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Notre époque est celle des incertitudes sur nombre de sujets et nous sommes de plus en plus à percevoir que nos sociétés progressistes sonnent le glas quant au promesses qui furent les leurs. Nous assistons à une danse macabre en laquelle telles des

Mystique des tailleurs de pierre

Mystique des Tailleurs de Pierre

Ou le Symbolisme des Cathédrales

Le symbolisme des cathédrales gothiques

 

 

A la suite des invasions barbares surgies en Occident du Ve au lXe siècles, les derniers constructeurs qui appartenaient aux Collé­giales romaines et détenaient tous les secrets de métiers, durent s'intégrer aux congrégations monastiques, car, après l'effondrement de l'Empire romain, il n'existait plus de statut légal leur permettant d'exister.

A partir du VIe siècle, au droit romain avaient succédé les coutumes féodales qui définissaient les protections garanties aux diverses catégories de la société du bas Moyen Âge.

Tout d'abord, il y avait les gens de la terre, divisés en :

- vilains, qui avaient conservé leurs propriétés gallo-romaines ou à qui, en tant que population germanique nouvellement implantée, l'on avait donné les terres des anciens propriétaires romains. (Le nom de vilain correspondant à l'ancienne désignation romaine de villa, qui signifiait domaine agricole.) Ces vilains avaient droit à la protection moyennant paiement de la taille et de la dîme ;

- serfs, ouvriers agricoles qui cultivaient les terres appartenant au seigneur féodal.

C'était ensuite les gens de métiers, dénommés - francs “, non parce qu'ils appartenaient à la race franque, mais parce que, au VIe siècle, cette appellation désignait les hommes libres d'aucune attache avec la terre. Groupés dans les cités, les gens de métiers étaient exploités par chacune des communautés gallo-romaines ou germa­niques - La cité ayant droit à la protection à condition d'exécuter des travaux gratuits de taille ou de fournir des gens d'armes, au service du seigneur.

Les congrégations monastiques créèrent les couvents, sociétés communalistes de propriétés collectives à but altruiste de bonnes oeuvres, de pénitences, de prières et d'évangélisation. Ces couvents, sous le bénéfice des droits de l'Église catholique au temporel reconnus par les continués féodales, avaient rang de seigneur avec droit de haute et basse justice.

Sous l'impulsion de Grégoire 1er le Grand, pape de 590 à 6114, qui avait enrichi l'évêché de Rome par l'exploitation des domaines agricoles, les couvents allaient devenir autant d'exploitations indus­trielles ou agricoles.

Les lois et usages concernant la production et les échanges, codifiés par le droit romain, avaient totalement disparu au VIe siècle, les coutumes germaniques à l'échelon de la peuplade les ayant insuffisamment remplacés. Cette forme nouvelle de société communautaire fit créer, dans l'intérieur même des couvents, les premières coopératives de production dans toutes les branches indispensables à la vie collective et communautaire. Les gens de métiers ayant perdu leur riche clientèle romaine, trouvèrent dans les couvents leur principale clientèle. Ce fut notamment le cas des personnes pratiquant l'art de construire : il fallait des couvents, des églises et même des ouvrages d'art militaire pour se protéger contre les invasions permanentes.

Les couvents qui dérivaient du principe de saint Augustin de la Cité de Dieu, intégrée à la Société des Hommes, avaient, comme toute l'Eglise, conservé les principes d'organisation romaine et de droit romain. Aussi, tant pour s'assurer à bon marché une main-d'oeuvre qualifiée devenue très rare que pour assurer la formation professionnelle des nouvelles générations, de nombreuses congrégations monastiques fondèrent des Tiers-Ordres essentiellement laïques.

Le principal Ordre qui ait regroupé les Collégiales romaines des constructeurs est celui des Bénédictins, fondé à la fin du Ve siècle, par saint Benoît de Murcie, au Mont-Cassin. La règle bénédictine donne la priorité aux travaux manuels. C'est à cet Ordre que l'on doit la création et le développement de l'architecture gothique.

Nous, distinguons dans le gothique trois périodes : le roman ou gothique ancien, le gothique ogival et le gothique ogival frisé, appelé communément « Xve frise » ou ” flamboyant “.

 

LE ROMAN

L'architecture romane date d'un peu avant l'an mille, époque de la Grande Peur, qui marque aussi le début de l'ère médiévale. L'Occident, qui vivait alors dans un certain obscurantisme, fut soudain illuminé par la transmission de la philosophie antique par la voie de l'Espagne musulmane.

Les Bénédictins venaient de s'installer à Cluny, depuis 910 ; l'un d'entre eux, Gerbert, savant architecte, se rendit à Cordoue puis à Grenade, en 980. II en ramena l'A.B.A.C.U.M. ou Ars Subtila Arithmeticae, qui contenait, outre l'algèbre et la géométrie euclidienne, le livre du jeu d'échecs, le traité des poids et mesures, la philosophie platonicienne, la métaphysique d'Aristote et le symbolisme pythagoricien.

Gerbert - par la suite fait pape par Otton lll - régna de 995 à 1003, introduisit les mathématiques et la géométrie dans l'art de construire sous forme de l'Art du Trait, qu'il codifia en une sorte de satigraphie (dont on trouve des traces dans les manuscrits du Mont-Saint-Michel). Encore à l'heure actuelle, les résultats en sont surprenants : témoins l'Abbaye aux Hommes et l'Abbaye aux Dames de Caen, la cathédrale de Bayeux et celle de Vézelay, qui en est le plus bel exemple. Les traces de la métaphysique d'Aristote persistent à Vérelay où l'allégorisme primitif des églises mérovingiennes et carolingiennes s'épanouit.

Puis, vient l'ère des croisades. La première, prêchée par Urbain II, dura de 1096 à 1099. Elle créa l'Empire latin d'Orient qui couvrait pratiquement toute la côte est de la Méditerranée, depuis l'Egypte du Sud jusqu'à l'Empire byzantin, au Nord.

Entre la première croisade et la seconde, prêchée à Vézelay par saint Bernard, en 1147, et dirigée par Louis VII le Jeune, cinquante années s'écoulent. Pendant cette période, les troupes laïques et religieuses qui assuraient l'occupation de l'Empire latin d’Orient, pour regagner leur pays d'origine - le comté d'Edesse, la principauté d'Antioche, le comté de Tripoli ou le royaume de Jérusalem - devaient obligatoirement passer par la Grèce et les possessions de Byzance.

Or, parmi ces occupants, se trouvaient les moines bénédictins et les moines soldats, Templiers, Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et Chevaliers Teutoniques ; les membres qui faisaient partie du Tiers-Ordre laïque étaient les ouvriers opératifs de ces nouvelles congrégations. Ces constructeurs ramenèrent de Byzance les traditions des collégiales romaines qui, n'ayant pas souffert des invasions barbares, avaient conservé tous les anciens secrets de métiers connus depuis la plus haute antiquité et que l'Occident avait presque totalement perdus. Leurs connaissances s'étaient épanouies voire enrichies sous l'influence de la tradition grecque et aussi grâce aux contacts avec la civilisation arabe arrivée a l'apogée de son évolution.

L’OGIVAL

Cette deuxième période nous intéresse le plus, car c'est elle qui apporte tout le symbolisme en architecture. Elle doit tout aux Templiers.

