• Le Martinisme

    Du Martinisme et des Ordres Martinistes 1952 - 1979

    Introduction

     

    Chacun devra en profiter pour exercer intelligemment son esprit critique. Il ne peut s'agir d'un document à gober. Volontairement, tout est soumis à l'oeil vigilant du chercheur, de celui qui ne ménage pas ses efforts individuels. Tout y est à vérifier. Souvent parce que des flous entourent des vérités forts simples.

    Les cahiers suivants, sur ce thème, pourraient compléter les données de la revue de 1960 à nos jours. D'autres cahiers pourraient envisager les aspects de l'enseignement que proposent Martinez, Saint Martin, Papus...

    Il est un peu trop facile de se reposer sur le travail d'un seul, ou de quelques uns. Les autres cahiers ne verront le jour que si ce travail de base est étoffé par vos recherches personnelles, compléments apportés par d'autres livres, d'autres revues.

    Les idées, les positions exprimées dans ce cahier ne feront jamais oublier que la région : respecte la liberté individuelle de chaque Martiniste; ne demande à personne d'adhérer sans avoir fait siens, en pleine conscience, les propos, si nobles soient-ils, que tiennent nos prédécesseurs; considère que nul homme ne détient la vérité; sert de base de travail par ses groupes, ses rituels, aux "hommes de désir"; n'est pas seule dispensatrice de connaissances; stimule les germes dont nous sommes porteurs; offre l'initiation à toute personne qui s'en montre digne ou, qui est en état de besoin.

    Volontairement, je n'ai pas suivi un plan rigoureux; nombreux sont les éléments incomplets... Un ésotérisme de bon aloi : Le Martinisme de la région Nord- Pas de Calais repose sur la pratique de l'ésotérisme. Notre espace culturel est gréco-latin, avec peu d'autres composantes aussi profondes, culture franque, belge... La religion de base est judéo-chrétienne avec quelques éléments que nous appellerons gaulois ou belges. Nos données de référence prennent place dans une structure que nous essayons d'élargir mais dont les bases sont fixées notamment au christianisme. Notre ésotérisme ne vise pas à diviser les hommes, encore moins à contester les institutions ecclésiales qui respectent l'homme. Nous nous opposons à toute pratique sectaire et réclamons l'exercice de notre responsabilité et de la liberté. Nos bases sont Platon, Moise, Orphée, l'hermétisme, la gnose, Pythagore, la bible, les légendes, les contes, les mythes, les courants mystiques. Notre ésotérisme vise la connaissance de l'homme, de la nature, de Dieu.

    Notre ésotérisme ne contredit pas le savoir institutionnel ou les dogmatiques des églises. Il correspond aux nécessités de la recherche de la lumière intérieure, et nous n'hésitons pas à utiliser de nouveaux critères concernant les savoirs. Il est source de réconciliation et non de divisions. Les principes reposent sur la loi d'analogie, les correspondances, la Vie de la création et pas simplement des créatures, la "ratio hermetica", l'imagination, la transmutation, la concordance, la transmission. Nous privilégions les données occidentales même quand par facilité de langage nous utilisons du vocabulaire oriental. Notre ésotérisme est transdisciplinaire, nous cherchons des voies de passage, des portes basses et étroites.

    Notre ésotérisme élabore un enseignement spirituel conscient. Il nous éloigne de l'occultisme de bazar, il rejette les préjugés conceptuels. Il utilise tout modèle de pensée propre à la progression de l'humanité. Les trois voies de l'ésotérisme peuvent être utilisées : 1 la quête initiatique avec transmission de maître à disciple dans le cadre de communautés prouvant la validité de leur tradition. 2 l'histoire tente de retrouver les voies traditionnelles, elle s'intéresse à toutes les formes de pensée et de tradition. Elle utilise la voie de l'accumulation des initiations, des pratiques... 3 l'intégration des données du monde : la connaissance de soi est aussi connaissance du monde. La tradition est une ouverture utilisée par l'homme de désir. L'intellect, l'étude, le travail sur soi, la voie du coeur, permettent une "gnose".

    Nos études se déroulent à partir d'un rituel dans une communauté humaine qui est fondé par un rapport humain essentiel (la confiance). Nos doctrines se réfèrent à Martines, à Saint Martin et à leurs ouvrages. Notre but est la réintégration de l'homme dans ses droits et devoirs primitifs. Nous respectons les églises, refusons de mêler les données initiatiques à toute conception politique.

    Les Martinistes et l'église :

    L'excommunication nous concerne-t-elle?

    Canon 1374 du code de 1983 :"Qui s'inscrit à une association qui conspire contre l'Eglise sera puni d'une juste peine ; mais celui qui y joue un rôle actif ou qui la dirige sera puni d'interdit". 1 l'ordre Martiniste n'est pas nommé. 2 l'ordre ne conspire pas contre l'Eglise; ses règlements ne le permettent pas. 3 le principe de la juste peine est retenu pour les adhérents, celui de l'interdit pour les dirigeants. Il n'empêche que le jugement négatif sur l'ordre demeure inchangé, parce que nos principes sont considérés comme inconciliables avec la doctrine de l'Eglise : hors l'église point de salut! Le Martiniste est-il en état de péché mortel; c'est à dire, est-il en état de rupture avec Dieu en sachant ce qu'il fait, en voulant ce qu'il fait, en choisissant en toute liberté de faire le mal? Le Martiniste se veut l'outil de Dieu, il veut servir à Dieu; la question posée ci-dessus ne peut le concerner. Le service de Dieu, à travers le Christ, pour les hommes est la réponse à tout propos de ce type. Nous laissons volontiers les religions nous condamner, nous juger... sous leur entière responsabilité. Les Martinistes qui se sentent concernés par de telles condamnations, jugements présenteront une démission qui sera acceptée. Les autres ont suffisamment de travail pour éviter de perdre trop de temps à l'inutile. La misère des hommes mérite mieux que la condamnation des hommes de bonne volonté. Le Martiniste manifeste clairement sa volonté d'être chrétien, son désir de recevoir le Christ comme un ami; il se lie de sa propre et libre volonté à tous les humains. En aucun cas, il n'est contraint de parler de ce qu'il vit avec Dieu.

    Sethos (S I) de Bruxelles nous rappelle dans le N°3 de 1953 de la revue l'Initiation que l'ordre Martiniste fait référence à la doctrine du péché originel; qu'il ne lutte pas contre l'église de Rome, ni d'autres; il prie afin que la lumière atteigne toute organisation et tout homme. Le Martiniste est serviteur du seigneur. La voie de la réintégration est proche des paraboles du retour du fils prodigue,... Les Supérieurs Inconnus veulent proclamer la vérité apportée par le Christ, mais ils se refusent à la divulguer n'importe où, n'importe quand, n'importe comment, devant n'importe qui. Ils laissent les églises constituées prendre soin des hommes enlisés dans le siècle. Suis-je un hérétique? Si un prêtre de l'église catholique romaine apostolique m'interroge sur la foi catholique et la doctrine des apôtres, il s'avérerait, vraisemblablement, que je donnerai une version non autorisée du christianisme, une autre lecture de la bible. Toutefois je ne veux en rien défier l'église ou toute autre religion. Les croyances fondamentales du christianisme, je ne les rejette pas, je demande à les intégrer, à les faire miennes pour les accepter valablement. Le comportement ou le rôle du clergé n'est mon affaire que dans la mesure où il chargerait l'homme de plus de fardeaux que celui-ci n'en pourrait porter. L'ordre social me semble toujours adaptable. La trinité me semble normale; la nature de Jésus me semble relever du mystère toutefois s'il n'était homme et pleinement homme ... comment nier l'humanité de Jésus s'il est venu pour nous? Le pape, je lui reconnais toute autorité sur ceux qui reconnaissent cette autorité. Les privilèges que je reconnais sont ceux accordés par l'esprit. L'écriture doit être accessible à tous, les commentaires sur l'écriture, sauf opinion personnelle écrite dans le but d'échanges, me semblent devoir relever d'un partage d'opinion par des personnes réellement qualifiées afin d'éviter les élucubrations inutiles.

    Les pierres d'achoppement : origine du mal si dieu est tout-puissant? double nature de Jésus, homme dieu. Trinité Les moines peuvent-ils prendre sur eux les péchés du peuple et les expier par leur austérité et leurs prières?

    Ai-je encore à craindre les zélateurs, pauvres êtres apeurés, incertains dans leurs croyances, supposent-ils que j'ai le désir de défier les corps constitués?

    Pour conclure : il est intéressant intellectuellement de poser le problème des relations d'un Martiniste avec une église particulière; pragmatiquement, je souhaite qu'avant de discuter du "sexe des anges" les hommes vivent pleinement les évangiles. Pour le reste, que les spécialistes des questions évoquées nous divertissent.

    La Dogmatique : Le sens du mot dogme : Le dogme désigne un enseignement quel qu'il soit. Le dogme désigne un énoncé tiré de l'écriture et exprimant une volonté révélée donc normative. Le Martinisme enseigne une doctrine : celle de la réintégration des êtres. Il propose par son rituel des symboles. Les initiations sont une forme de conditionnement : elles incitent au travail sur soi, à la conquête de la liberté individuelle, à la réflexion, à l'action, à la connaissance.

    Le Martiniste ne se sent pas concerné par une foi dogmatique; ses dogmes, il les a compris, intégré à son être. Son "je crois que" "credo ut" n'est pas une croyance irrationnelle en la vérité d'un énoncé, mais le reflet d'une opinion personnelle travaillée, réfléchie. Son "je crois en" n'est pas le don confiant de soi aux vertus salutaires d'un dogme avant son interprétation, mais le reflet d'une longue maturation, de l'intégration de la nécessité de certaines réalités supra-humaines. La dogmatique Martiniste est une dogmatique admise intérieurement et non une dogmatique imposée extérieurement.

    Le Secret : Le Martiniste prête un serment sur la bible : il ne doit pas révéler certains éléments de son vécu initiatique. Il se réfère à un lieu de silence (Salomon I Rois 6,7) La fonction de Jean Baptiste, Matthieu 14,3-11; Marc 3,17-28 Luc 3,19-20; 9,9 Le secret est naturel à ceux qui suivent la discipline de l'arcane, la voie de Pythagore ou la voie d'Hermés.

    La consécration : Vous pouvez vérifier si nos consécrations sont valables à partir des textes suivants : BIBLE :

    Saül (I Samuel 11,7;

    Isaïe 8,1-4; 20 ;

    Jérémie 13,1-11; 16,1-9;18, 1-12; 19,1-15; 27; 32; 51, 59-64;

    Ezéchiel 4, 1-17; 5; 12, 1-6, 17-20; 21,23-32; 24, 1-27; 37,15-28;

    Osée 3

    Marc 11,12-14; 20-24;

    Jean 8,6-8

    Actes 21,9-11

    Un peu d'histoire - Brève présentation

    L'Ordre du Temple Les neuf nobles sans fortune qui eurent l'idée de créer un Ordre de chevalerie monastique avaient eu pour prédécesseurs "les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem" devenus de Rhodes, puis de Malte. Les chevaliers de Saint Lazare de Jérusalem existaient aussi. Les idées de milice pour la protection des pèlerins n'étaient pas neuves ni uniques. Leur prestige fut et demeure.

    Les souverains créèrent des ordres de chevalerie, comme Bonaparte créa la légion d'honneur; les plus illustres sont encore l'Ordre de la Toison d'or, l'Ordre de Saint Michel, l'Ordre de la Jarretière. L'esprit chevaleresque se pratique à titre individuel, même dans les ordres les plus prestigieux. Les templiers ont établi des règles, ils possèdent des statuts qui seront imités. LE TEMPLE, LES TEMPLIERS, deux mots magiques qui rappellent la légende : à côté de l'Ordre exotérique, il y aurait eu un Ordre ésotérique! Martinez met dans ses élus-cohens un chevalier du temple. La maçonnerie prétend dans certains grades se rattacher à l'Ordre du Temple. N'oublions jamais que si l'Ordre fut interdit au XIV siècle au royaume de France, il continue à vivre en Flandres pendant au moins 50 ans; il change de nom, simplement, dans d'autres royaumes! L'ordre du Christ du Portugal; ou les biens, hommes et domaines sont transférés à un autre Ordre. La légende veut aussi qu'un "grand maître" se soit réfugié en Ecosse, ait servi, avec ses chevaliers, le roi qui créa avec eux un nouvel Ordre de chevalerie. Le roi d'Ecosse n'avait pas obéi à l'interdit du Pape. Pourquoi des chevaliers se seraient-ils réfugiés dans un Ordre artisanal placé sous l'égide de Saint André ou de l'Ordre du Chardon. Le chevalier du temple considère que le roi d'un pays n'est que son administrateur; il est lui-même un rouage de la chrétienté. Le seul chef suprême du templier est le pape. Le Temple fut le maître d'oeuvre de nombreux édifices. Le Martiniste essaiera à partir des données historiques de comprendre le problème d'un idéal chevaleresque dont le Temple reste une belle image.

    Sédir et le groupe Kmris p 178 N°4 1953 Sédir est un fidèle de Monsieur Philippe ...

    L'Ordre Martiniste Le Martinisme qui nous intéresse est le système théosophique de Saint-Martin tel que ses écrits nous le font découvrir. Le mot Martinisme recouvre plusieurs autres sens.

     

    Les Martinistes sont les membres de l'Ordre Martiniste créé par Gérard Encausse Papus en 1887. Grâce à l'Ordre les idées spiritualistes gagnèrent un terrain précieux à une époque où le Matérialisme donnait l'impression d'être sur le point de triompher. Le Martinisme permet de réaliser les possibilités d'altruisme, sauve du doute; il s'efforce de développer la spiritualité de ses membres; l'exercice du dévouement, l'assistance intellectuelle, la création d'une foi acceptée, sont l'affaire des Martinistes. L'objectif de l'Ordre Martiniste est la réintégration des êtres : il s'agit de reconstituer l'homme esprit par l'évolution de l'homme de désir, à travers l'état de nouvel homme. L'enseignement de l'Ordre propose un travail alchimique respectueux de ses membres et de leurs familles.

    Le Martinisme est une société d'hommes et de femmes de bonne volonté, ce ne sont ni des saints, ni des êtres en chemin vers la perfection. Ils viennent partager ce qu'ils sont et ce qu'ils voudraient être au sein d'un groupe; l'avoir, les biens, la puissance, la gloire, tout cela ne les concerne guère. L'ordre n'impose aucun serment d'obéissance passive, n'impose aucun dogme; il permet aux hommes et aux femmes de désir de comprendre les symboles, les rituels; il encourage celui qui est ardent, détourne le faible.

    Papus invente, en 1887, l'Ordre Martiniste. Il en devient le premier grand maître, et le suprême conseil de l'Ordre Martiniste se réunit pour la première fois en 1891. Après sa mort, en 1916, le mouvement Martiniste a perdu son unité et une partie de son efficience quelle que soit la personnalité des "grands maîtres" des différents groupements. L'impression reste pénible dans toutes ces discussions autour de la régularité des successeurs de Papus.

    Saint Martin meurt en 1803 sans avoir fondé d'ordre, les initiations se transmettaient individuellement sur des critères de valeur et de travail personnel. Il nous laisse un disciple reconnu (Gilbert), des livres, des manuscrits, des amis qu'il aimait conseiller. Gilbert est un homme de bonne volonté, homme d'ordre mais peu apte à perpétuer matériellement la mouvance; le courant. L'initiation se transmettra plus par l'abbé de La Noue, la marquise Amélie de Boisse-Mortemart, Delaage ... En 1953, N°1 de la revue, affirme l'Ordre ouvert aux hommes, comme aux femmes, de bonne volonté; groupement initiatique, il possède une doctrine philosophique et mystique, une méthode de travail à la fois individuelle et de groupe, une ligne d'inspiration sur laquelle chaque intelligence doit travailler au niveau de ses possibilités. Nous nous voulons les chevaliers des valeurs spirituelles. Nous devrions manifester l'esprit de compréhension, et l'entraide selon les limites humaines. Le grade de S I est le seul grade, il est accordé aux membres qui s'en montrent dignes. Ce seul grade conférera le droit et le pouvoir d'initier, selon la Tradition. L'ordre comprend pour le reste des adhérents simples (ou membres associés) et des initiés. La femme est le complémentaire de l'homme, donc son égale. Le Martiniste consent librement à suivre une ligne de conduite qui permettra le perfectionnement individuel et collectif.

    L'Ordre est fondé par Papus.

    De nos jours, l'Ordre Martiniste a une forme juridique régie par la loi de 1901 sur les associations à but non lucratif. Il est ouvert aux femmes et aux hommes de bonne volonté. Toutes les candidatures sérieuses sont examinées attentivement . L'âge, les connaissances, l'argent, sont effacés par les qualités de coeur. Nous exigeons des candidats ce que le bon sens exige de tout individu qui veut vivre dans un groupe. Nos portes sont entrouvertes à l'entrée; grandes ouvertes pour sortir.

    Ni secte, ni nouvelle religion, nous nous assemblons pour découvrir les valeurs d'un rite initiatique qui remonte : à Martinez de Pascually mort en 1174 à Saint Domingue; à Louis Claude de Saint Martin mort en 1803 à Aulnaye; à Papus ( Docteur Gérard Encausse), mort en 1916 à Paris. Notre initiation se confère en 3 temps forts. Nous formons : des Associé(e)s; des Associés-initié(e)s; des Supérieurs Inconnus.

    L'Ordre Martiniste a son siège 5-7 rue de la Chapelle, 75018 Paris, le secrétariat général est au 3 rue de la Gruerie, 91110 Gif sur Yvette. Son Président actuel occupe cette charge depuis 1979 date à laquelle le fils de Papus, le Docteur Philippe Encausse, lui a confié sa succession.

    Nos groupes sont composés de personnes venant de tous les horizons. Chacun peut trouver une place dans nos assemblées. Nos réunions nous permettent des prises de conscience qui seraient impossibles à un individu isolé ou à quelques personnes qui ne pourraient se regrouper autour d'une tradition initiatique régulière. Nous ne vous demandons pas ce que vous croyez, ni ce que vous pensez : nous écoutons ce que dit votre coeur. Nous comprenons comment vous avez été forgé, comment vous vous êtes laissé former; nous vous offrons les armes nécessaires pour devenir ce que vous pouvez être. Votre opinion nous intéresse moins que la manière dont vous avez été amené à être certain d'avoir raison. Nous offrons nos éclairages personnels, nos démarches. Vous devenez mieux apte à vous connaître vous-même, à comprendre les autres, à accepter, libre de refuser ...

    Le travail en groupe est exigeant : il se déroule selon un rituel précis, dont le symbolisme repose sur une tradition assurée. La pensée de Louis-Claude de Saint Martin est rendue accessible; le symbolisme du rituel est expliqué. Chacun peut faire part de ses recherches personnelles; les questions, remarques, commentaires, les échanges sont fraternels et respectueux des opinions. Nous ouvrons nos coeurs, nos âmes. Nous prions. Tous les participants travaillent les plans du corps, du coeur et de l'esprit; ils éveillent l'Amour, la Nature Véritable, la Sagesse, qui permettent l'Action.

    D'après Papus, l'étude de la composition de l'homme permet, au Supérieur Inconnu, de développer en ce monde les divers corps qui le constitue, d'améliorer son Eggrégore, ce faisant d'améliorer l'eggrégore collectif de ses groupes, famille, société, et but ultime très ambitieux d'améliorer l'eggrégore de l'univers.

    L'Ordre est construit par les membres de l'Ordre et par les entités spirituelles qui se dévouent à inspirer nos actions, à améliorer nos possibilités. Le rituel permet d'unir les membres visibles de l'Ordre aux membres naturellement invisibles. Société initiatique, le Martinisme répartit les connaissances sur trois degrés : associé, initié, supérieur inconnu; parce que pour apprendre il faut travailler, et que nul n'apprend à lire, à écrire ou à compter en un jour. La démarche du Martinisme est à la fois universelle (rites, symboles, tradition) et personnelle (le Martiniste n'accepte rien qu'il n'ait vécu, compris ou accepté librement par ses propres capacités, son travail). Le Martiniste ressent que sa présence est nécessaire dans le temple, pour lui même et pour les autres; il désire accéder à la technique d'alchimie spirituelle que l'Ordre mettra à sa disposition progressivement afin qu'il demeure conscient, afin qu'il puisse accepter les changements éventuels; les groupes dont il fait parti : profession, amis, famille... ne doivent pas être perturbés par une admission toutefois ils devraient ressentir un supplément. Il s'efforce de connaître ce que l'Ordre tente de lui faire vivre. Il s'efforce de s'interroger sur des vécus intenses. Il s'efforce de mettre en pratique ce qu'il a reçu dans sa VIE QUOTIDIENNE. Chaque jour apporte une pierre au temple intérieur qu'il construit. L'Associé travaille quand il est disponible sur les documents qui lui sont remis officiellement et qui sont confiés à son honneur. L'Associé doit être en règle avec lui même, avec ses groupes sociaux, avec l'Ordre, il est respectueux des lois humaines... Nous respectons les efforts de ceux qui ne ménagent ni leur temps, ni leur santé ou leur argent afin de permettre le développement des valeurs Martiniste. Nous rendons hommage aux activités des Ordres Martinistes, qu'ils soient synarchique, traditionnel, initiatique, rectifié, de Lyon, qui ont permis ou qui permettent aux chercheurs sincères de trouver les éléments qui leur étaient nécessaires, ne fut-ce que pour un temps. Nous combattons pour que triomphe la cause de l'Amour, du Beau et du Bien...

    TRAVAUX ?

    Chaque associé peut se fixer une étude particulière correspondant à ses possibilités. Il peut commencer un ensemble de recherches portant sur la compréhension du rite, des symboles, des textes de L C de Saint Martin, Papus, Sédir... A ceux pour lesquels l'étude parait impossible, il reste la voie des oeuvres vives et du dévouement à soi en premier point, à sa famille en deuxième point, à autrui en troisième point, à Dieu. L'altruisme lui est important.

    SECTE ?

    Les familles sont parfois inquiètes en ce qui concerne l'entrée d'une personne dans notre Ordre; elles doivent savoir et comprendre que celui qui est admis parmi nous a le devoir de respecter ses choix antérieurs; notre porte est basse et étroite pour ceux qui veulent entrer, elle est largement ouverte à tous ceux qui veulent nous quitter (simplement nous sollicitons de motiver le départ, cela facilite des retours). Il ne peut être question d'abandonner un conjoint, des enfants,... il ne peut, non plus, être question de faire des dépenses excessives pour l'Ordre ou dans l'Ordre. Les Martinistes sont des individus libres, ils respectent la pensée d'autrui, ils ne sont soumis à aucun tabou. Les Martinistes se lient de leur propre et libre volonté à l'humanité , à la nature, ils prennent conscience de son caractère sacré quand ils travaillent en fraternité à consacrer la Terre et leur activité initiatique à la REINTEGRATION par le chemin de la lumière intérieure, à travers la quête du GRAAL. Lors d'une assemblée rituelle, seuls, les Martinistes sont acceptés; les initiations se reçoivent selon le mérite; le temps écoulé, l'ancienneté, n'ont aucune valeur; un Martiniste reste discret, soit pour solliciter, soit pour donner; les problèmes de basse finance sont interdits dans nos temples; le bon sens, la générosité, la fraternité, l'amour, règnent sur un Martiniste plus que les règlements ou la loi Martiniste.

    PRIERE ?

    Le premier jour de chaque mois, à 21 heures, heure de Paris,où que le Martiniste soit, seul ou en société, il se met en rapport, discrètement, par la pensée, avec son temple; il s'unit, par l'esprit, avec tous les Martinistes disséminés sur la surface de la terre; il prie en un centième de seconde en public sans que ceux qui l'entourent puissent se rendre compte de ce qu'il fait; il peut aussi prier comme il en ressent le besoin, s'il est seul. Il peut se connecter à la chaîne Martiniste chaque matin à 8 H et chaque soir à 21 H .

    LES HOMMES DU MARTINISME

    Le Martinisme est jalonné par des hommes respectés, dont l'enseignement est toujours à situer dans un temps particulier et dans le temps de l'histoire personnelle. Le dix-huitième siècle avait sapé les fondements de la religion cléricale par le développement d'une philosophie qui crée les conditions d'un monde inquiet et désaxé. Le Martinisme apporte en ce temps une méthode de travail : connaissance et foi peuvent s'allier. Martinez s'appuie sur la Franc-Maçonnerie mais le Martinisme est indépendant de la Franc-Maçonnerie. Il n'est pas nécessaire d'être Maçon pour être Martiniste. De nombreux Maçons éclairés rejoignent l'Ordre à certains moments de leur parcours.

    Swedenborg Emmanuel

    Swedenborg est un savant, un inspiré. Il développe une doctrine dans la "Nouvelle Jérusalem et sa doctrine céleste", dans les "Arcanes célestes" où il développe une interprétation mystique des livres de la Bible. Martinez fut-il son disciple? La thèse est développée dans les années 1952 et suivantes. Papus affirme que Martinez fut initié par Swedenborg à Londres. Le Forestier nie cette filiation.

