Notre époque est celle des incertitudes sur nombre de sujets et nous sommes de plus en plus à percevoir que nos sociétés progressistes sonnent le glas quant au promesses qui furent les leurs. Nous assistons à une danse macabre en laquelle telles des
F. Jollivet castellot<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Docteur en Hermétisme et Docteur en Kabbale<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
professeur titulaire à lécole supérieure libre des sciences hermétiques de paris.<o:p></o:p>
secrétaire général de la société alchimique de France.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
La Matière est une.<o:p></o:p>
Elle vit, elle évolue et se transforme.<o:p></o:p>
Il ny a pas de corps simples.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
Le Grand OEuvre Alchimique<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p><o:p> </o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Transcription P.S.P.
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Florissante en la vieille Egypte, en la sacerdotale et magique Chaldée, aux siècles très lointains, puis encore enseignée à lEcole dAlexandrie lAlchimie fut proscrite avec les Arts Secrets; elle devint Maudite comme eux et se renferma dès lofs dans le Mystère des fraternités occultes et hermétiques. Les Gnostiques, les Templiers, les Alchimistes, les Rose + Croix, conservèrent, transmirent lAlchimie au travers du Moyen-âge, de là Renaissance, enfin des époques modernes. Et aujourdhui, parallèlement aux autres branches de lHermétisme, mieux encore peut-être, lAlchimie renaît; dallure très scientifique, elle conquiert les meilleurs esprits. Les faits expérimentaux, dordre industriel, la confirment. Tiffereau, Strindberg, Emmens Brice, fabriquent de lor. La Néo-Alchimie se constitue auprès de la traditionnelle Alchimie, prête à se confondre enfin en elle. Esquissons donc lensemble de la Spagyrique; voyons ce quest le Grand-uvre, la Pierre Philosophale, posons-en les conclusions pratiques.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
—–<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Quest-ce que lAlchimie tout dabord ? LAlchimie nous dira Paracelse est une science qui apprend à changer les métaux dune espèce en une autre espèce. Et Roger Bacon : LAlchimie est la science qui enseigne à préparer une certaine Médecine ou Elixir, lequel étant projeté sur les métaux imparfaits, leur communique la perfection dans le moment même de la Projection.<o:p></o:p>
Ces deux définitions sont excellentes, et nous verrons que les travaux modernes confirment le fond même de ces préceptes magistraux.<o:p></o:p>
Au sens le plus bref ut le plus positif, lAlchimie est bien lAride quintessencier les corps, de les transmuter, de les fabriquer par Synthèse.<o:p></o:p>
LHyperchimie doit remplacer la chimie.<o:p></o:p>
Mais ces définitions précisent surtout, et uniquement môme, la partie la plus grossière de lAlchimie. Or, lAlchimie est plus et mieux que lArt ou la Science de fabriquer les métaux précieux. Elle se rattache intimement à lHermétisme, aux Sciences occultes dont elle constitue une branche importante. Elle emprunte ses Arcanes à la Kabbale, à la Magie, à lAstrologie, elle enfante la médecine Spagyrique, car lOccultisme sinspire de lUnité parfaite. Science Intégrale, il aboutit à la seule unité au moyen de la féconde loi de lAnalogie, entre autres.<o:p></o:p>
LAlchimie, en résumé, prise dans son ensemble si vaste, est une des branches de lHermétisme, qui sattache particulièrement, sur le Flan Physique de la Nature, à létude de la Matière, de sa constitution, de sa genèse, de son évolution, et de ses transmutations.<o:p></o:p>
Antique Science cultivée parles Mages, elle dévoila le Problème de lEnergie et de lAtome, montrant lidentité de la Substance polarisée en Force et Matière qui se résolvent lune en lautre par le double courant dEvolution et dInvolution, Aspir et Expir de lUnivers Vie (1). A travers les Ages, lAlchimie demeura plus ou moins obscurée, selon les temps, mais toujours intégrale, poursuivant le même but scientifique : lUnité absolue de la Matière vivante, démontrée à laide de la Synthèse des Corps et des Métaux, lesquels dérivent tous dun même Atome, sont constitués par les combinaisons diverses des atomes entre eux, ce qui permet dopérer linterchangeabilité des molécules, la transmutation des édifices atomiques.<o:p></o:p>
LAlchimie donnait donc et donne le moyen de fabriquer les corps les plus précieux, et parmi ceux-ci surtout lOr, dont les hommes naperçoivent que lutilité, mais dont lAdepte connaît lEssence, linfluence bénéfique sur lorganisme au point de vue thérapeutique, sur la Science au point de vue synthétique ; LOr, élément très évolué, le plus haut sur léchelle métallique, est le chef de file des métaux. Sa fabrication mène en conséquence à la synthèse des métaux qui le précédent.<o:p></o:p>
Actuellement, lAlchimie, comme nous le verrons plus loin, aboutit aux mêmes effets, mais lHermétisme ne prodiguant pas ses enseignements, et les Initiés étant rares, à côté de lAlchimie traditionnelle, il sest formé une Alchimie toute « expérimentale » tâtonnant, cherchant lobtention de lOr, de lArgent par des procédés de laboratoire exotériques. Cest la Néo-Alchimie, dont on verra le définitif triomphe lorsquelle aura fusionné avec lAlchimie traditionnelle, seule dépositaire des formules, des recettes parfaites conduisant au Grand-uvre par la Pierre Philosophale.<o:p></o:p>
