auparavant purgé leur cœur de toutes sortes de mauvaises intentions : cependant l'Ordre n'éclairera véritablement sur les mystères des Philosophes que ceux qui cesseront d'être aveugles sur les mystères de la foi.<o:p></o:p>

ART. V. — On admettra difficilement les Religieux. Quoiqu'il soit indiffèrent, comme je viens de le dire, de quelle condition soient les associés ;<o:p></o:p>

il est à souhaiter pourtant qu'on n'en prenne point ou peu parmi les Religieux ou gens engagés dans des vœux monastiques, principalement de ces Ordres qu'on appelle mendiants, si ce n'est dans une extrême disette d'autres sujets propres à notre institut. Que la même loi soit pour les esclaves, et toutes personnes qui sont comme consacrées aux services et aux volontés des Grands ; car la Philosophie demande des personnes libres, maîtres d'elles-mêmes, qui puissent travailler quand il leur plaira, et qui, sans aucun empêchement, puissent employer leur temps et leurs biens pour enrichir la Philosophie de leurs nouvelles découvertes.<o:p></o:p>

ART. VI. — Rarement les Souverains. — Or, entre les personnes libres les moins propres à cette sorte de vacation, ce sont les Rois, les Princes et autres Souverains. On doit juger de même sous un autre regard de certaines petites gens que la naissance a mis, à la vérité, un peu au-dessus du commun, mais que la fortune laisse dans un rang inférieur ; car, ni les uns, ni les autres ne nous sont guère propres, à moins que certaines vertus distinguées, qui brillent dans toute leur conduite, tant en public qu'en particulier, ne les sauvent de cette exception. La raison de cela, c'est qu'il ne se peut guère faire que l'ambition ne soit la passion dominante de ces sortes d'états: or, partout où ce malheureux principe a lieu, on n'y agit plus par les motifs d'une charité et d'une affection générale pour le genre humain.<o:p></o:p>

ART. VII. — Que l'on regarde surtout aux mœurs. En général, que personne de quelque état ou condition qu'il puisse être, ne prétende point entrer dans cette compagnie, s'il n'est véritablement homme de bien ; il serait fort à souhaiter, comme il a été dit, qu'il fît profession du Christianisme ; et qu'il en pratiquât les vertus ; qu'il eût une foi scrupuleuse, une ferme, espérance, une ardente charité. Ce sont les trois principales colonnes de tout édifice solide; que ce fût un homme de bon commerce, honnête dans les conversations, égal dans l'adversité et dans la prospérité ; enfin, dans lequel il ne parût aucune mauvaise inclination, de peur que les personnes par lesquelles on prétendrait aider au bonheur des autres, ne servissent elles-mêmes à leur perte. Qu'on se garde par-dessus toute chose de gens adonnés au vin ou aux femmes ; car Harpocrates lui-même garderait-il sa liberté parmi les verres ? Et quand ce serait Hermès serait-il sage au milieu des femmes? Or» quel désordre, que ce qui doit faire la récompense de la plus haute vertu, devint le prix d'une infâme débauche.<o:p></o:p>

ART. VIII. — Que ce soit gens qui aient de la, curiosité naturelle. — Ce n'est pas assez que les mœurs soient irréprochables, il faut en outre dans nos prosélytes un véritable désir de pénétrer dans les secrets de la chymie, et une curiosité qui paroisse venir du fond de l'âme ; de savoir, non pas les fausses recettes des charlatans, mais les admirables opérations de la science hermétique, de peur qu'ils ne viennent peu-à-peu à mépriser un art, dont ils ne peuvent pas tout à coup connaître l'excellence. Ceci après tout ne doit pas s'entendre de cette manière, que dès qu'un homme est curieux, et autant que le sont la plupart des Alchymistes, il soit aussitôt sensé avoir ce qu'il faut pour être agrégé parmi nous; jamais la curiosité ne fût plus vive que dans ceux qui ayant été prévenus de taux principes, donnent dans les opérations d'une chymie sophistique; d'ailleurs il n'en fût jamais de plus incapables et de plus indignes d'entrer dans le sanctuaire de nos vérités.<o:p></o:p>

ART. IX. — Le silence, condition essentielle. — Pour conclusion, qu'à toutes bonnes qualités on joigne un silence incorruptible, et égal à celui qu'Harpocrates savait si bien garder; car, si un homme ne sait se taire, et ne parler que quand il faut, jamais il n'aura le caractère d'un véritable et parfait Philosophe.<o:p></o:p>

ART. X. — Manière de recevoir. — Quiconque une fois aura été admis au nombre de nos élus, il pourra lui-même à son tour en recevoir d'autres, et alors il deviendra leur Patron. Qu'il garde, dans le choix qu'il en doit faire, les règles précédentes, et qu'il ne fasse rien sans que le Patron, par lequel il avait été lui-même agrégé, en soit averti, et sans qu'il y consente.<o:p></o:p>

ART. XI. — Formulaire de réception. — Si donc quelqu'une attiré par la réputation que s'acquerra cette Compagnie, souhaitait d'y être admis, et si, pour cet effet, il s'attachait à quelqu'un de ceux qu'il soupçonnerait en être, celui-ci commencera par observer diligemment les mœurs et l'esprit de son postulant, et le tiendra durant quelque temps en suspens, sans l'assurer de rien, jusqu'à ce qu'il ait eu des preuves suffisantes de sa capacité, si ce n'est que sa réputation fût bien établie, qu'on n'eût aucun lieu de douter de sa vertu, et des autres qualités qui lui sont requises. En ce cas, l'associé proposera la chose à celui qui lui avait à lui-même servi de Patron ; il lui exposera nettement, sans déguisement et sans faveur, ce qu'il aura reconnu de bien et de mal, dans celui qui demande ; mais en lui cachant en même temps sa personne, sa famille, son nom propre, à moins que le postulant n'y consente, et que même il ne vienne à le demander instamment, instruit qu'il aura été de la défense expresse, qu'on a sans cela de le nommer dans la Société; car c'est une des constitutions les plus sages de la Compagnie, que tous ceux qui en seront, non seulement soient inconnus aux étrangers, mais qu'ils ne se connaissent pas même entre eux, d'où leur est venu le nom de Philosophes inconnus. En effet, s'ils en usent de la sorte, il arrivera que tous se préserveront plus facilement des embûches et des pièges qu'on a coutume de dresser aux véritables Philosophes, et particulièrement à ceux qui auraient fait la pierre, lesquels, sans cette précaution, deviendraient peut-être par l'instinct du Démon en proie à leurs propres amis, et toute la Société courrait risque de se voir ruinée en peu de temps ; mais au contraire en prenant ces mesures, quand il se trouverait parmi elle quelque traître, ou quelqu'un, qui, sans qu'il y eût de sa faute, fût assez malheureux pour avoir été découvert : comme les autres, qui, par prudence sont demeurés inconnus, ne pourront être déférés, ni accusés, ils ne pourront aussi avoir part au malheur de leur associé, et continueront sans crainte leurs études et leurs exercices. Que si après ces avis quelqu'un est assez imprudent, que de se faire connaître, qu'il ne s'en prenne qu'à lui-même, s'il s'en trouve mal dans la suite.<o:p></o:p>

AKT. XII. — Devoirs des Patrons. — Afin que l'ancien Patron, qui est sollicité par le Patron futur de donner son consentement pour l'immatriculation de son nouveau Prosélyte, ne le fasse pas à la légère, il doit auparavant faire plusieurs questions à l'associé, qui lui en parle, et même, pour peu qu'il puisse douter de sa sincérité, l'obliger par serment de lui promettre de dire les choses comme elles sont. Qu'après cela on propose la chose à l'assemblée; c'est-à-dire à ceux de ses associés qui lui seront connus, et qu'on suive leurs avis là-dessus.<o:p></o:p>

ART. XIII. — Privilège des Chefs. — Le chef, ou le plus ancien d'une colonie, sera dispensé de la loi susdite, aussi bien que de plusieurs autres choses de la même nature. Si cependant il arrivait, que le nombre des associés venant à diminuer, on fut obligé de ne plus faire qu'une assemblée de toute la colonie ; alors le chef général perdra son privilège, en quoi l'on doit s'en rapporter à sa propre conscience. Après sa mort aussi personne ne lui succédera, jusqu'à ce que la multitude des associés ait obligé de les subdiviser en plusieurs assemblées.<o:p></o:p>

ART. XIV. — Réception. — Tout cela fait, et le consentement donné en ladite forme, le nouveau postulant sera reçu en la manière que je vais dire : Premièrement on invoquera les lumières de l'Eternel, en faisant célébrer à cette intention une fonction publique, religieuse et solennelle, en un endroit consacré, suivant que le lieu et la religion de celui que l'on doit recevoir le permettent. Si la chose ne se peut faire en ce temps, qu'on la diffère à un autre, selon qu'en ordonnera celui qui reçoit. Ensuite celui qu'on va recevoir promettra de garder inviolablement les statuts susdits, et sur tomes choses qu'il s'engage à un secret inviolable, de quelque manière que les choses puissent tourner, et quelque événement bon bu mauvais, qu'il en puisse arriver.<o:p></o:p>

De plus, il promettra de conserver la fidélité aux Lois et aux Souverains, également envers ses nouveaux Frères associés ; jurant d'aimer toujours tous ceux qu'il viendra à connaître tels, comme ses propres frères. Qu'enfin s'il se voit jamais en possession de la pierre, il s'engagera, même par serment, si son Patron l'exige ainsi (sur quoi, comme dans toutes les autres lois de la réception il faudra avoir égard à la qualité, et au mérite de ceux qu'on recevra) qu'il en usera selon que le prescrivent les constitutions de la Compagnie. Après cela celui qui lui aura servi de Patron, en recevant ses promesses, lui fera les siennes à son tour au nom de toute la société et de ses Associés :<o:p></o:p>

il l'assurera de leur amitié, de leur fidélité, de leur protection, et qu'ils garderont en sa faveur tous les statuts, comme il vient de promettre de les garder à leur égard ; ce qui étant fini, il lui dira tout bas et à l'oreille les mots de l'Ordre, et puis en langage des Sages, le nom de la Magnésie ; c'est-à-dire, de la vraie et unique matière de laquelle se fait la pierre des Philosophes. Il sera néanmoins plus à propos de lui donner auparavant quelque description énigmatique, afin de l'engager adroitement de le déchiffrer de lui-même; que s'il reconnaît qu'il désespère d'en venir à bout, le Patron lui donnera courage, en lui aidant peu-à-peu, mais de telle manière néanmoins, que ce soit de lui-même qu'il découvre le mystère.<o:p></o:p>