    Il y aurait des similitudes de doctrine entre Martinez et Swedenborg.

    MARTINES de Pasqually

    Swedenborg l'a-t-il initié; aurait-il initié le père de Martinez à Londres dans une loge maçonnique? Papus l'affirme, Le Forestier nie. Point de vue de consultant de l'astral? contre point de vue d'historien. Eut-il des contacts avec les véritables Rose-croix? La culture de Martinez est médiocre, il prétend que ses connaissances sont d'origine orientale. Quel orient? l'Arabie ou un voyage en Chine qu'il prétend avoir effectué en sa jeunesse. 1764, voit apparaître l'Ordre des "Elus-Cohens" et son panthéisme mystique séduisit bien des Maçons. Il fonde la loge maçonnique " les juges écossais" à Montpellier et, propage ensuite son rit notamment à Bordeaux, Paris; il meurt à Saint Domingue en 1774, rien ne semble lui survivre. (Pourtant, certains supposent que Cagnet de Leister aurait continué des initiations dans le cadre d'un rite écossais.) La légende Jacobite affirme que la maçonnerie écossaise est l'oeuvre des Stuarts détrônés; Martinez devrait son titre d'écuyer à l'un des Stuarts. En 1770, il habite Bordeaux près de la porte de la monnaie. En 1771, il habite l'hôtel des Trois-Rois, rue Montorgueil.

    Les archives de l'Ordre des "cohens", qui fut prospère de 1760 à 1775, furent déposées dans les archives des Philalèthes.

    Martinez aurait influencé Don Perneti. Joseph de Maistre lui doit-il quelques éléments à travers le système maçonnique de Willermoz. Le premier secrétaire de Martinez fut l'abbé Fournier; le deuxième Louis-Claude de Saint Martin va l'aider à finir la rédaction du "traité de la réintégration".

    SON ENSEIGNEMENT

    Il existe trois sources: un livre,le traité de la réintégration; des rituels et catéchismes des rites maçonniques des élus-cohens; les lettres adressées à Willermoz. La légende veut que les documents de Martinez auraient été acquis par un aïeul membre d'un tribunal de l'inquisition, qui les aurait pris à des hérétiques.

    Le traité contient la doctrine secrète: la chute, l'histoire du cosmos et de la terre, le rôle ésotérique du Mal et des puissances démoniaques; la possibilité d'un retour de l'humanité à son premier état de gloire (la réintégration). Le traité est considéré par des cabalistes comme un traité de cabale. Il révèle des données inédites même dans les commentaires rabbinique de Cadix, Séville ... Il s'agit d'une exégèse de la Tora : "Je vous transmets, mes chers élèves, ce qui me fut donné par mes maîtres, tel que la chose me fut donnée." Le traité admet le ternaire divin, les personnes divines, l'émanation Il pose en principe l'égalité et la nécessité de la foi et de la connaissance. La grâce, pour remplir sa vocation, doit être complétée par l'action, intelligente, compréhensive, libre, de l'homme. Le caractère de la doctrine est indiscutablement chrétien : Dieu, l'unité primordiale, a donné une volonté propre aux êtres qu'il a émané de lui; Lucifer, par désir d'exercer les pouvoirs du créateur, de se substituer à Dieu, tombe victime de son orgueil, il entraîne avec lui des esprits dans sa chute; les rebelles sont précipités dans un espace matériel circonscrit, cet espace de matière leur servira de prison; Dieu envoie l'Homme, Adam primordial, être androgyne au corps glorieux, avec la mission de garder les rebelles et de les remettre dans le droit chemin; l'homme se laisse séduire par les anges pervers, il chute à son tour et précipite la nature dans sa chute; l'Homme doit libérer la matière et lui-même de l'état dans lequel la catabole (double chute) les a plongés; l'Homme y parvient, avec l'aide du Christ, en travaillant à son perfectionnement intérieur, et par des opérations de théurgie que Martinez apporte à ses disciples; la théurgie fait apparaître des anges qui se manifestent par des passes "lumineuses"; les présences affirment l'idée que le théurge suit bien la voie de la réintégration; elles sont un signe tangible de l'existence du monde invisible. Des êtres intermédiaires existeraient entre l'homme et Dieu; les manifestations attesteraient l'existence d'un monde invisible dont notre monde est un reflet déformé depuis la chute. Notre monde matériel témoigne encore l'existence du divin dans certains de ces aspects malgré le chaos consécutif aux deux chutes : des hiéroglyphes, des signatures existent; l'oeil interne peut les déceler après l'initiation. Le disciple va s'efforcer de connaître Dieu, ou plutôt d'établir des liens entre Dieu l'homme et l'univers. Le Monde n'est pas l'oeuvre de Dieu en tant qu'Absolu; le domaine matériel est relatif à nos sens, les régions spirituelles relèvent de l'au-delà. Le "créateur" est le Verbe, ou Logos, il est nommé par la cabale Adam-Kadmon. C'est lui qui crée les êtres inférieurs par sa parole en les nommant: Genèse 11,20 Notre homme-archétype est semi-divin, il est issu de la matière primordiale, le Chaos, composé de Terre et d'Eau. Adam et le Verbe Créateur sont semblables mais le Verbe-Créateur et le Verbe-Rédempteur sont différents. Martinez nomme le Christ Réparateur, il l'affirme Dieu par son origine, homme par son incarnation. Parallèlement à Adam-Kadmon homme-archétype ou homme-cosmique, il existe d'autres êtres issus d'une création antérieure, différente de nature et de "plan", les anges. Le ciel, lieu des anges est scindé entre les anges fidèles et les anges rebelles. Dieu n'a pas tenté les anges après leur émanation ni les rejeter après leur involution. Les anges, doués de libre-arbitre, se sont refusées à réintégrer l'Absolu, le Plan Divin, source du Souverain Bien. Des anges ont préféré le moi, momentané, périssable, illusoire, au soi, éternel, réel, impérissable. Ils ont préféré vivre "en-dehors" de Dieu, plutôt que de s'y résorber, et bénéficier ainsi de ses perfections infinies. Ils se sont éloignés de Dieu par un acte libre bien qu'erroné. Ce n'est pas Dieu qui les a rejeté injustement ni qui est la cause de leur exil. La rédemption est possible dès que l'entité consent à reprendre le chemin du divin. Dans l'attente du retour vers la Lumière et la Vérité immanentes, les anges demeurent rebelles à l'offre permanente de Dieu, égarés puisque en dehors de leur destin légitime, perverses puisque vivant en dehors de Dieu.

    Toute chose corrompue tend à corrompre ce qui la touche; l'envie, l'orgueil et l'intelligence incitèrent donc Adam-Kadmon à franchir les bornes de ses possibilités naturelles. Adam-Kadmon était préposé au rôle d'Architecte de l'univers, d'un royaume qui n'est pas dans ce monde. Sous l'impulsion des rebelles, il se mue en démiurge. Il renouvelle la faute des rebelles, il modifie et perturbe les lois qu'il devait faire observer. Il tente de devenir créateur et ne réussit qu'à modifier les données de son destin. L'homme-archétype ne réussit qu'à objectiver ses propres conceptions et à s'enliser dans le Chaos. Dieu étant, nul néant préalable ne peut exister; pour créer, il a rétracté une partie de ses perfections d'une partie de son essence. Adam objective Eve hors de lui-même; il la pénètre pour y créer la vie. Le nouveau domaine d'Adam est notre univers matériel : la chute. A tous ses degrés, la Matière universelle est vivante; l'intelligence démiurgique se manifeste à travers les règnes, minéral, végétal, animal. Cet univers devient le refuge des anges rebelles; il est de leur intérêt que l'homme-dispersé dans la matière maintienne le domaine qu'il a créé et qui est devenu le leur. La mort et les réincarnations sont les moyens par lesquels les rebelles manifestent leur emprise sur l'homme-individu. L'homme-archétype reprendra possession de sa primitive splendeur et de sa liberté en se séparant de la matière dans laquelle il est englué. Pour cela il est nécessaire que les cellules d'Adam-Kadmon, les hommes-individus que nous sommes, puissent après leur mort naturelle, reconstituer l'homme-archétype en s'y réintégrant définitivement, ils doivent échapper aux cycles des réincarnations. Aucun culte ne doit être rendu au grand architecte de l'univers, il est possible de l'invoquer, jamais de l'adorer. L'homme-individu doit se dégager des esclavages dans lesquels il est tenu ou dans lesquels il se tient; il lui faut s'élever moralement. Les rebelles luttent contre nos tendances à nous parfaire, ils nous proposent des accès à des mondes de l'invisible afin de conserver sur nous leur emprise. Nous pouvons lutter en les démasquant, en les rejetant hors de notre domaine. L'initiation nous permet de nous relier à la chaîne de ceux qui se sont libérés et qui continuent à agir pour nous aider les connaissances et la foi nous enseignent les moyens de hâter pour le reste de l'humanité aveuglée, et par le travail individuel, l'affranchissement définitif.

    Des libérations individuelles sortiront la libération collective qui permettra la reconstitution de l'homme-archétype, sa réintégration dans le divin qui l'émana. Le monde matériel connaîtra la désagrégation. Les êtres, les mondes retourneront en Dieu.

    Les élus-cohens utilisent les procédés de la maçonnerie pour révéler cette doctrine; ils enseignent aussi des techniques qui permettraient à l'homme de se purifier et de jouir de la totalité de ses privilèges primitifs. Les trois premiers grades correspondent aux grades de la maçonnerie bleue (apprenti, compagnon, maître) coiffés d'un quatrième le maître parfait élu. Les grades sont ensuite des grades cohens : Apprenti, compagnon, maître cohens, puis Grand Architecte, chevalier d'orient, commandeur d'orient, et consécration suprême Réau-croix. Ce dernier grade est souvent confondu avec celui de Rose-Croix Les femmes sont reçues dans l'Ordre de Martinez après un examen sévère de leurs facultés supra-humaines.

    Les lettres enseignent la théurgie: le cercle "magique" est le symbole de l'isolement contre les puissances du Mal; mise en place de lumière(s), de hiéroglyphes; le régime de vie se compose de jeûnes, de prières, d'encensements, d'invocations; le mage faisait appel à des entités spirituelles supérieures et les priait de lui accorder un signe de leur attention ou de leur condescendance. Le Travail comporte des opérations quotidiennes ... équinoxiales; des jeûnes, des prières, une ascèse. La "CHOSE"... les entités spirituelles invoquées pouvaient se manifester par des "passes", c'était le signe de la réconciliation; la certitude qu'après la mort il serait régénéré en attendant d'être réintégré: la passe est garantie de "SALUT".

    TECHNIQUES ELUS-COHENS : (Prêtre bâtisseur)

    exorcismes: juguler l'action des pervers dans le cosmos; entraver leur action sur les hommes, rompre leur pouvoir sur l'adepte, limiter les fléaux, anéantir la magie noire;

    conjuration: pour établir un contact avec le monde angélique et avec la communion des saints (nomen);

    prières: en vue de la réintégration elles sont adressées à Dieu et à la trinité.

    Le tout forme un culte en 10 points, complexe, dangereux, redoutable. Des textes auraient été publiés par Thory?

    Ces pratiques mettent-elles à l'abri de l'erreur humaine?

    Rappelons que Martinez s'est lourdement trompé dans certains choix qu'il fit. En premier lieu, Martinez devait avoir un caractère difficile, il se fâche avec la plupart de ses disciples; mais aussi il se trompe lourdement dans certains de ses choix importants; ainsi fit-il de Bacon de la Chevalerie, qui devint un critique acharné.

    Rappelons aussi l'histoire de l'Agent Inconnu qui concerne Willermoz, Saint Martin ... mais pas Martinez : une entité dicte des révélations extraordinaires par l'intermédiaire de Marie Louise de Monspey, Madame de La Vallière : les frères doivent diriger leurs efforts vers la connaissance de la nature des êtres intermédiaires entre Dieu et l'homme; sur les possibilités de communication entre l'homme et ces êtres; enfin, sur l'obéissance que doivent les hommes, les maçons, à ces sortes d'êtres. Willermoz s'aperçoit de la supercherie lorsqu'il est trop tard. Il rendra à l'agent plus de 80 cahiers.

     

    LOUIS CLAUDE DE SAINT MARTIN

    Il naquit à Amboise le 18 janvier 1743, c'est une seconde mère qui l'élève; il étudie le droit, devient avocat, puis obtient par appui un brevet d'officier dans un régiment de Bordeaux; il est initié aux grades apprenti, compagnon, maître avant le 2 octobre 1768; au rite des élus-cohens, M. de Balzac, aidé de Grainville, lui transmet les 3 grades à la fois, avant le 2 octobre 1768?; il sert de secrétaire personnel à Martinez jusqu'en 1771. L'initiation transmise par Martinez est individuelle, l'initié est présenté en loge après son initiation. Il sera fait Réau-croix le 17 avril 1772. Il fait la connaissance en septembre 1773 de Willermoz avec lequel il correspondait depuis deux ans. Il voyage en Italie en 1774 avec le frère de Willermoz. Les éléments recueillis avec l'"agent inconnu" lui permettent-ils de rédiger en 1775 "des erreurs et de la vérité". Saint Martin choisit ses initiés, les instruit avec soin. Une lettre au Du Bourg affirme qu'il s'arrête d'initier (à quoi) en 1784. Il continuera pourtant soit d'être initié, soit de participer à des travaux d'initiations : l'épisode de "la mère de Dieu" est pour le moins significatif (St Martin se serait fait recevoir, comme Robespierre?, dans la société initiatique? dirigée par une femme que tous surnomment la mère à Paris, en 1788? Saint Martin s'inscrit en 1784 à la société mise sur pied par Mesmer; il travaillera avec Puységur. En janvier 1787, il est à Londres; il y rencontre le mystique Law, et le voyant Belz. Le 23 octobre 1787, il se retrouve à Rome avec Galitzin. Il sera à Strasbourg, le 6 juin 1788. Son père meurt en janvier 1793. Il sera nommé commissaire pour la confection du catalogue des livres nationaux. Il y découvre "la vie de la soeur Marguerite du Saint-Sacrement". La chute de Robespierre le sauve du tribunal et donc de l'échafaud. Son district le nomme élève à l'école normale en fin 1794. Il aura la fameuse discussion avec Garat (9 ventôse). Il revient dans sa région et publie différents ouvrages, dont les traductions de Boehme en 1802, 1803. Saint Martin est un noble, chevalier de saint Louis, catholique par son éducation; si sa fortune est modeste, elle lui permet de vivre en se consacrant à ses études; sa vie mondaine et solitaire, semble avoir été de grande douceur. Tout l'oriente vers la voie du coeur, du perfectionnement de l'homme et de ses frères humains plus que dans une voie d'accumulation des connaissances. Martinez a peu communiqué ses véritables secrets: quelques trop rares individus sont dignes de telles responsabilités; St Martin réoriente l'enseignement, il offre la possibilité de suivre le chemin de la lumière intérieure. Il y a les "morts-vivants", ceux qui vivent d'une vie matérielle, ne pensent qu'aux réalités tangibles et constituent les "hommes du torrent " dans lequel l'initié doit pécher les êtres à évoluer. Il faut éveiller la petite flamme qui sommeille au fond de toute créature, le Dieu intérieur se manifeste, crée l'enthousiasme et, l'"homme de désir" apparaît, la prière est la source de ses pouvoirs. "Il n'y a rien de si commun que les envies, et rien de si rare que le désir" affirme le philosophe inconnu. Ce désir commande toute la démarche et se définit par rapport à une perfection perdue, à l'humiliation de la chute, et à la possibilité d'une régénération par l'intermédiaire du "divin réparateur". La pensée nourrit le désir, elle démontre la nature transcendante de l'homme; l'ascèse purifie et guide vers le but. Alors, l'homme déchu sent lentement naître et s'accroître en lui, en des étapes parallèles à la vie du "réparateur", le fruit intérieur de son désir, le nouvel homme. Autour de la petite flamme, tout un monde se met en place pour créer un "nouvel homme". Ce nouvel homme a pour mission de transformer en lumière tout ce qui est obscur en lui; il émane de la bonté comme l'homme du torrent émane de la chaleur. Traversant, sans être ému, les épreuves les plus dures que lui envoie "le prince de ce monde" qui n'aime pas voir son domaine envahi par des étrangers venus du plan céleste, ce "nouvel homme", s'il domine toutes les terreurs et toutes les épreuves, connaît la joie de l'union intime avec le plan divin. Il a brûlé tout ce qui était ténèbres, et le Christ peut agir à travers lui; il devient un "homme esprit", il peut guider les âmes vers celui qui ne trompe pas. Saint Martin est l'homme d'une culture, il nous apporte les éléments pour entreprendre l'éternelle quête de l'homme face à son destin et face à lui-même. La composition ternaire de l'homme : corps, âme, esprit, nous est essentielle; si nous ne possédons pas de partie spirituelle comment pourrions nous entrer en contact avec l'esprit. Si je ne m'occupe pas sérieusement de mon corps comment pourrais-je vivre ce que je dois vivre. Si je réduis mes activités à une dissociation âme corps, je sépare la science et la foi définitivement. Les lois de l'évolution des animaux ont leur contrepartie dans une histoire de "l'homme-esprit". Si le premier maître de St Martin fut Martinez, le deuxième fut Jacob Boehme; avec lui il amplifie le mystère qui permet à l'homme de désir d'avancer vers la réintégration par la régénération individuelle. Saint Martin est un homme de désir (streben en allemand); ce désir qui est un propre de l'homme, le signe de sa misère et de sa grandeur. Le désir est le sentiment douloureux de ce qui sépare l'existence de l'essence, et la nécessité de les unir.

    Saint Martin est par essence un chrétien qui veut qu'éthique et connaissances soient liées : le bien ne peut être vécu en fonction de lois externes; l'initié s'élève à la connaissance de la loi et recrée en toute liberté en toute responsabilité le monde des valeurs individuelles sans jamais vouloir les imposer à la société dans laquelle il vit. Le devoir est ce que l'on s'ordonne à soi-même en toute connaissance de cause et d'effet. L'effort éthique de l'initié l'oriente vers la connaissance et la liberté et lui fait quitter tout domaine moralisateur. Le mystique pur est par essence un homme qui s'intéresse au contact direct avec le divin, souvent un Dieu personnel; les moyens lui semblent peu importants, il affirme que Dieu établit le contact : c'est l'union mystique. Saint Martin demande aux hommes de renouer avec le divin en recréant l'harmonie entre la nature et l'homme, en se préoccupant de Dieu. Une telle connaissance n'est accessible qu'à ceux qui font appel au coeur, au sentiment, à l'âme, et ne se fient plus uniquement à une raison Aristotélicienne s'appuyant sur le binaire de l'exclusion des contraires, la logique formelle. Le rôle de l'imagination selon Paracelse "imaginatio vera" est d'aider l'être tout entier à retourner au centre perdu lors de la chute. Centre, harmonie, imagination (rêve), sont des clés. L'imaginaire fonctionne misérablement à partir d'images, de symboles, de mythes; il est polymorphe et polysémique, même quand il est décryptable. Pour représenter la vérité, l'imagination dispose de ressources infinies; elle ouvre des possibilités, occulte ses symboles. L'occultation permet la révélation. La quête du troisième terme permet de retrouver un équilibre. Le troisième terme, c'est Dieu, la lumière originelle. Dès lors, les mythes de l'homme lui permettent de découvrir l'essentiel, si ce n'est l'absolu. La grande affaire est la réintégration; le premier travail est un travail sur soi, dans l'espace intérieur; sur le centre, découvert dans l'homme, il est possible de renouer avec la nature. Saint-Martin mit-il en oeuvre, comme l'affirment Papus et Chaboseau, dans un "petit glossaire", un Ordre initiatique, en 1780, et comportant 7 grades : apprenti, compagnon, maître, maître parfait, Elu, Ecossais, Sage; cet Ordre aurait été réduit à trois grades : associé, initié, adepte; les adeptes ou initiateurs prenant le titre de supérieur inconnu. Strasbourg vit-il la création d'une Société des Intimes, à la fin du 18 siècle. Une lettre du 16 décembre 1789, pose la question de savoir si St Martin peut participer aux travaux de la Sociétés des Initiés de Lyon sans être resté maçon. Le 4 juillet 1790, il demande dans une lettre qu'il soit rayé des registres maçonniques, à ne pas confondre avec les registres cohens ou d'autres. Son disciple Gilbert, eut-il pour élève Chaptal grand-père de Delaage?

    LES ECRITS DE ST MARTIN

    Des erreurs et de la vérité 1775, inspiré? des cahiers de l'Agent Inconnu dont il rédige quelques cahiers. Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l'homme et l'univers 1782 L'HOMME DE DESIR 1790, Ecce homo, LE NOUVEL HOMME 1792, le crocodile 1799,... St Martin meurt le 13?, 14 10 1803 à Aulnaye, près de Sceaux.

    Sur Saint Martin : Matter Longuinoff 1847 et monographie Novikof et le Martiniste de Moscou, Moscou, 1867 imprimerie Gratchow. Chevalier Arson Moreau Willermoz est officier de nombreux rites maçonniques... Il réussit ses opérations de cohen en 1785. L'agent inconnu fait produire une centaine de cahiers et, Willermoz en brûlera une partie plus tard. Il inscrit St Martin sur les registres maçonniques de Lyon en 1785. Il le reçoit en loge lyonnaise, le 4 juillet 85 à 5 h. Quel rite?

    L'abbé Fournier

    premier secrétaire de Martinez; auteur de

    Jacob Boehme

    Il est né en 1575 à Alt-Seidenberg à deux lieues de Görlitz en Ober-Lausitz. Il confie en 1612, son manuscrit "l'aurore naissante" à un gentilhomme qui le fait copier et le diffuse. Cela fait fulminer le curé de Görlitz, Gregorius Richter. Jacob meurt en novembre 1624. 1618 Aurore naissante 1619 des trois principes de l'être divin 1620, 1621, 1622, 1623, 1624 voit ses oeuvres se succéder. Le plus simple et le plus clair serait de "l'élection de la grâce" 1623 pour le reste les bases de la doctrine sont : Dieu tri-un existe de toute éternité; son activité inépuisable en soi, c'est la nature essence qui contient Sophia, la Sagesse, la Teinture, ... Cette activité se produit suivant sept modes, ou formes, et cette hiérarchie se reproduit dans toute la création. 1 : le Désir, qui provoque : l'âpre, le dur, le froid, l'astringent, tout ce qui résiste. 2 : l'Expansion, ou mouvement qui a pour effet de multiplier. 3 : elle donne un but et une direction au Mouvement; elle engendre les instincts et les passions, soit la vie des sens. Ces 3 sont le fondement de la colère, source du Mal, de la Mort, et cause de l'Enfer et de la Damnation. 4 : Feu spirituel, l'effort, l'énergie. Joignez-y la Sagesse, ce sera l'Amour. 5 : la Lumière ou la Sagesse, qu'on appelle Dieu le fils. 6 : le Son, soit l'Entendement ou Intelligence. 7 : émane du Saint Esprit; c'est la Forme, qui donne à l'existence son dernier caractère. Les 7 sont toutes ensemble et à la fois. Au-dessous de la Nature éternelle vient la Nature visible, le corps de Dieu. La chute des anges et la chute d'Adam ont été causées par la volonté propre; par suite la régénération de l'homme s'accomplira en immolant le moi par la prière et la charité. Mais le diable est perdu pour l'Eternité. Toutes les créatures renferment du bien et du mal, de la colère et de l'amour : d'où découlent la doctrine des correspondances, celle des signatures, la possibilité des arts occultes et surtout l'alchimie physique, image de l'alchimie psychique. L'oeuvre offre aux esprits érudits le rappel de la théosophie brahmanique à partir de la sphère de MA. L'aliment qu'il offre n'est pas bon pour tous et son élixir n'est pas le seul qui puisse procurer à l'homme l'immortalité céleste, affirme Sédir en 1901.

    Dieu est, à la fois, Principe, Substance et Fin de toutes choses. En créant le Monde, il n'a fait que s'engendrer lui-même et ouvrir en lui toutes les sources de vie. Dieu le fils, c'est la Lumière qui luit dans les ténèbres. La morale est de ne s'attacher à rien en ce monde, de se dépouiller du sentiment de son existence personnelle, de s'abîmer dans la grâce, et de hâter, par la contemplation et la prière, l'instant où l'âme doit se réunir à Dieu.