Cest à cette tache que se consacrent la Société Alchimique de France et la revue : lHyperchimie- Rosa Alchemica, organe dunion entre le Passé et lAvenir.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
—–<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
ALCHIMIE TRADITIONNELLE. Elle reste le privilège des Adeptes. Il faut avoir découvert lAbsolu, selon la parole des maîtres, pour en posséder la Clef. Savoir Vouloir Oser Se Taire, résument toute Initiation, lInitiation Magique comme lInitiation Alchimique.<o:p></o:p>
Lon ne sétonnera donc point que nous ne donnions ici que les principes généraux servant à comprendre les auteurs anciens, très obscurs en leur symbolisme assez compliqué. Les termes employés sont souvent synonymes et symboliques.<o:p></o:p>
Les Alchimistes basaient leurs connaissances sur le Quaternaire des Eléments et le Ternaire des spécifications actives des corps. Les opérations du Grand-uvre en résultaient.<o:p></o:p>
Le Quaternaire comprenait : le Feu lAir lEau la Terre; le Ternaire : le Soufre, le Mercure, le Sel. Mais les Alchimistes nentendaient nullement par-là désigner les éléments ni les corps vulgaires. Par ces termes, ils ne représentaient, en aucun cas, des corps particuliers.<o:p></o:p>
Ils considéraient les 4 Eléments comme des états différents, des modalités diverses de la Matière. Et cest pourquoi ils disaient les 4 éléments constitutifs de toute chose. En effet, les Eléments, issus de la Substance Une, de la Matière Une, dont ils ne symbolisent que des modifications, des formes particulières dues à lorientation des vortex et des atomes éthériques les Eléments possèdent les qualités principales dont. ils sont synonymes. Ainsi lEau est synonyme de liquide, la Terre correspond à létat solide, lAir à lélément gazeux, le Feu à un état plus subtil encore, tel que celui de la Matière radiante par exemple.<o:p></o:p>
Puisque ces Eléments représentent les étals sous lesquels soffre à nous la Matière, il était donc logique daffirmer et ce lest encore que les Eléments constituent lUnivers entier.<o:p></o:p>
Pour les Alchimistes, les mots Sec. Humide, Froid, Chaud, signifiaient : matière solide, matière liquide, matière gazeuse et matière volatile. Aux 4 Eléments, on ajoutait souvent un cinquième état, sous le nom de Quintessence. La Quintessence peut se comparer à lEther des physiciens modernes. Les qualités occultes, essentielles lui appartiennent, de même que la chaleur naturelle appartient au Feu, la subtilité à lAir, etc.<o:p></o:p>
Les Eléments, enseignaient les Alchimistes, se transforment les uns en les autres, agissent les uns sur les autres, le Feu agit sur lEau au moyen de lAir, sur la Terre au moyen de lEau ; lAir est la nourriture du Feu, lEau laliment de la Terre ; de concert ils servent à la formation des mixtes, à la production totale de lUnivers. Nous vérifions chaque jour ces préceptes : lEau se change en vapeur, en Air quand on la chauffe; les solides se liquéfient sous laction des liquides dissolvants, et du Feu, etc.<o:p></o:p>
Les Principes seconds: Soufre Mercure Sel, forment la Grande Trinité Alchimique. La Matière se différenciait, pour les Alchimistes, en 2 principes : Soufre et Mercure, dont lunion en diverses proportions, constituait les corps multiples, les innombrables composés chimiques.<o:p></o:p>
Le troisième principe : Sel ou Arsenic, servait de lien entre les deux précédents, de jonction et déquilibre, de point neutre (composé des deux).<o:p></o:p>
Le Soufre, le Mercure et le Sel, considérés en eux-mêmes, ne sont que des abstractions servant à désigner un ensemble de propriétés. Mais, dérivant de la Matière première, le Soufre, le Mercure, le Sel, envisagés au point de vue pratique, sont en quelque sorte lincarnation des Eléments; leur combinaison dans un corps est variable, et lun des principes prédomine sur lautre. Ils constituent, a létat de quasi séparation, la quintessence respective des corps.<o:p></o:p>
Le Soufre <v:shapetype coordsize="21600,21600" filled="f" id="_x0000_t75" o:preferrelative="t" o:spt="75" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" stroked="f"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path gradientshapeok="t" o:connecttype="rect" o:extrusionok="f"></v:path><o:lock aspectratio="t" v:ext="edit"></o:lock></v:shapetype><v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1025" style="WIDTH: 12.75pt; HEIGHT: 16.5pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image001.jpg"></v:imagedata></v:shape> symbolise lardeur centrale, le principe interne, actif, lâme lumineuse des choses. Igné, il renferme le Feu qui tend à sortir. Dans un métal, le Soufre représente les propriétés visibles ; la couleur, la combustibilité, la dureté, la propriété dattaquer les autres métaux.<o:p></o:p>
Le Mercure D symbolise, abstraitement si lon veut, la force vibratoire universelle, le fluide sonique, le principe passif, extrême des choses. Aqueux, il renferme lEau et lAir, qui tendent sans cesse à entrer.Dans un métal, le Mercure représente les propriétés occultes ou latentes : léclat, la volatilité, la fusibilité, la malléabilité. Ce mouvement divergent et convergent + et de Soufre et Mercure, trouve son équilibre dans le principe stable ou sel : Le Sel <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1026" style="WIDTH: 15.75pt; HEIGHT: 14.25pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image3" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image003.jpg"></v:imagedata></v:shape> est donc la condensation du Soufre et du Mercure, laspect sensible, fixe, du corps, le réceptacle des énergies, ou substance propre. Pondérable, il correspond à la Terre.<o:p></o:p>
