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Notre époque est celle des incertitudes sur nombre de sujets et nous sommes de plus en plus à percevoir que nos sociétés progressistes sonnent le glas quant au promesses qui furent les leurs. Nous assistons à une danse macabre en laquelle telles des

Opérations magiques à deux vases

OPERATIONS MAGIQUES A DEUX VASES<o:p></o:p>

LE DEDOUBLEMENT

 

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ABRAXA

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Je t’ai parlé de la composition du Caducée qui s’exécute dans un seul vase : dans le corps et dans les pouvoirs d’un individu seul. J’ai rajouté, cependant, que des effets d’importance majeure peuvent être rajoutés au travers de la force d’une chaîne magique ou, d’un esprit naturel ou, même d’une Entité.

Je ne te reparlerai pas de ceci, mais seulement de la composition magique exécutée dans deux vases, comprends : dans deux personnes, dans lesquelles les deux composantes – l’actif et le passif, le Soleil et la Lune, le Soufre et le Mercure – se localisent, se polarisent et s’exaltent individuellement.

Comme il y a deux formes du Caducée, celle dévolue à la vision – et je t’en ai instruit en te parlant du miroir – et celle dévolue à l’action – obtenue par ignification de la lumière astrale – ainsi donc tu auras ici, deux opérations : l’une est la vision et le rapport par l’intermédiaire d’une « pupille » ; et l’autre est la préparation du Mercure androgyne par l’union sexuelle fluidique.

Comprends déjà le principe : d’une façon naturelle, chez l’homme, la force ignée prédomine, chez la femme, la force lunaire. On peut ainsi utiliser deux personnes de sexe différent, au lieu de préparer les éléments ensemble dans un seul « vase. »

L’utilité du procédé est dans le fait que dans le développement magique, tu dois avant tout donner de la puissance et une supériorité au principe solaire et ne t’ouvrir au principe humide, réceptif et volatile que quand tu seras parfaitement solide et sûr de toi : autrement la magie se transforme en médiumnité et remplace l’extase passive en un psychisme inférieur, sinon, même en une quelconque forme d’engouement. Maintenant, tu peux rester complètement positif et fermé, si dans un premier temps un autre être pense, lui, à exalter la qualité opposée, en créant un état de relation que tu pourras ensuite guider et apprendre et, enfin, absorber et ressusciter en toi-même, ayant déjà acquis la qualification impérative demandée.

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Il serait bon que la jeune fille que tu utiliseras dans les travaux de vision et de communication avec les êtres incorporels soit vierge. C’est qu’en gardant l’état de virginité, et à condition que celle-ci ne soit pas seulement anatomique, un groupe de forces subtiles n’a pas encore subit la modification, la polarisation et la décharge qui arrivent à travers l’acte sexuel d’une union commune, de sorte qu’à part leur plus grande pureté et intensité, il est plus facile de les concentrer dans la direction des pratiques initiatiques[2]. Parfois, au lieu de femmes, on utilise des enfants entre 7 et 14 ans : à cet âge, sont en action dominante les mêmes forces subtiles, formatives et de croissance à un stade très énergétique, pas encore altérées par le Soufre vulgaire de la vie passionnelle et émotive des adolescents.

La jeune femme doit se soumettre à une préparation suivant les directives dont on a déjà parlé dans le miroir. Du côté actif, fermeté, contrôle et direction, et aussi un subtil dosage et combinaison de Soufre et de Mercure, mais celle-ci ne s’en occupera pas. Elle prendra soin seulement de rester ouverte et réceptive à toutes les sensations à fond, c'est-à-dire d’extraire et d’exalter exclusivement, et au dernier degré, le principe <v:shapetype coordsize="21600,21600" filled="f" id="_x0000_t75" o:preferrelative="t" o:spt="75" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" stroked="f"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path gradientshapeok="t" o:connecttype="rect" o:extrusionok="f"></v:path><o:lock aspectratio="t" v:ext="edit"></o:lock></v:shapetype><v:shape id="_x0000_i1025" style="WIDTH: 12pt; HEIGHT: 12pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Mercure passif" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image001.gif"></v:imagedata></v:shape>. Qu’elle sache vaincre la peur d’un abandon complet. L’absence du principe solaire est remplacée par une confiance absolue dans l’opérateur et dans sa force, une totale soumission envers lui, conjointe à une aspiration sincère et pure envers la réalité suprasensible.