ART. XV. — Du nom de l'Associé. — Le nouveau Frère associé prendra un nom cabalistique, et, si faire se peut commodément, tiré par anagramme de son propre nom, ou des noms de quelqu'un des anciens Philosophes ; il le déclarera à son Patron, afin qu'il l'inscrive au plutôt dans le catalogue ou journal de la Société ; ce qui sera fait par quelqu'un des anciens, qui prendra soin de le faire savoir, tant au Chef général de chaque colonie, qu'au Chef particulier de chaque assemblée.<o:p></o:p>

ART. XVI. — De l'écrit que le nouveau frère doit à son Patron. — Outre ce qui a été dit, si le Patron juge qu'il soit expédient, il exigera, pour engager plus étroitement le nouvel associé, une cédule écrite de sa main, et souscrite de son nom cabalistique, qui fera foi de la manière dont les choses se sont passées, et du serment qu'il a fait ; réciproquement le nouveau Frère associé pourra aussi obliger son Patron de lui donner pour valoir comme certificat, son signe et nom cabalistique au bas d'un des exemplaires de ces statuts, par lequel il témoignera à tous ceux de la Compagnie qu'il l'a associé dans leur nombre.<o:p></o:p>

ART. XVII. — Ecrits nécessaires que le nouvel associé doit recevoir. — Quand le temps le permettra, on donnera la liberté au nouveau Frère de transcrire les présents statuts, aussi bien que le tableau des signes et caractères cabalistiques, qui servent à l'art, avec son interprétation, afin que quand par hasard il se rencontrera avec quelqu'un de la Compagnie il puisse le reconnaître, et en être reconnu, en se faisant les interrogations mutuelles sur l'explication de ces caractères. Enfin, il pourra prendre aussi la liste des noms cabalistiques des agrégés, que son Patron lui communiquera en lui cachant leurs noms propres, s'il les savait.<o:p></o:p>

Pour ce qui est de nos autres écrits particuliers que le Patron pourrait avoir chez lui, ou à sa disposition par tout autre moyen, il sera encore obligé de les faire voir et procurer à son nouveau Frère, ou tous à la fois, ou par partie, selon qu'il le pourra, et jugera à propos ; sans jamais cependant y mêler rien de faux, ou qui soit contraire à notre doctrine ; car un Philosophe peut bien dissimuler pour un temps, mais il ne lui est jamais permis de tromper. Le Patron ne sera point tenu de faire ces sortes de communication ou plus amplement ou plus vite qu'il ne voudra; davantage, il ne pourra même rien communiquer qu'il n'ait perçu du nouveau Frère la taxe du tribut imposé pour entrer à' la masse commune de la Compagnie, et qu'il ne l'ait d'ailleurs éprouvé sur tous les points, et reconnu exact observateur des statuts, de peur que ce nouvel agrégé ne vienne à se séparer du Corps et découvrir des mystères qui doivent être particuliers et cachés. Quant aux lumières qu'un chacun aura puisé d'ailleurs, il lui sera libre ou de le cacher, ou d'en faire part à son choix.<o:p></o:p>

ART. XVIII. — Devoirs du nouvel Associé. — Il reste présentement à exhorter le nouvel Associé de s'appliquer avec soin, soit à la lecture de nos livres, et de ceux des autres Philosophes approuvés, ou seul en particulier ou en compagnie de quelqu'un de ses Confrères; soit à mettre lui-même la main à la pratique, sans laquelle toute la spéculation est incertaine.<o:p></o:p>

Qu'il se donne garde surtout de l'ennui qui accompagne la longueur du travail, et qu'une impatience d'avoir une chose qu'il attend depuis si longtemps, ne le prenne point. Il doit se consoler sur ce que tous les Frères associés travaillent pour lui, comme lui-même doit aussi travailler pour eux, sans quoi il n'aurait point de part à leur découverte ; fondé sur ce que le repos et la science parfaite sont la fin, et la récompense du travail, comme la gloire l'est des combats quand le Ciel veut bien nous être propice; et sur ce qu'enfin la paresse et la lâcheté ne sont suivies gué d'ignorance et d'erreurs.<o:p></o:p>

ART. XIX. — Anniversaire de la réception. — Tous les ans, à jour pareil de sa réception, à moins que l'on ne soit convenu d'un jour commun pour tous, chaque Associé, s'il est Catholique Romain, offrira à Dieu le saint Sacrifice, en actions de grâces et pour obtenir de l'Eternel le don de science et de lumières. Tout Chrétien en général ou tout autre de quelque secte qu'il puisse être, fera la même chose à sa manière: que si on s'oubliait pourtant de le faire on ne doit pas en avoir de scrupule ; car ce règlement n'est que de conseil et non pas de précepte.<o:p></o:p>

ART. XX. — Qu'on ne se mêle point de sophistications. — Qu'on s'abstienne de toutes opérations sophistiques sur les métaux de quelques espèces qu'elles puissent être. Qu'on ait aucun commerce avec tous les charlatans et donneurs de récentes ; car il n'y a rien de plus indigne qu'un Philosophe Chrétien qui recherche la vérité, et qui veut aider ses Frères, que de faire profession d'un art qui ne va qu'à tromper.<o:p></o:p>

ART. XXI. — On peut travailler à la Chymie commune. — Il sera permis à ceux qui n'ont point encore l'expérience des choses qui se font par le feu, et qui ignorent par conséquent l'art de distiller de s'occuper à faire ces opérations sur les minéraux, les végétaux et les animaux, et d'entreprendre même de purger les métaux, puisque c'est une chose qui nous est quelquefois nécessaire ; mais que jamais on ne se mêle de les allier les uns aux autres, encore moins de se servir de cet alliage ; parce que c'est chose mauvaise, et que nous défendons principalement à nos Frères et associés.<o:p></o:p>

AKT. XXII. — On peut détromper ceux qui seraient dans une mauvaise voie. — On pourra quelquefois aller dans les laboratoires de la chymie vulgaire, pourvu que ceux qui y travaillent ne soient pas en mauvaise réputation; comme aussi se trouver dans les assemblées de ces mêmes gens, raisonner avec eux, et si l'on juge qu'ils soient dans l'erreur, s'efforcer de la leur faire apercevoir, au moins par des arguments négatifs tirés de nos écrits ; et le tout, s'il se peut, par un pur esprit de charité, et avec modestie, afin qu'il ne se fasse plus de folles dépenses ; mais en ces occasions, qu'on se souvienne de ne point trop parler ; car il suffit d'empêcher l'aveugle de tomber dans le précipice, et de le remettre dans le bon chemin ; on n'est pas obligé de lui servir de guide dans la fuite : loin de cela, ce serait quelquefois mal faire, surtout si l'on reconnaît que la lumière de l'esprit lui manque, et qu'il ne fait pas de cas de la vertu.<o:p></o:p>

ART. XXIII. — On peut donner envie d'entrer dans la Société. — Que si entre ceux qui se mêlent de la chymie, il se trouve quelque honnête homme, qui ait de la réputation, qui aime la sagesse et la probité, et qui s'attache à la science hermétique, par curiosité et non par avarice; il n'y aura pas de danger de l'entretenir des choses qui se pratiquent dans notre société et des mœurs de nos plus illustres associés; afin que si quelqu'un était appelé du Ciel et destiné pour cet emploi, il lui pût par telle occasion venir en pensée de se faire des nôtres, et remplir sa destinée. Dans ces entretiens, cependant, on ne se déclarera point associé, jusqu'à ce qu'on ait reconnu dans cette personne les qualités dont nous avons parlé, et qu'on ait pris avis et consentement de son Patron ; car autre ment ce serait risquer de perdre le titre de Philosophe inconnu ; ce qui est contre statuts.<o:p></o:p>

ART. XXIV. — Se voir de temps en temps. — Ceux des Confrères qui se connaîtront, de quelque manière que cela puisse être, et de quelque colonie ou assemblée qu'ils soient, pourront se joindre et réunir ensemble, pour conférer, quand et autant de fois qu'ils le trouveront à propos, dans certains jours et lieux assignés. Là on s'entretiendra des choses qui regardent la Société : on y pariera des lectures particulières qu'on aura faites, de ses méditations et Opérations, afin d'apprendre les uns des autres, tant eh cette matière qu'en toute autre science. Le tout sera suivi, autant que faire se pourra» d'un repas en commun, à condition que rien ne s'y passera contre la sobriété, et que, vivant ensemble, soit dans les auberges, ou autres lieux où Us prendront leurs banquets, ils y laisseront toujours une grande estime d'eux et de leur conduite : or, quoique ces assemblées puissent être d'une grande utilité, on n'en impose cependant aucune obligation.<o:p></o:p>

ART. XXV. — S'entretenir par lettre. — Il sera aussi permis d'avoir commerce par lettres les uns avec les autres, à la manière ordinaire; pourvu que jamais on n'y mette par écrit le nom et la nature de la chose essentielle qui doit être cachée. Les associés ne souscriront point ces lettres autrement que par leurs noms cabalistiques; pour le dessus il faudra y mettre le même, et ensuite ajouter une enveloppe sur laquelle on écrira l'adresse, en se servant du nom propre de celui à qui l'on écrit. Si l'on craint que ces lettres soient interceptées, on se servira de chiffres, ou de caractères hiéroglyphiques, ou de mots allégoriques. Ce commerce de lettres peut s'étendre jusqu'à ceux des associés qui seraient dans les lieux les plus éloignés du monde, en se servant pour cela de leur Patron, jusqu'à ce qu'on ait reçu les éclaircissements dont on peut avoir besoin, sur les difficultés qui naissent dans nos recherches philosophiques.<o:p></o:p>

ART. XXVI. — Manière de s'entre corriger. — Si l'on vient à remarquer que quelqu'un des associés ne garde pas les règles que nous venons de prescrire, ou que ses mœurs ne soient pas ; aussi irréprochables que nous le souhaitons; le premier associé, et surtout son Patron, l'avertira avec modestie et charité; et celui qui sera ainsi averti, sera obligé d'écouter cet avis de bonne grâce et avec beaucoup de docilité : s'il n'en use pas ainsi, il ne faut pas tout d'un coup lui interdire tout commerce avec les autres ; mais seulement on le dénoncera à tous les Frères que l'on connaîtra de son assemblée ou colonie, afin qu'à l'avenir on soit sur la réserve avec lui, et qu'on n'ait pas la même ouverture qu'auparavant. Il faut néanmoins s'y conduire avec sagesse, de peur que venant à s'apercevoir qu'on le veut bannir, il ne nuise aux autres : mais que jamais on ne lui fasse part de la pierre.<o:p></o:p>