Mais chimiquement parlant, est-il possible de rattacher ces termes aux théories actuelles ? Je le crois, car daprès ce que nous avons vu plus haut, le Soufre et le Mercure répondraient fort bien en somme ainsi que la énoncé la brochure excellente: LIdée Alchimique aux radicaux dont nous parle la Chimie. Les radicaux, en effet, ne sont autres que des atomes ou des groupes datomes susceptibles de se transporter dun composé dans un autre, par voie de double décomposition.<o:p></o:p>
Les radicaux simples ou composés sont isolables ; et en vérité pourtant, personne ne les a jamais vus, palpés, au sens propre du mot, parce que ce sont là des réactions chimiques que lon connaît par les résultats, les combinaisons, produits.<o:p></o:p>
Eh bien ! il en est tout à fait de même pour le Soufre et le Mercure. Ils personnifient parfaitement les radicaux simples ou composés. Et cette analogie nous aide à comprendre la genèse, la constitution des corps et des métaux, formés par lunion, à divers degrés, du Soufre et du Mercure, comme lenseignaient les Alchimistes.<o:p></o:p>
Les radicaux Soufre, Mercure, en se transportant dun composé à un autre, apportent lensemble nouveau de leurs propriétés, et donnent naissance au corps correspondant à leur radical actif et dominant.<o:p></o:p>
Ces deux Principes : Soufre et Mercure, séparés dans le sein de la Terre, sont attirés sans cesse lun vers lautre, et se combinent en diverses proportions pour former métaux et minéraux, sous laction du feu terrestre. Mais suivant la pureté de la cuisson, son degré, sa durée, et les divers accidents qui en résultent, il se forme des métaux ou des minéraux plus ou moins parfaits.<o:p></o:p>
« La différence seule de cuisson et de digestion du Soufre et du Mercure, produit la variété dans lespèce métallique », nous apprend Albert le Grand, et voilà condensée, la théorie excellente des Alchimistes, sur la genèse des métaux. (2)<o:p></o:p>
Pour résumer la question, nous pouvons définir le Soufre et le Mercure des Alchimistes, les principes essentiels de la Matière première universelle, principes qui forment la base, les radicaux de tous les métaux et minéraux.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
—–<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
La PIERRE PHILOSOPHALELe GRAND-UVRE. LArt Spagyrique repose essentiellement sur la fermentation. Ceci signifie, en toute clarté, quil faut communiquer la vie aux métaux dans le laboratoire, vie latente en eux, quon doit les réveiller, provoquer leur activité par une sorte de résurrection, comme nous voyons que lopère sans cesse la Nature en son éternel Hylozoïsme.<o:p></o:p>
Leffort capital de lAlchimie consiste a réduire les matières prochaines en leurs ferments, qui, réunis, constitueront la substance transmutatrice. Tout le Grand-uvre réside en la juste préparation des ferments métalliques.<o:p></o:p>
Chaque métal possède en lui son propre ferment quil faut extraire : lOr sera le ferment de lOr, lArgent le ferment de lArgent, et ainsi de suite.<o:p></o:p>
La confection de la Pierre seffectue de cette manière :<o:p></o:p>
De lOr Solaire (ou Soufre secret) on tire le Soufre.<o:p></o:p>
De lArgent Lunaire (ou Mercure secret) on tire le Mercure.<o:p></o:p>
Et selon certains Alchimistes, du mercure vulgaire, ou vif-argent, on extrait un sel particulier. Ce sont là des ferments complémentaires, doués dune activité considérable.<o:p></o:p>
LOr et lArgentseuls corps utilisables pour la Pierre, préparés en vue de luvre, portent le nom dOr et dArgent des Philosophes dans les vieux traités. Le Soleil et la Lune les symbolisent.<o:p></o:p>
On les purifiait dabord, lOr par la cémentation ou lantimoine, lArgent par la coupellation, cest-à-dire le plomb.<o:p></o:p>
Le Soufre tiré de lOr et le Mercure de lArgent, constituent la matière prochaine de la Pierre, ce sont là les ferments, les radicaux de lOr et de lArgent, conjoints en Sel.<o:p></o:p>
Mais comment extraire le Soufre et le Mercure de lOr et de lArgent des Philosophes ?<o:p></o:p>
Nous touchons ici au Grand Arcane de lAlchimie et de lHermétisme.<o:p></o:p>
On ne trouvera jamais aucune explication formelle de ce problème, dans un aucun ouvrage, car ce secret ne saurait être communiqué aux profanes.<o:p></o:p>
Les Alchimistes enveloppent dun symbolisme obscur, pour les non-initiés, ce chapitre mystérieux de la Science (3).<o:p></o:p>
Cest au moyen du Dissolvant, du Menstrue, de lAzoth extrait de la Magnésie que lon tire le Soufre et le Mercure de lOr et de lArgent.<o:p></o:p>
Quest-ce donc que lAzoth ? quelle est cette Magnésie étrange, doù provient lAzoth ? Laissons seulement pressentir quil sagit de la Lumière Astrale que lAdepte doit savoir manier et attirer. On lexcite par un feu céleste, volatil, modification du fluide astral, et qui sattire lui-même par la distillation hermétique dune Terre nommée Magnésie, considérée comme mère de la Pierre.<o:p></o:p>
De cette Magnésie, minière universelle, on (ire le Soufre et le Mercure suprêmes, initiaux, lesquels corporéifiés, conjoints en un Sel, constituent lAzoth ou Mercure des Philosophes.<o:p></o:p>