Il est nécessaire de constituer un lieu pour les pratiques, il faut se le choisir, comme je l’ai déjà dit, à la campagne si possible ou, dans un lieu isolé ou souterrain, où il règne un grand silence, et sois sûr que personne ne viendra te perturber. Une pièce séparée, peinte récemment en blanc avec de la chaux, avec les accessoires strictement nécessaires, neufs, simples et propres. La purification initiale du lieu se fait par des fumigations de soufre et avec un lavage du sol avec de l’eau de mer ou de l’eau courante ; puis le matin et le soir, brûler un peu d’encens, myrrhe et baies de laurier. Ce lieu doit t’être strictement réservé : tu n’y laisseras entrer personne pour aucune raison – moins que tout, quiconque soit poussé par la simple curiosité. Tu y conduiras seulement la « pupille » dans le temps dédié à la pratique. Alors tu utiliseras le santal comme parfum dominant, avec une très légère dose du parfum planétaire et zodiacal de la « pupille » même.

La préparation de cette dernière sera de bien la concentrer durant la période d’une lunaison complète, tandis que de ton côté, tu exalteras la force de volonté. Chasteté complète, de corps et d’esprit. Nourriture sobre, excluant les viandes. Pureté physique et mentale. Il faudra chercher à éloigner, chez la « pupille », l’élément « émotionnel » pour obtenir un abandon parfait. Les moments les plus propices sont les nuits sèches et sereines.

Voici comment se déroulera l’opération : avant tout, fenêtres ouvertes, brûle des parfums et, tourné vers l’Orient, c'est-à-dire vers l’aube, prie – je veux dire : formule distinctement l’idée et désire sa réalisation avec confiance. L’idée est, en premier lieu, que les entités obscures, celles qui dominent les sens et qui barrent les seuils, s’éloignent ; que les fantômes troubles enfermés dans l’âme s’échappent. Une formule peut être la suivante, elle doit être prononcée à voix basse, toujours tourné vers l’orient, en marquant mentalement tous les mots.

« Devant Toi, Puissance du Soleil qui naît, la grande nuit de la fièvre humaine, des fantômes de l’orgueil, des larves de la concupiscence, se dissipe. Tu es Lumière. Lumière, sois en moi, afin que le désir des choses terrestres n’ait plus de prise sur moi. »[3]

Il n’est pas nécessaire que la « pupille » entende ton invocation ; mais elle-même en formulera une, entonnée intérieurement, avant de s’asseoir devant le Miroir, préparé comme je te l’ai déjà dit. Toi, debout, derrière, pendant que s’établit la fixation, réalise un sentiment de totale autorité sur elle, un sentiment de l’envelopper et d’en disposer entièrement : commande mentalement le détachement de sa vue, insère ta force dans son abandon pour le soutenir et le pousser en avant. Une fois l’état de lumière atteint, invoque et formule ce que tu veux savoir, ordonne que celle-ci voie. L’invocation peut être dirigée vers le Soleil, aux sept Anges, ou bien à un Pouvoir spécial que su sais en relation de façon particulière avec la chose à laquelle est dédiée l’opération. En ce qui concerne les formules, Tu peux en trouver chez Agrippa et chez Pietro d’Abano. Même le Troisième Logos du Rituel Mithriaque est efficace (Chap. IV, p. 120.)

Il est nécessaire que la « pupille » par sa foi intégrale et par la pénétration du sentiment de ta force qui la soutient, efface quasiment le sentiment d’elle-même : de telle façon qu’elle n’oppose aucune réaction, et qu’aucune manifestation ne puisse l’apeurer afin de ne pas interrompre l’opération.

Elle dira tout ce qu’elle voit. Tu la dirigeras dans les visions ultérieures. J’ajoute que sur la base de la connaissance qui te vient ainsi, et en maintenant l’état de communication avec le suprasensible, tu peux lancer des conjurations et des ordres aux puissances, bien que cela soit dangereux, dans des opérations d’un tel type. De toute façon, prends bien garde que la conjuration survienne dans un deuxième temps et dans un état de conscience absolument distinct de celui qui attend la révélation. Si déjà dans cette attente, au lieu de la parfaite neutralité, se cache un désir pour un contenu de la vision au lieu d’un autre, il s’ensuivra simplement l’image trompeuse de l’accomplissement de ce même désir.

En atteignant une relation profonde, effective avec la « pupille », sa vision peut se transmettre directement à toi.

Si l’opération ne réussit pas, continue, tais-toi et prie, en la répétant à la même heure.