ART. XXVII. — Celui qui aura fait l'œuvre en donnera avis. — Si quelqu'un des Frères est assez heureux pour conduire l'œuvre à sa perfection, d'abord il en donnera avis non pas de la manière que nous avons prescrit les lettres ci-dessus, mais par une lettre sans jour et sans date, et s'il se peut, écrire d'une main déguisée qu'il adressera à tous les chefs et anciens des Colonies, afin que ceux qui ne pourront voir cet associé fortuné, soient excités par l'espérance d'un bonheur semblable, et animés pan-là à ne pas se dégoûter du travail qu'ils auront entrepris. Il sera libre à celui qui possédera ce grand trésor, de choisir parmi les associés, tant connus, qu'inconnus, ceux auxquels il voudra faire part de ce qu'il a découvert : autrement il se verrait obligé de le donner à tous, même à ceux auxquels la société n'a point encore d'obligation ; en quoi il s'exposerait, ainsi que toute la compagnie, à de très grands périls.<o:p></o:p>

ART. XXVIII. — Il en fera part à ceux qui le viendront trouver. — On obligera surtout cet heureux associé par un décret qu'on gardera plus inviolablement que tous les autres, de faire part de ce qu'il aura trouvé d'abord à son propre Patron, à moins qu'il n'en soit indigne, ensuite à tous les autres confrères connus ou inconnus, qui le viendront trouver, pourvu qu'ils fassent connaître qu'ils ont gardé exactement tous les règlements ; qu'ils ont travaillé sans relâche, qu'ils sont gens secrets, et incapables de faire jamais aucun mauvais usage de la grâce qu'on leur accordera. En effet, comme il serait injuste, que chacun conspira à l'utilité publique, si chaque particulier n'en marquait en temps et lieu sa reconnaissance ; aussi serait-il tout-à-fait déraisonnable de rendre participants d'un si grand bonheur les traîtres, les lâches, et ceux qui craignent de mettre la main à l'œuvre.<o:p></o:p>

ART. — XXIX. — Manière de faire cette communication. — La méthode pour communiquer ce secret, sera laissé entièrement à la disposition de celui qui le possède ; de sorte qu'il lui sera libre, ou de donner une petite portion de la poudre qu'il aura faite, ou d'expliquer clairement son procédé, ou seulement d'aider par ses conseils ceux de ses compagnons qu'il saura travailler à la faire. .Le plus expédient sera de se servir de cette dernière méthode; afin qu'autant qu'il se pourra, chacun ne soit redevable qu'à lui-même, et à sa propre industrie, d'un si grand trésor. Quant à ceux qui, par une semblable voie, s'en trouveraient enrichis, ils n'auront pas le pouvoir d'en user de la sorte à l'égard de leurs autres confrères, non pas même de leur propre patron, s'ils n'en ont du moins demandé la permission auparavant à celui de qui ils auront été instruits ; car le secret est la moindre reconnaissance qu'ils lui doivent, et celui-ci même ne le permettra pas aisément, mais seulement à ceux qu'il en trouvera dignes.<o:p></o:p>

ART. XXX. — De l'emploi qui en doit être fait. Enfin l'usage et l'emploi d'un si précieux trésor doit être réglé de la manière qui suit, un tiers sera consacré à l'Eternel à bâtir de nouvelles Eglises, à réparer les anciennes, à faire des fondations publiques, et autres œuvres pies. Un autre tiers sera distribué aux pauvres, aux personnes opprimées et aux affligées de quelque manière qu'elles le soient ; enfin la dernière partie restera au possesseur, de laquelle il pourra faire ses libéralités, en aider ses parents et ses amis, mais de telle sorte qu'il ne contribue point à nourrir leur ambition, mais seulement autant qu'il est nécessaire pour qu'ils glorifient le grand architecte de l'univers, qu'ils le servent, et leur patrie, et qu'ils fassent en paix leur salut. Qu'on se souvienne que dans un soudain changement de fortune rarement on sait garder de la modération ; et même que jusque dans les aumônes qu'on fait aux pauvres, si on ne les fait que par vanité, l'on peut trouver occasion de se perdre.<o:p></o:p>

Fin des Statuts et Règles de la Société cabalistique des Philosophes inconnus.<o:p></o:p>

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Catéchisme ou instruction pour le grade d'Adopté ou Apprentif Philosophe sublime et inconnu.<o:p></o:p>

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D. Quelle est la première étude d'un Philosophe?<o:p></o:p>

R. C'est la recherche des opérations de la nature.<o:p></o:p>

D. Quel est le terme de la nature ? <o:p></o:p>

R. Dieu, comme a en est le principe. <o:p></o:p>

D. D'où proviennent toutes les choses ? <o:p></o:p>

R. De la seule et unique nature.<o:p></o:p>

D. En combien de régions la nature est-elle divisée ?<o:p></o:p>

R. En quatre principales.<o:p></o:p>

D. Quelles sont-elles?<o:p></o:p>

R. Le sec, l'humide, le chaud, le froid qui sont les quatre qualités élémentaires, d'où toutes choses dérivent.<o:p></o:p>

D. En quoi se change la nature?<o:p></o:p>

R. En mâle et femelle.<o:p></o:p>

D. A quoi est-elle comparée?<o:p></o:p>

R. Au mercure.<o:p></o:p>

D. Quelle idée me donnerez-vous de la nature?<o:p></o:p>

R. Elle n'est point visible, quoiqu'elle agisse visiblement, car ce n'est qu'un esprit volatil, qui fait son office dans les corps, et qui est animé par l'esprit universel, que nous connaissons en Maçonnerie vulgaire, sous le respectable emblème de l'Etoile flamboyante.<o:p></o:p>

D. Que représente-t-elle positivement ?<o:p></o:p>

R. Le souffle divin, le Jeu central et universel, qui vivifie tout ce qui existe.<o:p></o:p>

D. Quelles qualités doivent avoir les scrutateurs de la nature ?<o:p></o:p>

R. Ils doivent être tels que la nature elle-même c'est-à-dire, vrais, simples, patients et constants ; ce sont les caractères essentiels, qui distinguent les bons Maçons, et lorsque l'on inspire déjà ces sentiments aux candidats dans les premières initiations, on les prépare d'avance à l'acquit des qualités nécessaires pour la classe philosophique.<o:p></o:p>

D. Quelle attention doivent-ils avoir ensuite ?<o:p></o:p>

R. Les Philosophes doivent considérer exactement si ce qu'ils se proposent est selon la nature, s'il est possible et faisable; car s'ils veulent faire quelque chose comme le fait la nature, ils doivent la suivre en tout point.<o:p></o:p>

D. Quelle route faudrait-il tenir pour opérer quelque chose de plus excellent que la nature ne l'a fait?<o:p></o:p>

R. On doit regarder en quoi et par quoi elle s'améliore ; et on trouvera que c'est toujours avec son semblable : par exemple, si l'on veut étendre la vertu intrinsèque de quelque métal plus outre que la nature, il faut alors saisir la nature métallique elle-même, et savoir distinguer le mâle et la femelle en ladite nature.<o:p></o:p>

D. Où contient-elle ses semences ?<o:p></o:p>

R. Dans les quatre éléments.<o:p></o:p>

D. Avec quoi le Philosophe peut-il produire quelque chose ?<o:p></o:p>

R. Avec le germe de ladite chose, qui en est, l'élixir, ou la quintessence beaucoup meilleure, et plus utile à l'artiste que la nature même ; ainsi, d'abord que le Philosophe aura obtenu cette semence ou ce germe, la nature pour le seconder sera prête à faire son devoir.<o:p></o:p>

D. Qu'est-ce que le germe ou la semence de chaque chose?<o:p></o:p>

R. C'est la plus accomplie et la plus parfaite décoction et. digestion de la chose même, ou plutôt c'est le baume du soufre, qui est la même chose que l'humide radical dans les métaux.<o:p></o:p>

D. Qui engendre cette semence, ou ce germe ?<o:p></o:p>

R. Les quatre éléments, par la volonté de l'Etre suprême, et l'imagination de la nature.<o:p></o:p>

D. Comment opèrent les quatre éléments ?<o:p></o:p>

R. Par un mouvement infatigable, et continu, chacun d'eux selon sa qualité, jetant leur semence au centre de la terre, où elle est recuite et digérée, ensuite repoussée au dehors par les lois du mouvement.<o:p></o:p>

D. Qu'entendent les Philosophes par le centre de la terre ?<o:p></o:p>

R. Un certain lieu vide qu'ils conçoivent, et où rien ne peut reposer.<o:p></o:p>

D. Où les quatre éléments jettent-ils et reposent-ils donc leurs qualités ou semences ?<o:p></o:p>

R. Dans l'excentre, ou la marge et circonférence du centre, qui, après qu'il en a pris une due portion, rejette le surplus au dehors, d'où se forment les excréments, les scories, les feux, et même les pierres dé la nature, de cette pierre brute, emblème du premier état maçonnique.<o:p></o:p>

D. Expliquez-moi cette doctrine par un exemple ?<o:p></o:p>

R. Soit donnée une table bien unie, et sur icelle, en son milieu, dûment assis et posé un vase quelconque, rempli d'eau; que dans son contour on place ensuite plusieurs choses de diverses couleurs, entre autres qu'il y ait particulièrement du sel, en observant que chacune de ces choses soient bien divisées et mises séparément, puis après que l'on verse l'eau au milieu, on la verra couler de ça et dé-là : ce petit ruisseau venant à rencontrer la couleur rouge prendra la teinte rouge ; l'autre passant par le sel contractera de la salaison ; car il est certain que l'eau ne change point les lieux, mais la diversité des lieux change la nature de l'eau; de même la semence jetée par les quatre éléments au centre de la terre contracte différentes modifications ; parce qu'elle passe par différents lieux, rameaux, canaux ou conduits ; en sorte que chaque chose naît selon la diversité des lieux, et la semence de la chose parvenant à tel endroit, on rencontrerait la terre et l'eau pure, il en résultera une chose pure, ainsi du contraire.<o:p></o:p>

D. Comment et en quelle façon les éléments engendrent-ils cette semence ?<o:p></o:p>

R. Pour bien comprendre cette doctrine, il faut noter que deux éléments sont graves et pesants, et les deux autres légers, deux secs et deux humides, toutefois l'un extrêmement sec et l'autre extrêmement humide, et en outre sont masculin et féminin ; or, chacun d'eux est très prompt à produire choses semblables à soi en sa sphère : ces quatre éléments ne reposent jamais, mais ils agissent continuellement l'un et l'autre, et chacun pousse de soi et par soi ce qu'il a de plus subtil ; ils ont leur rendez-vous général au centre, et dans ce centre même de l'Archée ce serviteur de la nature, où venant à y mêler leurs semences, ils les agitent et les jettent ensuite au-dehors. On pourra voir ce précédé de la nature, et le connaître beaucoup plus distinctement dans les grades sublimes qui suivent celui-ci.<o:p></o:p>

D. Quelle est la vraie et première matière des métaux ?<o:p></o:p>

R. La première matière proprement dite est de double essence, ou double par elle-même; néanmoins l'une sans le concours de l'autre ne crée point un métal ; la première et la principale est une humidité de l'air, mêlée avec un air chaud, en forme d'une eau grasse, adhérente à chaque chose, pour pure ou impure qu'elle soit.<o:p></o:p>