Ce type d'architecture remonte en Europe à 1125. On commençait alors à voir les premiers arcs outre-passés, notamment à Cîteaux qui venait d'être fondé, puis à l'abbaye de Fontevrault, en 1150. C'est le début du style gothique que l'on dénomme ” gothique Plantagenet ” (du patronyme de Henri II, duc d'Anjou qui allait devenir roi d'Angleterre).

L'Ordre des Templiers fut fondé à Jérusalem, en 1116, par neuf chevaliers auxquels, dix ans plus tard, s'adjoindra Hugues, comte de Champagne, donateur de Clairvaux. C'est sous le patronage du Bénédictin cistercien Bernard que l'Ordre reçut sa Constitution au concile de Troyes, en 1128, Honorius III étant pape. Dès I'origine, pour les besoins de la construction, des moines bénédictins habiles dan; l'art de construire y furent introduits; Les Templiers fondèrent en France leur premier établissement sous Louis VI le Gros qui, à la demande de saint Bernard, leur donna, en 1130, une maison à Paris à proximité de l'église Saint-Gervais, au début de la petite rue à gauche. (Cette maison existe encore. Elle est actuellement occupée par une société compagnonnique). A quelques jours de là, le roi leur fit don du domaine du Colombier, avec droit de haute et de basse justice. Ce

domaine longeait l'actuelle rue de Rivoli, depuis la rue des Blancs-Manteaux jusqu'à la rue Saint-Martin incluse ; en largeur, il était limité par le square du Temple et l'église Saint-Martin (à proximité du Conservatoire des Arts et Métiers). L'ensemble était marécageux. Les Templiers I'assainirent.

Dans la toute proche église Saint-Gervais, on voit encore. dans le, stalles du choeur, de nombreuses figures ésotériques ainsi qu’un maçon initié genou découvert, suivant l'ancienne tradition. Par l'équerre et le compas placés à côté, on se rend compte que le maçon étudie l'oeuvre

On retrouve le même symbolisme à Gisors ; en outre, dans la chapelle Sainte-Claire, un gisant dénommé le Maître Parfait - fait penser au symbolisme du troisième grade.

L'OEUVRE DES TEMPLIERS

Les Templiers couvrirent l'europe d'églises remarquables de châteaux forts, tel le “château Gaillard pour le compte de Richard Coeur de Lion “, dans le but de s'opposer à Philippe Auguste, roi de France. Ils bâtirent de véritables villes fortifiées — comme Coucy-le-château, construit par Enguerrand de Coucy - pour résister à saint Louis, qui voulait refréner son droit féodal. Les Allemands, en 1914, employèrent dix tonnes de dynamite pour faire sauter la tour ventrale bâtie en 1240.

Les Templiers édifièrent leurs couvents qui, rappelant leur vocation de moines-soldats, se dénommaient ” Commanderies ” . Chacune d'elles était reliée à une autre suivant la hiérarchie du grade du chevalier qui la dirigeait. Les commanderies de base avaient pour commandeur un maître charpentier qui assurait l'instruction perma­nente des ouvriers maçons, tant religieux que laïques.

En Orient, les Templiers remplirent le rôle de constructeur pour le compte des Croisés ; ils formaient aussi le corps de génie militaire. Dès 1123, ils bâtirent avec les Hospitaliers les lieux nouvellement conquis des églises et des forteresses (1).

En Occident comme en Orient, les Templiers, qui étaient des religieux. avaient recours pour l'exécution de leurs travaux de bâtiment, à la main-d’oeuvre locale.

En France,en Angleterre, en Allemagne et dans toute l’europe le Tiers-Ordre du VIe siècle, qui formait des associations d'ouvriers du bâtiment vivant dans la dépendance conventuelle, cessa d'exister au début du XII e siècle. jusqu'à cette époque, le couvent avait été le seul centre de la science, les arts pouvant s'y développer en sécurité. Mais, avec l'extension des libertés municipales, les grandes cités médiévales devinrent de grands ventres - Paris, Chartres, Amiens, Londres, Oxford. Laon, Noyon, Reims, Soissons, Strasbourg, Cologne - où, aux Tiers-Ordres monastiques succédaient les Francs-Métiers : ceux-ci, sous le nom de Jurantes ou de Guildes, rassemblaient les ouvriers de métiers en fraternité laïques.

FRATERNITES DE CONSTRUCTEURS

Les membres du chaque corps de métier étaient groupés en une association professionnelle chrétienne placée sous la protection d'un saint ou d'une sainte. Pour y être admis, il fallait se soumettre à des épreuves symboliques particulières à chaque profession. Les épreuves des fraternités de constructeurs étaient celles que nous connaissons encore aujourd'hui dans la Maçonnerie spéculative, héritière , en cette matière, de la tradition de la plus haute antiquité.

Ce genre de confrérie paraît avoir pris naissance à Chartres, lors de la construction de la cathédrale, aux alentours de 1125. C'est de cette époque que date la franc-maçonnerie opérative, entièrement composée de laïcs et n'allant qu'au troisième grade. Si ses membres devaient tous leurs enseignements aux Templiers, on ne doit pas néanmoins les confondre avec ces religieux fort savants ni avec les Moines-Chevaliers, très bons architectes et déjà ” maçons spécu­latifs “.

L'existence légale de ces confréries laïques professionnelles était régie par extension des droits des anciens Tiers-Ordres transférés aux fraternités laïques de la franchise. Les Francs-Maçons obtenaient ces franchises des congrégations de Bénédictins, des Templiers et des Hospitaliers qui exigeaient des redevances peu importantes. Pour d'autres francs-métiers, soumis à la protection seigneuriale ou royale les redevances étaient très lourdes. Cette différence fit que la dépendance aux congrégations religieuses subsistait. De plus, en vertu des conventions féodales conclues entre les suzerains, les franchises religieuses donnaient droit de ” cité ” aussi bien sur les territoires ecclésiastiques que seigneuriaux ou royaux. Par ailleurs, la formation professionnelle des constructeurs s'est poursuivie dans les couvents jusqu'au début du XIVe siècle.

Les maîtres d'oeuvres laïques, tels Jean d'Orbais, Villard de Honnecourt et Pierre de Corbie, oeuvrèrent à Chartres ; Pierre de Montreuil, à la cathédrale de Paris et à la Sainte-Chapelle. Mais ne devenait pas maître d'oeuvre qui voulait.

En premier lieu, tout compagnon accompli, cinq à sept ans au minimum après avoir été reçu comme tel parmi les maîtres, devait encore travailler pendant un certain temps et acquérir les connaissances de ceux-ci. Ensuite, il était consacré maître d'oeuvre si le chef d'oeuvre qu'il avait exécuté était jugé satisfaisant.

Mais ce n'était point tout. Débordant du cadre professionnel, une enquête municipale faite auprès du candidat concernait sa moralité, sa piété et les possibilités financières qui lui permettaient de payer les matériaux et le salaire de ses ouvriers.