Un des principaux obstacles est la « projection » de ce que Kremmerz a appelé la simile nature. Il s’agit de résidus d’impulsions et de désirs qui ont résisté à la purification – en toi ou en la « pupille » – ou bien, qu’ils sont à l’affût sous le seuil de la conscience. Ces forces absorbent le pouvoir produit par le détachement, et elles s’en servent pour se projeter, pour s’extérioriser sous forme d’entités fluidiques. Le mal, alors, n’est pas dans le fait qu’elles perturbent et faussent toute la vision, en la réduisant à des fantômes du « moi », mais consiste précisément dans le fait que la projection leur a donné une vie autonome – je dirais presque : une personne. Tes créatures, rebondissent sur toi, ou bien se nourrissent de ta vie, et peuvent donner jusqu’à des formes obsessives.

Je t’ai déjà indiqué que tu peux dans un deuxième temps, aspirer, absorber, la vertu développée chez la « pupille », ramenant alors à l’unité, l’opération à deux vases.

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Pour l’exacte composition correspondante de l’action magique du Caducée, que j’ai appelée « seconde », on prend l’amour, celui qui va enflammer la force fluidique.

Le feu de l’Eros, habituellement polarisé vers le bas, c'est-à-dire vers le sexe et la nature animale, est isolé dans le corps fluidique et alimenté surtout pour y produire l’état d’exaltation nécessaire afin de constituer ce mercure androgyne et igné, par lequel la projection magique est transformée en acte.

En ce qui concerne la femme, on demande des conditions particulières. La virginité n’en fait pas partie, mais dans cette pratique, à la différence des vraies et propres opérations de magie sexuelle, dont on te parlera en son temps, une certaine pureté est nécessaire. Et il est aussi nécessaire un sentiment préexistant, suffisamment intense. Ceci, si tu es aussi avancé dans la voie, comme il est demandé ici, tu dois être capable de le créer et de l’attiser en toi, à ta volonté. Chez la femme, tu ne peux pas demander cela : il suffit que d’une façon naturelle, celle-ci – t’aime. La difficulté sera de trouver une jeune fille qui, sur la base de ce sentiment préexistant, accepte de te suivre sur le plan de l’amour magique et à condition qu’elle en ait aussi les dispositions.

Il est nécessaire, à ce degré au moins, que l’éros, instrument de l’œuvre, ne soit déjà pas un désir sexuel, une envie sexuelle, mais précisément de l’amour, quelque chose de plus subtil et vaste, qui enveloppe toute l’autre personne, comme un désir de toute l’autre personne sans polarisation physique, mais ce n’est pas pour autant que l’intensité doive être moindre. On peut encore te dire : tu dois désirer l’âme, l’être de l’autre personne comme on peut désirer le corps de celle-ci. Prends garde que si cette condition n’est pas rigoureusement réalisée, non seulement l’opération sera inefficace, mais tu serais exposé à des dangers psychiques qui seraient loin d’être légers. Je t’ai dit que par ailleurs on parlera de processus qui impliquent aussi l’union sexuelle. Tiens pour certain, que pour œuvrer dans ceux-ci, il est nécessaire d’avoir appris tout d’abord la manière de l’amour qui s’exalte sans contact, qui n’est pas liée qu’à ce contact et à la satisfaction sexuelle.

Sache en plus que toute forme d’amour, est déjà en soi de la magie : le ravissement des amants est déjà une ivresse dans la lumière astrale, une ivresse fluidique. Mais de ceci, ils n’en sont pas conscients. Tu dois l’être. Alors, tu pourras avancer d’une façon circulaire : parce que l’éros te rend propice le contact fluidique et l’état fluidique à son tour exalte l’éros. Ainsi peut se produire une intensité vertigineuse pratiquement inconcevable pour les hommes et les femmes du commun, et tu pourras concevoir quels sont les dangers dont j’ai fait allusion, sur lesquels je reviendrai quand on parlera de la magie qui utilise l’union charnelle.

