• LE TEMPLE
    Non nobis domine, non nobis, sed nomini, tuo da
    gloriam


    Non pas pour nous Seigneur mais à la gloire de ton
    nom
    Très Noble Commandeur, Chevaliers, Ecuyers,
    Novices, chers Amis.
    Quand j’ai décidé de réaliser ce travail sur la création et l’histoire de notre Ordre je savais
    m’attaquer à un dur labeur, mais il m’a semblé nécessaire de vous part du maximum
    d’informations que j’avais pu centraliser, ceci afin de remettre en mémoire pour ceux qui
    ‘’savent’’, et surtout pour donner un éclairage à ceux qui ne ‘’savent pas’’, ou qui ne savent
    pas suffisamment, groupe dont je faisais partie avant de commencer mes recherches de façon
    plus approfondie il y a quelques mois.
    En effet comme souvent dans nos Associations de tous ordres, la science et la connaissance ne
    se donnent qu’au compte goutte et nous nous devons souvent de découvrir par nous-mêmes
    les informations nécessaires à la connaissance et aux raisons de notre présence ici.
    Ma rencontre avec Dom Fernando Campella Pinto Ferreira de Sousa Fontes actuellement
    Prince Régent de l’OSMTH, , m’a donné l’impulsion nécessaire pour déclencher ce
    document.
    Pour cela ce travail sera présenté en plusieurs étapes, la première aujourd’hui sera générale et
    quelque peu historique. La seconde sera plus appliquée aux raisons philosophiques et
    symboliques qui motivent notre Ordre. La troisième et dernière partie sera basée sur le côté
    plus pragmatique de notre action Chevalière au troisième millénaire, sur la mise en pratique
    de notre action Chevalière discrète, voire secrète, ainsi que la suite à y donner pour fortifier
    notre Ordre dans l’avenir, ceci conformément à l’engagement que nous prenons lors de notre
    adoubement.
    Donc dans un premier temps, je ferai une présentation chronologique de l’Ordre du Temple.
    Il faut savoir que cela se présente en 2 époques vraiment distinctes, la première de 1099, à
    Jacques de Molay en 1313/14 et la seconde période de 1313/14 à nos jours.
    2
    PREMIERE PARTIE 1099/1113/1314
    En 1099 la première croisade parvient à Jérusalem, 22 ans plus tard Hugues de Payens sera
    sur les lieux pour y créer l’Ordre du Temple. On prononcera des voeux, on combattra, on
    créera d’autres Ordre Militaire en terre sainte en Balique en Espagne au Portugal.
    Comme chacun le sait l’année de départ semble être 1118, année où 9 Chevaliers se
    réunissent pour fonder l’Ordre du Temple, ces Chevaliers étaient conduits par Hugues de
    Payens et fondèrent initialement l’Ordre des ‘’Pauvres Chevaliers du Christ’’. Il semble que
    les Chevaliers en question aient été beaucoup plus nombreux mais que l’histoire n’en a retenu
    que 9 principaux dont nous vénérons la mémoire aujourd’hui en allumant les feux de nos
    Commanderies à l’Ouverture de chaque Chapitre.
    Il faut savoir que ces Chevaliers se considéraient comme des moines mais qu’ils se
    considéraient aussi comme des hommes d’armes, en fait des moines/soldats. Ce qui leur
    permis de créer ainsi le premier Ordre Militaire et Religieux dont nous nous réclamons
    aujourd’hui, et qui a justifié l’appellation d’Ordre Militaire et Religieux.
    En 1119 ce groupe de 9 Chevaliers, sous l’impulsion de Hugues de Payens, Chevaliers dont je
    vous rappelle les noms une fois encore : Hugues de Payens, Geoffroy de Saint OMER,
    André de MONBARD, GONDEMAR, PAYEN de MONTDIDIER, RORAL,
    GODEFROY, GODEFROY BISSOT, et Archambeau de Saint AMANT, créent la
    ‘’Milice du Temple’’ lorsque Baudouin II en sa qualité de roi de Jérusalem leur offre une
    demeure dans le voisinage d’un couvent de chanoines réguliers sur l’emplacement du Temple
    de Salomon, d’où de nombreuses associations d’idées dues simplement à l’emplacement de
    cette demeure sur ce lieu hautement symbolique et spirituel.
    La naissance de l’Ordre remonterait aux environs de 1050. Selon les chroniqueurs, des
    marchands de l’ancienne république d’Amalfi ont obtenu du calife d’Egypte l’autorisation de
    construire à Jérusalem une église, un couvent et un hôpital destinés à soigner les pèlerins
    malades - sans distinction de race ou de religion. Les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem - la
    communauté monastique qui administrait l’hôpital pour les pèlerins en Terre Sainte -
    deviennent un Ordre religieux, indépendant, sous la conduite du bienheureux Gérard. En effet,
    par une bulle papale promulguée le 15 février 1113, le Pape Pascal II consacra la fondation de
    l’Ordre et le plaça sous la protection du Saint-siège, lui assurant le droit d’élire ses chefs sans
    l’intervention d’aucune autre autorité ecclésiastique ou laïque. En vertu de cette bulle papale,
    l’hôpital devint un Ordre religieux exempt de l’Eglise. Le rôle de l’Ordre était de soigner et de
    défendre les malades et les pèlerins dans les territoires que les croisés avaient conquis aux
    musulmans. L’Ordre devint ainsi à la fois religieux et militaire. Tous ses Chevaliers étaient
    des religieux liés par les trois voeux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, ce qui n’était
    pas souvent respecté d’ailleurs. L’Ordre adopta la croix blanche à huit pointes qui est encore
    aujourd’hui le symbole de St Jean, et élargit sa mission à la défense de la chrétienté.
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    Une coupure pour vous citer les Ordres émanant des
    Templiers et qu’il est bon de connaître pour en faire le
    distinguo : (pour précision ces Ordres ne concernent que
    les Ordres Militaires et religieux)
    L’ORDRE DU SAINT-SEPULCRE DE JERUSALEM
    L’Ordre du Saint-Sépulcre doit son institution à l’antique coutume d’armer des
    chevaliers sur le tombeau du Christ, au temps des croisades. Les historiens
    rapportent que Godefroy de Bouillon fonda en 1099 un ordre de chanoines réguliers
    dont la mission était de veiller sur le Saint-Sépulcre et d’y célébrer les offices. Ces
    religieux furent placés en 1112 sous la règle de Saint Augustin par le patriarche de
    Jérusalem, et confirmés comme tels dix ans après par une bulle de Calixte Il. Mais,
    ce n’est que bien plus tard que cet ordre ne devint un ordre de chevalerie.
    Ordre du Saint Sépulcre
    L’ORDRE TEUTONIQUE
    (1 planche entière pourrait lui être dédiée voir annexes)
    L’Ordre Teutonique (en allemand Deutscher Ritter Orden), dit encore de Sainte Marie
    des Allemands, tire son origine d’un poste de secours installé sous la tente, par de
    riches marchands de Brême et de Lûbeck pendant le siège de Saint-Jean-d’Acre, au
    moment de la troisième croisade (1189-1192).
    **Un peu d’histoire
    Les ordres religieux militaires d’après Alain Demurger
    L’ORDRE DE SAINT-LAZARE DE JERUSALEM,
    Et, Notre-dame DU MONT CARMEL
    Si la tradition le fait remonter à Jean Hyrcan, fils de Simon Macchabée, la véritable
    histoire de l’ordre commence, comme pour les Templiers ou les Hospitaliers, avec
    l’arrivée des croisés à Jérusalem en 1099. Les Lazaristes sont alors des frères
    hospitaliers s‘occupant particulièrement des lépreux, d’où l’invocation de Saint
    Lazare, patron de ces malades. Le premier grand maître fut le bienheureux Gérard
    Tenque auquel succéda Roger Boyant, ancien recteur de l’Hôpital de Saint Jean,
    devenu lépreux, d’où la coutume qui voulut que les grands maîtres fussent lépreux.
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    L’ORDRE DE MONTESA
    L’Ordre de Montesa (Ôrden de Montesa) tire son origine de l’Ordre du Temple.
    Quand ce dernier fut dissous par le pape Clément V, le roi d’Aragon Jaime II, créa le
    nouvel ordre de Nuestra Senora de Montesa à partir de la branche aragonaise des
    Templiers, reconnue innocente lors du procès.
    Ordre militaire et religieux de Montesa
    L’ORDRE DU CHRIST DU PORTUGAL
    Après l’abolition de l’Ordre du Temple, le roi de Portugal Dinis 1er obtint, en 1319, du
    pape Jean XXII l’autorisation de créer la Milice du Christ (en portugais Ordem Militar
    de Christo). Ce fut, dans le principe, une simple continuation, sous un nom nouveau,
    de celui du Temple et de nombreux Templiers y trouvèrent refuge. Les chevaliers du
    Christ, comme ceux du Temple, étaient destinés à combatte les Maures; ils
    conservèrent l’habit blanc et la croix rouge du Temple. Même s’il était exclusivement
    Portugais, l’Ordre du Christ restait cependant affilié à celui de Calatrava. Le chef-lieu
    de l’ordre était à Castro-Marino, plus tard, il fut transporté à Thomar.