0. Comment les Philosophes ont-ils nommé cette humidité ?<o:p></o:p>

R. Mercure.<o:p></o:p>

D. Par qui est-il gouverné ?<o:p></o:p>

R. Par les rayons du Soleil et de la Lune.<o:p></o:p>

D. Quelle est la seconde matière.<o:p></o:p>

R. C'est la chaleur de la Terre, c'est-à-dire, une chaleur sèche que les Philosophes appellent soufre.<o:p></o:p>

D. Tout le corps de la matière se convertit-il en semence ?<o:p></o:p>

R. Non, mais seulement la huit-centième partie qui repose au centre du même corps, ainsi que l'on peut le voir dans l'exemple d'un grain de froment.<o:p></o:p>

D. De quoi sert le corps de la matière, relativement à la semence ?<o:p></o:p>

R. Pour la préserver de toute excessive chaleur, froideur, humidité ou sécheresse, et généralement toute intempérie nuisible, contre lesquelles la matière lui sert d'enveloppe.<o:p></o:p>

D. L'Artiste qui prétendrait réduire tout le corps de la matière en semence, en supposant qu'il pût y réussir, y trouverait-il en effet quelque avantage ?<o:p></o:p>

R. Aucun ; au contraire son travail alors deviendrait absolument inutile, parce que l'on' ne peut rien faire de bien, sitôt que l'on s'écarte du procédé de la nature.<o:p></o:p>

D. Que faut-il donc qu'il fasse ?<o:p></o:p>

R. Il faut qu'il dégage la matière de toutes ses impuretés : car il n'y a point de métal, si pur qu'il soit, qu'il n'ait ses impuretés, l'un toutefois plus ou moins que l'autre.<o:p></o:p>

D. Comment figurons-nous dans la Maçonnerie la nécessité absolue et préparatoire de cette dépuration ou purification ?<o:p></o:p>

R. Lors de la première initiation du Candidat au grade d'Apprentif, quand cm le dépouille de tous métaux et minéraux, et que d'une façon décente on lui ôte une partie de ses vêtements, ce qui est analogue aux superfluités, surfaces ou scories, dont il faut dépouiller la matière pour trouver la semence.<o:p></o:p>

D. A quoi le Philosophe doit-il faire le plus d'attention ?<o:p></o:p>

R. Au point de la nature, et ce point il ne doit pas le chercher dans les métaux vulgaires, parce qu'étant déjà sortis des mains de la formatrice, il n'est plus en eux.<o:p></o:p>

D. Quelle en est la raison précise ?<o:p></o:p>

R. C'est parce que les métaux du vulgaire, principalement l'or, sont absolument morts, au lieu que les nôtres au contraire sont absolument vifs, et ont esprit.<o:p></o:p>

D. Quelle est la vie des métaux ?<o:p></o:p>

R. Elle n'est autre chose que le feu, lorsqu'ils sont encore couchés dans leurs mines.<o:p></o:p>

D. Quelle est leur mort ?<o:p></o:p>

R. Leur mort et leur vie sont un même principe, puisqu'ils meurent également par le feu, mais un feu 'de fusion.<o:p></o:p>

D. De. quelle façon les métaux sont-ils engendrés dans les entrailles de la terre ?<o:p></o:p>

R. Après que les quatre éléments ont produit leur force ou leur vertu dans le centre de la terre, et qu'ils y ont déposé leur semence; l'archée de la nature, en les distillant, les sublimise à la superficie par la chaleur et l'action d'un mouvement perpétuel.<o:p></o:p>

D. Le vent, en se distillant par les pores de la terre, en quoi se résout-il ?<o:p></o:p>

R. Il se résout en eau de laquelle naissent toutes choses, et ce n'est plus alors qu'une vapeur humide, de laquelle vapeur se forme ensuite le principe principié de chaque chose, et qui sert de première matière aux Philosophes.<o:p></o:p>

D. Quel est donc ce principe principié, servant de première matière aux enfants de la science dans l'œuvre philosophique ?<o:p></o:p>

R. Ce sera cette même matière, laquelle aussitôt qu'elle est conçue, ne peut absolument plus changer de forma.<o:p></o:p>

D. Saturne, Jupiter, Mars, Venus, le Soleil, la Lune, etc., ont-ils chacun des semences différentes ?       <o:p></o:p>

R. Ils ont tous une même semence ; mais le lieu de leur naissance a été la cause de cette différence, encore bien que la nature ait bien plutôt achevé son œuvra en la procréation de l'argent qu'en celle de l'or, ainsi des autres.<o:p></o:p>

D. Comment se forme l'or dans les entrailles de la terre ?<o:p></o:p>

R. Quand cette vapeur que nous avons dit, est sublimisée au centre de la terre, et qu'elle passe par des lieux chauds et purs, et où une certaine graisse de soufre adhérée aux parois, alors cette vapeur que les Philosophes ont appelé leur mercure, s'accommode et se joint à cette graisse, qu'elle sublimise après avec soi ; et de ce mélange résulte une certaine onctuosité, qui laissant ce nom de vapeur, prend alors celui de graisse, et venant puis après à se sublimiser en d'autres lieux, qui ont été nettoyés par la vapeur précédente, et auxquels la terre est plus subtile, pure et humide, elle remplit les pores de cette terre, se joint à elle, et c'est alors ce qui produit l'or.<o:p></o:p>

D. Comment s'engendre Saturne ?<o:p></o:p>

R. Quand cette- onctuosité ou graisse parvient à des lieux totalement impurs et froids.<o:p></o:p>

D. Comment cette définition se trouve-t-elle au noviciat ?<o:p></o:p>

R. Par l'explication du mot Profane qui supplée au nom de Saturne, mais que nous appliquons effectivement à tout ce qui réside en lieu impur et froid, ce qui est marqué par l'allégorie du monde, du siècle et de ses imperfections.<o:p></o:p>

D. Comment désignons-nous l'œuvre et l'or ? <o:p></o:p>

R. Par l'image d'un chef-d'œuvre d'architecture dont au détail nous peignons-la magnificence foute éclatante d'or et de métaux précieux. <o:p></o:p>

D. Comment s'engendre Vénus ?<o:p></o:p>

R. Elle s'engendre alors que la terre est pure, mais mêlée de soufre impur.<o:p></o:p>

D. Quel pouvoir a cette vapeur au centre de la terre ?<o:p></o:p>

R. De subtiliser toujours par son continuel progrès, tout ce qui est crud et impur, attirant successivement avec soi ce qu'est pur.<o:p></o:p>

D. Quelle est la semence de la première matière de toutes choses ?<o:p></o:p>

R. La première matière des choses, c'est-à-dire, la matière des principes principiants, naît par la nature sans le secours d'aucune semence, c'est-à-dire, que la nature reçoit la matière des éléments, de laquelle elle engendre ensuite la semence.<o:p></o:p>

D. Quelle est donc absolument parlant la semence des choses ?<o:p></o:p>

R. La semence en un corps n'est autre qu'un air congelé, ou, une vapeur humide, laquelle si elle n'est résoute par une vapeur chaude, devient tout-à-fait inutile.<o:p></o:p>

D. Comment la génération de la semence se renferme-t-elle dans le règne métallique ?<o:p></o:p>

R. Par l'artifice de l'archée, les quatre éléments en la première génération de la nature, distillent au centre de la terre une vapeur d'eau pondéreuse. qui est la semence des métaux, et s'appellent Mercure, non à cause de son essence, mais à cause de sa fluidité et facile adhérence à chaque chose.<o:p></o:p>

D. Pourquoi cette vapeur est-elle comparée au soufre ?<o:p></o:p>

R. A cause de sa chaleur interne. <o:p></o:p>

D. Que devient la semence après la congélation ? <o:p></o:p>

R. Elle devient l'humide radical de la matière. <o:p></o:p>

D. De quel mercure doit-on entendre que les métaux sont composés ?<o:p></o:p>

R. Cela s'entend absolument du mercure des Philosophes, et aucunement du mercure commun ou vulgaire, qui ne peut être une semence ayant lui-même en soi sa semence comme les autres métaux.<o:p></o:p>

D. Que faut-il donc prendre précisément pour le sujet dé notre matière ?<o:p></o:p>

R. On doit prendre la semence seule ou grain fixe, et non pas le corps entier qui est distingué en mâle vif, c'est-à-dire, soufre et femelle vive, c'est-à-dire, mercure.<o:p></o:p>

D. Quelle opération faut-il faire ensuite ? <o:p></o:p>

R. On doit les conjoindre ensemble, afin qu'ils puissent former un germe, d'où ensuite ils arrivent à procréer un fruit de leur nature.<o:p></o:p>

D. Qu'entend donc de faire l'Artiste dans cette opération ? <o:p></o:p>

R. L'Artiste n'entend faire autre chose, sinon de séparer ce qui est subtil de ce qui est épais. <o:p></o:p>

D. A quoi se réduit conséquemment toute la combinaison philosophique ?<o:p></o:p>

R. Elle se réduit à faire d'un deux et de deux un, et rien de plus.<o:p></o:p>

D. Y a-t-il dans la Maçonnerie quelque analogie qui indique cette opération ?<o:p></o:p>

R. Elle est suffisamment sensible à fout esprit qui voudra réfléchir en s'arrêtant au nombre mystérieux de trois, sur lequel roule essentiellement toute la science maçonnique.<o:p></o:p>

D. Où se trouve la semence et la vie des métaux et minéraux ?<o:p></o:p>

R. La semence des minéraux est proprement l'eau qui se trouve au centre et au cœur du minéral.<o:p></o:p>

D. Comment la nature opère-t-elle par le secours de l'art ?<o:p></o:p>

R. Toute semence, quelle qu'elle soit, est de nulle valeur, si par l'art ou par la nature elle n'est mise en une matrice convenable, où elle reçoit sa vie en faisant pourrir le germe, et causant la congélation du point pur ou grain fixe.<o:p></o:p>

D. Comment la semence est-elle ensuite nourrie et conservée ?<o:p></o:p>

R. Par la chaleur de son corps.<o:p></o:p>

D. Que fait donc l'Artiste dans le règne minéral.<o:p></o:p>

R. Il achevé ce que la nature ne peut finir à cause de la crudité de l'air, qui par sa violence a rempli les pores de chaque corps, non dans les entrailles de la terre, mais dans sa superficie.<o:p></o:p>