La technique extérieure est simple. Comme parfums, du musc, de l’ambre ou du santal, à saturation plutôt intense, si possible, une goutte de sang de colombe. L’heure la plus propice est vers l’aube. Asseyez-vous l’un face à l’autre, immobile, toi face à l’Orient. Une fois évoqué l’état fluidique (ici on suppose chez les deux, cette faculté : <v:shape id="_x0000_i1026" style="WIDTH: 12pt; HEIGHT: 12pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Mercure passif" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image001.gif"></v:imagedata></v:shape>est supposé, et il s’agit seulement de le transformer en <v:shape id="_x0000_i1027" style="WIDTH: 12pt; HEIGHT: 12pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Mercure actif" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image002.gif"></v:imagedata></v:shape>pour y projeter ensuite le <v:shape id="_x0000_i1028" style="WIDTH: 12pt; HEIGHT: 12pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Soleil" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image003.gif"></v:imagedata></v:shape> masculin), s’aimer, se désirer, ainsi, sans mouvement, sans contact, de façon continue, en s’aspirant réciproquement et « vampiriquement », dans une exaltation qui avance sans la crainte de possibles zones de vertige. Tu percevras une sensation d’amalgame réel, une perception de l’autre dans tout le corps, non par contact, mais dans une union subtile que tu sens en tout point et dont on se sent pénétré comme par une ivresse qui s’empare du sang de ton sang. Ceci te conduit au seuil d’un état d’extase, qui est le point d’équilibre magique dans lequel le fluide igné et très saturé peut être de façon foudroyante attiré et projeté dans l’idée.

Dans cette opération, il t’est imposé de nouveau le jeu subtil du dosage des deux principes opposés dans le régime du feu, tandis que chez la femme, l’élément amour auquel elle se donne totalement, suffit. Chez le mage, l’exaltation progressive du feu doit être conduite par un principe froid qui ne manque jamais à soi-même, mais qui s’élève et s’illumine avant, avec la croissance du vertige fluidique. Si ce principe manque, toute possibilité magique tombe, et quand il n’arrive rien de mauvais, tout peut se terminer sur un plan analogue à certains états mystiques, où précisément agit un désir érotique porté inconsciemment sur le plan subtil à travers des images convenables (les « Epoux Célestes, etc.)[4]» et exaspéré jusqu’à aboutir à une forme spéciale et solitaire de volupté psychique, décrite comme une allégresse et une béatitude.

Par conséquent, une exaltation, un vertige qui a toujours un gardien derrière soi, le Je détaché, lequel est apparemment absent dans le plein abandon à l’Eros et dans « l’amalgame », mais qui à point, – à parfaite cuisson du Mercure – intervient brusquement, s’empare de la force, la fixe et la lance où il veut.

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La pratique du Miroir, telle que je te l’ai exposée dans le chapitre III, comprend deux réalisations dépendantes : la libération de la vision de l’œil, et son activation dans un « espace », qui est la lumière astrale même – cette libération est rendue possible par un certain détachement du corps subtil du corps physique.

Maintenant je te donnerai des indications afin de libérer complètement ce corps, jusqu’à pouvoir le mouvoir dans l’espace ; et toi avec lui, en laissant en bas le corps physique. Dans l’occultisme vulgaire ceci est appelé : sortie en astral.

Même dans cette réalisation, ce qui agit, c’est la volonté, comme force solaire et centrale <v:shape id="_x0000_i1029" style="WIDTH: 12pt; HEIGHT: 12pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Soleil" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image003.gif"></v:imagedata></v:shape>. Tiens pour certain, que la volonté vient de la maîtrise de soi. Celle-ci est d’autant plus forte, que la maîtrise de soi est d’autant plus absolue et énergique. Sa force est celle de la détermination qui la commande, et la force d’une telle détermination dépend du degré de position centrale du « Je. » Cette volonté solaire, calme, déterminée et centrale est notre or <v:shape id="_x0000_i1030" style="WIDTH: 12pt; HEIGHT: 12pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="Soleil" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image003.gif"></v:imagedata></v:shape>. Dans celle-ci tu dois donner une forme précise à ton nouveau but.

La réalisation comporte trois phases : 1) le détachement non accompagné de la conscience pendant le sommeil ; 2) idem, accompagné par la conscience ; 3) le détachement conscient au stade d’éveil.

Le premier aspect a lui-même des stades progressifs. Donne-toi ces tâches successivement :

a) Bouge avec le corps subtil un objet léger et proche de ton lit ; b) Bouge le dans un lieu éloigné ; c) Apparaît dans le rêve d’une autre personne ; d) Fais sentir ta présence à une personne éveillée – et ceci est le stade final et parfait.