Cest ce dissolvant énergique, vivant pour ainsi dire, doué dune puissance électromagnétique selon Stanislas de Guaïta, que lon fait agir sur lOr et lArgent, afin den isoler les deux ferments métalliques dont nous avons parlé.<o:p></o:p>
Pour manier les forces de la Nature, lAscèse personnelle simpose. Il me semble donc inutile dinsister sur la nécessité dune initiation hermétique sans laquelle nul ne saurait pratiquer lAlchimie Magique Traditionnelle (4).<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
—–<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Poursuivons lexamen des opérations alchimiques de la Pierre : on congèle les solutions obtenues en les faisant cristalliser. On décompose par la chaleur les sels obtenus. Enfin après divers traitements indiqués par A. Poisson dans son superbe ouvrage : Théories et Symboles des Alchimistes on a le Soufre et le Mercure destinés à la Pierre. Ils forment la matière prochaine de luvre. On combine ces ferments issus de lOr, de lArgent et du Mercure vulgaire. On les enferme en un ballon clos bien luté. On place le matras sur une écuelle pleine de sable ou de cendres, et lon chauffe au feu de roue, car la cuisson ménagée va donner à la masse la propriété de transmuter les métaux. Les Alchimistes appelaient Athanor le fourneau spécial dans lequel ils mettaient lécuelle et luf.<o:p></o:p>
Le feu se continue sans interruption jusquà la fin de luvre.<o:p></o:p>
Dès le début, les corps entrent en réaction ; diverses actions chimiques se produisent : précipitation, sublimation, cristallisation, changements de couleurs. La matière devient noire (symbolisée par la tête de corbeau) puis blanche (symbolisée par le cygne). A ce degré, elle correspond au Petit-uvre ou transmutation du Plomb, du mercure, du cuivre, en argent. Puis les teintes intermédiaires, variées, se montrent : vert, bleu, livide, iris, jaune, orange. Enfin le rouge rubis on parfait qui indique lheureuse terminaison.<o:p></o:p>
En résumé voici la marche générale:<o:p></o:p>
1° (La matière étant préparée, cest-à-dire les ferments étant extraits de lOr et de lArgent) : Conjonction ou coït : union du Soufre et du Mercure dans luf. On chauffe. Apparition de la couleur noire.<o:p></o:p>
On est arrivé alors au 2e stade.<o:p></o:p>
2° : La Putréfaction.<o:p></o:p>
3° : Vient lAblution : la blancheur apparaît. La Pierre se lave de ses impuretés.<o:p></o:p>
4° : La Rubification ; couleur rouge. Luvre est parfait.<o:p></o:p>
5° : Fermentation. Son but est daccroître la puissance de la Pierre, de la parfaire. On brise luf, on recueille la matière rouge, la mêle à de lOr fondu et à un peu dAzoth ou Mercure des Philosophes, et lon chauffe à nouveau. Puis on recommence une ou deux fois encore cette opération. La Pierre augmente de force. Elle transmue 1000 fois son poids de métal au lieu de 5 ou 10 fois. Cest ce que lon nomme la Multiplication delà Pierre.<o:p></o:p>
Les métaux vils sont changés en Or et Argent. Cest la 6° opération ou Projection : on prend un métal : mercure, plomb, étain, on le fond, puis dans le creuset où se trouve le métal chauffé, on projette un peu de Pierre Philosophale enveloppée de cire. Après refroidissement, lon a un lingot dor, égal en poids au métal employé, ou moindre suivant la qualité de la Pierre.<o:p></o:p>
LElixir rouge ou Grand Magistère se présente sous la forme dune Poudre rouge éclatant et assez lourde.<o:p></o:p>
Nous ne saurions mieux définir cette poudre quen lassimilant à un énergique ferment qui provoque la transformation moléculaire des métaux, absolument comme un ferment change le sucre, en acide lactique par exemple. Dès lors pourquoi sétonner de voir accorder à la. Pierre Philosophale la propriété dagir à doses infiniment faibles, et les Alchimistes assurer quun grain de Pierre peut convertir en or une livre de mercure; le ferment agit aussi sur les matières organiques à doses infinitésimales ; la diastase transforme en sucre 2.000 fois son poids damidon. Rien de mystérieux donc dans Je rôle chimique et vital de la Pierre Philosophale !<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
—–<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
PROPRIETES DE LA PIERRE PHILOSOPHALE. Tous les hermétistes sont unanimes quant à ce point ; cet Elixir parfait est une poudre rouge, lourde, transformant les impuretés de la Nature.<o:p></o:p>
« II fait évoluer rapidement, ce que les forces naturelles- mettent de longues années à produire; voilà pourquoi il agit, selon les adeptes, sur les règnes végétal et animal, aussi bien que sur le règne minéral, et peut sappeler médecine des trois règnes », nous dit le grand et illustre Maître Papus dans son Traité Méthodique de Science Occulte.<o:p></o:p>
La Pierre Philosophale jouit de trois propriétés générales :<o:p></o:p>
1° Elle réalise la transmutation des métaux vils en métaux nobles, du plomb en argent, du mercure en or, et transforme les unes en les autres les substances métalliques. Elle permet aussi dé produire la formation des pierres précieuses, de leur communiquer un éclat splendide.<o:p></o:p>
2° Elle guérit rapidement, prise à lintérieur, sous forme de liquide, toutes les maladies, et prolonge lexistence. Cest lOr Potable, lElixir de Longue Vie, la Panacée Universelle.<o:p></o:p>
Elle agit sur lés Plantes, les fait croître mûrir et fructifier en quelques heures.<o:p></o:p>