     

    Monsieur PHILIPPE

    Il conviendrait sans doute mieux d'utiliser l'appellation : Monsieur Philippe en usage de son vivant; ou celle que le peuple lui offrait : père des pauvres. Naissance le 25 avril 1849 de Nizier Anthelme Philippe à Loisieux en Savoie, il apparaît très vite comme un thérapeute spiritualiste, il ne put prendre sa dernière inscription à la faculté de médecine. Il épouse en 1877, à l'Arbresle, Jeanne Julie Landar, fille de riches industriels lyonnais, elle lui apporte l'aisance, puis 2 enfants, Jeanne Victoire future épouse de Emmanuel Lalande (Marc Haven), elle mourra à 26 ans en 1904, et Albert mort à 3 mois. En 1885, il vit au 35 de la rue Tête-d'or à Lyon et soigne les malades. Il entre en contact par Papus avec la famille impériale russe (1900 - 1901 - 1902). Ses élèves sont Papus, Sédir, Phaneg,... Il meurt à l'Arbresle le 2 août 1905, il est inhumé au cimetière de Loyasse à Lyon. Les Martinistes considèrent qu'il est un Ami de Dieu, un Missionné, un envoyé, un maître inconnu, mais aussi un homme. Il exerce le ministère de la guérison et s'entoure de quelques amis prêts à s'engager au service des hommes, il leur enseigne l'esprit de l'évangile. Son disciple, par lui désigné, est Jean Chapas, né à Lyon le 12 février 1863.

    Il influence Papus qui, par lui, passe de l'occultisme (après avoir été matérialiste! comme beaucoup des jeunes enthousiastes de la science de la fin du XIX siècle) au mysticisme chrétien. Quelques pensées permettront de mieux le situer : "Nous ne pouvons évoluer qu'en partageant la souffrance des autres, la pureté et la sagesse enfermées dans une tour d'ivoire ne servent à rien. Prépondérance de l'esprit sur la matière; tolérance envers tous et pour les défauts d'autrui; pitié pour la douleur des autres; possibilité d'une ascension sans limite; perception de la présence du Christ; ministère de la parole, de la prière, des soins aux souffrants; amour des hommes, nos frères; la charité enseigne la prière, engendre la foi; clé de toute progression spirituelle dans l'amour des autres et le pardon." "Je vous assure que je suis moins qu'une pierre et que tout le mérite en revient à Dieu qui daigne parfois écouter les prières du dernier de ses enfants..." Papus dans l'un de ces discours rappelle : "j'apprends, par le sacrifice, à n'être rien! Ces guérisons, ces assistances dans le désespoir et ces interventions dans la douleur se paient dans le monde invisible comme nous payons nos achats dans le monde visible." La monnaie s'appelle pardon des injures, souffrance personnelle, humiliation, charité. Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu. PAPUS Il s'appelait Gérard Anaclet Vincent Encausse, né le 13 7 1865 à la Corogne en Espagne de nationalité française, baptisé le 13 7 à La Corogne; communion le 26 4 77 en l'église St Pierre de Montmartre , marié le 23 2 95 en l'église Notre Dame d'Auteuil; excommunié. Il habite Montmartre, a cabinet médical, 16 rue Rodier, 5 rue de Savoie à Paris, 14 rue Balzac à Tours. Il effectue son service militaire de 88 à 91 aux 31, 113, 76 R I. D'une haute silhouette, de forte carrure, obèse précoce, face puissante et léonine; regard incisif, lumineux et fin, parfois rêveur, nez large aux narines mobiles, front vaste, sont les traits de son personnage. IL est médecin fils de Louis Encausse décédé à 76 ans en 1907 et originaire de Valladolid en Espagne Il est le frère de Louise Encausse née en 1878; il fit des études au collège Rollin d'où il est renvoyé (batailleur); il deviendra officier de santé le 24 5 1891 et bachelier es sciences le 11 6 92; il a été initié par Delaage en 1882 et par Chaboseau en 1888 (avec lequel il échange les éléments de sa propre initiation). En octobre 88 il fonde la revue "l'initiation"; il fut membre de la Société Théosophique dés octobre 87, en octobre 88 il est le co-fondateur d'Hermès dont il démissionnera le 19 5 90 et sera radié de la Société Théosophique le 7 7 90. Son premier ouvrage parait en 1887, il fera paraître de nombreux livres sur les sciences occultes, le tarot, la cabale, la magie, la réincarnation, les nombres, Martinez de Pasqually, St Martin, la magie et l'hypnose... des almanachs de la chance, du magiste... il collabore ou fonde "l'initiation", "mystéria" "le voile d'Isis" "le lotus", "la revue théosophique" " la revue spirite" "light of Paris" "la lumière d'orient" Papus propose 3 chemins : la connaissance de l'homme (sciences psychiques); la connaissance de la nature (l'alchimie); la connaissance de Dieu (la mystique). Pour lui, les membres de l'Ordre doivent : semer, enseigner c'est à dire cultiver, examiner et hiérarchiser c'est à dire récolter. Un Martiniste n'est pas forcément un érudit ou un savant; il peut, au contraire, et avec les mêmes grades, être un actif pur, un semeur de vérités, dont le coeur a illuminé le cerveau par la pratique du dévouement et de la charité. L'Ordre est structuré en délégués, loges, groupes, afin que l'âme de l'homme de désir trouve un milieu favorable d'évolution et d'assistance fraternelle. L'enseignement de la Tradition occidentale relie l'âme du néophyte aux centres vivants de l'invisible, il la met à même de percevoir la vivifiante action du Verbe divin, du Christ glorieux dans l'Univers. Un Martiniste peut être rattaché à la première section (propagande) et mettre son zèle à "semer" l'initiation. Il peut entrer dans la seconde section (enseignement) et devenir un soldat de la recherche ou d'une école. S'il est placé à la tête d'une région comme "Souverain délégué général" ou comme "Délégué général", sous le contrôle de sa conscience, il va choisir les chefs de loges ou participer à l'examen intellectuel ou moral des frères placés sous sa responsabilité. Certains peuvent synthétiser les trois fonctions. Le Martiniste reste un silencieux et un inconnu; il fait le bien sans accabler le malheureux de sa Personnalité ou du poids d'une lourde reconnaissance. Les querelles de secte, les contingences politiques ne le concernent pas : le dévouement, le travail et l'épreuve sont de tous les partis et n'excluent personne de la participation de leurs effets. Lorsqu'en 1891, Papus adressa aux amis littérateurs et philosophes groupés autour de la revue "l'initiation" une invitation pour la première réunion du suprême conseil de l'Ordre Martiniste, et que parurent dans cette revue les premiers signes de l'existence de l'Ordre, l'avis unanime fut qu'une société nouvelle se formait, organisée en mémoire et sous l'égide de Saint Martin : cet Ordre ne paraissait pas avoir d'antécédents directs possibles. Papus précisait bien qu'il possédait cette filiation initiatique, mais on ne croyait pas qu'il avait existé un Ordre Martiniste avant lui. Historiquement qu'en est-il de la tradition des supérieurs inconnus? La société des supérieurs inconnus en 1646 a-t-elle existé? La Stricte Observance Templière s'est appuyée, lors de sa création, sur la notion des Supérieurs Inconnus. Le faux fut prouvé. Un parallèle peut-il être établi avec l'O M? Les filiations sont-elles exactes ou controuvées? La tradition des S I est-elle plus antique? Le nouveau groupement avait pour devise "pour le Verbe"; un symbole : un serpent se mordant la queue, au centre de la figure un coeur, autour 5 glaives, les pointes dirigées vers l'extérieur, en bas, à gauche la lune, à droite le soleil. L'explication : l'amour est le centre de la vie, se renouvelant à l'infini, protégé par les 5 glaives de l'esprit et de la défense de la foi, le pentagramme sacré représentant l'homme parfait, se développant par les Solaria, les oeuvres solaires, ou principales et les Lunaria, les oeuvres lunaires, ou secondaires. En 1889, Papus se présente comme "Supérieur Inconnu" des frères de la Rose-Croix, travaillant dans le secret imposé par leurs initiations, ainsi que comme théosophe Kabbalistique, se rattachant aux sources cachées hébraïques. La revue "l'étoile" passe une note en février 1890 annonçant la première réunion ésotérique du nouveau mouvement néo-théosophique-kabbalistique qui se tient à Paris sous la présidence de Papus. Papus accusé d'être un charlatan par certaines de ses insuffisances répondait : il faut bien que quelqu'un se dévoue pour ponter sur l'estrade et battre la grosse caisse!" Wirth affirme que Papus a inventé le Martinisme dans un louable but de propagande.

    La rencontre avec Monsieur Philippe lui fait enseigner la voie du coeur dans les tenues de loges Martinistes; il commence à instruire avec les évangiles les membres des loges qui obtiennent ainsi une lumière vraie pour les guider dans le chemin de l'initiation : la mystique est la voie suprême. La tombe de Papus est au Père-Lachaise : descendre au métro Gambetta, entrer par la porte Gambetta (avenue du Père Lachaise) une fois la porte franchie tourner à gauche et suivre la grande allée. A l'intersection des divisions 89 & 93 tourner à droite et remonter l'allée centrale en comptant 32 tombes à main gauche; passer entre la 32 tombe (famille Aubert) et la 33 (famille Beauvais), suivre la petite allée et l'on trouvera la tombe de Papus, à main droite, à la tombe 38.

    Lucas auteur de la "médecine nouvelle" et du "roman alchimique".

    Wronski auteur de "la création de la Réalité absolue"

    Jean Bricaud

    Grand maître de 19 à successeur de "Notice historique sur le Martinisme" Le Martiniste trouvera la psycho physiologie qui détermine le rôle du corps, de l'âme, de l'esprit. Il sera conduit à la découverte d'un esprit recteur, et pour ainsi dire créateur, et d'une matière servile, simple modalité de l'esprit nécessitée par les contingences spatiales et temporelles. L'esprit sera la seule réalité et, la matière, une apparence destinée à se résorber lorsque l'esprit n'aura plus besoin d'un support pour agir et penser. Il jugulera la force centrifuge et permettra à la force centripète de reprendre sa puissance attractive. Nous fixerons la personnalité humaine dans son centre effectif, l'esprit. Puis, nous reconduirons l'esprit, du monde de l'espace et du temps dans le monde divin, son lieu d'origine. De même qu'un savant manie et dirige les forces matérielles, ainsi le Martiniste opère avec les forces spirituelles. Parti de la connaissance expérimentale, il s'achemine vers la science intuitive, vers l'extase qui lui ouvrira les horizons de l'esprit. Du contingent il va vers l'absolu.

    Victor Blanchard

    Est décédé le 14 mars 1953 à l'âge de 75 ans, en son domicile, 60, avenue de Breteuil, à Paris. Homme d'action il avait mis au point une organisation particulière du Martinisme.

    Robert Ambelain

    Le N°1 de la revue l'initiation de 1955 retentit d'un appel aux membres masculins de l'Ordre désireux de mettre en pratique les enseignements de Martinez et d'appliquer la théurgie des "Elus-cohen". Adresse : 12, square du Limousin, Paris 13°

    Le Martinisme, histoire et doctrine (Niclaus); Le Martinisme contemporain et ses véritables origines (Chacornac)

    Louis Gastin

    Il est né à Avignon, il a travaillé à la préfecture du Vaucluse. Il monte à Paris, suit les cours de Papus et de Durville. Il trouve le chemin par l'étude de l'homme, passe son brevet de masseur et retourne en Avignon. Il participe aux activités de quelques revues, "l'étoile"; il lance le "Sphinx". Il installe à Paris l'école Hermétique. Il sera secrétaire de la fédération spirite internationale. Il publie sous le pseudonyme de Thot Hermes, d'Arcturus des rubriques astrologiques. Il affirme qu'un astrologue ne peut en aucun cas, prédire un événement. Il peut annoncer un climat, décrire le temps astral pour une période déterminée... Il pense que l'occultisme est un fonds commun de traditions dans lequel il y a des points de départ à glaner.

    Gérard Encausse

    Petit fils de Papus né le 17 mai 1940 à 20 H à Poitiers. A 4 ans, il résidait à Chantenay St Imbert dans la Nièvre. Sa mère est une avocate. ?

    Gérard Van Rijnberk

    mort le 30 septembre 1953 à 78 ans. Membre de l'Académie Royale de Hollande, il fut un fidèle du Martinisme. Il publie un ouvrage sur Martinez en 1935-1938; en 1947, Tarot. Histoire, Iconographie, Esotérisme; en 1948, Episodes de la vie ésotérique(1780-1824); en 1952, les Métasciences biologiques.

    Jules Boucher

    Auteur du "Manuel de magie pratique Dervy 1953 nouvelle édition, Niclaus 1941; où sont vulgarisées des théories et des procédés susceptibles de nuire à l'opérateur comme à des tiers... Il est aussi l'auteur de la "symbolique Maçonnique", Dervy, 1948, ..., étude centrée sur les symboles maçonniques mais dont la lecture est profitable et accessible à tous. Il est né le 28 février 1902, il meurt dans la nuit du 8 au 9 juin 1905. Il fut la victime d'une grave attaque cardiaque en 1951 qui le tint éloigné de tous pendant 4 ans. Il repose au cimetière d'Ivry-Parisien. Il fut initié à l'alchimie par Fulcanelli (qui repose au cimetière d'Arnouville-les-Gonesses près de Paris). Il fonde l'association pour la rénovation de l'occultisme traditionnel : A R O T. Il a écrit une brochure : Du Martinisme et des ordres Martiniste ,Lesguer, Rennes, 1950 Il a mis en oeuvre en 1948 un Martinisme Rectifié. Il fut initié maçon pendant l'occupation.

    Emile Ehlers

    Souverain délégué général de l'Ordre Martiniste Belge est décédé dans la nuit de Noël 1953 à l'âge de 67 ans à Bruxelles. Il a tenté avec un père jésuite d'établir une trêve entre l'église et la maçonnerie. Il tenait librairie ésotérique au 68, de l'avenue Jean-Volders.

    Emile Dantinne auteur de "la pensée et l'oeuvre de Péladan"

    Balzac

    Fut-il Martiniste, comme un article signé Emile Ferdar le laissait entendre. Fut-il le fils d'une mère mystique et même Martiniste? Le possesseur des archives Martinistes détenait-il des documents forts intéressants? Balzac Honoré, l'auteur de la comédie humaine fut-il représenté d'une façon particulière, cf photo qu'un associé reconnaîtra dans tout manuel scolaire? Si cette photo constituait une preuve du Martinisme de Balzac, j'ai quelques autres reproductions de personnages que tout associé reconnaîtrait alors pour Martiniste! Balzac, fut-il, simplement, suffisamment consciencieux pour ne pas oublier dans son étude des types humains les mystiques, les alchimistes...? Il cite Saint Martin ... dans " les proscrits".

    LES GROUPES MARTINISTES selon Philippe ENCAUSSE

     

    L'Ordre Martiniste a été fondé par Gérard Encausse PAPUS. Il n'y avait pas d'ordre Martiniste au temps de St Martin. 

    De nos jours, il y a de multiples groupements qui se réclament de la mouvance Martiniste. Chaque groupe qui travaille avec sincérité, avec ardeur, avec foi à la réhabilitation de l'Homme mérite notre considération et notre respect. Nous pouvons souhaiter la réunion des groupements Martinistes sous une seule égide; toutefois, certains hommes n'hésitent pas à mettre en doute la "régularité de la filiation" des autres. 

    L'Ordre fondé par Papus serait un Ordre bâtard! Sans Papus, il n'y a pas d'ordre Martiniste. La première réunion officielle du Suprême Conseil de l'Ordre Martiniste eut lieu en 1891. (12 se réunirent; ENCAUSSE Gérard, GUAITA, CHAMUEL, LELOUP, ADAM, LEJAY, MONTIERE, BARLET, BURGET, CHABOSEAU Augustin , BARRES, PELADAN) Les schismes sont affaires d'hommes; l'associé veillera donc à ne pas considérer n'importe qui, n'importe quand, comme son égal en Martinisme; il ne faut pas sous des prétextes futiles ou sérieux apporter le trouble ou le désordre dans un temple; il est essentiel de préserver ce qui nous fut transmis, sans négliger les contraintes de la vérité et des réalités humaines. 

    L'Ordre Martiniste reconnaît la légitimité des hommes dont les noms ont succédé à la présidence de l'Ordre: Papus+1916 TEDER( Charles Détré 1855 +26 septembre 1918) BRICAUD(Jean 1881 +21 février 1934) CHEVILLON (Constant 1880 +25 mars 1944) DUPONT (Charles Henry 1877 +14 octobre 1960) ENCAUSSE (Philippe 2 janvier 1906 +22 VII 1984 à 17 heures) SEGURET Irénée (1903 +9 mars 1992 -président de 1971 à fin 1974) Encausse (Philippe) reprend la présidence de 1975 à 1979 l'actuel successeur de Papus est Emilio Lorenzo depuis le 27 octobre 1979. 

    La revue l'initiation conseille aux membres de l'Ordre de se procurer une Bible; d'étudier le Traité élémentaire d'Occultisme de Papus, de lire "révélations" de Michel de St Martin (entretiens spirituels sur le Maître Philippe de Lyon; actuellement, il y a d'autres ouvrages sur Monsieur Philippe), d'acheter le "Sermon sur la montagne" d'Emmet Fox.

    UN MARTINISTE

    Ce n'est pas forcément un érudit ou un savant adonné à l'étude des forces, des sciences ou des arts occultes, il peut être un actif pur, un semeur de vérités, un modeste et un humble dans la société profane, dont le coeur a illuminé le cerveau par la pratique du dévouement et de la charité. L'Ordre ne fait pas des maîtres mais des étudiants humbles et désintéressés. Quand la semence a germé, il lui faut des soins, c'est la raison d'être des groupes. Chaque Initiateur a pour rôle de fournir à l'âme de l'homme de désir un milieu favorable d'évolution et d'assistance fraternelle. Par l'enseignement de la Tradition de l'Occident, l'initiateur relie l'âme du néophyte aux Centres vivants de l'invisible; il la met à même de percevoir la vivifiante action du Verbe divin, du Christ... Après l'enseignement, il y a les examens du Ciel, les épreuves rendent à cette âme son autonomie et sa puissance; sa liberté peut se manifester... Elle peut mettre en action ce qu'elle a reçu. Toutefois, et autant qu'il lui est possible, un Martiniste reste un Silencieux, un Inconnu, mais surtout il reste discret. Le dévouement, le travail, l'épreuve, sont de tous les partis, de toutes les confessions. Le devoir n'exclut personne, quand le discernement s'est exercé. L'associé se préoccupera de sa personnalité vraie avant d'étudier les sciences de l'occulte ou les religions.

    La Science Martiniste

    Elle nous permet de remonter vers notre principe d'unité, vers Dieu; pour cela il faut aller vers le Christ,laisser la paix renaître dans nos coeurs,y sentir combien le seigneur y est puissant et doux pour soulager des fardeaux. C'est lui seul qui ouvre le chemin. L'oeuvre tient en quatre temps: se purifier, demander, recevoir, agir. Sédir nous mâche le travail, ainsi que ceux qui nous apprennent à méditer les évangiles, à les vivre, à les mettre en action; à chacun de diriger sa volonté et sa liberté pour aplanir le chemin et permettre à l'entité de lumière de nous ouvrir le chemin du retour selon un processus qui est différent dans les formes mais identique dans sa destination. Les références essentielles de cette science sont dans "l'homme de désir" chapitre 45, 99, 142, 274... Il faut rappeler que les anciennes traditions ne se sont pas éteintes le jour où la politique chrétienne oubliant le message du Christ s'est emparé des trônes. L'illuminisme, la théosophie prennent leurs racines chez Rabelais, Platon, Pythagore, les grandes religions où le Dieu inconnu était adoré. Les hommes se groupent, enseignent parfois au péril de leur vie le moyen de construire un pont entre la foi et la raison. La doctrine de la réintégration des êtres est à la fois une métaphysique et une mystique, or toute la difficulté est de pouvoir passer de la métaphysique à la mystique. Le Martinisme est un joyau à travers lequel la lumière s'infiltre, elle éclaire chacun selon la splendeur qui lui convient ou qui lui est supportable. Il révèle la science des Essences, des êtres, de la vie. Le Martinisme est l'ami des sciences, de toutes les sciences; le progrès ne nous fait pas peur, la vérité mérite d'être révélée. Les sciences laissent l'homme éclaté, disjoint; le Martinisme tente l'union des hommes, l'union des êtres au vivant, l'union des âmes à Dieu. Les sciences profanes sont nécessaires au Martinisme, le symbolisme, la méditation, le pantacle Martiniste, lui sont indispensables. Le Martinisme permet l'ouverture de l'esprit et la focalisation spirituelle. Saint Martin a su condenser les données de Pythagore, Platon, Plotin par l'inspiration du Christ. Le rite, le symbole, les sciences, les livres sont nos compagnons mais plus encore nous sommes notre propre sujet d'études scientifiques; partir à la connaissance de soi et donc des autres reste la base de toute réalité. Rien ne vous parle, tant que le coeur n'éclaire pas ce que vous recevez.

    PROGRAMME D'ETUDES

    Il n'est aucun thème qui soit étranger au Martiniste; toutefois il est nécessaire d'avoir une culture pour comprendre les données avec sa tête, il est suffisant d'avoir un vécu avec son coeur pour partager ses impressions ou ses sentiments. Les deux sont appréciés. Ni le corps, ni le coeur, ni l'esprit, ne feront défaut au Martiniste. Si le travail individuel reste essentiel, le travail en groupe est indispensable. Nos réunions se déroulent suivant un rituel précis, le symbolisme est efficace. Nous étudions l'oeuvre de Saint Martin, les aspects occultes de nos rituels, nous exposons nos recherches. Les échanges favorisent la compréhension par le coeur plus que la pénétration par une des formes de l'intelligence.

    Certes et comme dans toute organisation sérieuse, nous affirmons que le monde matériel qui s'offre à nos sens et à notre raison vit d'un monde invisible suprasensible dont il est la manifestation. Le Martiniste s'éveille à la connaissance des deux mondes : le monde sensible et le monde invisible. Certes, les activités des humains sont déterminées par l'histoire des personnes dans un lieu et dans un temps précis, nous sommes attentifs à l'évolution scientifique des données accessibles à l'homme au moins autant qu'à la tradition. Nous refusons pourtant de confondre les voies. Nous acceptons volontiers d'être éclairé par les flambeaux des autres chemins, mais nous avançons sur le chemin de la lumière intérieure. Nous refusons de revenir à des initiations dites antiques qui ne conviennent plus aux hommes du vingtième siècle, de nous adapter à des méthodes orientales avant d'avoir utilisé nos éléments. Le mot de pouvoir, ou de faculté supérieure est souvent accolé au concept d'initiation; le Martinisme se réfère en priorité au bon sens, et à la raison. Nous savons que les phénomènes psychiques sont des processus énergétiques et qu'ils répondent aux lois de conservation de l'énergie. En un point de nous même nous sommes unis à un grand homme comme le laisse entendre Swedenborg. Nos initiateurs sont la racine des arbres, et si les graines sont tombées du ciel, il n'en est pas moins vrai qu'elles poussent dans la terre. Nous mettons en Ordre le plan physique après l'avoir préparé. Le plan du coeur est nourri de fraternité et d'intelligente tolérance. L'intellect est reconstruit par le procédé qui vise à l'enrichissement de soi et d'autrui. La sagesse apparaît comme le signe de la maturation intérieure.

    Le travail individuel harmonise les différentes composantes de l'être humain. Le travail collectif laisse la primauté à la voie cardiaque qui repose sur l'amour, la sagesse; permet l'union du visible et de l'invisible afin que la révélation prenne tout son sens : la révélation Martiniste repose sur l'homme. Le Martiniste met en oeuvre une théurgie: Les gestes et les attitudes du rite incantent l'être intérieur la baguette magique de la fée devient chez lui le verbe intellectuel qui force la vérité à se dépouiller des voiles inutiles. L'épée du chevalier est sa volonté qui dissout le mal, et fixe le bien qu'elle sert. Le cercle de protection est son esprit impénétrable aux influences maléfiques de la dispersion matérielle. Les parfums du sacrifice sont dans son coeur où la braise brûle en attendant de devenir la flamme que l'homme ne saurait mettre sous le boisseau. Le Martiniste collabore à la réintégration de tous les êtres avec prudence et discrétion, il collabore à l'amélioration de l'eggrégore de l'univers, par son amélioration personnelle.

    Admission dans l'Ordre Martiniste Les membres du C R P peuvent s'adresser au Secrétariat de l'ordre : 3 rue de la gruerie; 91110 Gif sur Yvette. Le prédisent du C R P rappelle que l'étude sur l'Ordre Martiniste est fournie par le délégué de la région Nord-Picardie en fonction en 1993. Les membres du C R P ne sont pas obligatoirement membre de l'association Ordre Martiniste. Cette étude vaut par les nombreux problèmes que pose la gestion de tels ordres.