    Le couvent du Christ à Tomar Portugal
    La succession de l’ordre du Temple au Portugal
    Les drapeaux de la flotte navale de l’Ordre
    L’ORDRE DE CALATRAVA
    L’Ordre de Calatrava (Ôrden de Calatrava), le plus ancien des ordres ibériques, fut
    fondé en 1158 par Raimundo Serrat, abbé du monastère cistercien de Fitero, en
    Espagne, pour défendre la forteresse de Calatrava située le long de la frontière avec
    la zone musulmane, au sud de la Castille. Cette forteresse (Qal’at Rabah) avait été
    reprise aux Maures en 1145, par le roi de Castille Alfonso VII, qui l’avait
    préalablement donnée aux Templiers. Mais, les Templiers, se sentant incapables de
    la défendre face à l’offensive des Almohades, avaient rendu la forteresse au roi dix
    ans plus tard.
    Ordre militaire et religieux de Calatrav
    L’ORDRE DE SAINTE-MARIE D’ESPAGNE
    Le grand élan de la reconquista espagnole s’apaise après 1250. Seul le royaume de
    Grenade, dans le sud de l’Espagne, reste aux mains des musulmans, La Castille
    veut contrôler le détroit de Gibraltar pour empêcher la dynastie mérinide du Maroc de
    secourir Grenade et déjà l’on envisage des croisades en Afrique du Nord. Alfonso X
    le Sage crée alors à Carthagène, en 1272, l’Ordre de Sainte-Marie d’Espagne
    (Orden de Santa Maria), sur le modèle de Calatrava.
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    L’ORDRE DES CHEVALIERS Porte-glaive
    L’Ordre des Chevaliers Porte-glaive est un ordre religieux et militaire, créé en 1202
    par Albert de Buxhôvden, évêque de Livonie (fondateur de la ville de Riga), et
    approuvé en 1204 par le pape Innocent III. L’ordre qui portait aussi les noms de
    Chevaliers des Deux Epées, et Frères de l’Epée (en allemand Schwerbrüderorden),
    avait pour objet la défense des chrétiens contre les païens des régions voisines. Les
    chevaliers suivaient la règle du Temple, et, restaient soumis au siège de l’ordre Riga,
    élevé au rang d’archevêché.
    Les portes glaives
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    *******************************
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    SUCCESSION DE L’ORDRE
    L’un des points les plus controversés par les historiens a été la succession, véritable ou
    hypothétique de l’Ordre du Temple. Plusieurs obédiences templières se réclament, il est vrai,
    de cette succession, comme j’en parlais peu avant.
    Le Grand Prieuré Magistral de Suisse par exemple, en 1998, et bien d’autres Prieurés en
    Europe se sont rattachés à O.S.M.T.H. (Ordo Supremus Miitaris Templi Hierosolymitani), et
    tout porte à croire que cet Ordre est le plus crédibles des Obédiences templières existantes.
    Mais le plus important, n’est-il pas pour ceux qui désirent faire partie de la chevalerie
    templière, de pratiquer l’idéal de l’Ordre du Temple. N’est-ce pas primordial dans nos
    coeurs ?
    Depuis 1314, la succession de l’Ordre a survécu dans plusieurs pays, notamment en Espagne
    et au Portugal.
    Egalement dans d’autres pays, mais de manière plus clandestine. Une des filiations probables
    serait celle de Jean Marc Larmenius. C’est à ce dernier que Jacques de MOLAY aurait confié
    ses pouvoirs à travers la Charte dite de “Larmenius”.
    Le 13 février 1324, le décret de transmission perpétua l’Ordre à travers les siècles. Cette
    charte a été signée depuis par tous les Grands Maîtres qui se sont succédés jusqu’à nos jours.
    De grands noms de l’aristocratie, tels Bertrand du Guesclin, se sont retrouvés à la tête de
    l’Ordre.
    En Espagne, l’Ordre de Montesa devint le successeur légitime du Temple. En 1319, le Maître
    de l’Ordre de Calatrava envoya dix chevaliers pour former une nouvelle Milice, à la suite
    d’un accord signé avec le Pape Jean XXII.
    Au Portugal l’Ordre prit le nom de l’Ordre Militaire du Christ. Il fut fondé le 15 mars 1319,
    par l’ancien Maître de l’Ordre d’Avis, Frei Gil Mortins, et comme en Espagne, toujours
    l’accord du Pape Jean XXII.
    En France, l’Ordre vécut dans la clandestinité. En 1705, le Régent Philippe, duc d'Orléans en
    devint le Grand Maître et modifia les statuts. Les Templiers de Larmenius, furent considérés
    à Paris comme les dignes successeurs du Temple. Au début du 19ème siècle, Bernard
    Raymond Fabré-Palaprat devint Grand Maître. A partir de 1827, l'Ordre n'eut plus de Grands
    Maîtres, mais connut seulement des Régences.
    La guerre de 1940 et l'occupation de la Belgique par les Allemands menacent I'existence de
    I'Ordre. Le Frère Emile Clément Joseph Vandenberg, Régent depuis 1935, fit remettre les
    Archives de l'Ordre au Frère Antonio Campello Pinto de Sousa Fontes, Grand Croix et
    Grand Prieur du Portugal.
    7
    Par Décret Magistral du 23 décembre 1942, il fit transmettre la Régence et la garde de l'Ordre
    avec tous les pouvoirs, droits et prérogatives de la Grande Maîtrise.
    En date du procès-verbal du 20 août 1948, le Prince Régent, Don Antonio
    Campella Pinto de Sousa Fontes, désigne comme successeur à la régence,
    son unique fils, Don Fernando Campella Pinto Pereira de Sousa Fontes,
    actuellement Prince Régent de
    O.S.M.T.H.
    Faisons un retour dans le temps et revenons à l’origine du Temple. Citons ces Maîtres
    du Temple de Hugues de Payens à Jacques de Molay, avec leurs blasons et quelques
    mots sur leur vie.
    LES MAITRES du TEMPLE
    Hugues de
    PAYNS
    1119/1136
    Robert de
    CRAON
    1136/1147
    Evrard des
    BARRES
    1147/1151
    Bernard de
    TREMBLAY
    1151/1153
    André de
    MONTBARD
    1154/1156
    Bertrand de
    BLANQUEFORT
    1156/1169
    Philippe de MILLY
    ou de NAPLOUSE
    1169/1170
    Eudes de
    SAINTAMAND
    1170/1180
    Jean
    de TERRIC
    1184 - 1188
    Arnaud de
    TOROGE
    - ? -/1184
    Gérard de
    RIDEFORT
    1184/1189
    Robert de
    SABLE
    ou de
    SABLOIL
    1189/1193
    Gilbert ARAI
    ou HORAL
    1193/1200
    Philippe du
    PLAISSIEZ
    ou du PLAISSIS
    1201/1209
    Guillaume de
    CHARTRES
    1210/1218
    Pierre de
    MONTAIGU
    1219/1232
    Armand de
    PERIGORD
    1232/1244
    Guillaume de
    SONNAC
    1245/1250
    Renaud de
    VICHIER
    1250/1252
    Thomas
    BERAUD
    ou BERARD
    1252/1273
    Guillaume
    de
    BEAUJEU
    1273/1291
    Thibaud
    GAUDIN
    1291/1292
    Jacques de
    MOLAY
    1292/1314
    8
    Leurs origines vie et blasons
    HUGUES DE PAYNS
    1119 - 24 mais 1136
    Fondateur et premier Maître du
    Temple, les origines d’Hugues de
    Payens sont encore fort
    controversées. Ce noble chevalier
    champenois apparaît pour la
    première fois dans un simple
    document signalé par Guillaume de
    Tyr, concernant une donation faite
    aux Vénitiens par le roi Baudouin
    II. Venu en France solliciter des
    secours, Hugues reçut dès 1127 les
    dons de divers seigneurs ou
    personnalités régnantes. A la suite
    du Concile de Troyes, il sillonna le
    territoire français et notamment
    tout le sud-ouest pour présider à
    l'édification de plusieurs
    préceptories.
    Le dernier acte où figure Hugues de Payens est daté de 1133-1134. Il émane
    de l'évêque de Soissons et concerne la préceptorie de Mont-de-Soissons. Il
    mourut, d'après les Chroniques, le 24 mais 1136. On lui attribue les
    couleurs de l'Ordre "d'argent au chef de sable"
    9
    ROBERT de CRAON dit Le
    Bourguignon
    Juin 1136 - début 1147
    Au mois de juin 1136, un acte passé
    en faveur de la préceptorie de
    Richerenches cite Robert de Craon
    en qualité de Maître de l'Ordre.