Tout maître d'oeuvre devait être capable d'assurer la conception de l'oeuvre, d'organiser le chantier, de recruter les ouvriers et d'en régler les dépenses. Ces trois conditions étaient impératives. Le maître d'oeuvre, lorsqu'il était religieux, prenait le titre de vénérable maître. A l'époque de la construction des grandes cathédrales gothiques, à Reims, Laon, Paris, Chartres, Cologne, Amiens, les Templiers - en contact en Orient avec les ordres religieux des Ismaéliens karmates et ascasines, sectes schismatiques musulmanes - adoptèrent à la fois leurs secrets de métiers ainsi que les rites et les formes d'architecture orientale. C'est d'Orient qu'ils ramenèrent le secret de la construction de l'arc brisé qui existait déjà dans des constructions orientales, ainsi que la voûte de croisée de transept s'équilibrant en son milieu par la masse formée par son pendentif. C'est en Orient aussi que les Croisés apprirent des Byzantins, qui le tenaient eux-mêmes de Babylone, à fortifier les châteaux.

Les Templiers, en adoptant ces formes d'architecture, ont emprunté les symboles de celles-ci, et aussi l'art de penser : la dialectique, qui permettait de philosopher sur les sens cachés, a donné la rhétorique. Le symbolisme des nombres et des dimensions que nous trouvons dans les églises date de cette époque. Ce sont eux aussi qui répandirent en Europe la pensée gnostique platonicienne et aristotélicienne, déjà propagée en Espagne par Averroès et Maïmonidès, ainsi que par les Cathares albigeois dans le Midi de la France, particulièrement dans tout le comté de Raymond de Toulouse. Ils ramenèrent d'Orient, non seulement l'art de construire, mais aussi l'algèbre, l'alchimie, aïeule de notre chimie moderne, ainsi que l'alchimie intellectuelle qui tendait à rendre l'homme meilleur.

Sur le plan purement spirituel, les Templiers s'imprégnèrent de l'esprit gnostique des Ismaeliens qui considéraient l'univers comme une émanation de la divinité. La gnose était enseignée sur un mode initiatique: C'était une catéchèse appropriée à toutes les confessions, toutes les races, toutes les castes fondées sur la raison, la tolérance et l'égalité. Ces théories attireront plus tard, tant Raymond Lulle que Pic de La Mirandole.

L'esprit de Platon et d'Aristote régnait à Chartres, lors de la première construction, entre 1124 et 1154 ; des réalisations comme ces cathédrales démontraient - et elles démontrent encore - les parfaites connaissances de leurs bâtisseurs.

En même temps, l'évolution et la philosophie aristotélicienne allaient permettre à l'homme de se délivrer des contraintes dogmatiques religieuses et de reprendre l'autonomie de ses investigations. Ainsi, de la moitié du XIIe siècle jusqu'au milieu du XIVe se construisit-il, en France, en Angleterre, en Allemagne, en Italie - avec les méthodes particulières que l'on admire encore aujourd'hui -, les merveilleuses cathédrales ogivales que nous connaissons. Elles se ressemblent toutes, avec un air de famille certain.

II est intéressant de retrouver dans la tradition du grand-oeuvre qu'est une cathédrale les origines du symbolisme de la Franc­Maçonnerie spéculative.

LES SYMBOLES

Signalons d'emblée deux grands principes philosophiques qui constituaient le programme directeur : les cathédrales, de même que les temples antiques, et plus particulièrement le temple de Salomon, sont construites à la fois en plan à la forme et dans les proportions humaines.

Le plan de celle de Chartres le met en évidence : à la croisée du transept se trouve le coeur, la tête étant au sanctuaire ou saint des saints. A l'endroit où se trouve l'autel, il y avait, dans le Temple de Salomon, des Tables de la Loi. Les proportions sont rigoureusement celles du corps humain, le sanctuaire était le septième du reste.

Ces cathédrales sont toutes vouées à Notre-Dame. Non à la mère du Christ, mais à la Vierge-Mère, qu'elle s'appelle Gaea, Rhéa, Cybèle, Déméter, Isis, la Bonne Déesse, la Terre Mère. Dans la célèbre cathédrale de Chartres notamment, la Vierge qui trône est noire avec un puits qui descend aux entrailles de la Terre. C'est donc bien la Natura Naturans.

Les connaissances que devaient avoir les constructeurs des cathédrales se rapprochaient de celles des alchimistes dont ils employaient les symboles ; leur initiation comprenait l'étude du cercle, ainsi que l'indique le Mystérieux Quatrain des Tailleurs de Pierre :

Un point dans le cercle

Et qui se place dans le carré et dans le triangle

Connais-tu le point - tout est bien

Tu ne le connais point - tout est vain.

Arrivant dans une ville étrangère, un compagnon ou un maître devait justifier dans son milieu qu'il pouvait retrouver le cercle directeur et le pôle de symétrie. En dehors des deux principes philosophiques, des règles symboliques déterminaient l'orientation, les proportions et l'ordonnancement extérieur. La première pierre d'une cathédrale était placée à l'angle nord-est où avait été reçu le dernier apprenti. La cathédrale, tout comme la Loge maçonnique, est orientée à l'Orient. Son Sanctum Sanctorum est à l'est, d'où vient la lumière du soleil levant. L'entrée du sanctuaire, placée à l'occident, est constituée par trois portes ; celle du milieu, la plus importante, ne sert que dans les circonstances exceptionnelles, tandis que celle de gauche demeure ouverte.

Le sens circumcirculatoire y est nécessairement de l'ouest vers l'est par le nord, puis, au retour, de l'est à l'ouest par le midi. C'est le mouvement apparent du soleil, du couchant au levant, ensuite du levant au couchant ; c'est encore celui que l'on doit suivre dans une Loge maçonnique.

La façade de la cathédrale gothique est presque toujours flanquée de deux clochers latéraux symbolisant le binaire, comme les deux colonnes du temple maçonnique. En outre, ils sont, comme dans le Temple de Salomon, placés à l'extérieur. Le plus souvent, le clocher de gauche domine celui de droite : ainsi à Strasbourg, à Troyes, à Bourges, à Amiens, à Cologne. La cathédrale de Chartres l'explicite clairement : la flèche de gauche porte le Soleil, la flèche de droite la Lune. Invariablement, entre les deux, il y a le triangle, symbole du ternaire.

La cathédrale, de même que la Loge maçonnique, représente le cosmos. A l'intérieur, la nef et le transept sont divisés dans le sens de la hauteur en deux parties d'inégales hauteurs :

- la partie basse formant le soubassement est toujours aveugle, comme une Loge maçonnique, sauf pour les portes, cette partie de l'édifice représentant l'homme dans l'univers, proportion 3/15 de haut limitée de la partie supérieure d'où part l'éclairage par une frise dénommée en architecture ” chien courant ” (du fait que, parfois, des animaux sont mélangés au feuillage) ;

- la partie supérieure représente la divinité 12/5 répartie en une partie verticale signifiant la perfection des proportions : 7/15 et une partie voûtée symbolisant la connaissance : 5/15 (le pentagone a été, dans toutes les religions, le symbole de la science).

Le nombre, directeur est généralement exprimé par le polygone, par les arêtes des voûtes faisant leur jonction avec la croisée du transept ou de la grande rosace qui constitue un lieu d'équilibre de

l'action et de la réaction des charges bien plus qu'un moyen d'éclairage et de beauté.

Quand on retrouve d'anciens tracés, on est frappé par l'absence de mesures indiquées : c'est qu'il n'y en avait pas.