    Saint-Yves D'Alveydre l'Ordre Martiniste et la Synarchie ou Politique La connexion entre le Martinisme et la synarchie vient de Papus qui considérait Saint-Yves comme son maître intellectuel. Saint-Yves publie les 5 livres des missions de 1882 à 1887; il cherche les principes sur lesquels les institutions d'un état s'appuieront pour faire progresser ne civilisation dans une atmosphère de paix et de justice. Les enseignements de l'histoire sont les résultats synthétiques d'expériences effectuées dans le laboratoire des sociétés humaines. Quelles leçons de sociologie contiennent les livres sacrés de tous les pays? Sur quels principes sont fondés les civilisations? Quel est l'origine et l'évolution de grands groupes sociaux? Que se passe-t-il derrière le voile de certains temples? La connaissance de ces problèmes et des solutions devrait permettre d'anticiper le futur. Les états fondés sur des formes d'esclavage ne sont pas viables. La synarchie est le gouvernement avec principe, les autres fonctionnent en anarchie, c'est à dire sans principes, et l'ambitieux, le rusé s'emparent du gouvernement sans respect pour la vie, ou les besoins de l'homme.

    La synarchie est une forme de gouvernement où les hommes qui disposent du pouvoir sont subordonnés à ceux qui disposent de l'autorité. L'Autorité appartient aux enseignants : religieux, armée, école. Le Pouvoir est composé de fonctionnaires choisis par examen, révocables. La synarchie partage le gouvernement en trois fonctions : Enseignement, Justice, Economie. (cf un éventuel rapport avec la tripartition de Dumézil). Il existe 3 chambres élues professionnellement au suffrage universel; elles sont chargées de la préparation des lois. A ces 3 chambres correspondent trois corps politiques chargés de promulguer les lois formulées sous forme de voeux. L'Autorité ne se délègue pas, elle s'exerce et appartient à celui qui est plus avancé que les autres dans la voie de l'initiation.

    L'archétype social d'une civilisation mondiale est hiérarchisé, les formes démagogiques ne sont pas viables. Le premier pas consiste à unir les intérêts économiques des pays.

    Le synarchisme d'empire est une forme criminelle de tentative de prise du pouvoir et n'a rien à voir avec la synarchie de Saint-Yves. Les Martinistes sont-ils synarchistes? En principe, ils peuvent adhérer aux nobles pensées de Saint-Yves. Dans la réalité, chacun fait ce qu'il veut, et adhère aux principes politiques qui lui semblent les moins mauvais, ou les meilleurs. Le groupe indépendant d'études ésotériques fondé en 1890 par Papus Son activité est signalée dans la revue l'initiation en 1957, 1958, il se réunissait rue de La Condamine, 71, bis à Paris

    Union des ordres Martinistes La revue N°2 de 1958 fait état d'une réunion de travail des représentants de l'Ordre Martiniste de Papus, Philippe Encausse, de l'Ordre Martiniste de Lyon, Charles-Henry Dupont, de l'Ordre Martiniste des élus Cohens, Ambelain.

    Règlements généraux Première parution dans la revue de 1957 N°2: Une Chambre de direction : 7 membres (grands inspecteurs généraux) Un Suprême Conseil : 12 membres Un Président de l'Ordre et Grand Maître de l'Ordre ad vitam.

    Caractère sans appel des décisions de la C D

    Région : grand maître provincial à sa tête

    Grands Conseils Provinciaux : 14 Provinces : dont Flandres - Artois, avec un Maître Provincial

    Le Collège est dirigé par un Philosophe Inconnu.

    Les rituels revus et reconnus comme seuls valables pour les initiations sont désignés sous le nom de "rituels de 1957"

    Les groupes Martinistes Voici les groupes cités par la revue : N°2 1958 : Kosmos, Fides, Papus, Paris; Louis Claude de Saint Martin, Toulouse.

    A revoir : Le mot Martinisme est ambigu, il désigne Martinez de Pasqually, Louis Claude de Saint Martin, le rite des chevaliers "élu-cohen", le rite Martiniste de Papus, les centres d'études que Saint Martin conseille : temple de Toulouse, Paris, Strasbourg.

    Certains parlent parfois du rite Martiniste des francs-maçons, il s'agit normalement du rite fondé par Jean-Baptiste Willermoz qui fut un disciple de Martinez de Pasqually et l'ami de Louis Claude de Saint Martin. Le Martinisme est encore la doctrine de Martinez, que nous appelons Martinésisme. Le traité était réservé aux seuls Réaux-Croix; c 'est un commentaire ésotérique et un complément au Pentateuque. Les thèmes portent sur la Prévarication de certaines essences spirituelles; création de la matière pour former la prison et la punition des esprits pervers.(sphère terrestre) Les esprits qui n'ont pas prévariqué sont divisés en deux classes: les esprits supérieurs de la sphère surcéleste et celle des esprits majeurs de la sphère céleste. Pour garder les pervers, Dieu crée le premier Homme (mineur spirituel) Adam; trompé par les esprits pervers, il prévarique et sa punition est analogue à celle des pervers, il doit quitter la forme glorieuse, revêtir une forme matérielle passive et sujette à la corruption, il est banni de la sphère céleste pour la sphère terrestre. Le premier CRIME est d'avoir voulu créer des créatures qui dépendraient immédiatement de leurs créateurs. Dieu fait avorter cette tentative. Il y eut un premier pardon, mais le désir de connaître le bien et le mal, deuxième crime, fit expulser Adam et Eve de l'Eden La FAUTE fut d'avoir voulu créer non des essences spirituelles selon les intentions de Dieu mais des êtres soumis seulement à leurs créateurs. La faute d'Adam est analogue,il voulut créer des êtres analogues à lui-même sans se soucier si Dieu était en jonction avec lui; il retire de son opération une forme ténébreuse: l'hommesse Eve. Nos oeuvres, nos efforts sont vains si Dieu ne nous vient en aide. Adam reçut l'Ordre de procréer d'où CAIN, ABEL,SETH. La lignée de Caïn par Cham est prisonnière de la matière mais la maîtrise. La postérité de Seth par Sem et Japhet retrouve les connaissances divines. Aujourd'hui les lignes sont mêlées. Parmi nous vivent les Mineurs élus, des êtres chargés de travailler à notre "réconciliation", ceux là se sont incarnés volontairement pour aider l'humanité sur le parcours qui mène le Mineur en privation (l'homme vulgaire) à devenir un Mineur réconcilié puis un Mineur régénéré, jusqu'au jour où un esprit majeur vous remet le signe de la réconciliation. Voir aussi : prière, réconciliation, régénération, réintégration.

    De l'union des ordres martinistes à l'une des séparations?

    Les lignes qui suivent sont issues des revues l'initiation de 1958 à 1968. C'est à dire de l'union des ordres se réclamant de Martinez, St Martin, Willermoz, Papus, M. Philippe à une séparation par la mise en sommeil de l'ordre des élus cohens par Mosca, l'honnête homme.

    Le martinisme n'est pas un parce que des individus, comme toujours et comme partout, ont collé leurs prétentions personnelles, leurs compréhensions étroites sur une idée simple : il existe une voie initiatique occidentale, l'ordre martiniste est une école préparatoire à la rencontre avec la lumière, l'Ami...

    Les lignes que vous lirez sont sujettes à modifications : elles reflètent des points de vue individuels, dont j'ai tenté une synthèse, la plus honnête qui soit, mais en préparant le déboulonnage des idolâtries. Ceux qui écrivent dans la revue ne sont pas des historiens de formation, ni toujours respectueux des vérifications de base ou des recoupements.

    Ce qui m'importe c'est de vous faire gagner un temps précieux qui vous permettra d'aller vers l'essentiel : la rencontre sur le chemin de la lumière intérieure.

    Le problème de base consiste dans une certaine fantaisie : dans les affirmations; les dates sont mélangées (voir Guaïta); les confusions de personnes (Balzac du 18°, et Honoré de Balzac ...); que dire ou ne pas dire de l'absence d'une véritable recherche dans les textes de St Martin des éléments de la doctrine; comment apprécier le mélange d'éléments venant de Martinez avec d'autres issus de la franc-maçonnerie, des églises gnostiques; qui peut expertiser les propos d'Ambelain, d'Amadou. Philippe Encausse remettait tous les documents d'archives pour analyse à Amadou! Ambelain affirmait dans "le martinisme contemporain" en mars 1948, page 31, que le martinisme n'a plus de filiation, sauf à la récupérer dans le rite écossais rectifié (créé par Willermoz)! quand il devient souverain grand commandeur, possédait-il des archives, des filiations!

    D'aucuns contestent la réalité des initiations, la réalité des filiations.

    Ce qui est assuré : lorsque des Hommes de bonne volonté s'unissent honnêtement pour favoriser la quête des individus, les paroles, les gestes qu'ils utilisent deviennent actifs.

    Il est toujours possible de perdre du temps et de l'argent dans la multiplicité des grades ou degrés surtout lorsque la compréhension des éléments premiers n'est pas assurée.

    Apprenons les lettres, formons les syllabes, prononçons les mots, puis les phrases... Pour le reste les éléments qui suivent doivent vous éclairer et vous éviter d'inutiles pertes de temps.

    Saint Martin

    La famille de Saint Martin a été anoblie en septembre 1672 par Louis XIV : Jean Saint Martin, sieur de Borie et du Buisson, premier Brigadier des gardes, mousquetaire dès 1639 dans la compagnie de Giscarau; il a fait toutes les campagnes de Louis XIV : notamment en Flandres, bataille de Lens; Arras, blessé au siège de Douai... Il reçoit titre et qualité de noble et gentilhomme, en la qualité d'écuyer, armoiries réglées par le héraut des armes du roi; sans avoir à financer ou indemniser cet anoblissement. En fait un "soldat du roi" est anobli pour ses hauts faits. Remarquons qu'il est déjà sieur, c'est à dire seigneur, de Borie et du Buisson. Saint Martin naquit le 18 janvier 1743 à Amboise Indre et Loire, il est baptisé le 19 1 1743, en l'église Saint Florentin d'Amboise. Sa mère est Louise Tournyer, fille de Maître François Tournyer, officier de son Altesse Royale Madame. Il est noble, gentilhomme, rien de plus; dans l'acte de mariage de sa soeur, il est qualifié de chevalier; dans le tableau de la loge de Lyon " la bienfaisance" il est enregistré gentilhomme. Certains l'ont fait Marquis (Quérard, Ersch), Comte (Netchvolodow); aucun titre connu ne le permet. Il entre au collège de Pontlevoy, tenu par des bénédictins de la congrégation de Saint Maur, à 12 ans. La scolarité est normale pour le temps. Il fait son droit de 1759 à 1762. Son Père Claude François de Saint Martin, sa mère Louise Tournyer se marient le 9 mai 1739; elle meurt en 1746, 42 mois de mariage, 4 enfants. Le père se remarie, il assume dès 1769, la fonction de maire d'Amboise

    A 21 ans Saint Martin est nommé au présidial de Tours, 9 août 1762. Il est dispensé de l'âge requis 25 ans un mois quinze jours; il est déclaré de bonne vie et moeurs, de conversation et de religion catholique, apostolique et romaine; il exercera de l'automne 1764 au mois d'avril 1765, il essaiera de se suicider par 2 fois, puis démissionnera.

    A 22 ans, il obtient un brevet d'officier, par l'entremise de Choiseul, au régiment de Foix, le 26 juillet 1765, il est sous-lieutenant, lieutenant le 23 juillet 1769.

    Nous le retrouvons à Saint Omer en décembre 1770; à Lille et Aire sur la Lys en janvier 1771.

    Il appartiendra à l'ordre des élus-cohen, et au rite écossais rectifier; il sollicite son admission dans la XII° classe des Philalèthes, en 1782, selon Savalette de Langes, mais n'appartint jamais à ce régime. Vérifier dans Thory : Acta Latomorum, Paris Dufart, 1815 T II, p 96.

    A-t-il appartenu au régime français? A-t-il été reçu apprenti en 1765 dans une loge régimentaire : loge "Josué" du Foix-infanterie, par Grainville, à quel rite? Il est certain qu'en ce temps de nombreuses loges ne figurent pas sur les tableaux des corps constitués comme le Grand Orient. Le capitaine Grainville le parraine dans l'ordre des cohen. Saint Martin est initié en 1768 à 25 ans. Il fut le secrétaire de Martinez jusqu'en 1773.

    Les méthodes de Martinez ne sont valables, selon Saint Martin, que pour ceux qui sont dotés de pouvoirs réels et particuliers. Il se met donc au service d'une technique plus universelle pour atteindre la réintégration. Seuls des grands missionnés soutenus par les Eggrégores humains pratiquent valablement la théurgie et la magie. Or pour la majorité des hommes le passage se fait par le chakra cardiaque.

    Le chemin suivit par Saint Martin ne plaisait pas à sa famille, et des dissensions sont mentionnées dans certaines lettres (voir Papus L C de Saint Martin 50 Lettres)

    "il croyait à une voix intérieure qui lui défendait ou lui permettait de parler" "il suffit de préparer l'homme à deviner les secrets qu'il était destiné à savoir" "Ne doutez pas qu'avec un zèle sincère et la persévérance vous n'avanciez de plus en plus dans la nouvelle route qui s'ouvre à votre esprit. C'est Dieu et non une chétive créature comme moi qui peut vous diriger dans la carrière et vous faire atteindre le but." "Cela n'empêche pas les secours fraternels que nous nous devons les uns aux autres pour nous encourager dans le chemin..." La multitude ignorante est retardée sans doute mais elle ne sera pas rejetée; ils font chacun leur chemin dans leur voie de régénération en attendant le jour final. "l'homme de vérité, l'humble disciple de J C se borne à imiter son divin maître dans la pratique de toutes les vertus évangéliques et dans la soumission et la résignation au milieu des tribulations de cette vie; surtout dans la confiance et l'amour de cette source divine d'où nous sommes descendus et vers laquelle nous devons remonter. Il ne s'occupe qu'à se tenir prêt, laissant à son souverain le soin de l'appeler quand il lui plaira et à ce qu'il lui plaise. Nous ne sommes coupables envers ce souverain que de ce qu'il nous commande : la piété, la foi, la charité... Nous ne répondons rien que de ces devoirs généraux qui obligent tous les hommes et en particulier les hommes de désir... 11 9 1803"

    Saint Martin autorisait l'initiation des femmes; ainsi fut-il de Mme Claudine-Thérèse Provensal soeur de Willermoz, initiée aux hauts grades cohens. Il s'en remettait d'ailleurs à des opérations pour s'assurer de l'autorisation d'initier une femme (cf Mme de La Croix)

    Le régiment de Foix tient ses quartiers au château Trompette à Bordeaux; le colonel est Alexandre-Nicolas, comte de Maulevrier-Langeron, âgé de 34 ans, il commande le régiment depuis 1762, il a séjourné à Saint Domingue en juillet 1765 Le traitement de Saint Martin est de 900 livres par an. A cette époque un capitaine dépense 600 livres pour son auberge, ses frais divers de 356 livres. Le service se fait le matin, presque tous les après-midis sont libres. La solde d'un soldat est de cinq sols six deniers tous les cinq jours.

    Saint Martin est sous-lieutenant de Grenadiers le 26 juillet 1765; il passe à une autre sous lieutenance le 18 octobre, il est lieutenant le 23 juillet 1769; il abandonne en 1771. Il sera militaire pendant 6 ans.

    N de Baudry chevalier de Balzac (qui n'a rien de commun avec Honoré de Balzac, et qui ne figure pas sur la liste des officiers du régiment de Foix) lui transmet les trois grades cohen, entre l'été 1765 et l'hiver 1768. Saint Martin sera commandeur d'orient entre le 25 11 et le 15 12 1768. Il devient Réau+croix entre le 24 mars et le 17 avril 1772, la cérémonie a pu occuper 3 jours. Le 15 janvier 1787, il fait en Angleterre un voyage de quelques semaines; il rencontre des disciples de Law dont le comte de Divonne (qui aurait eu des documents provenant de Saint Martin et de Martines) Saint Martin est enterré à Chatenay.

    Dans une lettre du 24 12 1799, Saint Martin s'informe d'un jeune homme qui était très lié avec une société en Allemagne qui est comme une héritière des lumières que Boehme, Gichtel et Ueberfed y ont répandu. Lettre du 22 mai 1803 : "Ne doutez pas qu'avec un zèle sincère et la persévérance que peu promettre votre caractère, vous n'avanciez de plus en plus dans la nouvelle route qui s'ouvre à votre esprit et à votre coeur. C'est Dieu seul et non une chétive créature comme moi qui peut vous diriger dans la carrière et vous faire atteindre le but.... Cela n'empêche pas les secours fraternels que nous nous devons les uns aux autres pour nous encourager dans le chemin; et je crois, grâce à Dieu, avoir payé dans ce genre mon contingent à l'égard de mes semblables... la multitude ignorante, mais sans méchanceté... Ces individus-là sont retardés sans doute, et ne seront pas payés comme les serviteurs; mais ils ne seront pas rejetés comme les coupables au premier chef, et ils font chacun leur chemin dans leur voie de régénération en attendant le jour final.

    Lettre du 11 septembre 1803 : "Mais l'homme de vérité, l'humble disciple de Jésus-Christ se borne à imiter son divin maître dans la pratique de toutes les vertus évangéliques et dans la soumission et la résignation au milieu des tribulations de cette vie; surtout dans la confiance et l'amour de cette source divine d'où nous sommes descendus et vers laquelle nous devons remonter. Il ne s'occupe qu'à se tenir prêt, laissant à son souverain le soin de l'appeler quand il lui plaira et à ce qu'il lui plaise. Nous ne sommes coupables envers ce souverain que de ce qu'il nous commande. Or, il commande à tous la piété, la foi, la charité : voilà ce à quoi nous nous sommes tous engagés. S'il juge à propos de nous mettre un jour au rang de ces serviteurs, nous sommes obligés de nous conformer alors à tout ce qu'il exigera de nous; jusque là nous ne répondons de rien que de ces devoirs généraux qui obligent touts les hommes et en particulier les hommes de désir...

    Saint Martin a recherché d'autres initiations ou d'autres savoirs initiatiques :

    Le 4 février 1784, il est admis dans la Société de l'Harmonie fondée par Mesmer.

    En juillet 1785, il est reçu dans la société des initiés.

    Il fut l'un des fondateurs de la Société Philanthropique, en 1780, avec Savalette de Langes, Tavannes, le Camus de Pontcarré, Blin de Sainmore, Girard, Jeanroi.

    Par l'agent universel, le réparateur divin, autres noms du Christ, l'homme est devenu capable d'opérer sa réintégration et de travailler à la réintégration de tous les êtres, "dans leurs premières propriétés, vertus et puissances spirituelles et divines". Pour Martinez, la liaison naturelle est coupée au niveau supérieur; nous avons la ressource de requérir l'assistance des bons esprits. La méthode de la réintégration s'appelle la théurgie, avec une place particulière pour les Vertus et les Puissances intermédiaires" mais pour Saint Martin le travail s'effectue au mieux dans notre intérieur : travail cardiaque par la connaissance (science spirituelle), l'amour (sentiment), forces vitales liées au sang (plus particulièrement Imagination : cf "initiation par le rêve", et vertus de la parole et du geste). Utilisation de la Sophia dont les épousailles permettent à l'homme de renforcer le lien du Verbe et des vertus intermédiaires : la théurgie devient une sophiurgie! L'enseignement de Saint Martin est de bouche à oreille, mais aussi par courriers suivis, par les livres; réunion à heure fixée, quelle que soit la distance, pour "opérer" (cf lettre du 14 6 1798 de Kirchberger) : rendez-vous tous les soirs à 8 heures. L'individu passe de "Ecce Homo", à "l'homme de désir, puis "le nouvel homme" dont la mission est d'assurer "le ministère de l'homme-esprit". Dans cette démarche, il n'existe rien d'infaillible; commençons par la "Charitas".

    Willermoz

    Créé commandeur d'orient en mai 1767 Il crée, le 10 avril 1785, sur l'ordre de l'Agent Inconnu la Société des Initiés où ne peuvent entrer que des C B C S !

    Abbé Fournier

    ... ou Pierre Fournié Mort à Londres, 1827, ou 1828?, il se disait successeur de Martinez. Le comte de Divonne se disait le disciple de Fournié. Il rencontre Saint Martin en 1776. Tous deux seront les secrétaires de Martinez. Fournié officiera pendant 1 an, mais il est très brouillon. Il vécut des subsides de ses confrères en théurgie; on le tonsura en 1771, mais il ne savait pas le latin, et il dut l'apprendre. C'est en 1776, en mai, qu'il eut des visions décisives. En 1796, il était à Londres. Il publie, en 1801, le traité "ce que nous avons été, ce que nous sommes et ce que nous deviendrons"

    Fut-il capable de transmettre des initiations pour assurer de façon très normale en cette époque un revenu? voilà une hypothèse osée, qui m'est personnelle!

    Court de Gébelin

    Elu-cohen, gagné à la réintégration

    Divonne

    Louis Marie François de la Forest comte de Divonne, né à Divonne dans l'Ain le 10 6 1765. Reçu au rite des illuminés d'Avignon en 1789; il traduit plus ou moins librement Law dans "la voix qui crie dans le désert et la voix de la science divine" en 1805 sous le nom de Lodoïck. En Angleterre, il rencontre Fournié, se rend en Russie.

    Saint-Yves d'Alveydre

    Papus le reconnaît comme son maître intellectuel. L'enfant est un insubordonné et ses parents durent le confier, à 13 ans, à des professeurs particuliers :Frédéric-Auguste de Metz et l'abbé Rousseau. Il ira au lycée préparer le baccalauréat de lettres, son père le pousse à un engagement militaire. Il part étudier la médecine navale à Brest, contracte la variole noire et passe sa convalescence à Jersey où il fréquente les exilés (Pelleport et Hugo). En 1870, il est encore à Jersey, il rejoint l'armée. Il recevra un poste au ministère de l'intérieur en 1871. En 1880, des amis font des démarches auprès du Vatican pour lui obtenir le titre de Marquis! Il fonde, l'un des premiers, le syndicat de la presse professionnelle.

    PAPUS

    Papus ouvre l'esprit à la connaissance de l'homme. Il se montre à chacun selon les aspirations individuelles de son interlocuteur. Il guide, éclaire et conduit sans jamais contraindre ni imposer. Cette attitude ne comporte aucune complaisance à l'égard de l'erreur manifeste et du mensonge inutile. Nous avons le devoir de défendre la vérité, nous n'avons pas le droit de l'imposer à qui ne la voit pas... de la même manière que nous. Papus n'a jamais dirigé personne, d'autorité, selon une seule formule et par une seule voie.

    Pendant longtemps le premier degré ne pouvait être refusé à une personne qui se sentait libre d'abandonner ses idées, ses croyances pour une plus sûre vérité.. Papus demandait par quelle voie l'associé voulait être guidé : la voie de la nature, ou expérimentale; chimie, alchimie la voie des hommes, ou mentale; la voie de Dieu, ou cardiaque "le sentiment seul créateur sur tous les plans".

    La voie cardiaque paraît la plus simple : elle ne demande rien à la maison, rien aux sens; elle exige la "renonciation de soi".

    Le mot Papus vient du Nuctéméron d'Apollonius de Tyane, c'est le nomen mysticum de Gérard Encausse; fils du chimiste Louis, docteur de l'université de Salamanque, et d'Irène Pérez, espagnole de Valladolid. Il obtient son certificat en 1877, il est bachelier es sciences en 1882, il fonde l'Association des étudiants en médecine qui devient l'association générale des étudiants. Il soutient sa thèse de médecine le 7 juillet 1894, sur l'anatomie philosophique et ses divisions devant le professeur Mathias Duval Il sera chef de laboratoire du professeur Luys, médecin aliéniste, de l'hôpital de la charité. C'est un habitué du "Chat noir", il aime s'amuser.

    A l'enseignement des théosophes orientalisants, Papus répond par la tradition occidentale ; Egypte, Grèce, et judéo-christianisme : Pourquoi chercher aux Indes et dans l'Himalaya ce que nous possédons en Europe? C'est un ami de Léon Denis

    Il présente à Anatole France les expériences d'hypnose réalisées à l'hôpital... "la rôtisserie de la reine Pédauque" y trouve ses origines. France écrit un article sur Papus qui est ainsi lancé.

    Des nombreuses expériences avec médiums Papus comprend que la pénombre est nécessaire en certains cas : "il s'agit d'impressionner nos yeux matériels par cette force invisible à l'état normal que nous appelons en occultisme lumière astrale et que le mot périsprit traduit assez bien en spiritisme. Cette force vitale ne peut se dégager convenablement qu'à l'abri des rayons jaunes et surtout des rayons rouges du spectre solaire qui agissent sur elle comme l'eau agit sur le sucre." D'où la nécessité d'une lumière où les rayons violets dominent.

    Il reçoit patente, avec Téder, à la suite du congrès spiritualiste de 1908, pour constituer un S G C de Memphis Misraïm dont les origines remontent au rite des philadelphes créé en 1779 à Narbonne par Chefdebien.

    Sédir prononce l'adieu à Papus le 28 octobre 1916.

    Les archives de Papus à Lyon comprennent les cahiers de l'ordre (Manuscrit de Blitz corrigé par Papus), dossiers de rituels, diplômes, rituel de rose+croix, rite swedenborgien, des rites maçonniques,... Papus possédait les archives des chevaliers bienfaisants de la cité sainte de la loge de Lyon.