D. Quelle correspondance ont les métaux entre eux ?<o:p></o:p>

R. Pour bien entendre cette correspondance, il faut considérer la position des planètes, et faire attention que Saturne est le plus haut de tous auquel succède Jupiter, puis Mars, le Soleil, Venus, Mercure et enfin la Lune. Il faut observer que les venus des planètes ne montent pas, mais qu'elles descendent, et l'expérience nous apprend que Mars se convertit facilement en Venus, et non pas Venus en Mars, comme étant plus basse d'une sphère : ainsi Jupiter se transmue aisément en Mercure ; parce que Jupiter est plus haut que Mercure, celui-là est le second après le firmament, celui-ci est le second au-dessus de la terre, et Saturne le plus haut ; la Lune la plus basse : le Soleil se mêle avec tous, mais il n'est jamais amélioré par les inférieurs. On voit clairement qu'il y a une grande correspondance entre Saturne et la Lune, au milieu desquels est le Soleil ; mais à tous ces changements le Philosophe doit tâcher d'administrer du Soleil.<o:p></o:p>

D. Quand les Philosophes parient de l'or ou de l'argent, d'où ils extraient leur matière, entendent-ils parler de l'or ou de l'argent vulgaire ?<o:p></o:p>

R. Non : parce que l'or et l'argent vulgaire sont morts, tandis que ceux des Philosophes sont pleins de vie.<o:p></o:p>

D. Quel est l'objet de la recherche des Maçons ?<o:p></o:p>

R. C'est la connaissance de l'art de perfectionner ce que la nature a laissé imparfait dans te genre humain, et d'arriver au trésor de la vraie morale.<o:p></o:p>

D. Quel est l'objet de la recherche des Philosophes ?<o:p></o:p>

R. C'est la connaissance de l'art de perfectionner ce que la nature a laissé imparfait dans le genre minéral, et d'arriver au trésor de la pierre philosophale.<o:p></o:p>

D. Qu'est-ce que cette pierre ?<o:p></o:p>

R. La pierre philosophale n'est autre chose que l'humide radical des éléments, parfaitement purifiés et amenés à une souveraine fixité, ce qui fait qu'elle opère de si grandes choses pour la santé, la vie résidant uniquement dans l'humide radical.<o:p></o:p>

D. En quoi consiste le secret de faire cet admirable œuvre ?<o:p></o:p>

R. Ce secret consiste à savoir tirer de puissance en acte le chaud inné, ou le feu de nature renfermé dans le centre de l'humide radical.<o:p></o:p>

D. Quelles sont les précautions qu'il faut prendre pour ne pas manquer l'œuvre ?<o:p></o:p>

R. Il faut avoir grand soin d'ôter les excréments à la matière, et ne songer qu'à avoir le noyau, ou le centre qui renferme toute la vertu du mixte.<o:p></o:p>

D. Pourquoi cette médecine guérit-elle toutes sortes de maux ?<o:p></o:p>

R. Cette médecine a la vertu de guérir toutes sortes de maux, non pas à raison de ses différentes qualités, mais en tant seulement qu'elle fortifie puissamment la chaleur naturelle, laquelle elle excite doucement, au lieu que les autres remèdes l'irritent par un mouvement trop violent.<o:p></o:p>

D. Comment me prouverez-vous la vérité de l'art à l'égard de la teinture ?<o:p></o:p>

R. Cette vérité est fondée premièrement sur ce que la poudre physique étant faite de la même matière, dont sont formés les métaux, à savoir l'argent vif; elle a la faculté de se mêler avec eux dans la fusion, une nature embrassant aisément une autre nature, qui lui est semblable ; secondement sur ce que les métaux imparfaits n'étant tels, que parce que leur argent vif est crud, la poudre physique, qui est un argent vif mur et cuit, et proprement un pur feu, leur peut aisément communiquer la maturité, et les transmuer en sa nature, après avoir fait attraction de leur humide crud; c'est-à-dire, de leur argent vif, qui est la seule substance qui se transmue, le reste n'étant que des scories et des excréments, qui sont rejettes dans la projection.<o:p></o:p>

D. Quelle route doit suivre le Philosophe pour parvenir à la connaissance et à l'exécution de l'œuvre physique ?<o:p></o:p>

R. La même route que le grand Architecte de l'univers employa à la création du monde, en observant comment le chaos fut débrouillé.<o:p></o:p>

D. Quelle était la matière du chaos ?<o:p></o:p>

R. Ce ne pouvait être autre chose qu'une vapeur humide, parce qu'il n'y a que l'eau entre l'es substances créées, qui se terminent par un terme étranger, et qui soit un véritable sujet pour recevoir les formes.<o:p></o:p>

D. Donnez-moi un exemple de ce que vous venez de dire ?<o:p></o:p>

R. Cet exemple peut se prendre des productions particulières des mixtes, dont les semences commencent toujours par se résoudre en une certaine humeur, qui est le chaos particulier, duquel ensuite se tire comme par irradiation toute la forme de la plante. D'ailleurs il faut observer que l'écriture ne fait mention en aucun endroit, que de l'eau pour sujet matériel, sur lequel l'esprit de Dieu était porté, et la lumière pour forme universelle.<o:p></o:p>

D. Quel avantage le Philosophe peut-il tirer de cette réflexion, et que doit-il particulièrement remarquer dans la manière dont l'Etre suprême créa le monde ?<o:p></o:p>

R. D'abord il observera la matière dont le monde a été créé, il verra que de cette masse confuse le souverain Artiste commença par faire l'extraction de la lumière, qui dans le même instant dissipa les ténèbres qui couvraient la surface de la terre, pour servir de forme universelle à la matière. Il concevra ensuite facilement que dans la génération de tous les mixtes, il se fait une espèce d'irradiation, et une séparation de la lumière d'avec les ténèbres, en quoi la nature est perpétuellement imitatrice de son créateur. Le Philosophe comprendra pareillement comme par l'action de cette lumière se fit l'étendue, ou autrement le firmament séparateur des eaux d'avec les eaux : le ciel fut ensuite orné de corps lumineux ; mais les choses supérieures étant trop éloignées des inférieures, il fut besoin de créer la Lune, comme flambeau intermédiaire entre le haut et le bas, laquelle après avoir reçu les influences célestes, les communique à la terre; le Créateur rassemblant en suite les eaux, fit apparaître le sec.<o:p></o:p>

D. Combien y a-t-il de Cieux ?<o:p></o:p>

R. Il n'y en a proprement qu'un ; à savoir, le Firmament séparateur des eaux d'avec les eaux : cependant on, en admet trois: le premier, qui est depuis le dessus des nues, où les eaux raréfiées s'arrêtent, et retombent jusqu'aux étoiles fixes, et dans cet espace sont les planètes et les étoiles errantes. Le second, qui est le lieu même des étoiles fixes : le troisième, qui est le lieu des eaux surcélestes.<o:p></o:p>

D. Pourquoi la raréfaction des eaux se termine-t-elle au premier ciel, et ne monte-t-elle pas au-delà ?<o:p></o:p>

R. Parce que la nature des choses raréfiées est de s'élever toujours en haut, et parce que Dieu dans ses lois éternelles a assigné à chaque chose sa propre sphère.<o:p></o:p>

D. Pourquoi chaque corps céleste tourne-t-il invariablement comme autour d'un axe sans décliner ?<o:p></o:p>

R. Cela ne vient que du premier mouvement qui lui a été imprimé, de même qu'une masse pesante mise en ballant, et attachée à un simple fil, tournerait toujours également, si le mouvement était toujours égal.<o:p></o:p>

D: Pourquoi les eaux supérieures ne mouillent-elles point?<o:p></o:p>

R. A cause de leur extrême raréfaction; c'est ainsi qu'un savant Chimiste peut tirer plus d'avantage de la Science de la raréfaction, que de toute autre.<o:p></o:p>

D. De quelle matière est composé le firmament ou l'étendue ?<o:p></o:p>

R. Le firmament est proprement l'air, dont la nature est beaucoup plus convenable à la lumière que l'eau.<o:p></o:p>

D, Après avoir séparé les eaux du sec et de la terre, que fit le Créateur pour donner lieu aux générations ? <o:p></o:p>

R. Il créa une lumière particulière destinée à cet office, laquelle il plaça dans le feu central, et tempéra ce feu par l'humidité de l'eau, et la froideur de la terre, afin de réprimer son action, et que sa chaleur fût plus convenable au dessein de son Auteur.<o:p></o:p>

D. Quelle est l'action de ce feu central ?<o:p></o:p>

R. Il agit continuellement sur la matière humide qui. lui est la plus voisine, dont il f lit élever une vapeur, qui est le mercure de la nature, et de la première matière les trois règnes.<o:p></o:p>

D. Comment se forme ensuite le soufre de la nature ?<o:p></o:p>

R. Par la double action, ou plutôt réaction de ce feu central, sur la vapeur mercurielle.<o:p></o:p>

D. Comment se fait le sel marin ?<o:p></o:p>

R. Il se forme par l'action de ce même feu sur l'humidité aqueuse ; lorsque l'humidité aérienne qui y est renfermée, vient à s'exhaler.<o:p></o:p>

D. Que doit faire un Philosophe vraiment sage, lorsqu'une fois il a bien compris le fondement et l'ordre qu'observa le grand Architecte de l'univers, pour la construction de tout ce qui existe dans la nature ?<o:p></o:p>

R. Il doit être, autant qu'il se peut, un copiste fidèle de son créateur; dans son œuvre physique il doit faire son chaos tel qu'il, fût effectivement ; séparer la lumière des ténèbres; former son firmament. séparateur des eaux d'avec les eaux, et accomplir enfin parfaitement, en suivant la marche indiquée, tout l'ouvrage de la création.<o:p></o:p>

D. Avec quoi fait-on cette grande et sublime opération ?<o:p></o:p>

R. Avec un seul corpuscule ou petit corps, qui ne contient, pour ainsi dire, que fèces, saletés, abominations, duquel on extrait une certaine humidité ténébreuse et mercurielle, qui comprend en soi tout ce qui est nécessaire au Philosophe, parce qu'il ne cherche en effet que le vrai mercure.<o:p></o:p>

D. De quel mercure doit-il donc se servir pour l'œuvre ?<o:p></o:p>

R. D'un mercure qui ne se trouve point tel sur la terre, mais qui est extrait des corps, et nullement du mercure vulgaire, comme il a été dit.<o:p></o:p>

D. Pourquoi ce dernier n'est-il pas le plus propre à notre œuvre ?<o:p></o:p>

R. Parce que le sage Artiste doit faire attention que le mercure vulgaire ne contient pas en soi la quantité suffisante de soufre, et que par conséquent il doit travailler sur un corps créé par la nature, dans lequel elle-même aura joint ensemble le soufre et le mercure, lesquels l'Artiste doit séparer.<o:p></o:p>

D. Que doit-il faire ensuite ?<o:p></o:p>

R. Les purifier et les rejoindre derechef.<o:p></o:p>

D. Comment appelez-vous ce corps-là ?<o:p></o:p>

R. Pierre brute, ou chaos, ou illiafte, ou hylé.<o:p></o:p>

D. Est-ce la même pierre brute dont le symbole caractérise nos premiers grades ?<o:p></o:p>

R. Oui, c'est la même que les Maçons travaillent à dégrossir, et dont ils cherchent à ôter les superfluités; cette pierre brute est, pour ainsi dire, une portion de ce premier chaos, ou masse confuse connue, mais méprisée d'un chacun.<o:p></o:p>