Tout résidait dans les proportions de l'oeuvre en fonction du cercle directeur.

Sans connaître le grand secret, on peut aisément constater que l'unité de base se trouve à la croisée du transept, lequel est toujours construit sur plan carré ; que la largeur du transept est égale à la largeur de la nef ; que la travée courante constitue un rectangle dont le petit côté représente la moitié du grand, soit la moitié du carré du transept ; que chacun des bas-côtés est construit sur un plan carré égal au petit côté du rectangle de la travée ; enfin, la largeur des baies latérales est égale à la moitié du côté du carré des bas-côtés. soit le quart du côté du carré du transept.

Les rapports des baies en hauteur étaient proportionnés par des procédés analogues. La grande rosace était de dimensions semblables au cercle inscrit dans la croisée du transept. Le reste était stéréotomie et art du trait. II est aisé de voir que, à partir de la croisée du transept, l'édifice se bâtissait en tenant compte des proportions reportées à partir du cercle directeur du transept qui commandait tout.

Quant aux murs extérieurs, une règle générale en déterminait l'ordonnancement qui est vraiment symbolique :

- au nord : les scènes bibliques de l'Ancien Testament ; - au sud, brille la loi nouvelle donnée par l'Evangile ; - l'occident regarde le Jugement dernier ;

- à l'orient : les faits relatifs à l'époque.

Les costumes des métiers de l'époque que nous trouvons à Chartres constituent une importante documentation historique.

Quant aux imageries extérieures, qui étaient le livre du pauvre, elles représentent une partie de la pensée médiévale. Elles découlaient de l'allégorie édifiante et pédagogique employée par les Grecs et les Romains.

A Notre-Dame de Paris, le porche d'entrée est surtout décoré de symboles alchimistes. Sur le trumeau central qui partage les deux baies, une série de vingt-huit figures représente les sciences médiévales, dont l'alchimie avec ses deux livres : l'un fermé= l'ésotérisme, l'autre ouvert l'hermétisme ; maintenue contre ce dernier, une échelle de neuf échelons symbolise les opérations alchimiques successives et la patience. Au portail Nord, celui ” de la Vierge “, on est d'abord surpris de voir Marie tenir dans ses mains un symbole rosicrucien ; puis, sur le tympan, une vie du Christ avec un sarcophage qui porte les symboles alchimiques des métaux planétaires, le Soleil étant placé juste au milieu, ce qui tend déjà à prouver les connaissances héliocentriques.

Certaines églises abbatiales, notamment celle de Fontevrault, construites à cette époque, l'ont été sur les mêmes principes que les cathédrales.

Les procédés de construction gothique ont permis de vastes dimensions. La cathédrale de Reims : 6.650 mètres de superficie ; celle de Bourges : 6.200 mètres ; celle de Paris : 5.500 mètres. Chacune d'elles pouvait contenir quinze à vingt mille personnes. C'est que, lors des grands pèlerinages du Moyen Age, la cathédrale était à la fois l'hôtel où l'on dormait et le sanctuaire. Elle était également le refuge hospitalier de toutes les infortunes, et les médecins y donnaient leurs consultations. L'Université, pour être indépendante, vint y tenir ses assises et y resta jusqu'en 1454. Les alchimistes se rencontraient régulièrement au jour de Saturne, à Notre-Dame de Paris, au portail Saint-Marcel.

Les cathédrales furent aussi des symboles de liberté municipale : c'est là que se retrouvaient les confréries des gens de métiers et que prirent naissance Guildes et Jurantes.

Après les persécutions des Templiers par Philippe le Bel, la dissolution de l'Ordre par Clément V et les derniers autodafés ordonnés en France en 1314, nombre de Francs-Maçons, privés de la formation professionnelle templière, créèrent leurs propres écoles où professait Maître Charpentier, ancien commandeur du Temple. Dès lors, les arts libéraux, l'astronomie, la philosophie, la rhétorique et la dialectique et l'administration furent enseignés par des Templiers qui, sans être constructeurs, étaient formés dans l'art d'enseigner les pensées. Ainsi naquirent les premiers Francs-Maçons acceptés, anciens Chevaliers du Temple (2).

Cette nouvelle formation professionnelle aboutit à ce que l'on appelle le XVe frisé. Un des modèles du genre est l'église Saint-Merri à Paris (rue de la Verrerie, à l'angle dé la rue Saint-Martin), commencée en 1520 sous François Ier , terminée en 1612 sous Louis XIII. Il est curieux d'y retrouver - deux siècles après la disparition de l'Ordre - les règles templières et cabalistiques. On est frappé de voir sur le porche des statues de saints représentés par des principes destinés à mettre en évidence des allégories ésotériques, bases des principes gnostiques du XIIe siècle, de retrouver aussi bien: les quatre éléments, la Cabale et les nombres 3, 4, 5.

Saint-Merri est une des dernières églises du type des cathédrales. Ici, toute la science hermétique, dissimulée au XIIe siècle, franchissant le voile de l'ésotérisme, a la transparence du symbolisme élémentaire.

En effet, à la porte sortant de la clé de voûte ogivale centrale, l'Androgyne, élément mâle et femelle, à seins de femme, au menton barbu et portant les cornes au front, reproduisant l'image de la quinzième lame des tarots, fait l'inverse du signe de l'ésotérisme qui signifie la priorité de la matière sur l'esprit. C'est le baphomet des Templiers et des gnostiques ismaéliens. Lors de la fameuse condamna­tion, l'Inquisition prétendit que les Templiers adoraient une idole et que cette appellation était une déformation du nom de Mahomet.

En réalité, les Templiers, kabalistes comme les Ismaéliens, avaient exprimé sous les trois consonnes hébraïques : beth - alef - mem - signifiant : science - volonté - transformation de l'homme - accompagnées des suffixes qualitatifs : phe (espérance) et heth (équilibre universel), le sens gnostique du Dieu Noir des Manichéens, Maître des lois naturelles terrestres. Ce sens suivant la valeur ésotérique des lettres hébraïques définies ci-dessus, était le suivant : La science au service de la volonté fait espérer une transformation harmonieuse de l'homme étendue à l'univers.

En fait, à l'église Saint-Merri, ces lois naturelles sont ce que l'on pourrait appeler l'esprit de la matière qui correspond à l'élément de terre.

Dans le vitrail éclairant le transept de gauche, domination du jaune, du bleu et du bleu verdâtre, dont la vitrauphanie correspond au signe d'eau.

- Dans le vitrail éclairant le transept de droite, domination du jaune et du rouge, correspondant au signe de feu.

- Dans le Saint des Saints, un Christ portant au-dessus de la tête un cercle avec un triangle inscrit ; à l'intérieur, le tétragramme représentant le signe d'air.

- Quant à la voûte de la croisée du transept, elle dessine un octogone ; le pendentif avec ses deux renflements fait apparaître les nombres 9 et 10.

Ce cercle kabaliste avec l'arbre ” séphirotique ” est d'ailleurs reporté sur les modénatures en pierre (découpes de pierre formant des corniches ou colonnettes) portant les vitraux de la grande rosace ainsi que sur celles qui portent les vitraux du transept droit et gauche.

Dans les chapelles rayonnantes arrière, celle du centre est réservée à Marie. Au fond, un vitrail met en exergue la lettre romaine M (treizième lettre de l'alphabet) et la lettre hébraïque meme (également la treizième de l'alphabet) qui est l'attribut de la transformation engendrée par la Mère Nature.