    Louise Encausse

    épouse de Pierre Deullin morte le 4 mai à l'âge de 84 ans

    Dace , Paul Schmid

    ami de Papus, décédé en 1960.

    Wronski

    officier d'artillerie à 16 ans, astronome à Marseille, lecteur de Kant et Boehme; il prétend avoir trouvé la formule mathématique de Dieu; il portera le nom d'Adam de Wierzchownia dans la "recherche de l'absolu" de Balzac.

    Eliphas Lévi

    Alphonse-Louis Constant, 1805-1875; fils de savetier né à Paris dans le quartier de l'Odéon. Séminariste, il quitte l'église pour la trop jeune Adèle, qu'il laisse pour Flora Tristan Il fait la connaissance de Balzac qui l'immortalise dans "la recherche de l'absolu" sous le nom de Balthazar Claës. En 1852, il fait la connaissance de Wronski, âgé de 74 ans, édifie son dogme et rituel de haute magie. 1846, mariage forcé avec Noémie Cadiot. Exil en 1854, en Angleterre, où Bulwer Lytton, imperator de la societas Rosicruciana in Anglia, lui confère le baptême de la lumière. Il est en contact avec Delaage... Il meurt le 31 mai 1875, est inhumé au cimetière d'Ivry.

    Paul Adam

    1862-1920; "lettres de Malaisie" 1897, la "cité prochaine" 1908. Cartomancien, spécialiste du tarot

     

    Sédir

    Yvon Leloup, 1871-1926; employé à la banque de France; il crée en 1920 "les amitiés spirituelles"

    Stanislas de Guaïta

    1860-1890?, marquis de noblesse Lombarde par son père, Lorraine par sa mère. 1888, il lance l'Ordre cabalistique de la Rose-Croix. Il meurt le 19 décembre 1897! et Philippe le fait naître en 1861! Dates à vérifier!

    Joséphin Péladan

    1856 ou 58-1918, catholique ultra-montain, affirme qu'un roi babylonien a laissé le titre de sâr à sa famille. Il fonde en août 1890, après s'être séparé de Papus... en juin, la Rose-croix catholique du temple et du graal dont il devient l'imperator et l'archi-mage.

    Barrès

    fonde la revue : les taches d'encre; dispose d'une domestique qui a pour neveu Edouard Herriot, lequel vient lui rendre visite certains dimanches, alors qu'il est élève au collège Sainte-Barbe. Barrès ne resta pas longtemps au suprême conseil de l'O M.

    MARC HAVEN

    1868-1926, Dr Emmanuel Lalande; né à Nancy le 24 12 1868, son père est censeur au lycée; 1887, il vient à Paris faire ses études de médecine, il présente une thèse 9 ans plus tard sur Arnaud de Villeneuve. Il fréquent la "Vachette" le café des poètes symbolistes; 1891, il découvre le cercle de la librairie du merveilleux, fait la connaissance de Papus, Sédir, ...

    Victor Emile Michelet

    1861-1938, Nantais, s'inscrit à Paris en faculté de droit, il publie en 1937 les "compagnons de la hiérophanie"

    Philippe Encausse

    2 janvier 1906 1924 : intervention de chirurgie spirituelle! réalisée par M. Philippe pour le sauver d'une septicémie.

    Lucien Chamuel (Mauchel)

    fonde avec Papus la librairie du Merveilleux

    Abbé Julio

    Julien-Ernest Houssay, 1844-1912, en rupture avec Rome depuis 1885, se rattache à l'église gallicane de France; il est évêque selon le rite Vieux-Catholique; il consacre en juin 1911 Louis-Marie Giraud qui va considérer que l'église gnostique est la véritable continuatrice de l'église gallicane. Papus fait de cette communauté religieuse, l'église officielle du martinisme.

    Abbé Alta

    pseudonyme de Calixte Mélinge, 1842-1933, professeur à l'école des sciences hermétiques de Papus

    Jules Doinel

    il découvre une charte de 1022, stipulant que le sacerdoce peut être conféré par simple influx divin. Affirme avoir été imposé par l'éon Jésus, prend le nom de Valentin II, reçoit la consécration régulière d'un évêque oriental, consacre trois évêques : Vincent (Gérard Encausse), Synésius (Fabre des Essarts), Bardesane (Chamuel); puis Barlet, Lejay, Fugairon, Jounet : il impose les mains aux impétrants agenouillés, les relève, les embrasse, leur fait des onctions d'huile sainte en forme de tau sur le front, les lèvres, le coeur. Doinel devient apostat, écrit "Lucifer démasqué", où il révèle le rituel d'armement du C B C S.

    Synésius

    L'église gnostique de France à tendances taoïstes (par Pouvourville dit Matgioi) et soufistes (par Champrenaud dit Théophane)

    René Guénon

    1904, il se lie avec Papus qui le nomme délégué du Loir et Cher, le reçoit à Memphis Misraïm Synésius le fait patriarche d'Alexandrie sous le nom de Palingénius. Guénon crée un Ordre du Temple destiné; à ceux qui renoncent à l'occultisme avec des rites des grades... et se proclame Grand Commandeur. Il reprochait à Papus d'être Chrétien, réincarnationniste; il sera fait Sheikh Abdel Wâhed Yahia par le soufi Champrenaud en 1912, et il se mariera à l'église en 1912 avec Berthe Loury, institutrice de l'enseignement libre.

    Jean Bricaud.

    Il naît le 11 2 1881 à Neuville sur Ain (Ain). Employé du crédit Lyonnais dès ses 16 ans, après avoir été destiné par les parents à la prêtrise. A Lyon, il fréquente Elie Alta (le libraire Bouchet), le spirite et thérapeute Bouvier, l'élève d'Eliphas Jacques Charrot qui lui enseigne cabale et philosophie occulte. En janvier 1889, il correspond avec le Brahme Kopp-Robur, Sabéen, qui le dissuade d'embrasser une religion inassimilable par un cerveau occidental.

    Synésius lui donne l'investiture du diocèse gnostique de Lyon Grenoble.

    1907, il se sépare de Synésius; réunit les 4 églises gnostiques : johannique, carmélienne, néo-valentinienne, gnostique-moderne; fusion et création de l'église gnostique universelle dont le chef est Jean II Bricaud. ??consacré par l'évêque Vincent (Papus), il se proclame en 1906 patriarche d'une partie de l'église gnostique sous le nom de Jean II; comme il se rattache à l'occident, Papus fait de cette église de Bricaud, l'église officielle du martinisme, Bricaud devient maçon du rite de Memphis Misraïm. Il est aussi un disciple de M. Philippe. Il a étudié les rites de Willermoz; il aide Téder, Blitz, ce dès 1911, pour pratiquer un recrutement plus rigoureux. 1912 : Monseigneur Giraud, Evêque Gallican, l'ordonne prêtre, le 25 juillet 1912; le 21 juillet 1913 il lui donne la consécration épiscopale à la Mine St Amand, près d'Ambert (Puy de Dôme). Dès lors les gnostiques possèdent une filiation apostolique authentique!

    Il étudie les élus cohens, la stricte observance, le rite de Pernety, les Philalèthes, les philadelphes. Il enseigne : l'existence de dieu, existence du monde spirituel, immortalité de l'âme, établissement du royaume de dieu sur la terre, charité;

    In principio erat Verbum, théorie de la dispersion, de la libération, de la Parousie et du rassemblement final, les sacrements libérateurs.

    Explication de l'être, vie spirituelle, intellectuelle, matérielle; discrimination du bien et du mal, vaincre le mal, manifester le bien, rompre le cercle des métamorphoses construit par la catabole spirituelle pour rejoindre le cercle de l'être pur : la réintégration.

    En 1914, Bricaud lance à Lyon le mouvement martiniste sur la base des accords de 1911 et les règles de recrutement de Willermoz et Antoine Pont son successeur; loge rue confort; Téder nomme Bricaud légat de l'ordre pour la province de LYON. Bricaud est aussi Grand Maître de Memphis, de l'ordre martiniste recteur rose croix, patriarche de l'église gnostique universelle, président de la société occultiste internationale. Il désigne Chevillon pour son successeur en septembre 1932; tombe malade en décembre 1933, meurt le 21 février 1934, obsèques religieuses le 24 à Francheville-le-haut près de Lyon. Les martinistes prêtent serment sur cette tombe à Chevillon qui est accepté par le souverain sanctuaire et regagne Paris où il était fixé depuis 1927.

    Il aurait donné l'ordre formel à Paul Laugénie de conférer en juin 1939, place des Ternes, le premier degré d'associé libre du martinisme à Robert Ambelain.

    Le successeur direct, à l'épiscopat, de Bricaud fut Victor Blanchard, Targelius, consacré le 5 mai 1918 selon le pontifical vieux-catholique.

    Autres successions : Bricaud consacre Chevillon qui consacre Fayolle qui consacre Dupont Charles-Henry.

    Monsieur Philippe


    Il est né le 25 avril 1849, en Savoie, à Loisieux -1905; alors que tous se proclament évêque ou imperator, il garde l'apparence d'un humain parmi ses frères humains, il se met à leur service sans affabulation, ni ridicule.

    Il prend 4 inscriptions en faculté de médecine à l'officiat de santé, et de novembre 1874 à juillet 1875, il travaille à l'Hôtel-Dieu; on lui refuse sa cinquième inscription, il est guérisseur!

    Le 6 octobre 1877, il épouse à l'Arbresle Julie Landar, fille d'un riche industriel qu'il a sauvée.

    Ses disciples se nomment : Marie Knapp, Alfred Haehl, Phaneg, Chamuel, et surtout Jean et Louise Chapas.

    Papus fait sa connaissance par sa fiancée Mathilde Theuriet. Il le réoriente vers un christianisme solide. La revue, l'initiation, lui consacre, en 1889, un article intitulé le père des pauvres.

    Marc Haven lui consacre son livre "le maître inconnu : Cagliostro" 1912. Philippe Encausse est assuré que M. Philippe, son parrain, est la réincarnation de Cagliostro d'où quelques problèmes quand on lui signalait les positions de Saint Martin sur "Cagliostro"!

    Pour guérir, il demande une monnaie dont le cours est élevé : monnaie d'épreuves, de souffrances, de dévouements. La prière de M. Philippe : "Notre Père, gloire à Vous, ayez pitié de nous! que Votre divine volonté soit faite! Je désire agir sur tel organe."

    Il obtient la guérison en faisant promettre quelque chose au malade et en lui donnant une absolution. Il est l'ami du Bey de Tunis, du Tsar, du roi d'Italie, de l'empereur d'Autriche, de Guillaume II. "Il faut s'aimer beaucoup pour pouvoir se taire." Berthollet : "La réincarnation d'après le maître Philippe, de Lyon" Lausanne 1960?

    Certains osèrent affirmer qu'il était la réincarnation du Christ; lui prétendait : "je suis le chien du berger." D'après les ouvrages parus sur cet homme pouvons-nous affirmer qu'il fut un missionné, un guide, un Ami de Dieu.

    Il prône la charité, il rejette l'orgueil, il nous demande d'être petit, de prendre conscience de notre dépendance à l'égard de Dieu; son alchimie est sacrificielle : "toute guérison se paie par soi-même ou par autrui se substituant à soi".

    Berthollet rappelle que les pouvoirs transcendantaux ne sont donnés au bénéficiaire que pour les utiliser en faveur des autres.

    Sur ses faits et dire, chacun y va de son étroit point de vue. Que dire de l'anecdote suivante : "Un monsieur vient assister à l'une des séances... Philippe l'appelle dans une chambre à côté :"Savez-vous ce que vous faisiez le 28 juillet 1884, à trois heures du soir? Vous étrangliez une femme. Ne craignez rien, moi seul vous est vu. La police ne va pas tarder à vous découvrir mais, si vous voulez demander pardon à Dieu tout de suite on ne vous trouvera pas." - et cet homme est tombé à genoux, implorant le pardon du ciel"!!! Il est assuré qu'il pouvait avoir mieux à faire que 20 années en prison pour réparer, mais l'anecdote peut aussi être comprise : je pille, je tue, je me repens et le ciel me pardonne, et puisque le ciel pardonne qu'importe les hommes!!!

    Phaneg

    Georges Descormiers, Phaneg, 1866-1945, fondateur de l'Entente Amicale Evangélique (dont Borredon, André Savoret, Michel de Saint-Martin) De famille bretonne, fonctionnaire des P T T, il publie "méthode de clairvoyance psychométrique", rencontre Papus fait partie du groupe indépendant d'études ésotériques, enseigne à l'école supérieure libre des sciences hermétiques; il s'entretient pendant une heure avec M. Philippe et attend pendant 15 ans l'ordre de passer à l'action. Il cessa toute activité lorsqu'il en reçut l'ordre du ciel.

    Paul Le Cour

    1871-1954; il nous intéresse parce que ses travaux spirites auraient eus pour organisateur Louis-Claude de Saint Martin, décédé en 1803; et que le philosophe inconnu accompagnait Le Cour, chez Mme Fraya et que pour prouver sa présence il trace la croix rouge du Temple et des Roses-Croix sur une table; et qu'il affirme se préparer à l'instruire. C'est un occidentaliste : on trouve en Inde les systèmes les plus opposés : Védanta, Nyana, Samshya... L'Inde a subi les influences celtiques, Grecques, chrétiennes. Pour lui, l'initiation s'obtient par le travail personnel. Revue Atlantis.

    Apollonius de Tyane

    Mario Meunier aurait écrit une biographie.

    Irénée Séguret

    Futur Grand Maître de l'ordre; de 1 1 1971 à 1972?

    Union des Ordres Martinistes

    Les statuts de l'union des ordres sont signés le 26 10 1958. L'article 1 parle des représentants qualifiés du martinisme de Tradition dont il serait resté en cette année 3 courants légitimes : l'ordre artiniste-martinéziste (succession Téder, Bricaud, Chevillon, Dupont) ; l'ordre martiniste réveillé à Paris en 1951 par Philippe Encausse; l'ordre martiniste des élus-cohen (succession Lagreze, Savoire, C B C S, Ambelain; réveillé en 1942, et détenteur des archives du Martinézisme!). Cette union est composée des S G M et de leurs assistants; elle permet les visites aux travaux normaux entre groupes et, entre loges.

    L'article 4 permettait d'orienter les candidats selon certains critères dans la voie cardiaque ou dans la voie opérative. L'article 5 rappelle les origines du martinisme : tous les Martinismes dérivent de Papus, assisté de Chaboseau; le Willermosisme provient du régime para-maçonnique des C B C S constitué, en 1778, à Lyon, par Willermoz; le martinézisme de l'ordre des chevaliers maçons élus-cohen, fondé en 1758, par Don Martinez de Pasquallis, à Bordeaux.

    Tous les autres ordres martinistes existants dans les autres pays ont leur origine dans l'un de ces trois ordres. De ce fait l'union prétend au pouvoir de constitution de nouveaux groupements, et de confirmation des anciens!

    Cette union affirme, par la seule détention des archives des 3 groupements, s'estimer habilitée à veiller au maintien et à la pureté des voies cardiaques et opératives.

    La chambre de direction se réunit 4 fois l'an, au moins, le premier dimanche qui suit un équinoxe ou un solstice. Elle prétend arbitrer les divergences entre les organisations martinistes mondiales. La revue l'initiation partagera ses pages entre les trois ordres.

    Martinisme


    Le n°1 de 1960 voit la reprise de la légende martiniste, structurée par Irénée Séguret. Il affirme que l'ordre de chevaliers cohens élus de l'univers s'est perpétué jusqu'à nous depuis Martinez; qu'il constitue un des trois éléments traditionnels de "l'union des ordres martinistes"", les deux autres étant "l'ordre Martiniste-Martinéziste" anciennement connu sous le nom "d'ordre martiniste de Lyon" et "l' O M".

    Saint Martin est initié à l'ordre des élus-cohens. Rodolphe Salzmann l'a-t-il initié à la "Société des Philosophes Inconnus" qui serait une société rosicrucienne issue des "Frères d'Orient", et cela en 1788. L'ordre des Frères d'Orient fut-il créé en 1090 à Constantinople par l'empereur Alexis Comnès. Cet ordre est-il issu des corporations byzantines de bâtisseurs connues dès le IV siècle, elles-mêmes reliées aux collèges sacerdotaux et aux associations de Métallurges du Sinaï au X siècle avant J C (Tubalcaïn). Avait-elle des attaches avec la Rose-croix qui existerait depuis 1484.

    La Rose-croix a-t-elle absorbé l'ordre du chardon d'Ecosse dit aussi de Saint André qui remonte à 1314.

    Papus et Chaboseau se découvrent les derniers éléments d'une chaîne initiatique; ils échangent leurs initiations respectives, chacun apportant à l'autre ce qu'il avait reçu.

    Vrai, faux? Le problème est volontairement posé par quelques uns qui vivent du martinisme.

    Qu'y avait-il à gagner à créer un ordre initiatique dit martiniste? Il était possible de réactiver des rituels maçonniques parfaitement valable, je citerai l'exemple du "ouatar" qui fit revivre dans les années 1970 le rite dit de Salomon dont la spiritualité est peu contestée; les rites étaient disponibles en ce temps comme ils le sont de nos jours.

    Désirs de grandeurs, orgueil d'un pape de l'occultisme... ou goût pour les problèmes.

    Logique, bon sens et problèmes d'historien se rencontrent. Nul ne conteste le R E R qui est de la main de Willermoz comme il l'affirme dans une lettre au prince de Hesse-Cassel.

    Dans une lettre du 14 4 1798 à Kirchberger, Saint Martin :"On m'a fait une espèce de devoir de continuer mes traductions de notre ami Boehme.." Qui constitue ce "On"? Le général G? dont Saint Martin remplit les voeux en traduisant l'Aurore. Lettre du 28 4 1798 de Kirchberger Celle du 10 7 1798 "... mes traductions qui me retardent dans mon oeuvre intérieure... l'ami M...C'est un homme pur, mais qui n'est pas encore à des grades éminents, ni dans la voie active, ni dans la voie de l'instruction vive... il faut avoir le temps de réaliser ce qu'on apprend..."

    Lettre de Kirchberger du 19 7 98 : "rien de plus intéressant et de plus utile pour l'humanité qu'une société d'amis dispersés et choisis qui se réunissent dans leurs prières pour un objet dont ils sont convenus.

    Iterum dico vobis quia si duo ex vobis consenserint, fiet illis a Patre meo qui in coelis est. La grande condition est une union parfaite entre les amis des choix."

    Comment procéder? "Le sang de notre divin maître, lorsqu'il tomba sur la terre, fit trembler le globe. Par la faculté que nous possédons de nous représenter les objets, plaçons-nous au pied de la croix, et laissons tomber sur nos coeurs ce sang précieux : dans l'instant même il étouffera nos ennemis intérieurs." autrement dit : visualisez ...

    "Matthieu XVIII, 19 Aussi longtemps que les amis du général G restaient unis, tous les obstacles disparaissaient. ... La citoyenne B... est passée par bien des feux dépuratifs... je souhaiterais de la voir réunie en esprit à vous et à vos amis." Lettre du 24 12 1799 à Effinger "Kirchberger m'a parlé aussi d'un jeune étranger... très lié avec une société en Allemagne qui est comme une héritière des lumières que Boehme, Gichtel et Ueberfed y ont répandues... Si...vous aviez des renseignements... sur ce jeune homme et sur la société..."

    Encausse (1865-1916) veut préserver le dépôt de l'illuminisme occidental, il met en route les premières initiations individuelles en 1884, fonde une loge, prépare des cahiers d'instruction de 1887 à 1891. Il fait de la pauvreté matérielle la première règle, il demande un travail intellectuel réel ou un travail "social", il vire les pédants et autres oisifs et acheteurs de cordons.

    Protocole d'unification des ordres martinistes

    Il est publié dans le N°2 de 1963.

    L'ordre fondé en 1891 est reconstitué le 13 août 1960 par la fusion de l'ordre martiniste dit de Papus (1952) et de l'ordre martiniste dit de Lyon (filiation Teder, Bricaud, Chevillon, Dupont); et l'ordre martiniste des élus-cohens (issu de l'O M traditionnel et de l'ordre des rose+croix d'orient reconstitué en 1942 (cf description in "le martinisme" R Ambelain). Cet O M se veut un retour au martinisme de tradition selon les exposés doctrinaux des fondateurs du XVIII siècle. Papus entendait continuer l'oeuvre de Martinez cf "Martinez de Pasqually", perpétuer la technique de la voie cardiaque cf "Louis Claude de Saint Martin".

    Papus aurait reçu la filiation d'une branche Rose-croix, dite rose+croix d'orient.

    Il existait une loge de Melchisédech N°208 composée de Papus, Teder, Targelius (Victor Blanchard), Librabius (Ernest Loiselle) qui conférait des degrés supérieurs à ceux du martinisme : royal-initié, parfait-adepte, sublime-commandeur; les trois doublés parallèlement des grades de l'ordre kabbalistique de la rose-croix : bachelier, licencié, docteur en kabbale. Ces degrés étaient aussi accessible à ceux qui avaient reçu le 33° de Memphis-Misraïm; maître secret 4° =initié; grand pontife ou sublime écossais 19° = S I; Souverain grand inspecteur général 33° = S I I ou S I 4 ou adepte libre.

    Ecossisme réformé dit de Saint Martin : associé = maître parfait; initié = maçon du secret, apprenti cohen; S I I = grand architecte.

    Le protocole affirme que ces hauts grades étaient liés à la gnose chrétienne et à la kabbale, à la maçonnerie spiritualiste. L'O M conserve des liens avec l'église gnostique apostolique universelle (Papus Doinel 1893;Papus Bricaud 1911; ); avec l'ordre kabbalistique de la rose+croix (Papus Guaïta) accessible aux seuls supérieurs inconnus.

    Le cercle extérieur est composé de A, A I, S I, S I 4. Le cercle intérieur : maître élu-cohen, chevalier d'orient, commandeur d'orient, réau+croix.

    Les grands maîtres sont ad vitam. O M : Souverain Grand Maître, O M E C: souverain grand commandeur des loges de perfection et chapitres martinistes.

    Une chambre de direction règle les problèmes. Le cercle extérieur assure l'enseignement cardiaque et opératif (théurgie martinéziste, kabbale pratique, occultisme) et (théosophie chrétienne, gnose, philosophie hermétique, théurgie, kabbale...).

    La tête de l'ordre est composée d'un souverain directoire composée de 8 membres. Le protocole est signé du 28 10 1962.

    Le 31 12 1962 : 26 groupes; 15 cercles.

    O M S

    La revue signale, en 1960, l'adhésion de l'ordre martiniste et synarchique à l'union des ordres martinistes : ils s'accordent un droit de visite.

    Henry-Charles Dupont

    Né le 19 février 1877 à Jersey, d'où sa mère était originaire. Le n°3 de la revue de 1960, fait part du décès du très illustre frère Dupont, patriarche de l'église gnostique universelle, souverain grand maître de l'ordre martiniste-martinéziste, grand maître ad vitam du rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm, chevalier bienfaisant de la cité sainte. Il était membre de la loge "Liberté et Progrès".

    Le T III F est décédé dans la nuit du samedi 1 au dimanche 2 octobre 1960 dans sa 84 année. Il était le successeur de Chevillon depuis le 25 mars 1944, donc, Première lumière de l'ordre Il était l'époux de Marguerite Dupont décédée à Coutances le 1 6 1961 dans sa 77ème année.

    Willermoz, par lettre du 12 10 1781, affirme recevoir dans l'ordre des C B C S , maçons et autres. Le fait était confirmé par les très révérends frères, Savoire, Wibaux, Lagrèze.

    L'ordre est construit à partir des données de l'ordre des élus-cohens, et des rapports généraux du Temple de Jérusalem avec l'Homme Général.

    Willermoz affirme être le seul auteur et le principal rédacteur des deux instructions secrètes de profès et de grand profès ainsi que des statuts, formules et prières qui y sont jointes. Les rituels sont déposés au fond maçonnique de la bibliothèque nationale, à Paris, par le Grand-Orient et la Grande-loge de France, en 1946.

    Des correspondances furent établies entre les degrés pour faciliter les visites ainsi, C B C S = 33°

    Un groupe de martinistes détenteurs de la filiation des C B C S décide d'en faire un haut grade du "Martinisme de tradition" réservé à un organisme particulier, extérieur aux trois ordres martinistes connus et unis. Lors des fêtes de la Saint Jean d'hiver 1959, ils ont constitué un Grand Prieuré Martiniste, dans lequel se retrouveront ceux qui revêtus d'une responsabilité et d'une autorité dans un des trois ordres martinistes constitutifs de l'union, souhaitent travailler à cette même unité.