D. Puisque vous me dites que le mercure est la seule chose que le Philosophe doit connaître, pour ne s'y pas méprendre, donnez-m'en en une description circonstanciée.<o:p></o:p>

R. Notre mercure, eu égard à la nature, est double, fixe et volatil; eu égard à son mouvement il est double aussi, puisqu'il a un mouvement d'ascension, et un de descension : par celui de descension, c'est l'influence des plantes, par laquelle il réveille le feu de la nature assoupi, et c'est son premier office avant sa congélation : par le mouvement d'ascension il s'élève pour se purifier, et comme c'est après sa congélation, il est considéré alors comme l'humide radical des choses, lequel sous des viles scories ne laisse pas que de conserver la noblesse de sa première origine.<o:p></o:p>

D. Combien compte-t-on d'humide dans chaque composé ?<o:p></o:p>

R. Il y en a trois: 1° l'élémentaire, qui n'est proprement que le vase des autres éléments ; 2° le radical, qui est proprement l'huile, ou le baume dans lequel réside toute la vertu du sujet : 3° l'alimentaire, c'est le véritable dissolvant de la nature, excitant le feu interne, assoupi, causant par son humidité la corruption et la noirceur, et entretenant, et alimentant le sujet.<o:p></o:p>

D. Combien les Philosophes ont-ils de sorte de mercure ?<o:p></o:p>

R. Le mercure des Philosophes se peut considérer sous quatre égards ; au premier on l'appelle le mercure des corps, c'est précisément la semence cachée : au second, le mercure de la nature ; c'est le bain ou le vase des Philosophes, autrement dit l'humide radical : au troisième, le mercure des Philosophes, parce qu'il se trouve dans leur boutique et dans leur minière ; c'est la sphère de Saturne ; c'est leur Diane, c'est le vrai sel des métaux, après lequel, lorsqu'on l'a acquis, commence seulement le véritable œuvre philosophique : au quatrième égard, on l'appelle le mercure commun, non pas celui du vulgaire, mais celui qui est proprement le véritable air des Philosophes, la véritable moyenne substance de l'eau, le vrai feu secret et caché, le feu commun, à cause qu'il est commun à toutes les minières, qu'en lui consiste la substance des métaux, et que c'est de lui qu'ils tirent leur quantité et qualité.<o:p></o:p>

D. Pourquoi les Maçons ont-ils les nombres impairs, et nommément le septénaire en vénération ?<o:p></o:p>

R. Parce que la nature, qui se plaît dans ses propres nombres, est satisfaite du nombre mystérieux de sept, surtout dans les choses subalternes, ou qui dépendent du globe lunaire ; la lune nous faisant voir sensiblement un nombre infini d'altérations et de vicissitudes dans ce nombre septénaire.<o:p></o:p>

D. Combien d'opérations y a-t-il dans notre œuvre ?<o:p></o:p>

R. Il n'y en a qu'une seule, qui se réduit à la sublimation qui n'est autre chose, selon Geber, que l'élévation de la chose sèche par le moyen du feu avec adhérence à son propre vase.<o:p></o:p>

D. Quelle précaution doit-on prendre en lisant les Philosophes hermétiques ?<o:p></o:p>

R. II faut surtout avoir grand soin de ne pas prendre ce qu'ils disent à ce sujet au pied de la' lettre, et suivant le son des mots : Car la lettre tue, et l'esprit vivifie.<o:p></o:p>

D. Quel livre doit-on lire pour parvenir à la connaissance de notre science ?<o:p></o:p>

R. Entre les anciens il faut lire particulièrement tous les ouvrages d'Hermès, ensuite un certain livre intitulé, le passage de la mer rouge, et un autre appelle l'abord de la terre promise. Parmi les anciens il faut lire surtout Paracelse, et entre autre son sentier chymique ou Manuel de Paracelse, qui contient tous les mystères de la physique démonstrative, et de la plus secrète cabale ; ce livre manuscrit, précieux et original, ne se trouve que dans la bibliothèque du Vatican ; mais Sendivogius a  s eu le bonheur d'en tirer une copie, qui a servi à éclairer quelqu'un des sages de notre Ordre. 2°. Il faut lire Raymond Lulle, et surtout son vade mecum, son dialogue appelé Lignum vitoe, son testament et son codicille; mais on sera en garde contre ces deux derniers ouvrages, parce qu'ainsi que ceux de Geber, ils sont remplis de fausses recettes, de fictions inutiles, et d'erreurs sans nombres, ainsi que les ouvrages d'Arnaud de Villeneuve ; leur but en cela ayant été, suivant toute apparence, de déguiser davantage la vérité aux ignorants; 3° Le Turba Philosophorum, qui n'est qu'un ramas d'Anciens Auteurs, contient une partie assez bonne, quoiqu'il y ait beaucoup de choses sans valeur ; 4°. Entre les auteurs du Moyen-âge, on doit estimer Zachaire, Trévisan, Roger Bacon et un certain anonyme, dont le livre a pour titre des Philosophes. Parmi les auteurs modernes on doit faire cas de Jean Fabre, Français de nation, et de d'Espagnet, ou l'auteur de la Physique restituée, quoiqu'à vrai dire, il ait mêlé dans son livre quelques faux préceptes, et des sentiments erronés.<o:p></o:p>

D. Quand un Philosophe peut-il risquer d'entreprendre l'œuvre ?<o:p></o:p>

R. Lorsqu'il saura par théorie tirer d'un corps dissous par le moyen d'un esprit crud, un esprit digeste, lequel il faudra derechef rejoindre à l'huile vitale.<o:p></o:p>

D. Expliquez-moi cette théorie plus clairement ? <o:p></o:p>

R. Pour rendre la chose plus sensible, en voici le procédé : ce sera lorsque le Philosophe saura par le moyen d'un menstrue végétable uni au minéral, dissoudre un troisième menstrue essentiel, avec lesquels réunis il faut laver la terre, et l'exalter ensuite en quintessence céleste, pour en composer leur foudre sulfureux, lequel dans un instant pénètre les corps, et détruit leurs excréments.                    <o:p></o:p>

D. Comment donnons-nous dans nos éléments maçonniques les rudiments de cette quintessence céleste ?<o:p></o:p>

R. Par le symbole de l'Etoile flamboyante, que nous disons feu central et vivificateur.<o:p></o:p>

D. Ceux qui prétendent se servir d'or vulgaire pour la semence, et du mercure vulgaire pour le dissolvant, ou pour la terre, dans laquelle il doit être semé, ont-ils une parfaite connaissance de la nature ?<o:p></o:p>

R. Non vraiment, parce que ni l'un ni l'autre n'ont en eux l'agent externe : l'or, pour en avoir été dépouillé par la décoction, et le mercure pour n'en avoir jamais eu.<o:p></o:p>

D. En cherchant cette semence aurifique ailleurs que dans l'or même, ne risque-t-on pas de produire une espèce de monstre, puisqu'il paraît que l'on s'écarte de la nature ?<o:p></o:p>

R. Il est sans aucun doute, que dans l'or est contenue la semence aurifique, et même plus parfaitement qu'en aucun autre corps : mais cela ne nous oblige pas à nous servir de l'or vulgaire, car cette semence se trouve pareillement en chacun des autres métaux ; et ce n'est autre chose, que ce grain fixe, que la nature a introduit en la première congélation du mercure, tous les métaux ayant une même origine, et une matière commune, ainsi que le connaîtront parfaitement au grade suivant ceux qui se rendront dignes de le recevoir par leur application et une étude assidue.<o:p></o:p>

D. Que s'ensuit-il de cette doctrine ? <o:p></o:p>

R. Elle nous enseigne que, quoique la semence soit plus parfaite dans l'or, toutefois elle se peut extraire bien plus aisément d'un autre corps que de l'or même ; la raison en est que les autres corps sont bien plus ouverts, c'est-à-dire moins digérés et leur humidité moins terminée.<o:p></o:p>

D. Donnez-moi un exemple pris dans la nature ? <o:p></o:p>

R. L'or vulgaire ressemble à un fruit lequel parvenu à une parfaite maturité a été séparé de l'arbre : et quoiqu'il y ait en lui une semence très parfaite et très digeste, néanmoins si quelqu'un, pour le multiplier, le mettait en terre : il faudrait beaucoup de temps, de peine, de soins, pour le conduire jusqu'à la végétation : mais si au lieu de cela, on prenait une greffe ou une racine du même arbre, et qu'on la mît en terre, on la verrait en peu de temps, et sans peine végéter et rapporter beaucoup de fruits.<o:p></o:p>

D. Est-il nécessaire à un amateur de cette science de connaître la formation des métaux dans les entrailles de la terre, pour parvenir à former son œuvre ?<o:p></o:p>

R. Cette connaissance est tellement nécessaire, que si avant toute autre étude, on ne s'y appliquait pas, et l'on ne cherchait pas à imiter la nature en tout point. Jamais on ne pourrait arriver à rien faire de bon.<o:p></o:p>

D. Comment la nature forme-t-elle donc les métaux dans les entrailles de la terre, et de quoi les compose-t-elle ?<o:p></o:p>

R. La nature les compose tous de soufre et de mercure, et les forme par leur double vapeur.<o:p></o:p>

D. Qu'entendez-vous par cette double vapeur, et comment par cette double vapeur les métaux peuvent-ils être formés ?<o:p></o:p>

R. Pour bien entendre cette réponse, il faut savoir d'abord que la vapeur mercurielle unie à la vapeur sulfureuse en un lieu caverneux où se trouve une eau salée qui leur sert de matrice ; il se forme premièrement le vitriol de nature : secondement de ce vitriol de nature par la commotion des éléments, s'élève une nouvelle vapeur, qui n'est ni mercurielle, ni sulfureuse, mais qui tient des deux natures, laquelle arrivant en des lieux où adhère la graisse du soufre, s'unit avec elle, et de leur union se forme une substance glutineuse, ou masse informe, sur laquelle vapeur répandue en ces lieux caverneux, agissant par le moyen du soufre qu'elle contient en elle, il en résulte des métaux parfaits, si le lieu et la vapeur sont purs ; et imparfaits, si au contraire le lieu et la vapeur sont impurs ; ils sont dits imparfaits ou non parfaits, pour n'avoir pas reçu leur entière perfection par la coction.<o:p></o:p>

D, Que. contient en soi cette vapeur ?<o:p></o:p>

R. Elle contient un esprit de lumière et de. feu de la nature des corps célestes, lequel doit être considéré comme la forme de l'univers.<o:p></o:p>