3° Elle constitue le Spiritus mundi et permet à lAdepte de communiquer avec les êtres extraterrestres, de composer les fameux homuncules de la Palingénésie.<o:p></o:p>
Les Rose + Croix possèdent ce triple privilège de la Pierre Philosophale, et comme tels sont illuminés, thaumaturges et alchimistes.<o:p></o:p>
« Ces propriétés de la Pierre, conclurons-nous avec le Dr Papus, nen constituent quune seule : renforcement de lactivité vitale. La Pierre Philosophale est donc tout simplement une condensation énergique de la Vie dans une petite quantité de matière, et elle agit comme un ferment sur le corps en présence duquel on la met. Il suffit dun peu de Pierre Philosophale pour développer la vie contenue dans nue matière quelconque. » (5)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
—–<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
LA NEO-ALCHIMIE. La Néo-Alchimie se propose de rattacher la Chimie à lAlchimie, en montrant lidentité du but poursuivi, en ce sens que la Synthèse Universelle et lUnité de la Matière Première ressortent de lune comme de lautre. La Chimie nest que la partie grossière et inférieure de lAlchimie. Elle ne vivra quen se reliant à elle, à lAlchimie qui la mènera vers les Principes.<o:p></o:p>
LAlchimie et la Chimie ne sont surs ennemies que pour les savants officiels. En réalité, elles doivent fusionner, car la Chimie est la fille de lAlchimie et elle lui emprunte ses meilleures théories !<o:p></o:p>
La Synthèse, la Synthèse raisonnée des corps, des métaux, voilà surtout le lien qui sert de trait dunion entra la Chimie et lAlchimie ; la Synthèse, voilà le Fait sur lequel repose la Néo-Alchimie, science expérimentale, corroborant de plus en plus chaque jour la doctrine hermétique, aux yeux des modernes avides de réalisations industrielles utilisables.<o:p></o:p>
La Néo-Alchimie ou Mathèse chimique (union des extrêmes : Analyse et Synthèse en une vivante Réalité, que je tends à constituer pour ma part, depuis plusieurs années déjà) sappuie sur les principes mêmes de la Chimie quelle confronte sans cesse avec les doctrines des alchimistes afin de prouver lidentité des deux enseignements au point de vue expérimental et positif. De cette manière, on pourra élucider, grâce à une méthode impartiale et rigoureuse, les problèmes de la Composition de la Matière, de son Unité, des Atomes et des Molécules, de la Genèse et de lévolution des Corps.<o:p></o:p>
La Néo-Alchimie doit démontrer lexactitude des opérations du Grand-uvre, dans la mesure du possible, la profondeur des Doctrines Alchimiques quant ù. létude de la Matière, de son animation et de ses transformations. Et pour cela, elle inspire les travaux chimiques, les théories modernes, les ramène à leur expression dernière qui est bien du domaine de lAlchimie Traditionnelle. La Chimie actuelle, en son ensemble, nest quun balbutiement ; les chimistes ordinaires sont de simples garçons de laboratoire. Jamais ceux-là ne parviendront à découvrir la genèse intégrale des Corps, le maniement de lAgent Universel, avec laide de qui se réalise la Pierre Philosophale.<o:p></o:p>
Et dès lors, tout ce que lAlchimiste peut tenter, cest ceci : expliquer aux savants le sens véritable des théories chimiques des expériences, des synthèses, guider dans leurs recherches, leur assurer et leur montrer, grâce aux procédés de la Chimie vulgaire, que lon peut parvenir à la démonstration des doctrines alchimiques, savoir : lUnité de la Matière, la Fabrication industrielle des Corps Chimiques, la Synthèse des Métaux.<o:p></o:p>
Mais la confection de lOr Philosophal, cet Or supérieur à lor chimico-physique connu, restera toujours une énigme, privilège des seuls Adeptes, fidèles à leur serment de silence !<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
—–<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
LUnité de la Matière est indéniablement prouvée parles phénomènes de lIsomérie et de lAllotropie des corps prétendus simples et composés. Il serait hors de propos dentrer ici en de nombreux détails trop techniques. Contentons-nous donc seulement de faire remarquer que lAllotropie des corps soi-disant simples démontre que, en réalité, ils sont composés, composés tous dune même matière, des mêmes atomes diversement groupés, résultant dune inégale condensation de particules éthériques. Les éléments chimiques sont polymères les uns des antres, à partir du plus léger sans doute :<o:p></o:p>
Hydrogène ou Hélium. De là les composés différents, et de là aussi les faits disomérie, dallotropie, consistant en propriétés chimiques diverses pour deux ou plusieurs éléments identiques par leur composition intrinsèque. LOzone, lHydrogène, le Chlore, le Soufre, lAzote, le Phosphore, etc. et parmi les métaux: le Zinc, le Fer, le Nickel, le Cobalt, lEtain, le Plomb, lArgent et lOr, présentent des états moléculaires multiples, différents, allotropiques en un mot. La classique Chimie constate ces exemples mais- sobstine à nen point poser la conclusion dunité et de synthèse. La Synthèse des Métaux, qui corrobore ces cas précédents, la Synthèse de lOr, existe pourtant. LAlchimie pratique apparaît aujourdhui, lAlchimie aux industrielles tendances.<o:p></o:p>