    Les documents concernant le
    second Maître sont beaucoup plus
    complets et rapprochés. Il sera le
    véritable législateur du Temple et
    donnera à l'Ordre sa forme qui ne
    cessera d'évoluer. Il fut un
    administrateur de premier plan et
    un juriste éclairé. Sous son
    magistère, le pape Innocent II
    accorde au Temple des droits et
    des privilèges importants ainsi que
    le droit de porter la croix "de
    gueules" sur le coeur.
    Il sera le premier Maître à établir des relations secrètes avec les Sarrasins.
    Mentionné pour la dernière fois en 1146 à l'occasion d'une donation faite
    en Navarre, l'obituaire de Reims signale sa mort le jour des ides de janvier,
    soit le 13 de l'année 1147.
    EVRARD de BARRES
    Mars 1147 - Avril-Mai 1151
    «Le Maître du Temple, Evrard des
    Barres, est un homme respectable
    par son caractère religieux, et un
    modèle de valeur pour les
    chevaliers.» Elu Maître de l'Ordre
    alors qu'il était encore Précepteur
    du Temple en France, il apparaît
    avec ce titre, pour la première fois,
    dans une donation d'Archier de
    Paris, comprenant un moulin situé
    sous le Grand-Pont de la Seine. Le
    14 mai 1150, il tint un chapitre
    général à Paris, puis participa avec
    Louis VII à la seconde croisade. A
    son retour de Terre Sainte, il se
    démit de ses fonctions et se retira
    comme moine à l'abbaye de
    Clairvaux, où il mourut suivant le
    ménologue de l'abbaye le 25
    novembre 1174.
    10
    BERNARD de TREMBLAY
    Juin 1151 - 16 Août 1153
    Né au château de Dramelay (Jura),
    il fut précepteur du Temple de
    Falletans, près de Dôle en Franche-
    Comté. Suivant les Chroniqueurs
    des Croisades en Palestine, il aurait
    rebâti et fortifié la ville de Gaza, les
    Templiers en firent leur base
    d'attaque contre les Sarrasins. Il fut
    tué au combat avec tous ses
    chevaliers lors du siège d'Ascalon le
    14 août 1153. L'obituaire de Reims
    signale sa mort le 17 des calendes de
    septembre, soit le 16 août. Cela
    correspond aux dates des
    Chroniques, puisqu'Ascalon tomba
    aux mains de Baudouin III, le 19
    août de cette même année.
    ANDRE de MONTBARD
    Fin 1154 - 17 Octobre 1156
    Oncle de Saint-Bernard, il fut,
    selon les cartulaires du Saint-
    Sépulcre et de Saint-Lazare,
    Sénéchal de l'Ordre de 1148 à
    1151. Il figure pour la première
    fois comme Maître du Temple, le
    27 mai 1155 dans un acte de
    Baudouin III, et dans un acte
    identique daté du 27 juin 1155
    concernant une confirmation
    d'échange avec la reine
    Mélissande. Renommé et aimé, il
    porta aussi le titre de comte
    d'Ascalon. L'obituaire de Bonlieu
    date sa mort du 17 octobre 1156.
    Lui succéda :
    11
    BERTRAND de
    BLANQUEFORT
    1156 - 2 Janvier 1169
    Originaire de Guyenne, Bertrand
    de Blanquefort est mentionné
    pour la première fois le 2
    septembre 1156 lorsqu'il souscrit
    au traité de paix du roi Baudouin
    IV avec les Pisans. Le 19 juin
    1157, il fut surpris et fait
    prisonnier avec plusieurs barons
    et seigneurs par Nourréddin à la
    bataille du lac Méron. Prisonnier
    durant trois ans, il ne fut libéré
    que contre une forte rançon versée
    par le prince Manuel Commène.
    Bertrand de Blanquefort était un
    homme d’esprit éclairé, d’un
    jugement sain. Il laissa la
    réputation d’un religieux édifiant
    et d’un habile capitaine.
    L'obituaire de Reims fixe sa mort
    au III des nones de janvier, soit le
    2 janvier 1169.
    PHILIPPE de MILLY
    ou de NAPLOUSE
    Janvier 1169 - 3 Avril 1170
    Originaire d'une famille picarde
    établie en Syrie, il acquit la
    seigneurie de Naplouse en Terre
    Sainte qu'il échangera contre celle
    de Montréal avec le roi Baudouin
    III. Entré assez tardivement dans
    l'Ordre, il fut élu Maître après la
    mort de Bertrand de Blanquefort.
    Son magistère ne dura que trois ans
    et nul ne sait ce qu'il advint de lui.
    12
    EUDES de SAINT AMAND
    ou ODON de SAINTCHAMAND
    1170 - 19 Octobre 1180
    De souche limousine, il était
    maréchal du royaume avant de
    devenir vicomte de Jérusalem.
    Capturé par les infidèles au combat
    du gué de Jacob, il mourut dans les
    fers après quelques mois de
    captivité. Nous lui devons cette
    réplique à la proposition de liberté
    de Saladin : "Un Templier doit
    vaincre ou mourir, et ne peut donner
    pour sa rançon que son poignard ou
    sa ceinture".
    ARNAUD de la TOUR ROUGE
    ou de TOROGE
    ? - 30 Septembre 1184
    Il est difficile de dater l'élection de
    ce Maître du Temple. Il était encore
    Maître en Provence et en Espagne le
    26 novembre 1180, dans un acte où
    il accordait aux habitants de
    Miravete le privilège de ne pas
    payer les péages ni les usages par
    mer et par terre. D'après Guillaume
    de Tyr, il fut élu à la tête de l'Ordre
    en 1181 sans précisé le mois.
    Voyageur confirmé, il occupa les
    premiers emplois de l'Ordre "en
    deça des mers", avant d'être élu.
    Devant la situation désastreuse de la
    Terre Sainte, le patriarche
    Héraclius ainsi que les Maîtres du
    Temple et de l’Hôpital revinrent en
    Europe pour solliciter une
    assistance. Lors de ce voyage,
    Arnaud de la Tour mourut à
    Vérone, le 30 septembre 1184.
    13
    JEAN de TERRIC
    1184 - 1188
    Après avoir échappé avec deux de
    ses chevaliers à la défaite de
    Nazareth, ce Maître fut fait
    prisonnier à la bataille de
    Tibériade en 1187. Il prêta serment
    à Saladin de ne point porter les
    armes contre lui, puis abdiqua de
    ses fonctions au sein de l'Ordre.
    Nommé grand précepteur, la
    postérité retint de lui deux lettres
    où il exhorte ses frères d’outre-mer
    et le roi d’Angleterre à venir au
    secours des chrétiens de Palestine.
    GERARD de RIDEFORT
    1188 - 1189
    Originaire des Flandres, il assista à
    la mort du Maréchal du Temple,
    lors de la bataille d'Acre, entre les
    troupes de Saladin et celles de Guy
    de Lusignan. Au début de l'année
    1188, il adresse une lettre au roi
    d'Angleterre, pour lui annoncer la
    prise de Jérusalem par les
    musulmans et le siège de Tyr. A la
    suite du désastre de Hattin, il fut
    fait prisonnier puis gracié avec une
    facilité qui laisse supposer qu'il
    avait des relations avec les
    Infidèles. Vaniteux et téméraire, il
    périt devant les murs de Saint-
    Jean
    d'Acre «heureux, dit un contemporain, de terminer tant de beaux exploits
    par une mort aussi glorieuse.» La maîtrise de Girard de Ridefort fut un
    désastre pour l'Ordre du Temple. Il est à l'origine des premières reproches
    adressés aux frères. Après sa mort, le chapitre général réforma certains
    points de la Règle touchant principalement aux mesures disciplinaires à
    prendre quand le Maître manque à son sens moral et à sa responsabilité.
    14
    ROBERT de SABLE
    ou de SABLOIL
    Fin 1189 - 13 Janvier 1193
    La Chronique fixe l'élection de
    Robert de Sablé à la tête de l'Ordre
    du Temple au début de l'année
    1190, devant la ville d'Acre. On le
    retrouve en 1192, en qualité de
    témoin de la donation faite par Guy
    de Lusignan à l'Hôpital de Notre-
    Dame des Allemands à Acre. Ami
    de Richard Coeur de Lion, il
    commandait la flotte qui avait
    amené le roi d'Angleterre en
    Palestine. Il contribua
    puissamment au succès de la
    bataille d'Arsur puis acheta l'île de
    Chypre au roi Richard pour 25 000
    marcs d'argent. Il mourut le 13
    janvier 1193, selon l'indication de
    l'obituaire de Reims.