Que représente cette vapeur?<o:p></o:p>

R. Cette vapeur ainsi imprégnée de l'esprit universel, qui n'est autre que la véritable Etoile flamboyante, représente assez bien le premier chaos, dans lequel se trouvait renfermé tout ce qui était nécessaire, à la création, c'est-à-dire la matière et la forme universelle.<o:p></o:p>

D. Ne peut-on pas non plus employer l'argent vif vulgaire dans ce procédé ?<o:p></o:p>

R. Non, parce que, comme il a déjà été dit, l'argent vif vulgaire n'a pas avec lui l'argent externe.<o:p></o:p>

D. Comment cela est-il désigné en Maçonnerie ?<o:p></o:p>

R, Par le mot de vulgaire ou profane; en nommant tel tout sujet qui n'est pas propre à l'œuvre maçonnique. C'est dans ce sens qu'il convient d'entendre te couplet. Vous qui du vulgaire stupide, etc. Il est appelé stupide, parce qu'il n'a pas vie en soi.<o:p></o:p>

D. D'où provient que l'argent vif vulgaire n'a pas avec lui son agent externe ?<o:p></o:p>

R. De ce que lors de l'élévation de la double vapeur, la commotion est si grande et si subtile, qu'elle fait évaporer l'esprit ou l'agent ; à peu près comme il arrive dans la fusion des métaux; de sorte que la seule partie mercurielle reste privée de son mâle ou agent sulfureux, ce qui fait qu'elle ne peut jamais être transmuée en or par la nature.<o:p></o:p>

D. Combien de sortes d'or distinguent les Philosophes ?<o:p></o:p>

R. Trois sortes : l'or astral, l'or élémentaire, et l'or vulgaire.<o:p></o:p>

D. Qu'est-ce que l'or astral ?<o:p></o:p>

R. L'or astral a son centre dans le Soleil, qui le communique par ses rayons, en même temps que sa lumière à tous les êtres qui lui sont inférieurs : c'est une substance ignée, et qui reçoit une continuelle émanation des corpuscules solaires qui pénètrent tout ce qui est sensitif, végétatif et minéral.<o:p></o:p>

D. Est-ce dans ce sens qu'il faut considérer le Soleil, peint au tableau des premiers grades de l'Ordre?<o:p></o:p>

R. Sans difficulté : toutes les autres interprétations sont des voiles pour déguiser au candidat les vérités philosophiques qu'il ne doit point apercevoir du premier coup d'œil, et sur lesquelles il faut que son esprit et ses méditations s'exercent.<o:p></o:p>

D. Qu'entendez-vous par or élémentaire ?<o:p></o:p>

R. C'est la plus pure et la plus fixe portion des éléments et de toutes les substances qui en sont composées ; de sorte que tous les êtres sublunaires des trois genres contiennent dans leur centre un précieux grain de cet or élémentaire.<o:p></o:p>

D. Comment est-il figuré chez nos Frères les Maçons ?<o:p></o:p>

R. Ainsi que le soleil au tableau indique for astral, la lune signifie son règne sur tous les corps sublunaires qui lui sont subjacents, contenant en leur centre le grain fixe de l'or élémentaire.<o:p></o:p>

D. Expliquez moi l'or vulgaire ?<o:p></o:p>

R. C'est le plus beau métal que nous voyons, et que la nature puisse produire, aussi parfait en soi qu'inaltérable.<o:p></o:p>

D. Où trouve-t-on sa désignation aux symboles de l'Art Royal ?<o:p></o:p>

R. Dans les trois médailles, etc., le triangle, le compas, et tous autres bijoux ou instruments représentatifs, comme d'or pur.<o:p></o:p>

D. De quel espèce d'or est la pierre des Philosophes ?<o:p></o:p>

R. Elle est la seconde espèce, comme étant la plus pure portion de tous les éléments métalliques après sa purification, et alors il est appelle or vit philosophique.<o:p></o:p>

D. Que signifie te nombre quatre adopté dans le grand Ecossisme de St-André d'Ecosse, le complément des progressions maçonniques ?<o:p></o:p>

R. Outre le parfait équilibre, et la parfaite égalité des quatre éléments dans la Pierre physique ; il signifie quatre choses qu'il faut faire nécessairement pour l'accomplissement de l'œuvre, qui sont, composition, altération, mixtion et union, lesquelles une fois faites dans les règles de l'art, donneront le fils légitime du soleil, et produiront le Phénix toujours renaissant de ses cendres.<o:p></o:p>

D. Qu'est-ce que c'est proprement que l'or vif des Philosophes ?<o:p></o:p>

R. Ce n'est autre chose que le feu du mercure, ou cette vertu ignée, renfermée dans l'humide radical, à qui il a déjà communiqué la fixité et la nature du soufre, d'où il est émané : le soufre des Philosophes ne laissant pas aussi d'être appelle mercure, à' cause que toute la substance est mercurielle.<o:p></o:p>

D. Quel autre nom les Philosophes donnent-ils à leur or vif ?<o:p></o:p>

R. Ils l'appellent aussi leur soufre vif, ou leur vrai feu, et il se trouve enfermé en tout corps et nul corps ne peut subsister sans lui.<o:p></o:p>

Où faut-il chercher notre or vif, ou notre soufre vif, et notre vrai feu ?<o:p></o:p>

R. Dans la maison du mercure.<o:p></o:p>

D. De quoi ce feu vit-il ?<o:p></o:p>

R. De l'air.<o:p></o:p>

D. Donnez-moi une comparaison du pouvoir de ce feu ?<o:p></o:p>

R. Pour exprimer cette attraction du feu interne, on ne peut pas donner une meilleure comparaison que celle de la foudre, qui n'est d'abord qu'une exhalaison sèche et terrestre, unie à une vapeur humide, mais qui, à force de s'exalter venant à prendre la nature ignée, agit sur l'humide qui lui est inhérent, qu'elle attire à soi, et transmue en sa nature, après quoi elle se précipite avec rapidité vers la terre, où elle est attirée par une nature fixe semblable à la sienne.<o:p></o:p>

D. Que doit faire le Philosophe après qu'il aura extrait son mercure ?<o:p></o:p>

R. Il doit l'amener ou réduire de puissance en acte.<o:p></o:p>

D. La nature ne peut-elle pas le faire d'elle-même?<o:p></o:p>

R. Non, parce qu'après une première sublimation elle s'arrête ; et de la matière ainsi disposée s'engendre les métaux.<o:p></o:p>

D. Qu'entendent les Philosophes par leur or et par leur argent ?<o:p></o:p>

R. Les Philosophes donnent le nom d'or à leur soufre, et celui d'argent à leur mercure.<o:p></o:p>

D. D'où les tirent-ils ?<o:p></o:p>

R. Je vous ai déjà dit qu'ils les tirent d'un corps homogène où ils se trouvent avec abondance, et d'où ils les savent extraire l'un et l'autre, par un moyen admirable, et tout-à-fait philosophique.<o:p></o:p>

D. Dès que cette opération sera dûment faite, que doit-on faire ensuite ?<o:p></o:p>

R. On doit faire son amalgame philosophique avec une très grande industrie, lequel pourtant ne se peut exécuter qu'après la sublimation du mercure, et sa due préparation.<o:p></o:p>

D. Dans quel temps unissez-vous votre matière avec l'or vif ?<o:p></o:p>

R. Ce n'est que dans le temps qu'on l'amalgame : c'est-à-dire, par le moyen de cette amalgame on introduit en lui le soufre, pour ne faire ensemble qu'une seule substance, et par l'addition de ce soufre l'ouvrage est abrégé, et la teinture augmentée.<o:p></o:p>

D. Que contient le centre de l'humide radical ? <o:p></o:p>

R. Il contient et cache le soufre, qui est couvert d'une écorce dure.<o:p></o:p>

D. Que faut-il faire pour l'appliquer au grand œuvre ?<o:p></o:p>

R. Il faut le tirer de ses prisons avec beaucoup d'an, et par la voie de la putréfaction.<o:p></o:p>

D. La nature a-t-elle dans les mines un menstrue convenable, propre à dissoudre et à délivrer ce soufre ?<o:p></o:p>

R. Non : à cause qu'il n'a pas un mouvement local ; car si elle pouvait derechef dissoudre, putréfier et purifier le corps métallique, elle nous donnerait elle-même la Pierre physique, c'est-à-dire un soufre exalté et multiplié en vertu.<o:p></o:p>

D. Comment m'expliqueriez-vous par un exemple cette doctrine ?<o:p></o:p>

R. C'est encore par la comparaison d'un fruit ou d'un grain, qui est derechef mis dans une terre convenable pour y pourrir, et ensuite- pour multiplier ; or le Philosophe, qui connaît le bon grain, le tire de son centre, le jette dans la terre qui lui est propre, après l'avoir bien fumée et préparée, et là il se subtilise tellement, que sa vertu prolifique s'étend et se multiplie à l'infini.<o:p></o:p>

D. En quoi consiste donc tout le secret pour la semence ?<o:p></o:p>

R. A bien connaître la terre qui lui est propre.<o:p></o:p>

D. Qu'entendez-vous par la semence dans l'œuvre des Philosophes ?<o:p></o:p>

R. J'entends le chaud inné, ou l'esprit spécifique renfermé dans l'humide radical, ou la moyenne substance de l'argent vif, qui est proprement le sperme des métaux, lequel renferme en soi sa semence.<o:p></o:p>

D. Comment délivrerez-vous le soufre de ses prisons ?<o:p></o:p>

R. Par la putréfaction. <o:p></o:p>

D. Quelle est la terre des minéraux ? <o:p></o:p>

R. C'est leur propre menstrue.<o:p></o:p>

D. Quel soin doit avoir le Philosophe pour en tirer le parti qu'il désire ?<o:p></o:p>

R. Il faut qu'il ait un grand soin de la purger de ses vapeurs fétides, et soufres impurs, après quoi on y jette la semence.<o:p></o:p>

D. Quel indice peut avoir l'artiste qu'il soit sur le bon chemin au commencement de son œuvre ?<o:p></o:p>

R: Quand il verra qu'au temps de la dissolution, le dissolvant, et la chose dissoute demeurent ensemble sous une même forme et matière.<o:p></o:p>

D. Combien de solution y a-t-il dans l'œuvre philosophique ?<o:p></o:p>

R. Il y eu a trois, nombre par cette raison mystérieux et respectable aux Maçons. La première est celle du corps crud et métallique, par laquelle il est réduit dans ses principes de soufre et d'argent vif ; la seconde, celle du corps physique ; et la troisième, celle de la terre minérale.<o:p></o:p>

D. Comment par la première, solution peut-on réduire un corps métallique en mercure, et puis en soufre ?<o:p></o:p>

R. Par le feu occulte artificiel, ou l'Etoile flamboyante.<o:p></o:p>

D. Comment se fait cette opération ?<o:p></o:p>

R. En tirant d'abord du sujet le mercure, ou la vapeur des éléments, et après l'avoir purifiée s'en servir à sortir le soufre de ses enveloppes, par la voie de la corruption, dont le signe est la noirceur.<o:p></o:p>