On fait de lOr: M. T. Tiffereau, qui lutte pour sa découverte depuis près de cinquante ans, et qui a consigné ses travaux en un petit volume très curieux : LOr et la Transmutation des Métaux, M. Tiffereau a obtenu des lingots dor en dissolvant de largent uni à du cuivre, au sein dun mélange dacide nitrique ou dacides nitrique et sulfurique concentrés, sous laction de la lumière solaire. Daccord avec les vieux alchimistes, Tiffereau attribue à des ferments spéciaux les changements moléculaires des corps, les transmutations respectives. Réduire un métal en ses éléments, le réunir ensuite au ferment du corps que lon veut produire, telle est lidée très rationnelle qui préside aux expériences de M. Tiffereau. Or les composés oxygénés de lAzote devant, sans aucun doute, jouer un rôle important de fermentation sur les éléments métalliques : Carbone et Hydrogène entre autres, lacide nitrique constitue lagent tout indiqué de dissolution, sous linfluence de la chaleur, de lélectricité et de divers adjuvants comme lacide sulfurique, liode, etc. <o:p></o:p>
Le Suédois Auguste Strindberg, à la fois homme de lettres célèbre, et chercheur original, obtint des pellicules dor en opérant au moyen de sulfate de fer, de chromate de potasse et de chlorhydrate dammoniaque. Il donnait ainsi naissance a de lOr non fixé, non absolument mûri. Et plus récemment lon se souvient, à la suite des essais de Carey-Lea sur la dissociation de largent sous forme dargent doré, de la découverte faite par Emmens (6). Il tient son procédé secret, mais il a révélé les principales lignes de sa méthode, dont voici la substance : « Si vous voulez essayer, dit-il, leffet combiné de la compression et dune température très basse, vous produirez aisément un peu dor. Prenez un dollar mexicain (entièrement exempt dor, sauf des traces peut-être) et mettez-le dans un appareil qui empêche ses particules de se répandre au dehors, lorsquil aura été divisé. Alors, soumettez-le à un battage puissant, rapide, continu et dans des conditions frigorifiques telles que des chocs répétés ne puissent produire même une élévation momentanée de température. Faites lessai dheure en heure, et à la fin vous trouverez plus que des traces dor. »<o:p></o:p>
Le Dr Emmens emploie dans sa fabrique dor : Argentaurum Laboratory, une machine à grand rendement capable du produire des pressions de 800 tonnes par pouce carré. La série des opérations quil fait subir aux dollars mexicains dargent pour les changer en lingots dargentaurum, est la suivante :<o:p></o:p>
1° Traitement mécanique. 2° Action dun fondant et granulation. 3° Traitement mécanique. 4° Traitement par les composés oxygénés de lazote, cest-à-dire par lacide nitrique modifié. (Ce moyen a été préconisé par Tiffereau, il y a 50 ans déjà, comme se plut à le reconnaître Emmens lui-même). 5° Affinage.<o:p></o:p>
LArgentaurum (Or quelque peu spécial que nous placerions entre lArgent et lOr sur le tableau sériel de Mendeleeff, tandis que lOr de la Pierre Philosophale prendrait place au-dessus de lOr vulgaire) possède les apparences et les propriétés générales de lOr. Le Bureau dessai de la Monnaie de New-York lachète comme or, en lingots, et le Dr Emmens ne doit pas faire de mauvaises synthèses, puisquil compte arriver à produire 1.550 kil dargentaurum par mois, ce qui représente un bénéfice de plus de 46 millions par an !<o:p></o:p>
Son compatriote Edward Brice assure fabriquer dassez grandes quantités de métal précieux et cela semble réel car dofficiels chimistes analysèrent le produit de ses fours spéciaux (temp. de 5000 degrés ?) et en reconnurent la parfaite authenticité, au moyen de la formule de laboratoire que nous allons transcrire. Mais remarquons bien ce titre : formule de laboratoire...... Il y en a donc une autre.... . industrielle :<o:p></o:p>
« Prenez 5 parties dantimoine chimiquement pur ; 10 parties de soufre ; 1 partie de fer ; 4 parties de soude caustique. Mettez dans un creuset de graphite et maintenez au blanc pendant 48 heures. Prenez la masse qui résulte de la fusion : des scories et un bouton métallique, et pulvérisez le tout. Mêlez cette poudre ainsi que le métal qui y est incorporé, avec les scories pulvérisées. Combinez avec : 1 partie de charbon de bois ; 5 parties de litharge ou oxyde de plomb. Ajoutez 4 parties de soude caustique. Mettez le tout au creuset jusquà ce que vous ayez obtenu un bouton métallique : Scorifiez et coupellez la masse métallique. La parcelle qui constituera le résultat final sera de lOr et de lArgent. » On voit que ce procédé consiste en la formation, dabord dun suinte dantimoine, puis dun suinte de fer, enfin dun sulfite de plomb. La création de lOr résulte du mélange.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
—–<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Les faits prouvent donc bien, nest-ce pas, que lOr, lArgent, les Métaux sont des produits de synthèse?<o:p></o:p>
La Néo-Alchimie, par ses conclusions nettement expérimentales, démontre les doctrines de lHermétisme. Elle révèle lordre croissant des Eléments, la Loi de lEvolution minérale, le mécanisme de lIsomérie et de lAllotropie, le secret de la genèse et de la composition des Métaux, des prétendus corps simples. Elle aboutit à la création dune Science rationnelle et Unitaire.<o:p></o:p>
Quant à lAlchimie Magique (7), elle sen vole jusquaux sphères de lInfini, elle boit le Mystère même, le secret de la Vie et de la Quintessence.<o:p></o:p>
Nous comparerions volontiers la Néo-Alchimie à une pyramide dont ta base repose sur la Terre et qui va toucher aux Cieux et lAlchimie a un faisceau lumineux qui descend du Ciel pour sépanouir sur la Terre. Réunissons ces deux Savoirs, Ô Adeptes, et nous posséderons lIntégrale Science : LA SYNTHESE DE LABSOLU!<o:p></o:p>