    GILBERT ARAIL ou HORAL
    Février 1193 - 20 Décembre 1200
    Grand Commandeur de l'Ordre en
    France, il fut élu Maître du Temple
    au mois de février 1193. Le 8
    décembre 1198, le Maître scelle un
    accord entre les Hospitaliers de
    Saint Jean et les Templiers au sujet
    de différents griefs concernant des
    biens qu'ils possédaient dans le
    comté de Tripoli. Son magistère
    s'effectua durant la trêve conclue
    entre le roi d'Angleterre et Saladin.
    D'ailleurs ce furent les premiers
    reproches de "trêves et d'accords
    secrets" passés entre les Templiers
    et les Sarrasins. L'obituaire de
    Reims indique sa mort le 20
    septembre 1200.
    15
    PHILIPPE du PLASSIEZ
    ou du PLAISSIS
    Début 1201 - 12 Novembre 1209
    Issu d'une famille illustre d'Anjou, il
    fut élu la même année que le roi
    d’Arménie enleva aux Templiers le
    fort Gaston situé dans la
    principauté d'Antioche. Le Maître
    fit déployer le Beaucéant (l'étendart
    de l'Ordre) pour obliger ce prince à
    restituer la place. L'obituaire de
    Reims fixe sa mort au II des ides de
    novembre.
    GUILLAUME de
    CHARTRES
    1210 - 26 Août 1218
    Fils de Milon III, comte de Barsur-
    Seine, son élection eut lieu à
    la préceptorie de Sours, en pays
    chartrain. En 1211, il arbitra un
    conflit entre les Templiers et le
    roi d'Arménie au sujet du
    château de Gastein. Couronnée
    par la construction du Château
    Pèlerin en 1218, sa vie se termina
    le dimanche 26 août 1218 au siège
    de Damiette où il y avait
    d'ailleurs retrouvé son père.
    16
    PIERRE de MONTAIGU
    1219 - 1232
    Maître en Espagne et en Provence,
    il est issu d’une famille noble du
    royaume de Valence. Elu Maître
    devant Damiette, sa bravoure et
    son habileté furent exemplaires
    dans tous les combats. Malgré tout,
    il se heurta à maintes reprises aux
    belligérants de la seconde croisade.
    Après un long magistère, Pierre de
    Montaigu mourut en 1232.
    ARMAND de PERIGORD
    1232 - 20 Octobre 1244
    Originaire de l'ancienne maison
    des comtes de Périgord, il fut
    précepteur du Temple en Sicile et
    en Calabre avant son élection. Le
    17 octobre 1244, ce fut le désastre
    de Forbie, près de Gaza. Les pertes
    de l'armée franque furent très
    importantes. D'après le patriarche
    lui-même, le Temple perdit à lui
    seul plus de trois cent douze
    chevaliers sur trois cent quarantehuit.
    Lors de la seconde de ces
    deux sanglantes journées, le Maître
    fut blessé et mourut peu de temps
    après.
    17
    GUILLAUME de SONNAC
    1245 - 3 Février 1250
    Certaines listes chronologiques des
    Maîtres du Temple donnent
    Richard de Bures comme
    successeur d'Armand de Périgord.
    Or, Richard de Bures était
    châtelain de Chatel Blanc lorsqu'il
    fut élu Grand Commandeur de
    l'Ordre. Il ne fut jamais Maître de
    l'Ordre. Précepteur d'Auzon, près
    de Châtellerault, Guillaume de
    Sonnac apparaît au début de
    l'année 1245 dans un acte
    concernant l'Ordre de Saint-
    Thomas d'Acre. Elu à la maitrise de
    l'Ordre, il se distingua au siège de
    Damiette. «Le Maître du Temple et
    le Soldan d’Egypte avaient fait si
    bonne paix ensemble qu’ils s’étaient
    fait saigner tous les deux dans la
    même écuelle.» En 1250, Saint-
    Louis lui confia l'avant-garde de
    son armée. Puis ce fut la déroute de
    Mansourah où le Maître perdit un
    oeil.
    RENAUD de VICHIER
    1250 - 19 Janvier 1252
    Avant d'être élu Maître du Temple,
    Renaud de Vichier fut commandeur
    du Temple dans la ville d'Acre en
    1240, puis Maître du Temple en
    France où nous le retrouvons dès le
    19 août 1246. Devenu Maréchal de
    l'Ordre, il assista à la bataille de
    Mansourah et versa la rançon
    nécessaire à la libération de Saint-
    Louis prisonnier en Egypte. Mais à la
    suite d’un accord signé avec un
    amiral damasquin, il s’attira la colère
    du roi qui humilia publiquement les
    Templiers. L'obituaire de Reims fixe
    sa mort le 19 janvier 1252.
    18
    THOMAS BERAUD ou
    BERARD
    Début 1252 - 25 Mars 1273
    Son magistère fut marqué par la
    fin des croisés en Terre Sainte.
    Sous sa maîtrise, les Templiers
    acquirent la place de Sajette, le
    château de Beaufort en 1260, et en
    1262 la place d'Arsuf. Ces places
    fortes seront reprises par les
    musulmans en 1264 et 1268. En
    1265, un troubadour templier
    lança son cri de désespoir «Ira et
    Dolor» face à la situation
    désespérée des chrétiens de la
    Palestine réduits à se renfermer
    dans les murs d’Acre. Engagé dans
    des querelles entre les Templiers et
    les Hospitaliers, Thomas Béraud
    aurait tenté d'établir des liens
    entres les deux Ordres. Fait
    prisonnier à la bataille de Saphet,
    il n'aurait obtenu sa libération
    qu'après avoir renié le Christ. La
    chronique signale sa mort le 25
    mars 1273.
    GUILLAUME de BEAUJEU
    13 Mai 1273 - 18 Mai 1291
    «Il fut mult gentilhomme, parent du roi
    de France ; fut mult large et libéral et
    fut le Temple en son temps mult honoré
    et redouté.» Originaire de la célèbre
    famille du Forez, et non de Bourgogne,
    Guillaume de Beaujeu fut le dernier
    Maître à siéger en Terre Sainte durant
    toute sa maîtrise. Commandeur de
    l'Apulie, il était en Terre Sainte
    lorsqu'il fut élu le 13 mai 1273 à la tête
    du Temple. Assiégé dans Saint-Jean
    d'Acre, son héroïsme lui valu le
    commandement de tous les défenseurs.
    Lors de la chute de la ville, il fut
    mortellement blessé et prononça ces
    mots : "Seigneurs, je ne peux plus car je
    suis morts, voyez le coup".
    Le reste des troupes se retira sur les vaisseaux pour gagner Chypre. Le
    patriarche de Jérusalem, Nicolas de Hanappe, et le Maître de l'Hôpital
    19
    périrent noyés, tandis que le lieutenant de Saint-Lazare était tué.
    THIBAUD GAUDIN
    ou le Moine GAUDINI
    Août 1291 - 16 Avtil 1292
    Grand Commandeur du Temple
    au moment de la mort de
    Guillaume de Beaujeu, ses exploits
    lui valurent l’honneur d’être
    proclamé Maître du Temple sur la
    brèche même des remparts de
    Montmusart. Il prit le
    commandement des troupes
    restantes et se retira à Sidon. Ne
    voyant aucune issue, il s'embarqua
    avec ce qui restait des frères de
    l'Ordre, les archives et les vases
    sacrés, et se retira au château de
    Sagette où il fut élu Grand Maître
    au mois d'août 1291. Son magistère
    fut de courte durée puisqu'en 1293
    il fut remplacé par Jacques de
    Molay. L'obituaire de Reims
    signale sa mort le 16 avril 1292.
    JACQUES de MOLAY
    Fin 1292 - 11 Mars 1314
    Originaire de la maison de
    Longwy et de Raon de Franche
    Comté, il fut élu Maître du
    Temple à la fin de 1292. En
    Janvier 1293, il figure à ce titre
    dans un acte concernant l'île de
    Chypre. Il mena encore, avec ses
    Templiers, une lutte désespérée
    contre les infidèles. Accusé,
    emprisonné, torturé, avec lui
    s'éteignit l'Ordre du Temple. Sur
    le bûcher et selon la tradition, il se
    serait écrié : "Pape Clément, roi
    Philippe, avant que l'année ne soit
    écoulée, je vous assigne au tribunal
    de Dieu !
    Ici s’arrête brutalement la lignée directe des Maîtres de l’Ordre, ainsi la fin de la
    première période historique de ce travail.
    20
    DEUXIEME PARTIE 1113/4 A NOS JOURS
    Nous entrons à cette époque dans le domaine de la polémique, en effet ne détenant aucune
    certitude sur la succession réelle de Jacques de Molay, se sont créées spontanément des
    Obédiences se refermant les uns à tel document ayant resurgit d’on ne sait ou ? Les autres de
    passage de témoin oral et plus ou moins naturel.