Dans une chapelle de gauche, l'annonce faite à Marie 'représente Dieu le Père dans un triangle, Dieu le Fils, le Christ, dans un carré, Dieu Esprit universel, Saint-Esprit, dans un pentagone.

L'ensemble symbolise et affirme le principe du ternaire des catholiques et des gnostiques.

D'une façon générale, toutes ces dispositions concernent les églises gothiques ogivales ou flamboyantes.

L'élément de terre, défini par le baphomet, a été souvent remplacé par d'autres figures. La disposition des éléments de terre se trouvait à l'extérieur. Les éléments d'eau étaient placés dans le transept de gauche, ceux du feu dans le transept de droite. L'élément d'air a été presque toujours précisé par le tétragramme soit en clef de voûte du Sanctum Sanctorum, soit au milieu d'une voûte bleue étoilée.

Il est également à rappeler que les couleurs de base employées pour chacun des éléments font partie du symbolisme chromatique qui remonte à la nuit des temps. Ces couleurs furent codifiées par Grégoire le Grand, qui avait été moine bénédictin avant de devenir pape.

Il est intéressant de constater que l'emploi du nombre directeur, abandonné pendant les grandes invasions des Ve au VIII' siècles, a été , repris dans les cathédrales gothiques sous l'influence des Templiers qui le ramenèrent d'Orient.

Cet emploi du nombre en architecture remonterait, d'après Viollet-le-Duc, aux Egyptiens, à la période du roi Chéops (vers 2600 av. J.-C.) ; cela plus particulièrement en ce qui concerne le triangle équilatéral et les nombres 3, 4 et 5.

(1) Les Hospitaliers ne reçurent leur charte qu'en 1137.

(2) Tous les francs-métiers, y compris la maçonnerie opérative, furent dissous par Louis XIV, en 1690, peu de temps après la révocation de l'Edit de Nantes. C'est à cette époque que le compagnonnage succéda à la franc-­maçonnerie opérative.

 

 

La Cathédrale de Chéops et
la Pyramide de Chartres

 


Oui, vous avez bien lu ! Il est bien écrit
"LA CATHEDRALE DE CHEOPS ET LA PYRAMIDE DE CHARTRES".

Mais puisque ce n'est pas une erreur, pourquoi alors cette inversion de termes?

Parce que ce titre ne recouvre que ce que j'estime être la réalité. Et c'est ce que je vais tenter de démontrer.

Le développement qui va suivre ne sera donc qu'une comparaison point par point de ces deux monuments si dissemblables en apparence que sont la Pyramide de Chéops et la Cathédrale de Chartres. Tout les sépare en effet : la date de leur construction, leur localisation géographique, leur aspect architectural et géométrique.

Pourquoi donc les comparer? Comment oser affirmer leurs similitudes? Par quels moyens les mettre en évidence?

Tout dépend en fait du point de vue auquel on se place.

Au plan architectural, il est évident qu'il n'y a aucune ressemblance.
Mais qu'est-ce que la ressemblance, ou la dissemblance, si elle ne se base que sur les apparences extérieures, que sur le plan exotérique?
Rien… ou si peu!

C'est en réalité sur le plan du Symbolisme que se trouvent les identités, la ressemblance ; à tel point même que selon moi la Cathédrale de Chartres est la copie conforme, quoique selon d'autres règles de construction, de la Pyramide de Chéops. Mais le but est le même : transmettre la Connaissance, permettre à l'homme de se mettre à l'unisson de l'univers pour tenter de ressentir le Cosmos, et peut-être de le comprendre, dès lors qu'il est sous l'influence de ces bâtiments.

C'est donc l'analyse symbolique de ces deux monuments que je vais tenter de développer maintenant, de manière à faire ressortir le parallélisme qui les lie indissolublement.

 


 

De nos jours, lorsque nous tentons d'étudier un monument quelconque, et que, pour cela, nous relevons ses dimensions, nous utilisons évidemment notre unité de mesure la plus habituelle, celle qui nous vient immédiatement à l'esprit : en l'occurrence, pour ce qui nous concerne, le mètre.

Or, il est bien évident que cela est une absurdité. Les dimensions d'un monument doivent être exprimées à travers l'unité de mesure qui a servi à le concevoir et à le construire.

Dans le cas qui nous occupe, il est clair que ni les architectes de Chéops, ni les bâtisseurs de Chartres ne pouvaient imaginer cette unité inventée plusieurs siècles plus tard.


Quels étaient donc leurs étalons de longueur? Avons-nous les moyens de les connaître et de les comprendre?

Il se trouve que pour ces deux monuments, une réponse a été apportée à ces questions.

 

Louis Charpentier met en évidence l'unité de mesure qui a présidé à l'élaboration de la cathédrale de Chartres et à sa construction.
Il écrit :

 

"…En mètres, les mesures les plus notables de la cathédrale intérieure sont proches des nombres : 37, 74, 148.
" Une première hypothèse de travail peut être fondée sur ces dimensions - ou des dimensions très proches, que des distances longues permettront de préciser.
" Par exemple,…, la longueur totale du vaisseau central,…, est de 110,76m.
" Divisé par trois, cela donne 36,92m.
" D'autre part, les piliers du vaisseau central,…, ayant un diamètre de 1,60m, le "vide", la largeur vide du chœur est de 14,78m, ce qui fait, à très peu près, quatre fois 3,69m… Il semble donc qu'une mesure très proche de 0,369m ait été employée ou, plus probablement, en ce qui concerne le plan au sol, une longueur double de celle-ci, plus facile à utiliser : 0,738m, que nous pourrions appeler, faute d'autre terme : la "Coudée de Chartres" !
" Et l'on peut, alors, relever, en "coudées", les dimensions suivantes :
Largeur du chœur : 20 coudées
Longueur du chœur : 50 coudées
Longueur de la nef : 100 coudées
Longueur des transepts : 90 coudées
Hauteur de la voûte : 50 coudées
" On ne peut parler de coïncidences devant un emploi aussi systématique. Et nous retrouverons cette coudée, ou ses multiples, ou ses fractions simples, dans bien d'autres mensurations.
" Mais, qu'est donc cette coudée de 0,738m ?
" Eh bien, c'est, tout simplement, LA CENT MILLIEME PARTIE DU DEGRE DU PARALLELE DE CHARTRES ! "

 

 


Ainsi donc, d'après cet auteur, la Cathédrale de Chartres est manifestement liée à son emplacement géographique par une harmonie de dimensions.

Et il ajoute :

" …le plan, lui-même, se trouve en harmonie avec le lieu de Chartres ; avec le parallèle de Chartres. Avec la vitesse même de rotation de ce lieu avec l'écorce terrestre puisque la distance parcourue en une heure est de 1.107km, et que la longueur du vaisseau central est de 110,70m ".


Est-il possible de mettre en évidence de pareilles harmonies en ce qui concerne la Pyramide de Chéops ?

Que savons-nous de ses dimensions extérieures ?

Elles sont incertaines, du fait de la disparition du revêtement d'origine, mais on peut établir des approximations.