Maintenant je t’indique la technique. A l’approche du sommeil, quand les pensées involontaires peu à peu s’atténuent et se dissipent, tu dois fixer tout ton esprit sur la seule pensée de l’extériorisation. Représente-toi avec détails et distinctement dans toute la série des actes demandés par le but : le détachement du double, les mouvements nécessaires, l’itinéraire que celui-ci va parcourir, son arrivée au lieu fixé, l’accomplissement de l’acte donné, le plein souvenir le matin.

Pense tout ceci en le voulant : avec une volonté énergique et en même temps, calme, sure et continue – sans distraction, sans secousse et sans effort avec un sentiment de sécurité, lucide et en pleine possession de toi. Le « monoidéisme » de l’acte, décomposé dans tous ses détails, doit être déjà créé, avant que s’annoncent les premiers signes de l’assoupissement. Alors, abandonne-toi au sommeil comme si c’était une chose déjà faite. Le réveil spontané et un léger parfum de musc, de rose ou d’iris de Florence facilite le souvenir le matin – on te l’a déjà dit.

Dans le cas où tu voudrais trouver une personne, pense avant tout à cette personne, évoque-la en t’aidant si possible de son parfum ou en mettant sous l’oreiller ses cheveux ou un objet qu’elle a porté pendant un certain temps proche de son corps. Garde présent que, à moins de ne pas disposer d’une force très importante, il arrive que l’autre personne soit prévenue, possède une certaine sensibilité subtile et, d’autre part, veuille elle-même le phénomène. Lequel se manifestera plus facilement dans le cas d’un lien de sympathie naturelle ou d’un lien initiatique.

Si tu es déjà assez avancé dans les pratiques magiques, et dans celles indiquées par « Léo » pour conserver une certaine conscience dans le sommeil ; si tu peux donc déjà poser la conscience sur le corps subtil au lieu, exclusivement du corps physique, alors tu peux tenter de guider directement le parcours du corps subtil, c'est-à-dire, au moment de t’endormir, de glisser avec ce corps, qui te conduira, où tu voudras, au lieu de te souvenir, même si tu réussis l’expérience, ou bien d’en contrôler seulement la réalité  par le moyen des effets : le déplacement effectif des objets, la vision réelle ou, la sensation que l’autre personne a perçu de toi.

Le troisième stade de la réalisation est la sortie volontaire éveillé. Dans le cabinet magique, relaxe-toi complètement et relâche tous tes sens : il est utile, avant, de se boucher les oreilles avec de la cire. Essaye d’atteindre l’état de silence le plus profond. Toutes les pensées étant annihilées et la sensation du corps disparu, que tout ton esprit soit alors concentré sur la seule volonté intense, incassable, presque matérialisée, de sortir[5]. Quand les soubresauts instinctifs dont je t’ai parlé, liés au début de la réalisation de ta tentative, tenteront de te ramener en arrière, que ceux-ci rencontrent la volonté présente comme une barre d’acier plantée au travers de ton esprit, contre laquelle ils se briseront, instantanément suspendus dès leur naissance. Un état neutre suivra – puis tu te trouveras en un lieu quelconque et tu te rendras compte que tu n’es plus avec ton corps physique.<o:p></o:p>

Alors prends soin à ne jamais perdre ton sang froid : sache te conduire où tu veux, en réalisant toujours que tu es un être immatériel, mu directement par l’esprit. A ce stade, le pouvoir d’agir même sur les choses et les personnes, dépend du degré d’ignification atteint par le corps fluidique et de l’énergie du principe « Or. »

Je t’ai dit : « en réalisant toujours que tu n’es pas un être matériel. » Ceci a un double but : 1) Neutraliser éventuellement ta visibilité aux yeux des autres. 2) Annuler les émotions quelles qu’elles soient, jaillissant des habitudes du corps physique, quand le corps subtil se trouve dans certaines circonstances de l’ambiance physique, qui cependant sur celui-ci n’auront pas de pouvoir. Je m’explique.

Suppose que durant ta sortie, tu rencontres quelque chose qui, si tu étais là avec ton corps physique, te provoquerait une contusion ou une blessure. Si tu ne réalises pas que dans cet état tu ne peux être contus, mais si au contraire, tu réalises la situation en termes de corps physique, cela entraînera un état de panique, dans un choc, une image astrale, qui immédiatement te jettera dans le corps physique et là imprimera la même transformation : tu te retrouveras étourdi et contus dans ton lit ou dans ton laboratoire.