    Si l’on tient compte de la plus probable possibilité, la succession seraient restées dans l’ombre
    dans quelques pays depuis cette date. Les Templiers de Larmenius ont conservés durant toutes
    ces années les symboles de l’Ordre, ceci dans un anonymat quasi-total, pour des raisons
    évidentes de sécurité.
    "Pape Clément... chevalier Guillaume de Nogaret... roi Philippe...
    avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste
    châtiment !
    ... Maudits ! Maudits ! Vous serez tous maudits jusqu'à la treizième génération de
    vos races !..."
    Cette parole (rapportée par le chroniqueur Geoffroy de Paris) fut prononcée le 18 Mars 1314,
    par le dernier Grand Maître des Templiers : Jacques de Molay supplicié sur le bûcher de l'îlot
    des juifs, avec le précepteur de Normandie, Geoffroy de Charnay. Cet îlot, à la pointe de l'île
    de la cité devait son nom aux nombreux juifs qu'on y avait fait brûler. Réuni à un second îlot,
    il forme aujourd'hui le square du Vert galant.
    Le 20 avril 1314, Clément V meurt d'une affection intestinale.
    Le 29 novembre, Philippe le Bel meurt au court d'une chasse au sanglier, jeté bas de son
    cheval. Entre temps, Guillaume de Nogaret est mort dans des conditions étranges.
    Esquieu de Florian, Grand Inquisiteur de France, est poignardé.
    Les deux principaux témoins de l'accusation, Gérard de Laverna et Bernard Palet, sont
    pendus..
    Quelques jours après la mort de Jacques de Molay, les toits du Palais Royal seront recouverts
    d'une véritable nuée de corbeaux comme un présage de malheur, un signe de deuil... Fait
    historique qui remplira les parisiens de terreurs et qui troublera sans doute les nuits de
    Philippe le Bel jusqu'à sa mort !
    21
    Faute de documents, l'histoire n'a jamais élucidé le problème de la disparition de tous les
    Templiers de France. Si une partie de leurs biens, par ordre du Pape, passa à l'Ordre
    Hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, la plupart de leurs trésors n'ont jamais été retrouvés.
    Certains templiers sont vraisemblablement passés dans des ordres religieux étrangers. Le
    Portugal avait refusé d'obéir au Pape: l'Ordre put y survivre, prenant le nom de Milice du
    Christ. Hasard : au XVe siècle, les voiles des navires portugais arboraient la croix pattée
    templière..
    A cet instant de mon travail je vous livre en ‘’vrac’’ les informations recueillies sur
    l’évolution des Ordres Templiers depuis cette époque à nos jours, a chacun d’en tirer ses
    propres conclusions, je ne peux en aucun cas porter de jugement de valeur je ne relate que des
    faits. Pourtant il me semble nécessaire de vous faire passer ces témoignages dont la véracité
    reste pourtant souvent à démontrer, mais qui peuvent cependant répondre à de nombreuses
    interrogations. Par contre cela nous montre les dérives et les origines de certaines orientations
    qui sont bien loin de notre idéal Templier.
    1319 : Ordre du Christ -Thomar / Portugal
    En France, "héritier" officiel: L'Ordre des Hospitaliers : c'est l'Ordre de Malte.
    Ordre Souverain Militaire et Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, Rhodes et Malte / Italie
    Des légendes invérifiables assurent que le Temple, devenu société secrète après sa dissolution
    officielle aurait été à l'origine de la Franc-maçonnerie : on raconte même que, le 21 janvier
    1793 lorsque la tête de Louis XVI roula dans le panier, un cri sorti de la foule: "Jacques de
    Molay, tu es vengé !"
    Faut-il rappeler que toutes les structures templières (ou rosicruciennes) de la Maçonnerie
    moderne, sont de pures fabrications des XVIIIe et XIXe siècles, sans sédimentation d'apports
    antérieurs véhiculés de la fin du Moyen-Âge à l'époque napoléonienne ?
    La fable de la filiation templière de la Franc-maçonnerie a eu une influence considérable sur
    nombre de jugements contemporains portés sur l'Ordre des Templiers (Voltaire, Condorcet,
    l'Abbé Barruel, Gérard de Nerval, V.-E. Michelet ...)
    22
    Des libres penseurs ont innocenté les templiers pour pouvoir mieux salir la papauté - nombre
    de catholiques ont reporté sur les francs-maçons la haine qu'ils destinaient aux templiers.
    Il est toutefois intéressant de souligner que l'étude du Temple est devenue pour certains un
    sujet de polémique plutôt qu'un sujet d'histoire. Les continuateurs de l'ordre des Templiers
    fournissent tout de même une note intéressante sur l'exploitation et la vitalité de la légende
    templière
    Au XIXe et au XXe siècle, bon nombre d'ordres se référant plus ou moins sérieusement au
    Temple ont été créés. La plupart sont purement intéressés et sont de véritables repaires de
    gogos recrutés parmi des hommes d'affaires ou des gens influents à la recherche de ce qui
    pourrait les différencier du reste de la population, en faire en quelque sorte des êtres d'élite.
    Alors, sous couvert d'ésotérisme chrétien dans le meilleur des cas, ils sont initiés à des
    "mystères" pour des sommes relativement substantielles. Ces ordres sont tous à la
    recherche d'une filiation qui leur donnerait une garantie de sérieux.
    Aujourd'hui, les Associations inspirées de l'Ordre du Temple sont devenus légion (une
    centaine par le monde, insignifiants pour la plupart).
    Bon nombre de ces Ordres n'ont hérités des Templiers seulement leur don
    pour la finance.
    Quelques légendes quant à la survivance du Temple
    Nous reprenons ici quatre des principales légendes qui entourent la survivance de l'Ordre du
    Temple après sa dissolution en 1314 :
    1. Le filiation de Beaujeu
    Selon un certain document, Jacques de Molay quelques jours avant sa mort, confia la tâche à
    François de Beaujeu, qui n'était un membre de l'Ordre, de récupérer un écrin de cristal . De
    Molay aurait initié Beaujeu et lui aurait confié la mission d'assurer la survie du Temple.
    Quand Jacques de Molay mourut, Beaujeu réunit neuf chevaliers de l'Ordre rescapé de la rafle
    et ils auraient jurés de maintenir l'Ordre en vie.
    2. La filiation d'Aumont
    Au soir du 18 mars 1314, Aumont et 7 autres chevaliers auraient récupérés les cendres de
    Jacques de Molay et criés les mots "Mac Benach" en jurant de venger l'Ordre. Aumont se
    serait alors rendu en Ecosse et, sur l'île de Mull, il aurait été désigné comme nouveau grand-
    Maître de l'Ordre le 24 juin 1315. Ce noyau de Templiers serait à l'origine de la constitution
    de la loge maçonnique Heredom ou "Sainte Maison".
    3. La filiation Larménius (reste la plus probable).
    Cette légende fut propagée par l'abbé Grégoire, par Sédir et Guyot. Larménius, commandeur
    de Jérusalem, aurait été désigné par Molay comme futur Grand-Maître. L'Ordre serait alors
    resté dans l'ombre jusqu'en 1808 avec la résurgence officielle orchestrée par Fabré-Pallaprat.
    23
    4. La filiation de Goeffroy de Gonneville
    Désigné par Molay comme successeur, il aurait réuni un chapitre en Dalmatie puis serait parti
    en Asie Centrale où l'on perd sa trace.
    Liste non exhaustive des "résurgences templières" depuis 1314 :
    1318 : Dante d'Alighieri termine en cette année sa trilogie "La Divine Comédie" (Enfer-
    Purgatoire-Paradis). Il fait allusion à plusieurs reprises aux Templiers, à leur martyr et à leur
    résurgence. Béatrice est entourée dans l'Empyrée, d'une "assemblée de blancs manteaux"
    (Paradis - Chant XXX).
    Dante, Guido Cavalcanti et Pic de la Mirandole auraient fait partie des Fidèles d'Amour, une
    confrérie secrète à l'écart des luttes fratricides qui opposaient les Guelfes (partisans du Pape),
    les Gibelins (partisans de l'Empereur) ainsi que la Ville de Florence.
    Du parti Guelfe, à l'origine, favorable au Pape, Dante rejoindra (avec les Guelfes blancs) le
    camp des Gibelins et de l'empereur Henri VII. Quand les terribles Guelfes noirs prendront le
    pouvoir à Florence, en 1302, Dante sera condamné à mort. Il quittera sa ville qu'il ne reverra
    jamais.