    Ils demandent au C B C S de revenir aux éléments de la doctrine diffusée par Saint Martin, C B C S et Grand Profès, et de Willermoz, fondateur de l'ordre. L'article est signé de trois Eques a ... et daté du 30 11 1959 (fête de la saint André)

    Grande Loge Nationale française (Opéra)

    La respectable loge " la France" à l'orient de Paris, groupe les frères de diverses obédiences, surtout des martinistes; tenues conformes aux anciens rituels du 18° siècle; travaux sur le mouvement maçonnique, le martinisme, l'illuminisme, occultiste, les organisations initiatiques traditionnelles; pas de travaux pratique et opératif des sciences dites occultes.

     

    Memphis Misraïm

    Ambelain 33-90-95 le 13 août 1960

    Encausse 30°

    Séguret 32°

    Acclamation : "vivat... vivat... semper Vivat..;"

    Zénith de Paris, Zénith de Coutances

    Très chers frères

    Très illustres frères

    Loge, chapitre, aréopage, cénacle.

    Le convent général des loges du rite en sa tenue solennelle du 23 10 1965 décida à l'unanimité absolue la publication des rituels couvrant les trois degrés symboliques à l'exception des signes, phrases, mots et marches. On y ajoute les rituels de "la loge de table", de la "reconnaissance conjugale", du "baptême du louveteau", de la "tenue funèbre".

    Le rite est dit fondé à Venise en 1782 pour Misraïm, et en 1815 à Montauban pour Memphis.

    Les deux rites sont fondus en un seul en 1880 par le grand maître du grand orient d'Italie, Giuseppe Garibaldi qui en devint le premier grand maître général (33-90-97).

     

    Elus Cohen

    Le lundi 14 8 1967, Robert Ambelain (Aurifer) désigne comme son successeur le frère Ivan Mosca.

    A dater du 14 août 1967, les ordres martinistes, cercle intérieur et cercle extérieur, sont supprimés. Il existe à cette date deux ordres distincts l'O M et l'ordre des élus cohens (composé à sa base de supérieurs inconnus initiateurs, il a donc aussi qualité pour conférer les degrés d'associé, d'initié et de supérieur inconnu).

    La double appartenance est admise.

    Le 14 8 1968, décret magistral du souverain grand commandeur Ivan Mosca (Hermete), après séance plénière du Tribunal Souverain, à Paris, le 22 avril 1968 : Mise en sommeil de l'ordre.

    Annulation des charges et fonctions hiérarchiques et administratives.

    Arrêt des travaux collectifs.

     

    Eglise Gnostique Apostolique

    En 1967, T André, André Mauer de Besançon, rappelle que l'église gnostique est l'église officielle du martinisme depuis le traité de 1911.

    Le 1 de la revue de 1968 précise que les deux institutions sont indépendantes.

    L'église gnostique dispose d'un appareil sacramentaire complet, l'ordre martiniste est un ordre initiatique chrétien dispensant à ses membres un enseignement inspiré, en particulier, de la philosophie de Saint Martin.

     

    Kirchberger

    "Je me soumets avec résignation et avec joie aux décrets de la providence; mais cette même providence ne nous défend pas de chercher des moyens pour alléger notre sort" 4 4 1798 ...nous ne pouvons pas avoir une seule notion juste en matière religieuse sans le secours de l'esprit de notre Seigneur... personne n'est forcé de lire un écrit qui ne lui plaît pas... 7 2 1799.

    Nicolas Antoine Kirchberger est né en 1739, il meurt en 1799. Ses fonctions le mettent en rapport avec différentes personnalités, il rencontre Goethe, Wieland, Rousseau, Iselin, Lavater, Füssli, Stilling, Eckartshausen, Bernouilli, de Haller. L'illuminisme de K est fondamentalement chrétien, dans une perspective de Christ de gloire et de résurrection, plus que celui de la passion et de la croix.

     

    Oswald Wirth

    5 août 1860 - 9 mars 1943.

     

    Constant Chevillon

    Repose au cimetière de Francheville, dans la tombe de Bricaud.

     

    Adrienne Serventie

    Chef de groupe, artiste dramatique, épouse le capitaine Eugène Lombard le 13 juillet 1968 à Paris 9°.

     

    Maurice Gay

    Il est entré dans l'ordre à la fin des années 1950; un article en 1960 repris en 1961 "La voie est simple... prendre conscience de notre nature spirituelle...".

    André Bastien

    Né le 31 mai 1908 à Vincennes. Etudes d'ingénieur électricien; service militaire en 1931 et prise en charge de la famille (père devenu aveugle); mère qui meurt 2 ans plus tard. Mobilisé, fait prisonnier, évadé du camp de Bar le Duc, résistant, livré aux allemands le 12 mai 1944, déporté à Lobositz (Tchécoslovaquie). Marié en 1948; surveillant à "la grande triade", vénérable de sa loge mère "les amitiés internationales"; apprenti le 11 / 2 / 1937; compagnon le 20/9/37; maître le 25/4/38; 4° le 24 12 46; 14° le 16 1 48; 18° le 12 11 1948; 30° le 4 5 56; 31° 16/9/1960.

    Il correspond avec Guénon après la guerre. Décédé en 1961; faisait partie du suprême conseil de l'ordre en 1952; évêque gnostique (filiation Genty), C B C S au sein du grand prieuré martiniste.

    Batterie par 6 : allusion aux 6 pensées du créateur par 5 : à la prévarication de l'homme Par 4 : à sa réconciliation.

    Agent Inconnu

    Un monde invisible, un monde d'esprits nous environne ; l'homme pourrait communiquer avec eux et étendre par ce commerce la sphère de ces connaissances, si sa méchanceté et ses vices ne lui avait pas fait perdre cet important secret. Alexandre de Monspey, gentilhomme du Beaujolais, commandeur de l'ordre de Malte, membre de la loge "La Bienfaisance", a pour soeur Louise de Monspey, dite Mme de Vallière, chanoinesse du chapitre de Remiremont, la cinquantaine, qui vit avec lui au château familial.

    Des esprits purs communiquaient avec elle par écriture automatique.

    Aucun doute ne semblait pouvoir être émis sur la qualité des receveurs des messages dont la haute tenue laissait espérer beaucoup.

    Louise de Monspey n'est ni une inspirée, ni une crisiaque, ni une personne versée dans les initiations traditionnelles. Les esprits se manifestent par des "batteries" ou sensations kinesthésiques.

    Saint Martin : "Une voie particulière s'est ouverte à Lyon en 1785. J'y fus appelé pour partager la récolte. Au milieu des nombreuses richesses qu'elle offrait, elle renfermait aussi de la fausse monnaie, et l'on a fini par s'en dégoûter."

    Le monde spirituel

    "il faut que ces individus du monde spirituel ne soient pas gens en grande puissance ou intelligence, puisqu'ils ne font pas de plus grands hommes de leurs bons amis ici-bas." ...ceux qui communiquent avec les esprits... faire régner la justice, la vertu,...

    Groupes Martinistes signalés par la revue

    Se référer à la liste qui peut être fournie aux martinistes : Gérard Kloppel est présenté par Philippe Encausse comme le président du groupe martiniste "Kosmos".

    Inauguration le 13 11 1960 du groupe "Charles-Henry Dupont" et le cercle "Caritas", Lyon.

    1960 "cercle Amélie de Boisse-Mortemart" Paris.

    O M T dont une importante délégation existe aux U S A en 1960; créé en 1931 par Augustin Chaboseau +1946.

    L'ordre Martiniste et Synarchique (G B & U K) adhère à l'union des ordres martinistes. Il nous accorde le droit de visite. Ils auraient plusieurs milliers de membres répartis dans 30 pays. Il fut créé par Victor Blanchard (+1953) en 1918.

    Ordre martiniste rectifié créé en 1948 par Jules Boucher +1955.

    Ordre Martiniste des Elus cohens, résurgence de 1943 par Robert Ambelain!

    Union des ordres Martinistes le 26 octobre 1958 à Paris. Le 28 octobre 1962 à 17 heures l' O M et l'O M E C deviennent l'ordre martiniste avec deux branches, l'une dite de Saint Martin (action par la seule Prière)l'autre des Elus cohen (action par l'Oraison et l'Opération).

    Au 31 12 1962, il y a 26 groupes.

    Les cercles sont au nombre de 15. En 1968, la revue signale que 35 chefs de groupes ont reçu un exemplaire du "Traité élémentaire de Sciences occultes" de Papus.

    Leruitte

    Nicolas Leruitte Souverain délégué de l'ordre pour la Belgique.

    Publications martinistes signalées par la revue.

    Publication en Grande-Bretagne, en Italie. The Martinist Review (Londres et Toronto) Adresses : S Strzelczyk, 374, Royal Vork R S Mimico Toronto 18 Ontario Canada Gordon H Stuart 124, North Carson Street Toronto 14

    Les sens de l'écriture : 1 littéral, 2 allégorique, 3 prophétique, 4 hiéroglyphique, 5 par les nombres, 6 par l'esprit.

    Statuts association loi 1901

    Le journal officiel a publié le 13 8 1963 l'annonce de la création de l'association : ordre martiniste. Buts : grouper les disciples de Papus, et tous ceux qui dans le cadre d'une société initiatique chrétienne placée sous l'égide de Saint Martin et de son maître Martinez désirent parfaire leurs connaissances ésotériques et s'efforcer de mettre en pratique les enseignements du Christ Jésus.

    Maîtres Passés

    De l'invisible où vous êtes uni à la communauté des adeptes, répandez sur nous votre aide et votre protection, afin que s'orientent vers la lumière en une ascension constante nos bonnes volontés.

    Maîtres qui avez lutté pour le triomphe de la vérité une, unissez-vous à nous, afin que les aspirations de notre coeur dynamisées par votre puissance atteignent à travers l'invisible jusqu'au divin Maître dont nous implorons le secours. O Iod he schin vav he, accordez nous votre assistance afin que nous puissions dominer cette nature imparfaite qui nous entraîne en dehors de la voie de la vérité. Aimantez nos volontés, afin qu'elles deviennent définitivement des volontés de lumière et que nous puissions atteindre cette vérité parfaite, cette volonté du père , auxquelles nous aimerions consacrer notre vie. Amen +

    Guénon

    • Par lettre du 26/3/1909 , Papus demande aux martinistes de choisir entre le Martinisme et l'ordre du Temple imaginé par MM Guénon et Blanchard.
    • Ceux ci avaient donné une charte à Louis Gastin. Guénon avait fondé l'ordre du temple rénové avec Thomas, Dauriam, Desjobert. Ils travaillaient avec cercle magique et épées.
    • Les martinistes ne pratiquaient plus? la magie cérémonielle, d'où l'interdit de Papus; il considérait légal d'en faire, il savait que cela ne menait à rien; la seule vraie magie est la prière.

    Barlet

    • "Professeur" de l'école Hermétique de la rue Séguier, sa grande naïveté le conduisait à adhérer un peu partout. Il fut membre de l'ordre de l'étoile d'Orient Gastin Il a dirigé à Avignon la revue "les petites annales".

    Ordre Martiniste S

    • La souveraine délégation générale de l'ordre martiniste et synarchique pour le Royaume Uni remerciera en 1963 l'O M dont les frères d'Abidjan (république de la Côte d'ivoire) ont aidé à l'introduction de l'O M S au Nigéria.

    Crépin Georges

    • Membre de la chambre de direction, du suprême conseil, décédé le jeudi 25 mai 1962 à 1 h 45 du matin à Meaux dans sa 63° année. Bienfaiteur de l'ordre. Obsèques en la chapelle de l'hôpital le mardi 29 mai, mis en terre à Breuil le vert près de Clermont (Oise).

    Pierre de Ribaucourt

    • Décédé le lundi 1 mars 1965.

    Jules Berthelin

    • Décédé le 29 janvier 1963, ce spirite guérisseur, non martiniste, habitait rue de l'égalité à Noeux les mines, un peu avant le cimetière en venant de la place de l'église Saint Martin. Une petite rue de la ville lui est dédicacée dans la cité Fleming. La rue se trouve facilement en se dirigeant vers Hersin, à partir de la place de l'église Saint Martin. Il m'avait soigné une fois, pour mes sinusites, et j'avais régulièrement des discussions de jeune à homme de sagesse avec l'un de ses disciples que ma grand-mère maternelle appelait "papa Louis".
    • L'adjoint au maire, Monsieur Kapzack, auquel je posai la question sur Berthelin et le fait que son nom fut donné à une rue me répondit : "Mon dieu, il l'a bien payé sa rue!" Les dons aux pauvres par la ville avait, bien, payé une rue!

    Louis Marchand

    • Membre du suprême conseil décédé à l'âge de 84 ans, compagnon de Papus (revue 2 de 1965).

    Pierre Vandeven

    • Décédé dans sa 64° année, le 30 mars 1965, époux de Suzy. Officier aux nombreuses décorations et martiniste.

    Service d'entraide 15 septembre 1965

    • Correspondance initiatique avec des membres isolés, ou des profanes de bonne volonté.
    • Aide au logement, à l'emploi. Conseils juridiques, médicaux, sociaux, familiaux. Aide aux personnes en difficulté Le service groupait les réponses et les demandes.

    René Wibaux

    • Docteur en médecine, décédé en novembre 1965, souverain grand maître de divers ordres initiatiques, déporté-résistant, martiniste ( pseudonyme J de Luquere).
    • Pierre de Ribaucourt 1900-1965.

    Dr Edouard Berthollet

    • Souverain grand maître de l'un des ordres martinistes créé après 1916. Auteur d'un ouvrage sur M. Philippe.
    • 8 juin 1883-13 mai 1965. Il fonde la société Vaudoise d'études psychiques (S V E P) en 1927.
    • Il sort de l'oubli la figure du Sâr Péladan in "La pensée et les secrets du Sâr J. Péladan"; il écrit "Mystère et ministère des anges", "l'homme et son devenir".

    Raoul Fructus

    • Né à l'Isle sur Sorgue Vaucluse, le 4 11 1884.
    • Fils de Fortuné Fructus, précepteur des enfants Patiomkine-Gorskine puis professeur à l'Isle sur Sorgue et de Claire Pellinq.
    • Il entre à la mairie de Marseille où il fera carrière. Il épouse le 18 septembre 1913 Marcelle Montant. Membre de sociétés initiatiques, G O , G L , D H , et Memphis, Président de la société locale de Théosophie en 1934; il est arrêté le 8 mai 1944 par la gestapo à La Capelle-Marival. Déporté, il meurt du typhus le 26 février 1945 au camp de Bergenbelsen. Il fonde un groupe Martiniste à Marseille en 1935. Une dizaine de membres se réunissant 2 fois par mois le samedi après-midi chez Fructus. Il ne reste aucune archive connue.

    Gendet

    • Elle prête le local ou se réunisse les martinistes parisiens. Un mariage dans la famille est signalé en même temps que le mariage Leruitte - Lorphelin.

    Evelyne Heuclin

    • Paris, décès en 1968? André Adelus Paris, membre du suprême conseil, décès en 1968? Louis Bouis Marseille, décès en 1968?

    Edgard Gilles

    • Haïti, décès en 1968?

    René Grussenmeyer

    • Reims, décès en 1968?

    Marcelle Grussenmeyer...

    • Décédée le lundi 8 avril 1963, a travaillé sous la direction de Constant Chevillon; membre du groupe de Reims, enterrée le jeudi saint à 16 heures.

     

    Tous ces noms peuvent sembler inutiles, mais où peut-on chercher des archives, si ce n'est chez leurs descendants!

    Les informations de la revue comportaient alors un carnet "mariage naissance décès, et même des activités particulières étaient signalés (cabinet de graphologie, maison de retraite)". Si mélange il y avait, ils étaient signes de vitalité dans l'ordre.

    Introduction

     

    La source essentielle de ce document provient des revues "l'initiation". La documentation utilisée ne présente pas toutes les garanties, Ex: orthographe des noms; confusion des dates, de personnages; imprécisions. Elle nécessite des vérifications que vous ferez au cours de vos lectures. Amadou reste le plus sur en matière de faits et de documents, je laisse à chacun la possibilité d'apprécier ses opinions personnelles.

    Robert Ambelain

    Bricaud aurait donné "l'ordre formel" à Paul Laugénie de conférer en juin 1939, place des Ternes, le premier degré d'associé libre du martinisme à Robert Ambelain.

    Filiation martiniste de Robert Ambelain : Filiation reçue en décembre 1940 Tableau publié dans le N°3 de 1980 : 1) Papus/Teder/Georges Lagreze "Mikael"/Ambelain "Aurifer" 2) Chaboseau Augustin/Chaboseau Jean "Galaad"/Ambelain "Aurifer" 3) Chaboseau Augustin/Henri Meslin "Harmonius"/Ambelain Donc 3 initiateurs dans la Loge "Brocéliande", et deux anciens membres du suprême conseil de Papus, dont Lagreze qui fut inspecteur général.

    La filiation est incontestable, elle aurait eu lieu au sein de l'O M T.

    Elle nous concerne puisque Ambelain a transmis l'initiation a Robert Amadou "Ignifer"; à Jules Boucher "Phalgus"; à tout le suprême conseil de l'ordre martiniste dans sa résurgence de 1953.

    Le tableau de filiation de l'ordre martiniste publié dans le N°3 de 1982 semble indiquer une filiation directe en Papus et son fils Philippe (il est raconté que Papus aurait donné une consécration au tout jeune Philippe, 6 ans ou 7 ans?) Philippe Encausse a reçu la filiation administrative et rituelle de Charles Henry Dupont le 13 août 1960.

    Ambelain affirmait dans "le martinisme contemporain" en mars 1948, page 31, que le martinisme n'a plus de filiation, sauf à la récupérer dans le rite écossais rectifié (créé par Willermoz)! Le N°1 de la revue l'initiation de 1955 retentit d'un appel aux membres masculins de l'Ordre désireux de mettre en pratique les enseignements de Martinez et d'appliquer la théurgie des "Elus-cohen". Ambelain est l'auteur de : Le Martinisme, histoire et doctrine (Niclaus); Le Martinisme contemporain et ses véritables origines (Chacornac) ...

    Du Martinisme

    1. Le système de Martines de Pasqually dont la doctrine paraît opérer la synthèse entre la tradition "juive" et le christianisme. Le martinisme par Martines expose la doctrine de la réintégration, elle expose l'état primitif de perfection de l'homme, sa chute et le drame qui s'ensuit; la nécessité de revenir à l'état primitif en recourant au Sauveur actif par la "magie cérémonielle", la théurgie. Ces pratiques ne sont pas activées au sein de l'O M.

    2. Le système proposé par Saint Martin dans son oeuvre difficile et belle, ce n'est pas une mystique douceâtre. Elu cohen, homme de lettres, il présente la doctrine de Martinez, il a appartenu nominativement au rite écossais rectifié, il n'a fondé aucun ordre, Amadou affirme qu'il n'a pas conféré d'initiation individuelle. Je suis convaincu qu'il "enseignait", qu'il donnait des leçons soit aux membres de sociétés constituées (Lyon, Toulouse, Strasbourg, Paris), soit à des individus choisis selon des critères (spirituels? de types passes?; sociaux? conduite, solidité psychologique?) sérieux; il a cherché, jusqu'à la fin de sa vie, des sources sérieuses d'initiation, n'aurait-il pas offert à ses "élèves" une donnée rituelle simple mais efficace qui leur permit le contact avec le Maître, le réparateur. Il a du exister des lecteurs de Saint Martin : personnes se rassemblant pour mettre en commun leurs "lectures de Saint Martin", discussions de type philosophique?

    Saint Martin précise, clarifie la doctrine de Martines, il aboutit à une théosophie, il insiste sur la présence de Dieu dans la nature et dans chaque être, il nous fait vivre une gnose, un illuminisme, il nous marie avec Sophia, nous propose la science du "nouvel homme" par l'étude de la nature, de l'homme et de Dieu.

    3. Les martinistes du rite de Willermoz, rite écossais rectifié et système des C B C S fondé sur la doctrine de la réintégration.

    4. Le martinisme de l'ordre martiniste préparé dès 1887 et en 1891, Papus, son inventeur, son créateur, pouvait constituer son suprême conseil. Effort de recherches dans l'ésotérisme, effort moral et spirituel, la réintégration par un effort individuel ayant trait aux différents plans de l'être; un effort pour la réintégration individuelle et collective. Le martiniste est un discret fidèle à la foi vécue interne (la voie cardiaque) : recherche intellectuelle, méditation, prière, Charité. Le martinisme est une manière d'être, le travail individuel permet de distinguer le réel et l'illusoire, de résoudre les problèmes actuels. Doctrine de l'effort individuel, de la prudence et de la discrétion. Le lien qui nous unit n'est pas un pacte, ni une obligation mais une communauté d'idées, de pensées, de sentiments qu'inculque le plus pur Idéal. Ceux qui nous rejoignent le font librement, et ils peuvent nous quitter librement. Nous recevons ceux qui peuvent être guidés par le rayon de la lumière intérieure. Le martinisme ne confère pas l'initiation; elle ne se communique pas, l'initiation est personnelle, chacun la trouve au plus profond de lui-même; l'homme est son seul maître, mais l'Invisible peut le guider. Défie-toi de la vanité des révélations téméraires et des gloires du monde, les trésors que nous proposons offrent les plus grands dangers à ceux dont le coeur n'a pas été épuré. Le gardien du seuil remplit sa fonction, incorruptible et farouche, armé du glaive, sur la montagne sacrée d'où l'Eternel fait entendre sa Voix; il ne laisse franchir le seuil du mystère qu'à celui qui sait, qui veut, qui ose et qui se tait.

    5. Les martinistes des autres ordres martinistes et des diverses sociétés se référant aux martinismes. Il existe des ordres martinistes nationaux en Afrique, Amérique latine, Amérique du sud, Angleterre, Belgique, Canada, U S A, Italie, Pays-Bas, Suisse. Certains dirigeants jugent tout naturel de considérer que la filiation dont ils se réclament est la seule, valable, authentique, sérieuse... De ce fait les autres filiations seraient irrégulières...

    ...

    Certains prétendent que le martinisme est un groupement para maçonnique. Encausse considérait que c'est une erreur grave. Chacun a un caractère particulier qu'il importe de ne point confondre. Il n'est pas indispensable d'être maçon pour devenir Martiniste.

    Il existe 2 loges maçonniques à la Grande Loge de France qui font référence à Papus : 1952, création de la loge "Papus" N°719, et la loge "Gérard Encausse" N°904.

    Groupements ou Ordres ?

     

    L'ordre martiniste dit de Lyon est dirigé par Jean Bricaud (photo) (filiation Papus, Teder) en 1918.

    L'ordre martiniste et synarchique est dirigé par Victor Blanchard (membre du suprême conseil, vénérable de la loge Melchissédek qui distribue les grades supérieurs) en 1918.

    L'ordre martiniste traditionnel est dirigé par Augustin Chaboseau en 1931 (sa filiation, par Amélie de Boisse-Mortemart, est considérée par certains comme plus plausible que celle de Gérard Encausse; son fils Jean affirmera, après qu'on lui eut refusé la grande maîtrise de l'O M T, qu'Augustin n'avait pas de filiation).

    L'ordre martiniste rectifié est dirigé par Jules Boucher en 1948.

    En 1952, l'ordre martiniste dit de Papus renaît.

    On peut signaler, création puis dissolution d'Ambelain, l'ordre martiniste initiatique (du journal officiel du 13/10/1974, déclaration à la sous-préfecture de Mantes la jolie. L'association Ordre Martiniste Initiatique décide sa dissolution. Siège social: Moulin de la petite reine, Maule 78580) ; Association "les amis d'Eliphas Lévi" présidée par Christiane Buisset, moulin de la petite reine, Maule, première réunion le mardi 1 avril 1975, 13, villa des acacias, 92200 Neuilly; par lettre du 26 août 1974, Ambelain, grand maître de l'O M I (fondé en 1968), informe Encausse qu'il a donné son accord pour que cet ordre fut dissous. Dissolution valable pour la France, l'O M I continuant avec un nouveau Grand Maître en Amérique du Sud; la filiation martiniste russe (Moscou 1788, Pétrograd 1802, Tchernigov 1820), il ne s'agit pas d'un ordre.

    Création de Pierre Rispal, grand orateur, de l'ordre martiniste, l'ordre martiniste libre.

    L'ordre martiniste des élus cohen, dirigé par Ivan Mosca (peintre, né à Parme en 1915. l'ordre martiniste universel; l'ordre martiniste des chevaliers du Christ; du journal officiel du 24 juillet 1974 : 4 juillet 1974. Déclaration à la préfecture de police : ordre martiniste-martinéziste indépendant. Siège social : 31 boulevard Bessières, 75017.

    Le 28 mars 1986 l'ordre martiniste et synarchique crée la "Grande Loge Nationale Indépendante de la Barbade". ... ? Tout le monde a raison, de vouloir devenir grand maître? d'imposer une vue particulière sur un point de détail particulier? Tu ne fais pas le même martinisme que nous, donc tu n'es pas de l'ordre martiniste ... ! L'Ordre Martiniste Italien existerait depuis la fin de la guerre de 1914-1918. Certains ordres se prétendent martinistes par Martines, d'autres par St Martin!