Je ne te raconte pas d’histoires. En constatant des choses de ce genre la métapsychique et l’ethnologie se sont même rejointes : par exemple, des cas de personnes trouvées mortes ou blessées sur leurs grabats après que dans la nuit on soit allé à la chasse à la « sorcière » ou au « loup-garou. »[6] Le corps subtil est constitué du groupe de forces profondes qui président aux éléments et aux fonctions du corps animal ; et ainsi toute modification se transmet immédiatement à celui-ci. Mais je te répète qu’une telle modification est seulement produite par ton esprit, par suggestion. Si tu maintiens fermement la conscience de ta non matérialité et ton sang froid, rien, du monde physique, ne pourra donc te provoquer du mal.

Si à un moment quelconque tu voulais rentrer et tu n’y réussisses pas immédiatement, évoque l’image de ton corps physique là où tu l’as laissé, réalise-la intensément et insère dans cette image ta volonté, calme et ferme, de retourner.

Pour éviter un autre genre de dangers, je te conseil de tracer autour de ton corps, avant de te disposer à la sortie, un cercle magique avec une conjuration convenable, entonnée cependant de façon à ne pas paralyser la sortie elle-même. En quelques mots en voici la raison : nombreux sont dans le monde invisible, les êtres obscures qui n’ont pas de corps, qui en voudrait un où se précipiter à peine ils en aperçoivent un « vide. » Et il n’est pas dit que revenu à l’état normal, tu éprouves le sentiment de ne plus être seulement toi-même. Le danger est mineur quand l’opération se produit dans un état de sommeil et sans conscience ; car alors il y a quelqu’un d’autre qui est tenu de monter la garde devant ton enveloppe restée en-bas.

Naturellement, tu t’arrangeras pour que personne ne vienne, qu’aucun heurt ou bruit fort ne se produisent là où reste ton corps. Autrement les conséquences pourraient être assez graves.

Un dernier avertissement : si tu as des scrupules moraux sache que tout ce que tu produis sur le corps subtil d’une personne qui ne veut pas – même seul avec la conscience extérieure dominée de l’un ou de l’autre préjugé – et que cependant elle reste, face à ton action occulte sans défense (l’unique défense serait qu’elle efface en elle-même le souvenir de la chose), peut produire chez elle des troubles, qui peuvent aller jusqu’à la névrose et à l’altération de la personnalité.

En revenant de la sortie vers l’éveil, prends garde car les premières fois, tu peux ressentir un état de prostration profonde, une asthénie complète de tout l’organisme. Tu dois réagir, te secouer, en t’aidant peut-être par une douche froide et par des exercices énergiques de gymnastique. Il s’ensuit un état d’agitation, d’exubérance fébrile et enfin une troisième phase de fatigue vague et générale, d’aboulie, d’effort à penser. Prévois le tout de façon que, à son éventuelle arrivée, cela ne t’impressionne pas et ne te laisse pas prendre, au contraire, attends avec calme que chaque chose revienne à son état normal. Ces répercussions peuvent durer quelques heures : au maximum deux jours.

 

[1] Traduction PB (Introduzione alla Magia Vol. I. Edit. Méditerranée)

[2] Remarque le double sens de œil (pupille) et vierge dans le mot grec κόρη que tu peux retrouver dans le titre même d’un texte hermétique classique (κόρη Χοσμον in Stob., Phys., XLI, 44-45.) – Chez certains peuples sauvages, les jeunes filles pubères encore intactes sont considérées comme saturées d’une force mystérieuse et dangereuse, et tenues « isolées » presque comme un condensateur électrique ; parfois même dans des cabanes construites en l’air ou faites de telle sorte qu’aucune partie de leur corps nu ne touche terre – jusqu’à ce qu’elles soient conduites aux noces qui les « déchargeront. » (Cfr G. FRAZER,  The Golden Bough, v. III, chap. LX § 3-5.)<o:p></o:p>

[3] C’est la variante d’une formule de Kremmerz. De même l’expression « pupille » est de Kremmerz. (N. d. U.)

[4] Ne nombreuses soi-disant « apparitions divines » de mystiques, en relation à ceci, ont simplement la valeur de ces visualisations de « simili nature », dont Abraxa parle plus haut. (N. d. U.)

[5] Si tu veux, au stade de concentration, que tu peux atteindre, au contraire directement par le moyen du miroir, en suivant complètement, ce que je t’ai dit dans le chapitre III et en agissant au moment de l’apparition de la lumière éthérique.

[6] Une circonstance singulière dans ces constatations, est que le corps porte les blessures, tandis que les habits restent intacts. (N. d. U.)

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