    1737 : Discours du Chevalier Ramsay (voir le texte du discours en annexe)
    Le 21 Mars 1737, Le Chevalier Ramsay prononce à Paris un discours, qui constitue encore la
    charte officieuse de " l'Ecossisme " en France. Ramsay introduisit les Croisés dans l'histoire
    maçonnique. Ils seraient entrés " en société " pour " rétablir les temples des chrétiens dans la
    Terre Sainte " et se seraient engagés " par serment à employer leurs talents et leurs biens
    pour ramener l'architecture à sa primitive institution ". Après avoir ainsi relié la chevalerie à
    l'architecture, il expliquait l'usage de "signes anciens" et de "mots symboliques" par la
    nécessité pour eux de se distinguer des Sarrasins. L'Ordre maçonnique se serait ensuite uni
    avec les Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem ce qui expliquait pourquoi les loges étaient
    dites de Saint-Jean. De la Terre sainte, l'Ordre maçonnique aurait été introduit en Ecosse d'où
    des grades dits écossais. Cette filiation entre la chevalerie et les lumières, les Croisades,
    l'Ecosse et l'Art Royal contribuait à "détacher" l'Ordre de ses bases Andersoniennes
    1756 : Stricte Observance Templière / Allemagne
    (Carl-Gotthelf, Freiherr (Baron) von Hund)
    En 1743 le Baron de Hundt, maçon allemand, aurait été initié à des "hauts grades" templiers
    par un dignitaire écossais (Charles Edouard Stuart, roi d'Ecosse en exil à Paris?) qui le charge
    de développer le système templier sur le continent. Cette filiation templière écossaise
    proviendrait d'une persistance de l'Ordre du Temple à travers la création, grâce à Robert
    Bruce premier Roi d'Ecosse, de l'Ordre du Chardon qui accueillit les Templiers français en
    exil lors de la dissolution du Temple par le Philippe le Bel. De retour en Allemagne le Baron
    de Hund crée, en 1756 la Stricte Observance Templière; ainsi nommée parce qu'une discipline
    rigoureuse y régnait et qu'elle se réclamait de l'héritage templier. Ce Régime (organisation de
    24
    l'ensemble des grades) se développe largement en Allemagne et en Scandinavie, recrutant
    parmi les Loges d'origine anglaise qui devinrent ainsi "Rectifiées", modifiant leur statut pour
    permettre aux nouveaux grades templiers (Maître Ecossais de Saint André, Novice et
    Templier puis Grand Profès) de faire suite aux trois grades habituels de la Maçonnerie
    (Apprenti, Compagnon, Maître). Le Baron de Brunswick devint Grand Maître en 1772 pour
    réorganiser le système qui devenait la proie d'aventuriers mystiques. Le rite prit alors le nom
    de Régime Ecossais Rectifié.
    1761 : Apparition à Metz du Grade de " Grand Inspecteur Grand Elu Chevalier Kadosch " au
    sein des Hauts Grades du Rite de Perfection. Ce "Grade de Vengeance" de " Chevalier
    Kadosch " incorpore la légende Templière .
    1774 - 1782 : Apparition du Rite Ecossais Rectifié au sein de la Franc-Maçonnerie
    Les origines du R.E.R. sont, historiquement, associées à quatre systèmes :
    1 - la Maçonnerie symbolique, dite bleue, avec ses trois degrés,
    2 - l'Ecossisme de l'époque - 18ème siècle,
    3 - les Chevaliers Maçons Elus Cohens de l'Univers, avec Martinez de Pasqually, en 1754,
    4 - la Stricte Observance Templière, - Ordre germanique importé en France en 1774.
    La synthèse en a été réalisée par Jean-Baptiste Willermoz, et, au travers de péripéties
    historique, l'ensemble fut adopté au Convent des Gaules, à Lyon en 1778, et confirmé à celui
    de Wilhemsbad en 1782.
    Actuellement : Le R.E.R. est le rite "originel" de la Grande Loge Nationale Française
    (GLNF)
    25
    .. il est aussi pratiqué à la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra (GLTSO)
    (ex-Grande Loge Nationale Française - Opéra)
    ... ainsi qu' au Grand Orient de France (GODF)
    1808 - 1863 : Ordre du Temple - Paris
    (Bernard Fabré-Palaprat)
    1890 : Ordre Catholique de la Rose +Croix du Temple et du Graal
    (Joséphin Péladan)
    1905 - 1938 : Ordre Nouveau du Temple / Allemagne
    (Adolf Joseph Lanz)
    1904 : Ordre du Temple Rénové - Paris
    (René Guénon)
    1919 : Ordre De Molay - Kansas City - Missouri (USA)
    (Frank S. Land / Louis Lower / Frank A. Marshall)
    ... Walt Disney en fit partie
    1945 : Ordre Souverain et Militaire du Temple de Jérusalem - Paris
    (Antoine Zdrojewski)
    1952 : Ordre Souverain du Temple Solaire (OSTS) - Monaco
    (Jacques Breyer, ex-Peronnik)
    1962 : Le Souvenir Templier - Boulogne
    (Philippe Encausse/ Robert Embelain)
    1963 : Nouvelle Observance Templière - Nice
    (Alfred Weysen)
    Date inconnue : Ordre des Chevaliers du Saint Temple - Brive
    (Michel Carpenet)
    1968 : Ordre Rénové du Temple (ORT) - Chartres
    (1970: Raymond Bernard, 1972: Julien Origas alias Humbert de Franskenbourg)
    1970 : Ordre de la Ligue des Templiers Modernes de Jérusalem - Paris
    (Despradels)
    1972 : L'Eglise Templière / Frères Ainés de la Rose+Croix - Saint Cyr-sur-Mer
    (Roger Caro)
    1972 - Le Collège Templier (C+T) - Caluire et Cuire (69)
    (Jean Soucasse - Paul Soucasse)
    Le Collège Templier s'inscrit dans le droit fil de la Résurgence d'Arginy (12 Juin 1952)
    1973 : Ordre des Veilleurs du Temple / Militia Templi - Montpellier
    (L. Metche B. Damman / Pierre Mazaire)
    26
    1976 : Cercle du Temple et du Saint-Graal
    (Noël R. et Jean-Marie Parent)
    1978 : Ordre du Temple Cosmique
    1978 : Fraternité Johannite pour la Résurgence Templière - Cassel
    (J.-M. Parent et R. Facon)
    ... rebaptisé le 27.12.1984 :
    Ordre des Chevaliers du Temple Christ Notre Dame - Louveciennes (Bernard Delattre)
    1978 : Internationale Oekumenische Templer-Orden (IOTO)
    1984 - 1994 : Ordre International Chevaleresque Tradition Solaire / Québec
    (Luc Jouret / Joseph Di Mambro)
    ... de sinistre mémoire (53 victimes) plus connus sous le nom d'Ordre du Temple Solaire.
    1987 : Ordre Souverain du Temple Initiatique - Paris
    (Raymond Bernard)
    1988 : Grand Prieuré Magistral de Suisse de l'Ordre Souverain et Militaire du Temple de
    Jérusalem
    Le Grand Prieuré Magistral de Suisse se rattache en 1988 à l'O.S.M.T.H. (Ordo
    Supremus Militaris Templi Hierosolymitani).
    1992 : l'Ordre des Veilleurs du Temple se dote d'une structure élargie appelée Ordre du
    Temple International -
    Militia Templi , pour fédérer les Ordres frères présents dans différents pays : France, Italie,
    etc ...
    1993 : fusion de l'Ordre Souverain du Temple Initiatique et du CIRCES sous la dénomination
    OSTI
    27
    1993 : Ordre Régulier et Souverain du Temple (ORST)
    Propriétaire de la marque "Ordre du Temple", cet ordre développe un projet d'Etat : l'Etat
    Souverain du Temple.
    1999 : l’Ordre des Chevaliers du Temple Prêtres de la Sainte Arche Royale (SOCTPSAR)
    28
    CONCLUSION
    Vous avez pu constater et sûrement au travers des médias suivre ainsi les dérives possibles
    provoquées par ces Ordres ‘’Templiers’’ incontrôlés et fantasques. Je crois qu’il est bon de se
    rattacher historiquement aux Templiers de Larminius et de suivre ensuite leur digne
    succession telle que vous la trouver comme suit :
    Récapitulatifs historique de notre Ordre : GRANDS MAITRES de Hugues de Payens à Don
    Fernando Fontes de Sousa, de 1118 à 2003, la seule suite historique, d’ailleurs à assurer une
    continuité dans le temps.