    Si nous évitons de perdre du temps à prouver que nous sommes les meilleurs, que nous détenons les seuls vrais rituels, les seuls signes, les seuls..., si nous travaillons réellement à la réconciliation et à la réintégration, qu'importe la voie qui nous indique le chemin de la lumière intérieure puisque nous ne trouvons la solution qu'en nous.

    Nos démêlés ne réjouissent que les sots, il est bien dommage de perdre 100 heures de travail à prouver que ... l'autre à tort et que "ON" a raison; nous pourrions unir nos efforts pour satisfaire ceux qui viennent à nous sans préjuger pour les satisfaire, leur donner nos points de vue respectifs et respectables dans l'honnêteté d'une démarche d'homme conscient et de sa grandeur et de ses petitesses.

    Face à ces misères dues à un bien-être, pour quelques uns, rappelons que le 2 avril 1942 fut publié au journal officiel le décret de dissolution de l'ordre martiniste. Ailleurs l'herbe est plus verte! Il y aura toujours des fous pour gouverner des stupides. Apprenons la liberté, la fraternité, vivons une solidarité certaine avant de vivre la "Charitas".

    "Nul n'est initié que par soi-même : par libre correspondance avec la grâce; les autres initiations servent de béquilles à ceux qui ont besoin d'aide pour marcher seul; il vient un temps où les béquilles sont inutiles : ou "l'initié" apprend à vivre seul et à partager ce qu'il vit dans un ou plusieurs groupements, ou il s'enfonce dans le narcissisme de l'accumulation des grades, des cordons... Dans la région, nous avons depuis la présidence de notre bien-aimé Eugène Doyen, utilisé le martinisme comme un levier de perfectionnement individuel. Nombreux étaient les maçons des "hauts-grades" qui ne confondaient pas nos travaux et ceux de la maçonnerie; la plupart d'entre nous n'acceptait qu'une hiérarchie indispensable à une organisation associative; nous étions tous conscients que l'évolution demeure une affaire individuelle.

    Circulaire OM4-75 Le 6 février 1975 : l'autonomie administrative pleine et entière est accordée à chacun des groupements martinistes étrangers relevant de l'O M. La chambre de direction reste la seule dépositaire du respect de la tradition spirituelle. Le souverain grand délégué national peut transmettre le grade et les responsabilités d'initiateur, il doit demander l'accord écrit de la C D à chaque nouvelle promotion; il ne délivre pas de charte en vue de constituer un cercle ou un groupe

    Elus Cohen Un convent mondial sera organisé en 1972 pour une fraternelle et impartiale étude des documents susceptibles d'être présentés en vue du réveil de l'Ordre. Tous les frères en possession de documents, rituels... sont priés de se mettre en rapport avec le secrétariat de la revue (1971

    Oratoire méditation silencieuse, protection par le manteau des assauts de la force inférieure, Présences des Maîtres Passés, union par la chaîne d'amour, prière, ferveur, et ... rituels.

    Rituels

    Le texte d'instruction au degré probatoire adressé aux Chiliens par le président de l'Ordre Martiniste est traduit par les frères Ananda et Marcel comporte 24 pages!

    Le Suprême Conseil s'oppose à la modification des rituels puisqu'une circulaire Ordre Martiniste 1-70 de 6 pages donnant les modifications a été envoyée à tous les responsables. (cette circulaire n'est d'ailleurs plus remise avec les cahiers de rituels aux nouveaux initiateurs, Ceux-ci n'ont pas connu les rituels de 1957, ni les cahiers rituels de la Saint Martin peuvent légitimement s'interroger sur des points de détails dont certaines solutions étaient connues par des pratiques antérieures).

    Les rituels cohen du dossier Thory (fonds maçonnique de la bibliothèque nationale) sont imprimés en annexe du livre de Ribadeau Dumas : les magiciens de Dieu.

    Appel de Maurice Gay pour aider des Soeurs et des Frères menacés : Unissons-nous à eux par la prière, appelons nos "maîtres passés" à se joindre à cette chaîne. Pour cela allumons nos flambeaux et faisons en sorte de reproduire le "miracle" Génovefain du Cierge éteint et rallumé. Ceux qui ont peur n'ont rien à craindre car cette lumière ne menace personne et ne saurait compromettre aucun ordre; elle ne sait que soutenir et conférer la force à ceux qui la contemplent. N°3/1971. Le N°? de 1977 prévoit une impression très améliorée des rituels. L'assemblée générale de l'Ordre Martiniste voit l'utilisation d'un rituel remontant à Papus, en octobre 1977.

    En 1984, la mise à jour de deux cahiers d'instructions (2ème & 3ème) rédigé, à la base, par Serge Hutin. Corrections apportées par les divers présidents de groupes et cercles. Le rédacteur de ce cahier a participé aux corrections.

    Grades 1971

    Degrés probatoires : Associé; associé-initié grade : supérieur inconnu Fonctions : supérieur inconnu initiateur, supérieur inconnu grand initiateur. Le 20 12 1975, le grade administratif de S I G I est supprimé, puisque n'existant pas au temps de Papus. Une étude sur l'"association" dans le domaine initiatique rappellerait que certains sont atteints de "cordonite" selon la belle expression de Philippe Encausse. Jamais assez de cordons, de grades, toujours de l'herbe plus verte ailleurs... Un exemple : en France au rite écossais ancien et accepté, les 30° peuvent s'affirmer "Franc-Maçons", ceux qui travaillent au rite de la grande loge d'Edimbourg peuvent le faire dès qu'ils sont maîtres! Si l'initiation d'un pair est impossible qui serait l'initiateur de base? La région s'efforce de développer une idée simple : travaillez sur ce que vous possédez en vous, sur ce que les groupements d'hommes vous ont offert! le reste vient par surcroît.

    Ne prétendez pas pouvoir guérir toutes les personnes qui sont en état de détresse morale ou physique; les initiés ne sont pas en contact naturel et permanent avec Dieu ou le monde spirituel. Nous pouvons demander, offrir, et surtout laisser le "Ciel" décider. Pour le reste, nous avons la supériorité des EL-US! des soldats (U=homme) de Dieu (EL); Dieu peut nous utiliser comme des outils à condition que nous consentions à cette utilisation. Quand le ciel paraît sourire à nos demandes c'est que nous avons été suffisamment humbles pour être conscient de ce que nous sommes et de ce que nous demandons.

    Constant Chevillon

    Repose au cimetière de Francheville, dans la tombe de Bricaud. Il est né le 26 octobre 1880 à Annoire dans le Jura. Il devient un employé à la banque "la société générale" jusqu'en 1913, puis il entre à la banque nationale de crédit, ou à la banque nationale du commerce (inspecteur), où il était encore au moment de son arrestation. Il parlait 7 langues dont l'hébreu.

    Il est plusieurs fois blessé pendant la guerre de 1914-1918. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : "orient ou occident", "réflexions sur le temple social", "du néant à l'être"... . Il est fusillé le 25 mars 1944.

    Statuts rédaction de 1963, modification en 1978.

    Vie de l'Ordre Martiniste

    En 1969 Philippe Encausse épouse Jacqueline Basse. Le 24 octobre 1970, il y a 40 groupes ou cercles en activité; 34 membres au suprême conseil. Philippe Encausse se démet après 18 ans de présidence, il désigne Irénée Séguret comme Grand-Maître et Maurice Gay comme Grand-Maître Adjoint (administration et grand orateur); suivent les noms de 2 secrétaires, d'un trésorier, d'un hospitalier et des délégués à la revue, à la France d'outre-mer, à l'Afrique, Emilio Lorenzo apparaît comme délégué à l'Amérique du Sud. Le siège de la revue et de l'ordre ainsi que les C C P sont séparés. Ce même jour le problème particulier de l'enseignement à donner aux membres de l'ordre est posé : il faudra attendre 1993 et les cahiers préparés sous l'autorité d'Emilio Lorenzo pour qu'une solution soit apportée. En 1971, le nouveau siège de l'ordre est transféré 3, rue du Cardinal-Mercier 75009.

    Projets de travaux :

    • 1° Historique du martinisme, maîtres passés, prière, évangile, symbolisme.
    • 2° Apocalypse, oeuvre de Saint Martin, réincarnation, architecture sacrée...
    • 3° Bible, Réintégration, histoire des religions, les hauts-lieux et leurs fonctions, eggrégores, chaînes, la solitude.

    L'ordre martiniste et synarchique organise une tenue initiatique à Paris le 23 octobre 1971, (loge de Londres "E.O.L.), la soeur "Maria Lorenzo"? est désignée comme "garant d'amitié" entre l'Ordre Martiniste et l'Ordre Martiniste S. Irénée Séguret et Encausse sont invités le 21 février 1972 à participer à une réunion de l'Ordre Martiniste T à l'heptade de Paris, Raymond Bernard présidait l'Ordre Martiniste T. Le 10 mai 1974 la chambre de direction nomme trois "Grands Inspecteurs Régionaux".

    Le 20 9 1975 fut initié le 160° supérieur inconnu initiateur, en 1977? il y aura le 178° S I I. Le nouveau suprême conseil approuvé le 24 octobre 1976 comporte 35 membres tous S I. Les martinistes déménagent en 1979 au 17, rue Brochant 75017 Paris.

    Le Martinisme dit Russe

    La filiation martiniste russe (Moscou 1788, Pétrograd 1802, Tchernigov 1820) : loges? indépendantes? en Russie et en Ukraine. Nicolas Novikov, illuminé et homme d'action sociale sous le règne de Catherine II, a servi dans la garde impériale, se rattache par filiation directe au prince Kourakine (en contact direct avec Saint Martin comme le furent Golitzine, Worontzoff, Markow, Zinoview). Novikov est né le 7 mai 1744, à Avdotino, près de Moscou, il y mourra le 12 août 1818 à l'âge de 74 ans. Il fonde plusieurs journaux Le groupe, 1780 : (Lopoukhine, Troubetzkoi, Tatistschev, Tourguéniev, Schwartz, Gamalei, Kheraskov...) Procès : début 1791 Amnistie de Paul I le 5 12 1796 La loge "Saint Jean l'apôtre" a transmis l'épée rituelle dite de Novikov à Gamalei, à Posdéev, à Arseniev qui transmet à Pierre Kaznatchéev qui devient en 1911, le délégué général pour la Russie du suprême conseil de l'ordre martiniste, les deux traditions opèrent alors une fusion. La loge Saint Jean l'apôtre de Moscou était dirigée par le philosophe inconnu Kasnatchéev qui avait aussi le degré théorique des Rose+Croix d'Or du 18ème siècle. (Bely ami de Steiner, Volochine, Brioussov, Kretchetov, Ryndina, Ouspensky, et Pierre Kaznatchéev le fils).

    La loge Apollonius de Saint Pétersbourg était coiffé du chapitre "Emesch Pentagrammaton", elle continuera son travail jusqu'en 1927 au moins. La loge Saint André de Kiev avait pour philosophe inconnu et délégué du suprême conseil pour le sud de la Russie, Serge Marcotoune. Les réfugiés russes et ukrainiens se sont regroupés autour de Marcotoune auquel Bricaud avait confirmé en 1922 sa délégation et la loge filiale de Saint André l'apôtre fonctionna jusqu'en 1939 à Paris.

    Il existait, à la cour, la loge martiniste, "la croix et l'étoile" dont le philosophe inconnu était Nicolas Nicolaevitch, et dont les "Romanoff" étaient membres.

    Le frère Marcotoune, parti aux Iles Canaries à santa Cruz de Peperite, sa loge n'a pas repris les travaux après la guerre. Le frère Marcotoune, décédé le 15 janvier 1971 , par lettre du 22 janvier 1970, a transmis au frère Georges Terapiano la charge de représenter le martinisme russe. Le martinisme russe est autonome.

    Selon Ambelain, le martinisme aurait permis d'étudier les sciences occultes et les enseignements de Saint Martin; la stricte observance templière permettait la mise en pratique des enseignements du martinisme; la rose+croix d'or autorisait l'étude de la gnose alexandrine, de la cabale, du paganisme slave. Note personnelle : toujours plus de grades, toujours plus de groupements, toujours plus d'obscurité!

    Eglise Gnostique Apostolique

    En 1967, T André, André Mauer de Besançon, rappelle que l'église gnostique est l'église officielle du martinisme depuis le traité de 1911. Le 1 de la revue de 1968 précise que les deux institutions sont indépendantes. L'église gnostique dispose d'un appareil sacramentaire complet, mais n'a pas d'office public; la filiation remonte à l'église d'Antioche : actes des apôtres : XIII, 1-2. l'ordre martiniste est un ordre initiatique chrétien dispensant à ses membres un enseignement inspiré, en particulier, de la philosophie de Saint Martin. En 1975, le patriarche est Pedro Freire du Brésil, il meurt le 23 avril 1977 à 18 h. Ambelain a eu pour successeur Tau André alias André Mauer, en 1975 c'est Tau Pierre, alias Edmond Xavier Pierre Fieschi.

    Martines de Pasqually


    C'est tout d'abord sa signature la plus fréquente; il est né à Grenoble en 1727? entre le 29 avril et le 21 septembre

    Son père est né à Alicante en 1671, il aurait reçu de Charles Edouard Stuart en 1738, une patente maçonnique transmissible à son fils. Il est désigné sous le nom "de Latour de la Case", une telle famille habitait Jarnac au XVIIème siècle Sa mère Suzanne Dumas de Rainau, de Bordeaux

    22 août 1767 : mariage, à Bordeaux, avec Marguerite Angélique de Colas ou Collas dont la famille est originaire de Jarnac. Le régiment de Foix séjourne de 1762 à 1763 à Saint Domingue, le major Pierre Collas, oncle de Marguerite y meurt. Les 3 beaux-frères de Martines sont officiers au régiment

    20 juin 1768 : Baptême de son fils Jean Jacques Philippe Joachim Anselme né le 17 juin 1768 à Saint Jean de Luz Commissaire de police en 1813, nommé à Toulouse en 1822, révoqué le 9 novembre 1830.

    Juin 1771 : un deuxième fils?

    5 mai 1772 : embarquement pour Saint Domingue. Pour partir il a produit un certificat de catholicité daté du 29 avril 1772. Donc ni juif, ni?

    20 septembre 1774 : mort à Port au Prince. Il est inhumé le 21 septembre 1774 : Joachim dom Martines Pascali Delatour, écuyer, natif de la paroisse Notre-Dame de Grenoble, époux de Mademoiselle Colla.

    Un voyage en "Chine" demeure possible Pas de voyage à Londres, pas de contact avec Swedenborg! ?

    De 1754, ou de 1758, à 1760 : propagande dans le midi de la France, à Lyon, à Paris. Du 28 avril 1762, Martines vit à Bordeaux jusqu'en 1766 Fin 1766, Paris, il y rencontre Willermoz; printemps 1767 installation du tribunal souverain, statuts de l'ordre; d'avril à juin retour à Bordeaux 1768, rencontre avec Saint Martin 1769-1770 Fournié, secrétaire de Martines, le 11 juillet 1770 annonce du traité sur la réintégration 1771-1772 Saint Martin secrétaire de Martines 1772-1774 Saint Domingue, Martines y développe l'ordre. Sa veuve se remarie avec le capitaine de vaisseau Jean d'Olabarat ou Dolabarats le 19 juillet 1779. Jean meurt en février 1808, Marguerite le 3 juin 1813. Elle était veuve : Jacques de Lyoron Latour de Lacaze Joachim dom Martines Pasqualy! Swedenborg l'a-t-il initié; aurait-il initié le père de Martines à Londres dans une loge maçonnique? Papus l'affirme, Le Forestier nie. Point de vue de consultant de l'astral? contre point de vue d'historien. Eut-il des contacts avec les véritables Rose+croix? La culture de Martines est médiocre, il prétend que ses connaissances sont d'origine orientale. Quel orient? l'Arabie ou un voyage en Chine qu'il prétend avoir effectué en sa jeunesse. 1764, voit apparaître l'Ordre des "Elus-Cohens" et son panthéisme mystique séduisit bien des Maçons. Il fonde la loge maçonnique " les juges écossais" à Montpellier et, propage ensuite son rit notamment à Bordeaux, Paris; il meurt à Saint Domingue en 1774, rien ne semble lui survivre. (Pourtant, certains supposent que Cagnet de Leister aurait continué des initiations dans le cadre d'un rite écossais.) La légende Jacobite affirme que la maçonnerie écossaise est l'oeuvre des Stuarts détrônés; Martines devrait son titre d'écuyer à l'un des Stuarts. En 1770, il habite Bordeaux près de la porte de la monnaie. En 1771, il habite l'hôtel des Trois-Rois, rue Montorgueil.

    Les archives de l'Ordre des "cohens", qui fut prospère de 1760 à 1775, furent déposées dans les archives des Philalèthes.

    Martines aurait influencé Don Perneti. Joseph de Maistre lui doit-il quelques éléments à travers le système maçonnique de Willermoz. Le premier secrétaire de Martines fut l'abbé Fournier; le deuxième Louis-Claude de Saint Martin va l'aider à finir la rédaction du "traité de la réintégration".

    Louis Gastin Il a dirigé à Avignon la revue "les petites annales" Il est né à Avignon, il a travaillé à la préfecture du Vaucluse. Il monte à Paris, suit les cours de Papus et de Durville. Il trouve le chemin par l'étude de l'homme, passe son brevet de masseur et retourne en Avignon. Il participe aux activités de quelques revues, "l'étoile"; il lance le "Sphinx". Il installe à Paris l'école Hermétique. Il sera secrétaire de la fédération spirite internationale. Il publie sous le pseudonyme de Thot Hermès, d'Arcturus des rubriques astrologiques. Il affirme qu'un astrologue ne peut en aucun cas, prédire un événement. Il peut annoncer un climat, décrire le temps astral pour une période déterminée... Il pense que l'occultisme est un fonds commun de traditions dans lequel il y a des points de départ à glaner. Il est mort le 29 janvier 1969 dans sa 85° année. Il est inhumé au cimetière ancien d'Enghien-les-bains.

    Willermoz

    Sa tombe se trouve au cimetière de Loyasse à Lyon près de celle de M. Philippe. Est officier de nombreux rites maçonniques... Il réussit ses opérations de cohen en 1785. L'agent inconnu fait produire une centaine de cahiers et, Willermoz en brûlera une partie plus tard. Il inscrit Saint Martin sur les registres maçonniques de Lyon en 1785. Il le reçoit en loge Lyonnaise, le 4 juillet 85 à 5 h. Quel rite? Créé commandeur d'orient en mai 1767 Il crée, le 10 avril 1785, sur l'ordre de l'Agent Inconnu la Société des Initiés où ne peuvent entrer que des C B C S !

    Histoire du Martinisme : Saint Martin


    Il naquit à Amboise le 18 janvier 1743, sa mère meurt en 1746, le père se remarie en 1749, c'est une seconde mère qui l'élève; il étudie le droit, devient avocat, puis obtient par appui un brevet d'officier dans un régiment de Bordeaux; il est initié aux grades apprenti, compagnon, maître avant le 2 octobre 1768; au rite des élus-cohens, M. de Balzac, aidé de Grainville, lui transmet les 3 grades à la fois, avant le 2 octobre 1768?; il sert de secrétaire personnel à Martines jusqu'en 1771. L'initiation transmise par Martines est individuelle, l'initié est présenté en loge après son initiation. Il sera fait Réau+croix le 17 avril 1772. Il fait la connaissance en septembre 1773 de Willermoz avec lequel il correspondait depuis deux ans. Il voyage en Italie en 1774 avec le frère de Willermoz. Les éléments recueillis avec l'"agent inconnu" lui permettent-ils de rédiger en 1775 "des erreurs et de la vérité". Saint Martin choisit ses initiés, les instruit avec soin. Dans une lettre au Du Bourg, il affirme qu'il s'arrête d'initier (à quoi) en 1784. Il continuera pourtant soit d'être initié, soit de participer à des travaux d'initiations : l'épisode de "la mère de Dieu" est pour le moins significatif (Saint Martin se serait fait recevoir, comme Robespierre?, dans la société initiatique? dirigée par une femme que tous surnomment la mère à Paris, en 1788? Notons qu'il donne, dans ses lettres, ce titre à quelques mères de frères!) Saint Martin s'inscrit en 1784 à la société mise sur pied par Mesmer; il travaillera avec Puységur. En janvier 1787, il est à Londres; il y rencontre le mystique Law, et le voyant Belz. Le 23 octobre 1787, il se retrouve à Rome avec Galitzin. Il sera à Strasbourg, le 6 juin 1788. Son père meurt en janvier 1793. Il sera nommé commissaire pour la confection du catalogue des livres nationaux. Il y découvre "la vie de la soeur Marguerite du Saint-Sacrement". La chute de Robespierre le sauve du tribunal et donc de l'échafaud. Son district le nomme élève à l'école normale en fin 1794. Il aura la fameuse discussion avec Garat (9 Ventôse). Il revient dans sa région et publie différents ouvrages, dont les traductions de Boehme en 1802, 1803. Saint Martin est un noble, chevalier de saint Louis, catholique par son éducation; si sa fortune est modeste, elle lui permet de vivre en se consacrant à ses études; sa vie mondaine et solitaire, semble avoir été de grande douceur. Tout l'oriente vers la voie du coeur, du perfectionnement de l'homme et de ses frères humains plus que dans une voie d'accumulation des connaissances. Martines a peu communiqué ses véritables secrets: quelques trop rares individus sont dignes de telles responsabilités; Saint Martin réoriente l'enseignement, il offre la possibilité de suivre le chemin de la lumière intérieure. Il y a les "morts-vivants", ceux qui vivent d'une vie matérielle, ne pensent qu'aux réalités tangibles et constituent les "hommes du torrent " dans lesquels l'initié doit pécher les êtres à évoluer. Il faut éveiller la petite flamme qui sommeille au fond de toute créature, le Dieu intérieur se manifeste, crée l'enthousiasme et, l'"homme de désir" apparaît, la prière est la source de ses pouvoirs. "Il n'y a rien de si commun que les envies, et rien de si rare que le désir" affirme le philosophe inconnu. Ce désir commande toute la démarche et se définit par rapport à une perfection perdue, à l'humiliation de la chute, et à la possibilité d'une régénération par l'intermédiaire du "divin réparateur". La pensée nourrit le désir, elle démontre la nature transcendante de l'homme; l'ascèse purifie et guide vers le but. Alors, l'homme déchu sent lentement naître et s'accroître en lui, en des étapes parallèles à la vie du "réparateur", le fruit intérieur de son désir, le nouvel homme. Autour de la petite flamme, tout un monde se met en place pour créer un "nouvel homme". Ce nouvel homme a pour mission de transformer en lumière tout ce qui est obscur en lui; il émane de la bonté comme l'homme du torrent émane de la chaleur. Traversant, sans être ému, les épreuves les plus dures que lui envoie "le prince de ce monde" qui n'aime pas voir son domaine envahi par des étrangers venus du plan céleste, ce "nouvel homme", s'il domine toutes les terreurs et toutes les épreuves, connaît la joie de l'union intime avec le plan divin. Il a brûlé tout ce qui était ténèbres, et le Christ peut agir à travers lui; il devient un "homme esprit", il peut guider les âmes vers celui qui ne trompe pas. Saint Martin est l'homme d'une culture, il nous apporte les éléments pour entreprendre l'éternelle quête de l'homme face à son destin et face à lui-même. La composition ternaire de l'homme : corps, âme, esprit, nous est essentielle; si nous ne possédons pas de partie spirituelle comment pourrions nous entrer en contact avec l'esprit. Si je ne m'occupe pas sérieusement de mon corps comment pourrais-je vivre ce que je dois vivre. Si je réduis mes activités à une dissociation âme corps, je sépare la science et la foi définitivement. Les lois de l'évolution des animaux ont leur contrepartie dans une histoire de "l'homme-esprit". Si le premier maître de Saint Martin fut Martines, le deuxième fut Jacob Boehme; avec lui il amplifie le mystère qui permet à l'homme de désir d'avancer vers la réintégration par la régénération individuelle. Saint Martin est un homme de désir (streben en allemand); ce désir qui est un propre de l'homme, le signe de sa misère et de sa grandeur. Le désir est le sentiment douloureux de ce qui sépare l'existence de l'essence, et la nécessité de les unir.