NOTE : Ces quelques lignes pour ceux qui, déjà initiés à lAlchimie, sont à même de comprendre entre les mots, et de sélever jusquà lAdeptat, par la préparation de la Pierre : Luvre, en résumé, est simple. Il se réalise en fait dordre positif, au moyen de la revivification. des matières.<o:p></o:p>
Il faut, en lAzoth, énergie subtile, résoudre. dissoudre, régénérer, deux corps conjoints en un seul. ( <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1027" style="WIDTH: 17.25pt; HEIGHT: 21.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image4" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image001.jpg"></v:imagedata></v:shape> et D formant le <v:shape fillcolor="window" id="_x0000_i1028" style="WIDTH: 17.25pt; HEIGHT: 15pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Image3" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image003.jpg"></v:imagedata></v:shape> ) Ces corps, comme lAzoth qui en dériva et doù ils proviennent (le cycle du serpent se mordant la queue) sont répandus dans la Nature (8).<o:p></o:p>
Une fois conjoints et placés dans le matras, il reste à diriger le Feu terrestre ; le Feu volatil agira par lui-même, au sein de luf Philosophique. Tout ceci est rigoureusement exact. Je possède la Clef de la Pierre, communiquée par un Adepte.<o:p></o:p>
Avec mon ami Jules Delassus, nous avons réalisé luvre et bientôt nous convaincrons les savants officiels.<o:p></o:p>
Concentration vitale, ferment métallique, la Poudre de Transmutation constitue, en quelque aorte, une allotropie, une isomérie. Elle agit et transmute en Or les métaux imparfaits, par une énergique fermentation.<o:p></o:p>
Jaffirme que tout le secret de la Pierre tient en ces lignes et que nul alchimiste na jamais révélé luvre en moins de phrases et dune façon aussi complète.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
LA VIE DE LA MATIERE<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Le « Bulletin de la Société Astronomique de France » de novembre publie un travail de M. Ch. Ed. Guillaume, Physicien du Bureau International des Poids et Mesures, sur « la Vie de la Matière. » Ce rapport fut lu à la séance du 7 mars 1900, de la Société Astronomique.<o:p></o:p>
Le savant physicien base son étude sur cette formule quil nous a empruntée textuellement, ce dont nous sommes très fier : « La Matière est une, elle vit, elle évolue ». (Placée en vedette à la première page de la revue LHyperchimie et de mes ouvrages ; La Vie et lAme de la Matière (paru en 1894), LHylozoïsme (1895), LAlchimie (1895), en lesquels : dailleurs elle est amplement développée. Il reconnaît que, partant de là, si la science officielle « considère encore la transmutation comme une opération au-dessus de nos moyens, on nest pas éloigné dadmettre que le passage dun élément à un autre soit une opération possible dans le sens absolu du mot. Comment expliquer la parenté évidente des corps chimiques, de ceux que nous nommons les corps simples, si lon nadmet pas une souche commune ? Tout nous dit que les éléments forment des familles, et il faudrait nier lévidence pour affirmer quils sont entièrement distincts.<o:p></o:p>
Si nous ne nous faisons pas dillusions ajoute-t-il quand nous affirmons que latome a pu être séparé en des éléments semblables quelle que soit la matière doù il émane, nous touchons au rêve des alchimistes... Mais le seul fait que lon a pu raisonnablement avoir recours à cette théorie montre combien la croyance à la complexité de la Matière est devenue chancelante. »<o:p></o:p>
Si M. Ch. Ed. Guillaume veut bien prendre la peine de feuilleter à nouveau « LHyperchimie, » ainsi que mes différents ouvrages, entre autres « La Vie et lAme de la Matière » publié il y a sept ans, « LHylozoïsme » et « Comment on devient Alchimiste » il reconnaîtra, jen suis convaincu, « la valeur scientifique » de mes propres idées. Je ne les défends pas ici par sotte vanité personnelle, mais seulement en lhonneur de la doctrine hermétique et alchimique.<o:p></o:p>
Or, depuis sept ans jécris ceci, et je le démontre : Il ne peut y avoir de corps simples, car il ny a pas de créations distinctes. Tout évolue insensiblement, tout vit. Les Eléments chimiques sont les « Espèces minérales » aussi peu fixes que les Espèces animales ou végétales qui en dérivent et provenant également dune souche primordiale par transformations.<o:p></o:p>
La Transmutation des Eléments chimiques constitue leur évolution particulière et générique. LEvolution est un changement « progressif. »<o:p></o:p>
La Sélection Naturelle, linfluence des milieux, la lutte pour lexistence agissent sur les éléments chimiques, sur les corps, les atomes, les molécules, les cellules, sur toute la « Matière vivante ». Le transformisme organique, zoologique et végétal admis, il faut dailleurs bien découvrir le transformisme minéral.<o:p></o:p>
La loi dUnité gouverne lUnivers, des Soleils aux Atomes (9). Le Transformisme chimique repose sur des faits nombreux. Et je prétends les avoir mis en lumière (Voir Comment on devient Alchimiste, partie : Pratique).<o:p></o:p>
Les phénomènes dallotropie et dIsomérie qui démontrent irréfutablement lUnité de la Matière, peuvent sexpliquer au moyen de la Sélection « sexuelle » atomique et moléculaire, car les différences, les divergences, les variations résident dans la même espèce minérale. Elles sont très voisines. Elles indiquent la transition qui doit exister dun genre chimique à lautre.<o:p></o:p>