    1 1118/1136 HUGHES DE PAYENS CHAMPAGNE
    2 1139 Robert de CRAON MAINE
    3 1147 Evrard de BARRES CHAMPAGNE
    4 1151 Bernard de TREMBLAY Franche Comté
    5 1154 André de MONTBARD BOURGOGNE
    6 1156 Bertrand de BLANQUEFORT BERRY
    7 1169 Philippe de NAPLOUSE
    8 1170 Eudes De Saint AMAND PROVENCE
    9 1180 Arnaud de TOROGE ARAGON
    1184 Jean de TERRIC
    10 1185 Gérard de RIDEFORT FLANDRES
    11 1189 Robert de SABLE MAINE
    12 1193 Gilbert ERAIL ou HORAL ARAGON
    13 1201 Philippe de PLESSIS ANJOU
    14 1217 Guillaume de CHARTRES CHARTRES
    15 1218 Pierre de MONTAIGU ARAGON
    16 1232 Armand de PERIGORD PERIGORD
    R 1242 Guillaume de ROCHEFORT
    1244 Richard de BURES NORMANDIE
    17 1247 Guillaume de SONNAC ROUERGES
    18 1250 Renaud de VICHIERS CHAMPAGNE
    19 1252 Thomas BERARD ITALIE
    20 1273 Guillaume de BEAUJEU BEAUJOLAIS
    21 1291 Thibaud GAUDIN CHARTRES
    22 1292/1314 JACQUES DE MOLAY Franche Comté
    23 1314 Jean-Marc LARMINIUS
    24 1324 Jean-François Thibault D'ALEXANDRIE
    25 1340 Arnould de BRAQUE
    26 1349 Jean de CLERMONT
    27 1357 Bertrand du GUESCLIN BRETAGNE
    28 1381 Jean d'Armagnac
    29 1392 Bernard d'Armagnac
    29
    30 1419 Jean Armagnac
    31 1451 Jean de CROY
    32 1472 Bernard IMBAULT REGENT
    33 1478 Robert de LENONCOURT de LORRAINE
    ? 1497 Galeas de SALAZAR
    34 1516 Philippe de CHABOT
    35 1544 Gaspard de SAULX et de TAVANNES
    36 1574 Henri Duc de MONTMORENCY
    37 1615 Charles de VALOIS
    38 1651 Jacques Rouxel de GRANCEY
    39 1681 Jacques-Henri de DURFORT duc de DURAS
    40 1705 Philippe de BOURBON Duc d'ORLEANS
    41 1724 Louis Auguste de BOURBON duc de MAINE
    42 1737 Louis Henri de BOURBON Prince de CONDE
    43 1741 Louis François de BOURBON Prince de CONTY
    44 1776 Louis Hercules Timoleon de Cosse Duc de BRISSAC
    R 1792 Claude Mathieu Radix de CHEVILLON REGENT
    45 1804 Bernard Raymond FABRE-PALAPRAT
    D 1813 Charles-Antoine Gabriel Duc de CHOISEUL REGENT
    46 1813 Charles Louis le Pelletier Comte de d'AUNAY REGENT
    47 1827 Bernard -Raymond FABRE-PALAPRAT
    R 1838 Charles GUIGUES Comte de Moreton et Chabrillan REGENT
    1839 Sir William Sidney SMITH
    R 1840 Jean-Marie RAOUL REGENT
    R 1850 Narcisse VALLERAY REGENT
    R 1866 Dr AGH VERNOIS REGENT
    R 1892 Joseph PELEDAN REGENT
    1894/1934 Secrétariat International des Templiers
    1934/1935 Conseil de Régence
    R 1934 Théodore COVIAS REGENT
    48 1935 Emile-Clemont-Joseph Isaac VANDENBERG REGENT
    49 1942 Don Antonio Campelo Pinto de SOUSA FONTES REGENT
    50 1960 Don Fernando Campelo Pinto Pereira de Sousa FONTES REGENT
    Vous demandant votre indulgence pour mes modestes capacités d’historien,
    J’ai dit très noble Commandeur
    F CHEVALIER Gérard WILLERY
    ANNEE 2003
    30
    ANNEXE 1 / LES COMMANDERIES EN FRANCE
    Il y a de nombreuses Commanderies référencées et Classées en France, en voici quelques
    unes recensées par le GIET (Groupe International d’Etudes Templières)
    A/ LES COMMANDERIES EN ILE DE France
    Paris :
    Ville de Paris
    Les Templiers installèrent la maison mère de leur Ordre, entre 1140 et 1150, dans leur
    commanderie parisienne de la Villeneuve.
    C'est à partir de 1205, après la perte de Jérusalem, que l'enclos du Temple devint une puissante
    citadelle fortifiée, s'étendant sur l'actuel quartier du Marais.
    Au zénith de leur puissance, les Templiers régnaient sur plus de la moitié de la capitale.
    31
    L'Enclos du Temple au XIII è siècle
    En 1306, une émeute éclata à Paris et le roi Philippe le Bel dut chercher refuge au Temple. Cela
    ne l'empêcha pas de faire arrêter tous les Templiers l'année suivante.
    L'enclos était délimité par les actuelles rues du Temple, de Bretagne, de Picardie et Béranger.
    L'entrée se trouvait face à la rue Fontaines-du-Temple. Quelques noms se souviennent encore des
    Templiers : rue Vieille-du-Temple, rue des Blancs-Manteaux, rue des Francs-Bourgeois.
    Les bâtiments furent tous détruits au cours du 19e siècle. Seule subsiste la partie inférieure d'une
    tour d'angle, entre le n° 32 de la rue de Picardie et le n° 73 de la rue Charlot.
    Près du Faubourg-Saint-Antoine, les Templiers possédaient le riche domaine de Reuilly,
    dépendant de la commanderie de Clichy.
    Le lundi 18 mars 1314, Jacques de Molay, grand maître de l'ordre du Temple, et Geoffroy de
    Charney, précepteur de Normandie, furent brûlés vifs sur l'île aux Juifs (aujourd'hui unie à l'île de
    la Cité par la construction du pont Neuf).
    C'est là qu'aurait été prononcée la malédiction des Templiers :
    'Pape Clément, chevalier Guillaume de Nogaret, roi Philippe, je vous cite à comparaître en
    tribunal de Dieu. Vous serez tous maudits jusqu'à la treizième génération'.
    À cette date Nogaret était déjà mort, Clément V mourut le 20 avril 1314 et Philippe le Bel le 29
    décembre de cette même année.
    Le Temple avait également servi de prison aux Templiers eux-mêmes ; trente-six y moururent
    sous la torture.
    En 1310, cinquante-quatre Templiers avaient été brûlés vifs sur un immense bûcher, puis quatre
    autres la même année.
    32
    Paris au XIII ième siècle
    Seine Saint Denis :
    Basilique de Saint Denis au XIIIe siècle
    Deux puissantes commanderies occupaient ce département :
    Saint-Denis et surtout Clichy-sous-Bois, chef-lieu de commanderie fondé en 1257.
    Dépendant directement de la maison mère parisienne, Clichy tenait les fiefs de Gagny, Noisy-le-
    Grand et Stains. Stains fut peut-être la commanderie jumelle de Saint-Denis.
    33
    Val d'Oise :
    Cernay :
    Fondée en 1269, la commanderie de Cernay sur la commune d'Ermont avait rang de chef-lieu
    dépendant directement du Grand Temple de Paris.
    Ville d'Argenteuil
    Argenteuil, un lieu-dit 'La Commanderie' évoque peut-être la soeur jumelle de Cernay.
    Omerville :
    Aux confins du Vexin français, la commanderie d'Omerville, fondée en 1181, sur les domaines de
    Louvières et de Gerville, a conservé, à Louvières, ses bâtiments et, surtout, au centre du village
    d'Omerville, une belle croix monolithique.
    Cernay avait une maison à Rubelles sur la commune de Saint-Prix.
    Saint-Prix doit son nom aux reliques d'un saint auvergnat, offertes à un prieuré local par Jean de
    La Tour, trésorier du Temple.
    Cernay tenait une autre maison à Sarcelles.
    La maison de Montmorency rue de l'Étang, donnée aux Templiers en 1260, dépendait de Clichy,
    tout comme celle de Gonesse, rue des Forges, donnée en 1234.
    De Cernay à Omerville, on remarquera un lieu dit 'La Croix-Rouge' (croix 18e siècle sur socle
    13e) à Longuesse, et la croix templière de bornage a été refaite à la Renaissance, devant la belle
    église (12e-16e siècles), de Vétheuil.
    C'est au château de Maubuisson sur la commune de Saint-Ouen-l'Aumône, séjour favori de
    Philippe le Bel, que le Conseil royal (où siégeait Guillaume de Nogaret, promu garde des Sceaux)
    décida, en septembre 1307, de l'arrestation de tous les Templiers de France.
    Puiseux-en-France :
    Maison dépendante de Choisy-le-Roi, elle fut non seulement nécessaire à cette dernière
    commanderie mais aussi à la maison de Paris.
    34
    Appelé aussi Puisieux-les-Louvres ou Puisieux-en-Parisis. Tout d'abord simple grange destinée à
    entreposer les dîmes, Puisieux est cité dans un acte du mois de mai 1233.
    Ce n'est que sous les Hospitaliers qu'elle fera partie de la mense prieurale de Paris.
    Eglise de Louvres XIIIe siècle
    La grange existe encore, en bon état, avec une charpente de grande valeur malgré quelques
    restaurations faites au cours des siècles. Cette grange est de même facture que celles que l'on
    retrouve dans la région parisienne. D'après l'acte de 1233, il semblerait que cette bâtisse ait déjà
    été construite lorsque les Templiers en prirent possession. Comme toutes les granges de l'Ordre,
    celle-ci était dirigée par le maître grangier assisté de quelques donnés à l'Ordre. Puisieux ne fut
    jamais commanderie en titre.