 


Le périmètre de la Pyramide de Chéops, au niveau du sol est estimé, selon les auteurs, à 921,012m, 925,572m ou 924,372m. Ce qui donne une moyenne arithmétique de 923,652m. Or la longueur du degré du parallèle à la latitude du Caire est de 110.856 mètres, et la valeur de la 1/2 minute est de 923,80m. Soit moins de 15cm d'écart avec la valeur moyenne du périmètre de la Pyramide de Chéops.

Il n'est donc pas déraisonnable de penser que ce n'est pas par hasard que ces dimensions sont si proches. Peut-être même étaient-elles absolument égales lorsque la Pyramide de Chéops était intacte? Comment savoir aujourd'hui?

Mais ce n'est pas tout. Nous connaissons, par différentes estimations, la valeur approximative de la coudée utilisée lors de la construction de la Pyramide de Chéops. Elle est, selon les auteurs les plus crédibles, de 0,525 m. Autrement dit deux coudées représentent, à 6 cm près, la cent millième partie du degré du parallèle de Guizèh. Exactement comme à Chartres. N'est-ce qu'une coïncidence?

 

Un écart aussi faible (5%) relativement à des mesures aussi disproportionnées doit-il nous amener à rejeter cette observation, ou pouvons-nous au contraire considérer que cette différence est, soit négligeable, soit le fait d'erreurs de relevés sur le terrain? Laissons à chacun le soin de choisir sa réponse en toute conscience.

Il ne semble donc pas absurde d'affirmer, à la lumière de ce qui précède, qu'une même volonté a guidé les constructeurs et les a reliés à travers les siècles : mettre les bâtiments qu'ils érigeaient en harmonie avec la Terre, et donc avec le Cosmos, par un rapport de mesures aussi simple et aussi précis que possible.


Mais cette volonté ne suffisait pas. Encore fallait-il être capable de la traduire dans les faits. Et puisque le résultat qui est sous nos yeux nous démontre cette capacité, force nous est d'admettre qu'une même science les guidait.

Quelle science? De quelle origine?

Il n'est pas possible d'apporter une réponse certaine à cette question. Nous ne pouvons que nous en tenir à des hypothèses. Mais lorsqu'une telle hypothèse est corroborée par des coïncidences trop nombreuses et trop précises pour n'être dues qu'au seul hasard (et d'ailleurs, le hasard existe-t-il?), cette hypothèse devient une certitude, et peut sans doute être considérée comme l'expression de la réalité.

 

Nous allons donc maintenant essayer de décrire un certain nombre de ces co-incidences, pour tenter de mettre en évidence cette filiation spirituelle, ce lien ésotérique entre les constructeurs de la Pyramide de Chéops et ceux de la Cathédrale de Chartres.

 


 

Les différentes mesures de la Pyramide de Chéops ont montré que l'angle que forment ses faces avec l'horizontale est, à très peu près de 51°51'. Or si l'on divise un cercle par cette valeur d'angle, on obtient un nombre proche de 7. Autrement dit, cet angle est presque la septième partie d'un cercle (qui est exactement : 51° 25' 42" 86/100)

Or, Louis Charpentier démontre que le plan au sol de la Cathédrale de Chartres a été conçu autour d'une étoile à sept branches, qui découpe le cercle en sept arcs égaux. Cette étoile est elle-même construite grâce à la corde à 12 nœuds (donc 13 segments égaux) des Druides. En effet, si avec cette corde on forme un triangle isocèle de côtés 4 et 4 et de base 5, l'angle formé par ces côtés avec la base est de 51° 19'. Autrement dit, ainsi que cet auteur le précise, ce triangle représente la coupe, par le milieu des faces, de la Pyramide de Chéops.


L'étoile à sept branches a donc été l'un des fils conducteurs de la conception de ces deux monuments. Pour la Pyramide de Chéops elle a indiqué sa forme extérieure, autrement dit elle a sculpté l'air autour de la pierre, pour la Cathédrale de Chartres, elle a indiqué sa forme intérieure, c'est-à-dire qu'elle a sculpté la pierre autour de l'air.

Louis Charpentier montre également que le plan au sol de la Cathédrale de Chartres est basé sur trois tables, qui sont les surfaces directrices de l'édification du monument. Elles sont situées dans l'alignement l'une de l'autre selon l'axe longitudinal de l'édifice et elles déterminent ses dimensions intérieures.
Ce sont, dans l'ordre depuis le chœur jusqu'au porche, une table rectangulaire, une table carrée et une table ronde, cette dernière matérialisée, encore de nos jours, par ce que l'on nomme le Labyrinthe. Ces trois tables ont une même surface de 537,92m2. En effet, la table rectangulaire mesure 16,40m sur 32,80m (autrement dit 1 sur 2), la table carrée mesure 23,192m de côté et la table ronde a un rayon de 13,086m.

 

Ce qui, remarquons le en passant, est la résolution du problème réputé insoluble en mathématiques théoriques, de la quadrature du cercle.

 

 


Or nous savons que, selon les auteurs, la Pyramide de Chéops mesure entre 230,30m et 232,80m de côté, soit une moyenne de 231,55m. Ce qui est dix fois le côté de la table carrée de Chartres.

Autrement dit, la surface de la base de la Pyramide de Chéops est cent fois celle de chacune des tables de la Cathédrale de Chartres. Est-ce un hasard?


Et que dire de cet autre hasard?

Nous avons vu que la table rectangulaire est de proportions 1 sur 2, c'est-à-dire qu'elle est un double carré, ou Carré long.

A l'intérieur de la Pyramide de Chéops se trouve une cavité, "la chambre de transfert du KA" dite aussi "Chambre du Roi". Ses dimensions sont les suivantes : longueur = 10,481m (soit 20 coudées égyptiennes), largeur = 5,235m (soit 10 coudées égyptiennes) ; hauteur = 5,858m (soit 5V5 coudées égyptiennes). Ce qui correspond par conséquent aux proportions suivantes : largeur = 1 ; longueur = 2 ; hauteur = V5/2 = 1,117.

Nous voyons donc déjà que ses dimensions horizontales sont exactement dans les mêmes proportions que la table rectangulaire de la Cathédrale de Chartres.

Mais il y a plus.

Louis Charpentier explique :

"Si l'on multiplie ces chiffres par 16,4 on obtient : largeur = 16,4 ; longueur = 32,8 ; hauteur = 18,32; or, 18,32 x 2 = 36,64 ; et 36,64 m est la hauteur de la voûte au-dessus du chœur de Chartres dont la table rectangulaire a une largeur de 16,4 m et une longueur de 32,8 m. C'est-à-dire que dans ses proportions, le chœur de Chartres est lié directement à la "chambre du Roi". "

 

Mais un autre élément, dans le prolongement de ce rapport, paraît plus troublant encore. Et il est tout aussi tangible, vérifiable, mesurable.

 

Le "puits Celtique"ou "puits des Saints Forts"

Sous la Cathédrale de Chartres se trouve le "puits Celtique", appelé aussi "puits des Saints Forts" dont la dimension en profondeur à partir du sol de la cathédrale est exactement celle de la voûte ; autrement dit la voûte a été calculée pour s'élever dans les airs aussi haut que le puits s'enfonce dans le sol.
Or ce puits est de loin antérieur à la cathédrale, puisqu'il existait du temps des Gaulois. Si la voûte, par ses dimensions, est en relation directe avec la Pyramide de Chéops, c'est en réalité ce puits qui est à l'origine de cette relation, parce qu'il est lié directement à la "chambre du Roi". Ce puits que les Gaulois avaient creusé bien avant la conquête romaine, alors qu'ils vivaient, nous dit-on, comme des bêtes, dans des huttes de bois. Cela n'est-il pas de nature à remettre en cause bien des idées préconçues?