    Saint Martin est par essence un chrétien qui veut qu'éthique et connaissances soient liées : le bien ne peut être vécu en fonction de lois externes; l'initié s'élève à la connaissance de la loi et recrée en toute liberté en toute responsabilité le monde des valeurs individuelles sans jamais vouloir les imposer à la société dans laquelle il vit. Le devoir est ce que l'on s'ordonne à soi-même en toute connaissance de cause et d'effet. L'effort éthique de l'initié l'oriente vers la connaissance et la liberté, il lui fait quitter tout domaine moralisateur. Le mystique pur est par essence un homme qui s'intéresse au contact direct avec le divin, souvent un Dieu personnel; les moyens lui semblent peu importants, il affirme que Dieu établit le contact : c'est l'union mystique. Saint Martin demande aux hommes de renouer avec le divin en recréant l'harmonie entre la nature et l'homme, en se préoccupant de Dieu. Une telle connaissance n'est accessible qu'à ceux qui font appel au coeur, au sentiment, à l'âme, et ne se fient plus uniquement à une raison Aristotélicienne s'appuyant sur le binaire de l'exclusion des contraires, la logique formelle. Le rôle de l'imagination selon Paracelse "imaginatio vera" est d'aider l'être tout entier à retourner au centre perdu lors de la chute. Centre, harmonie, imagination (rêve), sont des clés. L'imaginaire fonctionne misérablement à partir d'images, de symboles, de mythes; il est polymorphe et polysémique, même quand il est décryptable. Pour représenter la vérité, l'imagination dispose de ressources infinies; elle ouvre des possibilités, occulte ses symboles. L'occultation permet la révélation. La quête du troisième terme permet de retrouver un équilibre. Le troisième terme, c'est Dieu, la lumière originelle. Dès lors, les mythes de l'homme lui permettent de découvrir l'essentiel, si ce n'est l'absolu. La grande affaire est la réintégration; le premier travail est un travail sur soi, dans l'espace intérieur; sur le centre, découvert dans l'homme, il est possible de renouer avec la nature. Saint-Martin mit-il en oeuvre, comme l'affirment Papus et Chaboseau, dans un "petit glossaire", un Ordre initiatique, en 1780, et comportant 7 grades : apprenti, compagnon, maître, maître parfait, Elu, Ecossais, Sage; cet Ordre aurait été réduit à trois grades : associé, initié, adepte; les adeptes ou initiateurs prenant le titre de supérieur inconnu. Strasbourg vit-il la création d'une Société des Intimes, à la fin du 18 siècle. Une lettre du 16 décembre 1789, pose la question de savoir si Saint Martin peut participer aux travaux de la Société des Initiés de Lyon sans être resté maçon. Le 4 juillet 1790, il demande dans une lettre qu'il soit rayé des registres maçonniques, à ne pas confondre avec les registres cohens ou d'autres. Son disciple Gilbert, eut-il pour élève Chaptal grand-père de Delaage?

    La famille de Saint Martin a été anoblie en septembre 1672 par Louis XIV : Jean Saint Martin, sieur de Borie et du Buisson, premier Brigadier des gardes, mousquetaire dès 1639 dans la compagnie de Giscarau; il a fait toutes les campagnes de Louis XIV : notamment en Flandres, bataille de Lens; Arras, blessé au siège de Douai... Il reçoit titre et qualité de noble et gentilhomme, en la qualité d'écuyer, armoiries réglées par le héraut des armes du roi; sans avoir à financer ou indemniser cet anoblissement. En fait, un "soldat du roi" est anobli pour ses hauts faits. Remarquons qu'il est déjà sieur, c'est à dire seigneur, de Borie et du Buisson. Saint Martin naquit le 18 janvier 1743 à Amboise Indre et Loire, il est baptisé le 19 1 1743, en l'église Saint Florentin d'Amboise. Sa mère est Louise Tournyer, fille de Maître François Tournyer, officier de son Altesse Royale Madame. Il est noble, gentilhomme, rien de plus; dans l'acte de mariage de sa soeur, il est qualifié de chevalier; dans le tableau de la loge de Lyon " la bienfaisance" il est enregistré gentilhomme. Il protestera du fait! Certains l'ont fait Marquis (Quérard, Ersch), Comte (Netchvolodow); aucun titre connu ne le permet. Il entre au collège de Pontlevoy, 1755-1758, tenu par des bénédictins de la congrégation de Saint Maur, à 12 ans. La scolarité est normale pour le temps. Il fait son droit à Paris, de 1759 à 1762. Son Père Claude François de Saint Martin, sa mère Louise Tournyer se marient le 9 mai 1739; elle meurt en 1746, 42 mois de mariage, 4 enfants. Le père se remarie en 1749, il assume dès 1769, la fonction de maire d'Amboise Avocat : 1764-1765 A 21 ans Saint Martin est nommé au présidial de Tours, 9 août 1762. Il est dispensé de l'âge requis 25 ans un mois quinze jours; il est déclaré de bonne vie et moeurs, de conversation et de religion catholique, apostolique et romaine; il exercera de l'automne 1764 au mois d'avril 1765, il essaiera de se suicider par 2 fois, puis démissionnera. Officier : 1765-1771 A 22 ans, il obtient un brevet d'officier, par l'entremise de Choiseul, au régiment de Foix, le 26 juillet 1765, il est sous-lieutenant, lieutenant le 23 juillet 1769.

    Nous le retrouvons à Saint Omer en décembre 1770; à Lille et Aire sur la Lys en janvier 1771.

    Il appartiendra à l'ordre des élus-cohen, et au rite écossais rectifié; il sollicite son admission dans la XII° classe des Philalèthes, en 1782, selon Savalette de Langes, mais n'appartint jamais à ce régime. Vérifier dans Thory : Acta Latomorum, Paris Dufart, 1815 T II, p 96.

    A-t-il appartenu au régime français? A-t-il été reçu apprenti en 1765 dans une loge régimentaire : loge "Josué" du Foix-infanterie, par Grainville, à quel rite? Il est certain qu'en ce temps de nombreuses loges ne figurent pas sur les tableaux des corps constitués comme le Grand Orient. Le capitaine Grainville le parraine dans l'ordre des cohen. Saint Martin est initié en 1768 à 25 ans. Il fut le secrétaire de Martines jusqu'en 1773. 1772 : opération de l'équinoxe de printemps, il obtient des "passes", ordonné réau+croix Les méthodes de Martines ne sont valables, selon Saint Martin, que pour ceux qui sont dotés de pouvoirs réels et particuliers. Il se met donc au service d'une technique plus universelle pour atteindre la réintégration. Seuls des grands missionnés soutenus par les Eggrégores humains pratiquent valablement la théurgie et la magie. Or pour la majorité des hommes le passage se fait par le chakra cardiaque.

    Le chemin suivit par Saint Martin ne plaisait pas à sa famille, et des dissensions sont mentionnées dans certaines lettres (voir Papus L C de Saint Martin 50 Lettres).

    "il croyait à une voix intérieure qui lui défendait ou lui permettait de parler" "il suffit de préparer l'homme à deviner les secrets qu'il était destiné à savoir" "Ne doutez pas qu'avec un zèle sincère et la persévérance vous n'avanciez de plus en plus dans la nouvelle route qui s'ouvre à votre esprit. C'est Dieu et non une chétive créature comme moi qui peut vous diriger dans la carrière et vous faire atteindre le but." "Cela n'empêche pas les secours fraternels que nous nous devons les uns aux autres pour nous encourager dans le chemin..." La multitude ignorante est retardée sans doute mais elle ne sera pas rejetée; ils font chacun leur chemin dans leur voie de régénération en attendant le jour final. "l'homme de vérité, l'humble disciple de Jésus Christ se borne à imiter son divin maître dans la pratique de toutes les vertus évangéliques et dans la soumission et la résignation au milieu des tribulations de cette vie; surtout dans la confiance et l'amour de cette source divine d'où nous sommes descendus et vers laquelle nous devons remonter. Il ne s'occupe qu'à se tenir prêt, laissant à son souverain le soin de l'appeler quand il lui plaira et à ce qu'il lui plaise. Nous ne sommes coupables envers ce souverain que de ce qu'il nous commande : la piété, la foi, la charité... Nous ne répondons rien que de ces devoirs généraux qui obligent tous les hommes et en particulier les hommes de désir... 11 9 1803".

    Saint Martin autorisait l'initiation des femmes; ainsi fut-il de Mme Claudine-Thérèse Provensal soeur de Willermoz, initiée aux hauts grades cohens. Il s'en remettait d'ailleurs à des opérations pour s'assurer de l'autorisation d'initier une femme (cf Mme de La Croix).

    Le régiment de Foix tiendra ses quartiers au château Trompette à Bordeaux; le colonel est Alexandre-Nicolas, comte de Maulevrier-Langeron, âgé de 34 ans, il commande le régiment depuis 1762, il a séjourné à Saint Domingue en juillet 1765 Le traitement de Saint Martin est de 900 livres par an. A cette époque un capitaine dépense 600 livres pour son auberge, ses frais divers de 356 livres. Le service se fait le matin, presque tous les après-midis sont libres. La solde d'un soldat est de cinq sols six deniers tous les cinq jours.

    Saint Martin est sous-lieutenant de Grenadiers le 26 juillet 1765; il passe à une autre sous lieutenance le 18 octobre, il est lieutenant le 23 juillet 1769; il abandonne en 1771. Il sera militaire pendant 6 ans.

    N de Baudry chevalier de Balzac (qui n'a rien de commun avec Honoré de Balzac, et qui ne figure pas sur la liste des officiers du régiment de Foix) lui transmet les trois grades cohen, entre l'été 1765 et l'hiver 1768. Saint Martin sera commandeur d'orient entre le 25 11 et le 15 12 1768. Il devient Réau+croix entre le 24 mars et le 17 avril 1772, la cérémonie a pu occuper 3 jours. 1773-1774 séjour à Lyon, il enseigne 1774 : voyage en Italie Le 15 janvier 1787-1788, il fait en Angleterre un voyage de quelques semaines; il rencontre des disciples de Law dont le comte de Divonne (qui aurait eu des documents provenant de Saint Martin et de Martines), puis voyage en Italie, avec le prince Galitzin. 1785 : à Lyon, réception dans la société des initiés, dans l'ordre des chevaliers bienfaisants de la cité sainte et grand profes (Eques a Leone Sidero). 1788-1791 : Strasbourg, lecture de Boehme, Charlotte de Bِcklin. 1790 : demande à être rayé de tous les registres et livres maçonniques où il est inscrit depuis 1785, ne parle pas des années antérieures, se réaffirme cohen et Initié. 1793 : mort du père. 1795 : Ecole Normale : controverse avec Garat. 1803 : Mort le 14 octobre, chez les Lenoir-Laroche, Saint Martin est enterré à Châtenay.

    Dans une lettre du 24 12 1799, Saint Martin s'informe d'un jeune homme qui était très lié avec une société en Allemagne qui est comme une héritière des lumières que Boehme, Gichtel et Ueberfed y ont répandu. Lettre du 22 mai 1803 : "Ne doutez pas qu'avec un zèle sincère et la persévérance que peu promettre votre caractère, vous n'avanciez de plus en plus dans la nouvelle route qui s'ouvre à votre esprit et à votre coeur. C'est Dieu seul et non une chétive créature comme moi qui peut vous diriger dans la carrière et vous faire atteindre le but.... Cela n'empêche pas les secours fraternels que nous nous devons les uns aux autres pour nous encourager dans le chemin; et je crois, grâce à Dieu, avoir payé dans ce genre mon contingent à l'égard de mes semblables... la multitude ignorante, mais sans méchanceté... Ces individus-là sont retardés sans doute, et ne seront pas payés comme les serviteurs; mais ils ne seront pas rejetés comme les coupables au premier chef, et ils font chacun leur chemin dans leur voie de régénération en attendant le jour final.

    Lettre du 11 septembre 1803 : "Mais l'homme de vérité, l'humble disciple de Jésus-Christ se borne à imiter son divin maître dans la pratique de toutes les vertus évangéliques et dans la soumission et la résignation au milieu des tribulations de cette vie; surtout dans la confiance et l'amour de cette source divine d'où nous sommes descendus et vers laquelle nous devons remonter. Il ne s'occupe qu'à se tenir prêt, laissant à son souverain le soin de l'appeler quand il lui plaira et à ce qu'il lui plaise. Nous ne sommes coupables envers ce souverain que de ce qu'il nous commande. Or, il commande à tous la piété, la foi, la charité : voilà ce à quoi nous nous sommes tous engagés. S'il juge à propos de nous mettre un jour au rang de ces serviteurs, nous sommes obligés de nous conformer alors à tout ce qu'il exigera de nous; jusque là nous ne répondons de rien que de ces devoirs généraux qui obligent touts les hommes et en particulier les hommes de désir... .

    Saint Martin a recherché d'autres initiations ou d'autres savoirs initiatiques :

    Le 4 février 1784, il est admis dans la Société de l'Harmonie fondée par Mesmer.

    En juillet 1785, il est reçu dans la société des initiés.

    Il fut l'un des fondateurs de la Société Philanthropique, en 1780, avec Savalette de Langes, Tavannes, le Camus de Pontcarré, Blin de Sainmore, Girard, Jeanroi.

    Par l'agent universel, le réparateur divin, autres noms du Christ, l'homme est devenu capable d'opérer sa réintégration et de travailler à la réintégration de tous les êtres, "dans leurs premières propriétés, vertus et puissances spirituelles et divines". Pour Martines, la liaison naturelle est coupée au niveau supérieur; nous avons la ressource de requérir l'assistance des bons esprits. La méthode de la réintégration s'appelle la théurgie, avec une place particulière pour les Vertus et les Puissances intermédiaires" mais pour Saint Martin le travail s'effectue au mieux dans notre intérieur : travail cardiaque par la connaissance (science spirituelle), l'amour (sentiment), forces vitales liées au sang (plus particulièrement Imagination : cf "initiation par le rêve", et vertus de la parole et du geste). Utilisation de la Sophia dont les épousailles permettent à l'homme de renforcer le lien du Verbe et des vertus intermédiaires : la théurgie devient une sophiurgie! L'enseignement de Saint Martin est de bouche à oreille, mais aussi par courriers suivis, par les livres; réunion à heure fixée, quelle que soit la distance, pour "opérer" (cf lettre du 14 6 1798 de Kirchberger) : rendez-vous tous les soirs à 8 heures. L'individu passe de "Ecce Homo", à "l'homme de désir, puis "le nouvel homme" dont la mission est d'assurer "le ministère de l'homme-esprit". Dans cette démarche, il n'existe rien d'infaillible; commençons par la "Charitas".

    Chaboseau

    Pierre Augustin Chaboseau, commandeur de l'ordre de Saint-Sava de Serbie; ancien conservateur adjoint du musée de l'Ile de France. Décédé le 2 janvier 1946, dans sa 78° année à Paris. Obsèques le 5 janvier 1946.

    Le marquis Alexandre Saint Yves d'Alveydre

    Jules Bois :"il m'affirmait... qu'il avait écrit 1400 pages en trois jours et qu'il communiquait, par télépathie, avec le grand lama du Thibet". La poésie de Saint Yves est médiocre; son oeuvre en prose est complexe. La connexion entre le Martinisme et la synarchie vient de Papus qui considérait Saint-Yves comme son maître intellectuel. Saint-Yves publie les 5 livres des missions de 1882 à 1887; il cherche les principes sur lesquels les institutions d'un état s'appuieront pour faire progresser ne civilisation dans une atmosphère de paix et de justice. Les enseignements de l'histoire sont les résultats synthétiques d'expériences effectuées dans le laboratoire des sociétés humaines. Quelles leçons de sociologie contiennent les livres sacrés de tous les pays? Sur quels principes sont fondés les civilisations? Quel est l'origine et l'évolution de grands groupes sociaux? Que se passe-t-il derrière le voile de certains temples? La connaissance de ces problèmes et des solutions devrait permettre d'anticiper le futur. Les états fondés sur des formes d'esclavage ne sont pas viables. La synarchie est le gouvernement avec principe, les autres fonctionnent en anarchie, c'est à dire sans principes, et l'ambitieux, le rusé s'emparent du gouvernement sans respect pour la vie, ou les besoins de l'homme.

    La synarchie est une forme de gouvernement où les hommes qui disposent du pouvoir sont subordonnés à ceux qui disposent de l'autorité. L'Autorité appartient aux enseignants : religieux, armée, école. Le Pouvoir est composé de fonctionnaires choisis par examen, révocables. La synarchie partage le gouvernement en trois fonctions : Enseignement, Justice, Economie. (cf un éventuel rapport avec la tripartition de Dumézil). Il existe 3 chambres élues professionnellement au suffrage universel; elles sont chargées de la préparation des lois. A ces 3 chambres correspondent trois corps politiques chargés de promulguer les lois formulées sous forme de voeux. L'Autorité ne se délègue pas, elle s'exerce et appartient à celui qui est plus avancé que les autres dans la voie de l'initiation.

    L'archétype social d'une civilisation mondiale est hiérarchisé, les formes démagogiques ne sont pas viables. Le premier pas consiste à unir les intérêts économiques des pays.

    Le synarchisme d'empire est une forme criminelle de tentative de prise du pouvoir et n'a rien à voir avec la synarchie de Saint-Yves. Les Martinistes sont-ils synarchistes? En principe, ils peuvent adhérer aux nobles pensées de Saint-Yves. Dans la réalité, chacun fait ce qu'il veut, et adhère aux principes politiques qui lui semblent les moins mauvais, ou les meilleurs.

    Papus le reconnaît comme son maître intellectuel.

    Il était né le 26 mars 1842, son père Guillaume Alexandre Saint Yve est âgé de 37 ans, il habite Paris rue de l'échiquier, 23; sa mère Marie Joséphine Amouroux est âgée de 18 ans (dont le père est Antoine Joseph Amouroux). Il est prénommé Joseph Alexandre L'enfant est un insubordonné et ses parents durent le confier, à 13 ans, à des professeurs particuliers :Frédéric-Auguste de Metz et l'abbé Rousseau. Son père était médecin aliéniste, désespéré de la conduite de son fils, il le place dans "le bagne d'enfants" de Mettray dirigé par M de Metz qui lui fait lire Joseph de Maistre, Fabre d'Olivet, le cardinal Bonald. Il ira au lycée préparer le baccalauréat de lettres, son père le pousse à un engagement militaire. Il part étudier la médecine navale à Brest, contracte la variole noire et passe sa convalescence à Jersey où il fréquente les exilés (Pelleport et Hugo); il ira à Londres. En 1870, il est encore à Jersey, il rejoint le 171° bataillon de marche. Il recevra un poste au ministère de l'intérieur en 1871. En 1878?, il rencontre la comtesse Keller née Marie de Riznitch, divorcée Keller, dont la tante est Eveline Rzewuzka-Hanska épouse de Balzac. Saint-Yves l'épouse le 6 septembre 1877. Marie est du cercle des intimes de l'impératrice Eugénie. En 1880, elle obtient pour son mari un marquisat romain; ou des amis font des démarches auprès du Vatican pour lui obtenir le titre de Marquis! Marie, née à Odessa, le 24 décembre 1827, meurt le vendredi 7 juin 1895, Saint-Yves se retire à Versailles où il élabore l'archéomètre, sous l'inspiration "angélique" de Marie Victoire. La "communication" est obtenue par la science sur le culte des morts de Saint Yves; par un indult de Louis XII en date du 4 août 1895, il avait reçu l'autorisation de transformer la chambre mortuaire en chapelle. Saint-Yves n'était pas médium. Saint-Yves est mort à Pau, le 5 février 1909 à midi, il avait 70 ans. Il est inhumé à Versailles, au cimetière Notre-Dame (canton h, rang 8 à gauche de l'allée H G 2° du rang entre Moreau et Vignal).

    Irénée Séguret

    Expert-comptable, agréé comme "commissaire aux comptes" près de la cour d'Appel de Paris. Grand Maître de l'ordre de 1971 à fin 1974 :(il est raconté qu'il nous avait quitté pour épouser une dame appartenant à la secte des Mormons! question personnelle : avait-il la possibilité d'exercer la charge comme il l'entendait). Il viendra inaugurer le temple de Douai Groupe "Louis Claude de Saint Martin N°81.

    Stanilas de Guaïta

    Condisciple de Maurice Barrès au lycée de Nancy dans les années 1880. Il naît à Alteville dans un château proche de Tarquimpol en 1861. Famille paternelle d'origine italienne implantée en Lorraine depuis 1800. Marquis de noblesse Lombarde par son père, Lorraine par sa mère. Ascendance maternelle : Grandjean.

    Il fonde en 1888 l'ordre kabbalistique de la rose+croix 'avec Papus, Barlet, Péladan, Paul Adam, Gabrol, Thorion puis l'abbé Alta, Marc-Haven, Sédir, Chaboseau) ses successeurs furent Barlet puis Papus.

    Son utilisation des stupéfiants le conduisit à une mort particulière en 1897 le 19 décembre, il est alors âgé de 36 ans. Il est inhumé au cimetière de Tarquimpol, avec ses parents et son frère Antoine.

    Les martinistes et l'église ?

    L'excommunication nous concerne-t-elle?

    Des prélats pensent qu'elle vaut toujours, d'autres qu'elle existe en principe mais n'est plus appliquée "une réponse : c'est pour vous une affaire de conscience. Il vous appartiendra de voir si votre présence est compatible avec votre foi."

    François Charles Barlet Albert Lefaucheux

    Inhumé dans le cimetière parisien de Bagneux; il est né le 12 10 1838 et décédé le 29 10 1921, à 21 h. Son épouse était Jeanne Bellchabers 1844-1914.

    Pierre Neuville

    Décédé dans la nuit du 23 mars 1972, un article publié par lui en 1952 fit naître l'idée d'une reconstitution de l'ordre martiniste.

    Eliphas Lévi

    Né le 8 février, baptisé le 11 02, première communion en 1822, entrée au petit séminaire en 1825 1810; il rencontre Eugénie en 1842, lui fait un enfant en 1846; en 1846 il se marie, en septembre 1847, il a une fille, Marie, qui mourra âgée de 7 ans. Il est mort en 1875 à 65 ans En 1852, il fait la connaissance de Wronsky; 1853, il se sépare de sa femme (Claude Vignon); Claude Vignon : née le 12 12 1832, décédé le 10 04 1888 à Saint Jean Cap Ferrat enterrée au Père Lachaise 46èmedivision; c'est Noémie Cadiot, elle épouse Constant en juillet 1848; Constant obtiendra la nullité du mariage.

    1853, il fait la connaissance de Desbarolles; 1854, il part à Londres pour voir son fils, en juillet, il travaille avec Bulwer Lytton au sein d'un ordre hermétiste dont il recevra la succession en 1865. Ensemble? ils découvrent le Nuctéméron. Les techniques ont rapport avec des études de cabale (sépher jetsira, et zohar) : Béréchit et mercavah et, la pratique du tarot et des clavicules. En 1861, Eliphas est initié apprenti maçon, le 14 mars, à la loge du parfait silence; le 21 août, il est maître maçon.

    De 1810 à 1832 : famille, école, séminaire

    De 22 ans à 41 ans : l'homme social qui publie 22 livres

    De 41 ans à 45 ans ; silence jusqu'en 1856

    Jusqu'à 65 ans : le mage

    Jean Baylot

    Mort le 3 février 1976; reçu martiniste par Pierre de Ribaucourt le 18 avril 1963 dans l'oratoire de Philippe Encausse (Jacqueline Basse, G Crépin, Jean de Foucauld, Vincent Planque, présents).

    Emile Besson

    Mort le 29 12 1975, dans sa 91ème année, inhumé le 2 janvier dans le cimetière de l'Arbresle. Charles de Saint-Savin mort le 13 juin 1976, 84 ans.

    Julien Herbuté

    Collège de Rouen, décédé le 31:08:1976 dans sa 77° année. Maurice Gay Grand orateur, président du groupe Phaneg, décédé le 1 avril 1976, dans sa 55° année, inhumé au père Lachaise (73°division, ligne 3, 6 N° 27-74).

    André Savoret

    Mort le 8 mars 1977, à l'âge de 78 ans , à Epernay. Paul-Louis-Jean Roux 1889-1973 Dessinateur des "tarots" de Suzy Vandeven, secrétaire du groupe "constant Chevillon".

    Jacques Bergier

    M? décédé le 23 11 1978 dans sa 66ème année Ary Ilha Xavier Décédé le 12 avril 1978, né le 2 juillet 1932. Jean de Foucauld Malembert mort le 23 novembre 1978, né en 1900?

    Josep de Via

    7 avril 1898-20 mai 1978; persival, José de Via i Bassols, né à Barcelone, enfance à Montserrat, catalan, souverain délégué pour l'Espagne Maison natale de Saint Martin 16, place Richelieu à Amboise, plaque commémorative. Il y en eut une autre. Celle ci serait la bonne.

    Emilio Lorenzo

    Vice-président de l'Ordre Martiniste; Ingénieur informaticien

    Il est chargé de seconder Encausse, il sera épaulé par Claude Margue et par Maria de Via Lorenzo (grands secrétaires).

    Philippe Encausse renonce à la présidence de l'ordre martiniste en septembre 1979 par message à la chambre de direction, message à l'assemblée générale du 27 octobre 1979. Les candidats sont proposés au vote secret de la chambre de direction : Lorenzo, président; Léger, vice-président. Les fonctions ont pour but de servir, de bien servir l'Ordre Martiniste. Emilio Lorenzo est élu par la chambre de direction puis, investi de la fonction. EMILIO LORENZO PRESIDENT DE L'ORDRE DEPUIS LE 27 OCTOBRE 1979; ...





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