Les changements progressifs des éléments chimiques divers et plus complexes, sont attribuables, eux, sans doute, a la Sélection Naturelle qui conserve les types à caractères le plus avantageux dans la lutte pour lexistence des éléments chimiques.<o:p></o:p>
Exemples de sélection sexuelle : Les Phosphores, Or, Argent, Nickel, Fer, Soufre, Oxygène, Carbone, etc., etc.. allotropiques varient sous linfluence dune sorte de sélection « sexuelle » différenciant la même souche.<o:p></o:p>
Exemples de Sélection Naturelle: les séries évolutives, progressives: Chlore, Brome, Iode, Fluor, ou bien : Oxygène, Soufre, Sélénium. Tellure, etc. Azote, Phosphore, Arsenic, Antimoine, se polymérisent et se condensent sériellement sous linfluence de la Sélection Naturelle (10) qui agit sur lensemble des types, sur les grandes familles déléments, et facilite ainsi lEvolution générale, par larges étapes. LHérédité des Atomes, des Molécules, transmet les propriétés acquises et fixe les chaînons intermédiaires. (Mémoire de la Matière.)<o:p></o:p>
En résumé, les corps chimiques les plus élevés descendent des corps chimiques condensés primordiaux, de même que lHomme et les quadrumanes proviennent des formes animales antécédentes.<o:p></o:p>
LOr descend de lArgent, par exemple, comme lHomme descend du Pithecantropus !<o:p></o:p>
Jai tenu à fixer en ces quelques lignes la théorie concise de lEvolution minérale et à renvoyer aux sources mêmes, car si je suis heureux de voir des savants tels que M. Ch. Ed. Guillaume y adhérer aujourdhui, au nom de la science officielle, je serais désolé que lon oubliât que cette Doctrine Unitaire sort des fraternités initiatiques, rosicruciennes et alchimiques.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
—–<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
1. La Force devient Matière (Involution) et la Matière devient Force (Evolution), grâce au Mouvement. Ce cycle vient de lUnité et sy résorbe car il sy meut.<o:p></o:p>
2. II y en u qui disent que le tancha (mercure sulfuré), par labsorption des vapeurs du sang vert (principe mille, lumière, chaleur, activité), donne naissance à un minerai, le Kong-che, qui, au bout de 200 ans, devient du cinabre natif. Dès lors la femme est enceinte.<o:p></o:p>
Au bout de 300 ans, ce cinabre se transforme en plomb ; ce plomb, au bout de 200 ans, se transforme en argent, et ensuite, au bout de 200 ans, après avoir subi laction du Ki (lesprit vital, astral) du tabo (Grande Concorde ?) devient de lOr. » (Encyclopédie chinoise). Mais, ajoute le commentateur japonais, cest une opinion erronée.<o:p></o:p>
Le sulfure de plomb donne naissance à largent.<o:p></o:p>
Le soufre est lorigine des métaux. (Encyclopédie chinoise.)<o:p></o:p>
Les initiés méditerons ces notes. Nous les engageons à les rapprocher de nos commentaires personnels.<o:p></o:p>
F.J.C.<o:p></o:p>
3. Disons une fois pour toutes que : Soleil et Lune ; Or et Argent des Philosophes ; Mâle et Femelle ; Roi et Reine ; Soufre et Mercure sont synonymes.<o:p></o:p>
4. La raison du secret, au point de vue social, est due au mauvais usage que la plupart des hommes feraient de lOr. Ils ne lemploieraient guère pour le Bien général. Puis une catastrophe universelle, par suite dune crise monétaire effroyable, secouerait le monde. Rien nirait mieux ; tout irait sans doute plus mal, et le Paupérisme persisterait comme auparavant.<o:p></o:p>
5. Les transmutation historiques de Nicolas Flamel, Jean Dee, Kelley, Van-Helmont, Helvetius, Sendivogius, Lascaris, St. Germain, opérées du XIV° nu XVIII° siècle autoriseraient seules à ne point mettre en doute la réalité de la Pierre Philosophale à défaut dautres considérations. Si les documents sur la Synthèse alchimique sont rares aujourdhui, cela provient de la destruction des fameuses bibliothèques de Thèbes, de Memphis et dAlexandrie qui renfermaient des quantités douvrages précieux touchant les Sciences Sacrées. La tradition des Races Rouges, Noire et Jaune, leur Savoir, consignés en livres uniques, disparurent ainsi dans les flammes allumées par les mains sacrilèges de lHomme. On sait que la bibliothèque dAlexandrie fut brûlée par les chrétiens sous les ordres de lévêque Théophile.<o:p></o:p>
Les Sciences Occultes morcelées, transmises par des groupes dinitiés, nont point encore reconstitué leur Unité Intégrale.<o:p></o:p>
6. Le Dr Emmens, le célèbre astronome Camille Flammarion sont, entre autres savants, membres honoraires de la Société Alchimique de France.<o:p></o:p>
7. La Magie est la science naturelle (il nexiste rien de surnaturel ou hors de la Nature) des Essences et des Puissances.<o:p></o:p>
8. Ce sont le S. et le M. des Ph. lOr et lArgent des Sages extraits de la Magnésie.<o:p></o:p>
9. LUnivers est le corps de Dieu ; les Etres en sont lAme; Lui CELUI QUI EST, un est lEsprit. Son Verbe unique, sous ses apparences multiples, régit Tout. Verbum caro factum est !<o:p></o:p>
10. La transmutation de lArsenic en Phosphore opérée par M. Fitttca est une nouvelle preuve de laction de la Sélection naturelle et du transformisme des éléments ; qui ne fixent que partiellement les types.<o:p></o:p>
Les composés polymères de la Chimie organique se rangent admirablement dans notre Evolutionnisme sériel (carbures dhydrogène, etc.)<o:p></o:p>