 

D'autres comparaisons sont mises en évidence entre ces deux monuments.
Elles ont presque toutes un point commun : le Nombre d'Or, omniprésent dans la Pyramide de Chéops comme dans la Cathédrale de Chartres.


 

Le Nombre d'Or

 

Qu'est-ce que le Nombre d'Or, dont le symbole mathématique est la lettre Phi?

C'est une médiété géométrique :
"Dans la médiété géométrique, le rapport entre le plus grand extrême et le terme moyen est le même que le rapport entre le terme moyen et le plus petit extrême."
A ce point de mon explication, je ne saurais trop recommander au lecteur désireux d'approfondir cette question du Nombre d'Or de se reporter aux ouvrages cités dans la Bibliographie. Il n'est en effet pas dans mon propos de reprendre, même en résumé, les démonstrations de G.
Neroman, que leur simplicité et leur clarté mettent à la portée de chacun.

 

J'insiste d'autant plus que, plus loin, il ajoute après démonstration :

"Ainsi, c'est la naissance de la Musique qui est indiquée dans ce volume, au cœur de la Pyramide ; il faut voir là un rappel du fait qu'elle est également indiquée dans la Pyramide même, par le rapport entre l'arête et la hauteur".

 

 

 




Ce passage est important si l'on considère que Louis Charpentier consacre un chapitre entier de son ouvrage à montrer que le plan d'élévation de la Cathédrale de Chartres est bâti entièrement sur des rapports équivalents à ceux d'une gamme musicale.

Et voici mise en évidence une similitude nouvelle entre ces deux bâtiments.


Mais le Nombre d'Or nous ouvre bien d'autres horizons, relativement à la Pyramide de Chéops et à la Cathédrale de Chartres.

L'ogive de la Cathédrale de Chartres est construite sur l'étoile à cinq branches, comme d'ailleurs toutes les ogives gothiques, puisque c'est là son principe.
 

Or, l'étoile à cinq branches est elle-même construite sur le Nombre d'Or.

 



Quel rapport cela a-t-il avec la Pyramide de Chéops?

Je répondrai à cette interrogation en citant encore quelques extraits de cet ouvrage:

Page 100, il est dit

" Ainsi, manifestement, les Egyptiens ont voulu élever, dans la Pyramide de Chéops, un monument à la connaissance du Nombre d'Or… "

Pages 102 et 103

" L'essentiel est de voir que, dès notre premier contact avec la Pyramide de Chéops, nous constatons qu'elle est une expression directe du Nombre d'Or, et que ce nombre en est la clé ; racine de Phi est à la fois la hauteur de ce monument, la base du demi-triangle de sa section ésotérique, et le rayon du cercle de même périmètre que le carré de base. Le Nombre d'Or lui-même est réalisé sur l'apothème de la face latérale : il mesure la ligne de plus grande pente, celle que suit le filet d'eau descendant du sommet jusqu'au sol…
" On voit à quel point la Pyramide de Chéops exprime le Nombre d'Or ; elle est aussi un polyèdre d'or, non plus un polyèdre régulier tel que la nature du Cosmos les impose, mais un polyèdre imaginé par les hommes, pour léguer à la postérité le témoignage de leurs connaissances qui avaient pénétré les secrets du Nombre d'Or, et en avaient trouvé une expression "polyédrique", ou monumentale, particulièrement riche et féconde, puisqu'elle cubaturait la sphère.
" Si l'on songe que la Pyramide de Chéops se patine au soleil d'Egypte depuis 47 siècles, on demeure stupéfait de l'antiquité du Nombre d'Or, dont elle voulut être l'impérissable témoignage…
" Toutes ces considérations montrent bien que la Pyramide est un acte de foi, au même titre que nos cathédrales : elle proclame que le Nombre d'Or est la clé du Cosmos ; elle élève vers le Démiurge le témoignage que les hommes ont compris sa Loi ; elle lui en rend grâces ; elle le prie peut-être d'aider l'humanité à progresser dans la voie de cette découverte, toujours inachevée ; elle met en communication le ciel et la terre, par la verticale suprême, la hauteur totale, organe musical du monument, sorte d'orgue muet de la cathédrale géométrique ; elle est bien une prière matérialisée par la construction la plus grandiose que l'homme ait jamais réalisée ; - une prière maçonnée."

 


 

" Depuis des temps reculés, nos ancêtres avaient eu connaissance de rayonnements émis par la terre.
" La recherche s'est corsée dès la fin de la guerre de 39-45 avec la découverte d'un réseau dit "tellurique", par un médecin allemand réputé, le docteur Ernst HARTMANN. Ce réseau se plaque comme un quadrillage tout autour de notre globe.
" ... ce réseau Hartmann se présente comme une structure de rayonnements qui s'élèvent verticalement du sol tels des murs invisibles et radioactifs, d'une largeur de 21cm chacun. En direction Nord-Sud il y en a un tous les 2 mètres et d'Est en Ouest tous les 2,50 mètres.
" Les dimensions de ce quadrillage tellurique vont rejoindre les racines mathématiques de la Pyramide de Chéops - lien inattendu ! "

Pour résumer, disons que ce réseau s'étend sur toute la surface du globe, et que les intersections forment les nœuds de Hartmann.

Certains de ces nœuds, situés à des emplacements particuliers, entre autres sur des rivières souterraines, ont une influence très forte sur les êtres vivants.

Cela fut mis en évidence, ainsi qu'il est expliqué dans ce livre, tant pour la Pyramide de Chéops que pour la Cathédrale de Chartres.

Il n'est plus possible ici de parler de hasard ou d'erreur. Des mesures scientifiques ont été effectuées qui ne laissent place à aucun doute.

Ainsi donc, il est clair que les constructeurs de l'Egypte pharaonique et de l'Occident des XIIème et XIIIème siècles avaient connaissance, sinon du réseau de Hartmann proprement dit, du moins de l'importance tellurique de certains lieux, du fait qu'ils influaient sur le psychisme de l'homme, et c'est volontairement qu'ils ont choisi ces emplacements, à l'exclusion de tout autre, pour y ériger leurs monuments.


En particulier, selon Louis Charpentier, le tertre de Chartres confirme cette constatation.