D. Comment se fait la seconde solution ?<o:p></o:p>

R. Quand le corps physique se résout avec les deux substances susdites, et acquiert la nature céleste.<o:p></o:p>

D. Quel nom donnent les Philosophes à la matière dans ce temps ?<o:p></o:p>

R. Ils l'appellent leur chaos physique, et pour lors c'est la vraie première matière, qui n'est proprement dite telle qu'après la jonction du mâle, qui est le soufre, et de la femelle qui est le mercure, et non pas auparavant.<o:p></o:p>

D. A quoi se rapporte la troisième solution ?<o:p></o:p>

R. Elle est l'humectation de la terre minérale, et elle a un entier rapport à la multiplication.<o:p></o:p>

D. Est-ce dans ce sens qu'il faut entendre la multiplication usitée dans les nombres maçonniques ?<o:p></o:p>

R, Oui, nommément celle du nombre trois, pour le conduire à son cube, par les progressions connues de 3,9, 27, 81.<o:p></o:p>

D. De quel feu doit-on se servir dans notre œuvre ?<o:p></o:p>

R. Du feu dont se sert la nature. <o:p></o:p>

D. Quel pouvoir a ce feu ? <o:p></o:p>

R. Il dissout toutes choses dans ce monde, parce qu'il est le principe de toute dissolution et corruption.<o:p></o:p>

D. Pourquoi l'appelle-t-on aussi mercure ? <o:p></o:p>

R. Parce qu'il est de nature aérienne, et une vapeur très subtile participant toutefois du soufre, d'où il a tiré quelque souillure. <o:p></o:p>

D. Où est caché ce feu ? <o:p></o:p>

R. Il est caché dans le sujet de l'art. <o:p></o:p>

D. Qui est-ce qui peut connaître et former ce feu ? <o:p></o:p>

R. Le sage sait construire et purifier ce feu. <o:p></o:p>

D. Quel pouvoir et qualité ce feu a-t-il en soi ? <o:p></o:p>

R. Il est très sec et dans un continuel mouvement, et ne demande qu'à corrompre et à tirer les choses de puissance en acte ; c'est lui enfin qui, rencontrant dans les mines des lieux solides, circulé en forme de vapeur sur la matière, et la dissout.<o:p></o:p>

D. Comment connaîtrait-on plus facilement ce feu ?<o:p></o:p>

R. Par les excréments sulfureux, où il est renfermé, et par l'habillement salin dont il est revêtu. <o:p></o:p>

D. Que faut-il à ce feu pour qu'il puisse mieux s'insinuer dans le genre féminin ?<o:p></o:p>

R. A cause de son extrême siccité il a besoin d'être humecté.<o:p></o:p>

D. Combien y a-t-il de feux philosophiques ?<o:p></o:p>

R. Il y en a de trois sortes, qui sont le naturel, l'innaturel, et le contre nature.<o:p></o:p>

D. Expliquez-moi ces trois sortes de feux ?<o:p></o:p>

R. Le feu naturel est le feu masculin, ou le principal agent ; l'innaturel est le féminin, ou le dissolvant de nature, nourrissant et prenant la forme de fumée blanche, lequel s'évanouit aisément quand il est sous cette forme, si on n'y prend bien garde, et il est presque incompréhensible, quoique par la sublimation philosophique, il devienne corporel et resplendissant ; le feu contre nature est celui qui corrompt le composé, et a le pouvoir de délier ce que la nature avait fortement lié.<o:p></o:p>

D. Où se trouve notre matière ?<o:p></o:p>

R. Elle se trouve partout, mais il la faut chercher spécialement dans la nature métallique, où elle se trouve plus facilement qu'ailleurs.<o:p></o:p>

D. Laquelle doit-on préférer à toutes les autres ?<o:p></o:p>

R. On doit préférer la plus mure, la plus propre et la plus facile ; mais il faut prendre garde surtout que l'essence métallique y soit non seulement en puissance, mais aussi en acte, et qu'il y ait une splendeur métallique.<o:p></o:p>

D. Tout est-il renfermé dans ce sujet ?<o:p></o:p>

R. Oui, mais il faut pourtant secourir la nature, afin que l'ouvrage soit mieux et plutôt fait, et cela par les moyens que l'on connaît dans les autres grades.<o:p></o:p>

D. Ce sujet est-il d'un grand prix ?<o:p></o:p>

R. Il est vil, et n'a d'abord aucune élégance en foi, et si quelques-uns disent qu'il est vendable, ils ont égard à l'espèce, mais au fond il ne se vend point, parce qu'il n'est utile que pour notre œuvre.<o:p></o:p>

D. Que contient notre matière ?<o:p></o:p>

R. Elle contient le sel, le soufre et le mercure.<o:p></o:p>

D. Quel est l'opération qu'on doit apprendre à faire ?<o:p></o:p>

R. 11 faut savoir extraire le sel, soufre et mercure l'un après l'autre.<o:p></o:p>

D. Comment cela se fait-il ?<o:p></o:p>

R. Par la seule et complète sublimation.<o:p></o:p>

D. Qu'extrait-on d'abord ?<o:p></o:p>

R. On tire d'abord le mercure en forme de fumée blanche.<o:p></o:p>

D. Que vient-il après ?<o:p></o:p>

R. L'eau ignée, ou le soufre.<o:p></o:p>

D. Que faut-il faire ensuite ?<o:p></o:p>

R. Il faut le dissoudre avec le sel purifié, volatilisant d'abord le fixe, et puis fixant le volatil en terre précieuse, laquelle est le véritable vase des Philosophes et de toute perfection.<o:p></o:p>

D. Quelle heure est-il quand le Philosophe commence son travail ?<o:p></o:p>

R. Le point du jour, car il ne doit jamais se relâcher de son activité. <o:p></o:p>

D. Quand se repose-t-il ? <o:p></o:p>

R. Lorsque l'œuvre est à sa perfection. <o:p></o:p>

D. Quelle heure est-il à la fin de l'ouvrage ? <o:p></o:p>

R. Midi plein ; c'est-à-dire, l'instant, où le Soleil est dans sa plus grande force ; et le fils de cet astre en sa plus brillante splendeur. <o:p></o:p>

D. Quel est le mot de la magnésie ? <o:p></o:p>

R. Vous savez si je puis et dois répondre à la question, je garde la parole.<o:p></o:p>

D. Donnez mot des ralliements des Philosophes ?<o:p></o:p>

R. Commencez, je vous répondrai.<o:p></o:p>

D. Etes-vous apprenti Philosophe ?<o:p></o:p>

R. Mes amis, et les sages me connaissent.<o:p></o:p>

D. Quel est l'âge d'un Philosophe !<o:p></o:p>

R. Depuis l'instant de ses recherches, jusqu'à celui de ses découvertes : il ne vieillît point.<o:p></o:p>

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1. Qu'est-ce que l'Hyperchimie ? R. C'est la Science médiane entre le Métaphysique et la Chimie.<o:p></o:p>

2. Qu'est-ce que la, Matière ? R. La Matière est la cristallisation de la Force.<o:p></o:p>

3. Ces statuts de Société hermétique martiniste du XVIIIe siècle extraits de l'Etoile Flamboyante du baron de Tschoudy (I vol. très rare) expriment d'une manière remarquable, en un catéchisme initiatique, toute la Philosophie de la Spagyrie.                             F. J. C.<o:p></o:p>

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CHAPITRE QUATRIEME<o:p></o:p>

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L'Alchimiste et la Religion; Filiation de l'Alchimie ; l'Alchimie et les Sociétés Initiatiques.<o:p></o:p>

(Rose + Croix — Martinisme)<o:p></o:p>

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II semble presque superflu d'aborder maintenant le rôle de l'Alchimiste vis-à-vis de la tradition religieuse telle qu'elle est exprimée par les divers cultes du monde sous la forme exotérique.<o:p></o:p>

En effet, d'après ce que nous avons écrit de la vie privée, intellectuelle et morale de l'Hermétiste, on voit qu'il représente le disciple éclairé de l'Esotérisme.<o:p></o:p>

Il est l'Adepte de l'Ancienne Philosophie Sagesse qui fut celle des Mages de l'Antiquité, en Asie, en Chaldée, en Egypte, en Perse, puis en Gaule (1).<o:p></o:p>

La doctrine de l'Hermétisme (2), renferme dans les enseignements symboliques et hiéroglyphiques de la Kabbale, exprime l'ésotérisme de tous les cultes» c'est-à-dire leur esprit un, dont les principes, initiatiques à l'origine, furent adaptés d'abord à la conception populaire (d'où le nom exotérisme), puis oubliés, défigurés parfois, par des ministres ignorants ou ambitieux qui asservirent la masse sous une avalanche de rites dogmatiques, pris à la lettre tant l'ignorantisme devint grossier.<o:p></o:p>

Or, si l'Esprit vivifie, la lettre tue, dit Saint Jean l'Initié.<o:p></o:p>

Combien vraie apparaît aujourd'hui cette prophétique phrase !<o:p></o:p>

2. Nous relevons directement de la Tradition Celte propagée dans la Gaule par les Druides, fils des prêtres aryens et de l'Egypte. La Celtide conserva la pureté initiatique originelle.<o:p></o:p>

Que de cultes sont tombés dans un cléricalisme absolu, aveugle, fanatique, chassant des temples les hommes avides de liberté et de vérité !<o:p></o:p>

Le dogmatisme étroit dont les sectes différentes ne veulent point se départir, cause leur mort.<o:p></o:p>

Au lieu de suivre l'évolution de l'esprit humain, de baser le Symbolisme sur la Science, de se montrer d'accord avec ses indéniables découvertes, la plupart des sacerdotes ont préféré imposer un dieu anthropomorphe, un Credo quia absurdum, oubliant l'origine des Signes qu'ils devraient interpréter. Ils poursuivent de leurs anathèmes les disciples de l'Unité, méconnaissant leurs efforts religieux et spiritualistes, renient les expressions larges et générales du Symbole, s'étouffent eux-mêmes par la Lettre.<o:p></o:p>

L'accord serait cependant possible, en Esprit. L'admirable Principe de la Trinité trouve sa conclusion essentiellement scientifique. La Genèse, ses légendes, allégoriques, mais vraies en tant que vêtements de la Vérité, l'Hermétiste les explique telles que le bon sens de la Tradition le nécessite.<o:p></o:p>

La Chute d'Adam Eve — l'Atavisme des Races — (Le Péché Originel) les légions d'Archanges, rien ne doit être écarté, car la Sagesse Ancienne fat immense; mais tout cela veut être traduit en un langage rationnel.<o:p></o:p>

Ah ! pourquoi nier le Transformisme, l'Eternit&ea