" La Cathédrale de Chartres est érigée sur un tertre dont l'histoire, à bien des égards, demeure mystérieuse... Les pèlerins de l'ère chrétienne... allaient... faire pèlerinage à Notre-Dame-de-Dessous-Terre, qui est la Vierge Noire... C'était une très vieille statue, taillée dans un tronc de poirier évidé et qui représentait, assise et tenant sur ses genoux l'Enfant Dieu, la Vierge Sainte. L'âge l'avait noircie, car elle était très vieille ; si vieille qu'elle avait été sculptée, non par des chrétiens, mais avant que fût né le Sauveur, par les Druides qui étaient les prêtres des païens, et auxquels un ange prophétique avait annoncé que d'une Vierge naîtrait un Dieu ; et ainsi l'avaient-ils représentée, en son futur, avec une grande dévotion et ils avaient écrit sur le socle, en belles lettres latines, les mots : Virgini pariturae ; ce qui voulait dire : La Vierge qui doit enfanter...
" Ce que les pèlerins ne savaient peut-être pas, c'est qu'ils n'avaient fait, eux-mêmes, que reprendre le chemin que des générations et des générations avaient, avant eux, parcouru ; car le pèlerinage de Chartres était bien antérieur aux chrétiens, probablement même bien antérieur aux Celtes. Avant eux, des générations et des générations étaient venues se recueillir dans la grotte où régnait une Vierge Mère, qui était sans doute une Vierge Noire et qui avait peut-être eu nom: Isis, ou Déméter, ou Bélisama "

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et nous voici donc amenés à Isis.
Donc à l'Egypte.
Donc à la Pyramide de Chéops.

Dans son ouvrage Les origines de la Genèse, (cf bibliographie) Enel évoque, pp. 135 à 140, d'autres particularités de la Pyramide de Chéops qui complètent ce qui vient d'être rapporté ici.

Quelles conséquences peut-on déduire de ces observations?

 

Il apparaît évident qu'une même Science, qu'une même Connaissance, a guidé les constructeurs.

 


Comme il est peu vraisemblable que le hasard ait permis la redécouverte d'une tradition perdue, il est plus logique de penser qu'elle s'est transmise de siècle en siècle sans altération.

Comment et par quelles voies?

Trois au moins peuvent être envisagées à priori.

 

Tout d'abord, nous avons vu plus haut apparaître Isis comme équivalent de la Vierge Noire.
Mais aussi Bélisama.
Or Bélisama était la déesse principale des Celtes, épouse et sœur du grand Dieu des Gaules : Belen. N'y a-t-il pas là aussi une filiation avec Isis, épouse et sœur d'Osiris ?
Les Celtes auraient donc hérité de la science des Egyptiens, et cela signifierait que les Druides étaient (et peut-être sont encore, qui sait?) parmi les héritiers du Temple Egyptien. A moins qu'ils ne soient, en fait, cohéritiers d'une même source commune, dès longtemps disparue?
Parmi les différentes sources d'information possibles, je recommenderai plus particulièrement les Dictionnaires symboliques de
Robert-Jacques Thibaud.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une seconde hypothèse veut que Moïse, initié du Temple Egyptien, ait donné au peuple hébreu, à travers le Sepher et les Tables de la Loi, cette Connaissance qu'il avait acquise. Après lui, ses successeurs, entre autres Salomon, l'ont protégée et transmise de siècle en siècle, jusqu'à la Diaspora. Alors, peu à peu, les organisations du Compagnonnage prirent le relais et maintinrent le flambeau vivace jusqu'à la construction des cathédrales.

 

La troisième hypothèse, qui est celle de Louis Charpentier, veut qu'après la destruction du Temple de Jérusalem et la Diaspora, la Connaissance contenue dans l'Arche d'Alliance ait été perdue. C'est au XIIème siècle que la création de l'Ordre des Templiers aurait eu pour but de la retrouver dans les ruines du Temple et de la rapporter en Occident.
La construction des cathédrales, et celle de Chartres en particulier, serait la preuve de la réussite de cette entreprise.
A Chartres même, deux inscriptions en témoigneraient, au Portail Nord-Ouest, dit " des Initiés " :
* ARCA HIC AMITITUR : L'Arche (d'Alliance) fut amenée ici ;
* ARCA CEDERIS : Par l'Arche, tu œuvreras.

 

 

 

 

 

 

 

 

Chacun choisira (ou ne choisira pas) parmi ces hypothèses ; chacun pourra éventuellement en évoquer de nouvelles et, qui sait, nous en faire part à notre adresse: contact@symbuli.com
 

Mais après tout qu'importe la filière exacte suivie par la science traditionnelle. Qu'elle passe directement de l'Egypte aux Gaules, et particulièrement à la Gaule Celtique, à travers la Méditerranée ou qu'elle fasse un détour par la Palestine, seule compte la réalité de la filiation. Et d'ailleurs, qui nous dit que ces différentes voies ne furent pas concomitantes? Pourquoi exclure, à priori, l'une au profit de l'autre?

L'important n'est pas là.

L'important est d'acquérir la conviction de cette filiation, la conviction que la Connaissance remonte aux origines de l'Humanité. L'Egypte qui nous l'a transmise n'était d'ailleurs, peut-être, elle-même, qu'une étape?

 

Empruntons encore quelques lignes au texte de Louis Charpentier :

" Il peut paraître étonnant que de telles correspondances puissent exister entre Chéops et Chartres ; entre deux monuments tellement différents, deux formes de civilisation tellement éloignées dans l'espace et dans le temps. Ce n'est étonnant qu'en apparence.
" La science traditionnelle est une science, avec tout ce que ce terme peut contenir ; plus complète, sans doute, que la science actuelle qui, par microscope ou par télescope, ne voit toujours l'Univers que par l'extérieur...
" Mais... la science (traditionnelle) est une. Légendes, écrits sacrés, pierres taillées, monuments ont une base commune qui se retrouve de monument initiatique en monument initiatique, qu'il s'agisse de certains dolmens, de certaines pyramides, de certains temples ou de certaines cathédrales.
" (A-t-on remarqué que les espaces vides ménagés dans la Pyramide de Chéops au-dessus de la chambre du Roi, et que l'on tient pour des "chambres de décharge", étaient, en fait, des chambres dolméniques que ménagent cinq dolmens superposés ?).
" Retrouver des proportions identiques dans ces divers monuments est donc moins étonnant qu'il ne semble puisque la grande loi d'harmonie qu'ils expriment est une si le style en est différent…
" Il n'est pas non plus étonnant que ces monuments soient situés en des lieux où les courants telluriques peuvent aider les hommes à parvenir à l'intelligence, à l'" intus legere ", à la lecture par l'" intérieur " de la Grande Nature, symbole visible de la Grande Loi.
" Tout autant que la Nature, la Science est une qui va des Pyramides aux Cathédrales, et c'est pourquoi les coïncidences sont constantes entre les proportions de Chartres et celles de Chéops. "

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ajouterai que bien d'autres monuments, à peu près contemporains de la Cathédrale de Chartres, pourraient nous permettre d'arriver à ces mêmes conclusions.

En particulier, les grandes Cathédrales dites gothiques, c'est-à-dire construites aux XIIème et XIIIème siècles - au moins celles dont l'âme symbolique n'a pas été détruite - ainsi que la plupart des églises romanes.

Citons pour mémoire, et pour inciter le lecteur sensible à leur symbolique à leur faire visite:

 

tout d'abord la Basilique de Vézelay, bien évidemment,

mais aussi celle de Saulieu,

la cathédrale d'Autun,

la cathédrale de Reims,

la cathédrale de Laon,

la cathédrale d'Amiens,

la cathédrale de Paris,

bien entendu, le Mont Saint-Michel

et puis, merveilles de l'art roman:

la basilique d'Orcival

et l'église de Thuret.

 

Cette liste n'est évidemment pas exhaustive et chacun pourra la compléter selon sa propre et libre sensibilité.

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