    Six autres commanderies se sont développées à l'ouest de Puiseux :
    Soissy (commune d'Écouen),
    Jouy-le-Comte (commune de Parmain),
    Messelan (commune de Frouville) dont il reste la ferme.
    Les trois commanderies de Beaumont-sur-Oise, du Mesnil-Saint-Denis sur la commune de Bernes
    et de Baillon, aujourd'hui c'est un château, entre Asnières-sur-Oise et Luzarches.
    Dans un rayon de trois kilomètres, entourent la remarquable abbaye cistercienne de Royaumont,
    fondée par Saint Louis.
    Essonne :
    Chalou :
    Le sud de l'Essonne était dominé par deux très puissantes commanderies.
    Chalou sur la commune de Chalou-Moulineux fut fondée en 1185 par la reine Adèle de
    Champagne, épouse de Louis VII (d'où son nom de Chalou-la-Reine).
    Tous les privilèges furent confirmés par son fils, Philippe Auguste, puis par le pape Clément III.
    L'ensemble des constructions actuelles date des Hospitaliers. La chapelle, reconstruite au XVIIe
    siècle, n'a pas les mêmes dimensions que celle des Templiers.
    Les Templiers l'avaient dédiée à sainte Appoline, tandis que les Hospitaliers lui donnèrent comme
    titulaire Notre-Dame de la Présentation au Temple.
    C'est l'église actuelle du village, construite beaucoup plus près de la maison du commandeur que
    ne l'était la chapelle de Templiers.
    Elle avait une dépendance au Temple-de-la-Boutière. De sa commanderie, Chalou a conservé la
    porte d'entrée, une 'ferme de la commanderie' et un sarcophage.
    35
    L'église Sainte-Apolline fut modifiée par les Hospitaliers. Ses possessions s'étendaient en outre
    sur les départements de la Seine-et-Marne (Temple du Perray), du Loiret (Ramoulu), de l'Eure-et-
    Loir (Mignières), des Yvelines (La Roche-Liphard).
    Chalou avait une maison à Étampes, bien qu'Étampes fût également une commanderie
    indépendante, avec rang de baillie.
    De la commanderie d'Étampes, il ne reste rien, le site ayant été pillé par les chercheurs de trésors.
    Il subsiste toutefois une chapelle templière au vallon de Volnay. Au nord d'Étampes se trouvaient
    deux commanderies Huison-Longueville (restes du château) et Chauffoun Chauffour montre
    encore des restes de sa commanderie, avec son souterrain et ses huit bornes frappées de la croix de
    Malte et son église Saint-Jean-Baptiste (13e siècle).
    Auvernaux :
    À l'ouest de Melun, la commanderie d'Auvernaux a conservé sa chapelle, toujours éclairée par
    trois fenêtres ogivales. De l'ancienne chapelle il ne reste que la nef éclairée par trois fenêtres
    ogivales.
    La porte d'entrée ouest conserve une architecture romane, ainsi que la porte sud.
    Les colonnes soutenant l'archivolte ont beaucoup souffert du temps, ainsi que les chapiteaux ornés
    de feuilles d'eau qui ont gardé malgré tout leur caractère primitif.
    Au XVe siècle les Hospitaliers y installèrent un prêtre séculier qui entreprit des restaurations ;
    celles-ci aboutirent à l'adjonction des nefs latérales.
    Corbeil :
    La commanderie Saint-Jean, à Corbeil, se trouvait à l'emplacement de l'actuel hôpital. Seule
    subsiste la chapelle de Saint-Jean-en-Île, consacrée en 1185.
    Le château fort de Corbeil, aujourd'hui disparu, servit de prison aux Templiers.
    Au nord, la commanderie de Corbeil possédait le fief de Tigery.
    À l'ouest d'Auvernaux, sur la commune d'Itteville, se trouvait la commanderie de Saussay, fondée
    en 1159, qui montre encore les ruines de sa chapelle Saint-Blaise (vers Ballancourt).
    Au sud, celle de Dannemois a conservé son logis et sa chapelle, l'actuelle église Saint-Mammès,
    où l'on peut voir deux tombes templières.
    Balisy :
    Au sud de Longjumeau, Balisy fut une très puissante commanderie, avec rang de chef-lieu 'droit
    de haute et basse justice, ferme, terres, droit de pêche et four banal'.
    Elle dépendait directement du Temple de Paris. C'était pourtant une création tardive, puisque
    achetée en 1288 par Jean de la Tour, trésorier de l'Ordre.
    'Après le procès, Philippe le Bel fit déterrer et brûler les restes de Jean de la Tour pour crime
    d'hérésie'.
    De la commanderie, il ne reste qu'un pont sur le Rouillon, qui porte une croix gravée sur un bloc
    de pierre. La légende y dissimule le trésor des Templiers.
    36
    De l'autre côté du Rouillon, se trouve une ferme templière, creusée de souterrains.
    Balisy avait également des possessions à Gravigny et au Plessis-Pommeraie, ainsi qu'à
    Ballainvilliers et Épinay-sur-Orge (pâturages).
    Balisy contrôlait un certain nombre de commanderies :
    Framont et Orangis sur la commune de Ris-Orangis, avec des biens à Ris, Savigny-sur-Orge
    (douteux), avec possession à Viry-Châtillon et Morangis.
    Un peu plus au sud, se trouvaient la maison de Nozay et la ferme de Villarceaux, qui subsiste
    encore, puis le 'domaine du Déluge', à Marcoussis le château a été reconstruit, la chapelle est du
    13e siècle et une propriété à Montlhéry.
    On atteignait ensuite la commanderie de Janvry ou celle de Chatres (aujourd'hui Arpajon), puis,
    au nord de Palaiseau, celle de Saclay.
    Complètement à l'ouest du département, la commanderie de Troux sur la commune de Boullayles-
    Troux présente quelques restes.
    Au nord de Dourdan, la ferme de Rouillon, toujours visible, dépendait de Balisy.
    Yvelines :
    Villedieu-lès-Maurepas :
    Commanderie de Villedieu-Lès-Maurepas
    La commanderie fut remarquablement restaurée dans les années 1970 et c'est un ensemble
    prestigieux qu'il est permis de découvrir aujourd'hui :
    'On pense que cette commanderie était un centre d'élevage de chevaux à destination des Templiers
    d'Orient'.
    Le bâtiment des gardes et la chapelle sont seuls d'époque templière.
    La chapelle, (28 m x 8 m), érigée vers 1265, se termine par une abside semi-circulaire à sept pans.
    On remarquera les culots décorés, les clefs de voûtes sculptées et le dallage où sont insérées des
    fleurs de lys.
    37
    Chapelle de Villedieu-Lès-Maurepas
    Fondée aux environs de 1195, ainsi qu'en témoigne un acte de l'abbé de Saint-Denis.
    La chapelle servit de grange durant le XIXe et une partie du XXe siècle. Elle se caractérise par
    son style gothique versaillais du milieu du XIIIe siècle.
    Elle ne forme qu'un seul vaisseau, sans collatéraux ni transept, mais bien divisé en choeur et en
    nef.
    Construite aux environs de 1265, elle est éclairée de chaque côté par trois fenêtres ogivales ;
    d'anciens plans nous les montrent séparées en leur milieu par une colonne.
    Le choeur, par contre, est éclairé par sept fenêtres de mêmes formes et dimensions.
    Admirablement bien restaurée, cette chapelle sert aujourd'hui à des échanges culturels. On peut
    constater à l'intérieur les arceaux à triples nervures réunies sous des clés, fleuronnés et appuyés
    sur des consoles à feuillages adhérant.
    A l'extérieur le portail présente une ogive sans colonne, bordée d'une garniture en pointe de
    diamant.
    Au-dessus, la 'rose' n'existe pas, mais une longue fenêtre ogivale.
    Une tourelle octogonale a été ajoutée au XVe siècle.
    Près de Maurepas, sur la commune d'Élancourt, la commanderie générale de Villedieu-lès-
    Maurepas fut fondée vers 1195, suite à un don des seigneurs de Chevreuse.
    L'église d'Élancourt a récupéré les vitraux de la commanderie du Val-de-la-Haye, en Normandie.
    Deux autres commanderies appuyaient Villedieu-lès-Maurepas à l'ouest, Prunay-le-Temple qui
    montre encore sa 'ferme de la Commanderie', sa chapelle et son puits ;
    Au nord, Sailly, qui avait pour dépendance le couvent fortifié de Montcient-Fontaine (importants
    vestiges du 12e siècle).
    De Villedieu, dépendaient la maison de la Brosse sur la commune de Saint-Lambert-des-Bois,
    celle du Boulay sur la commune de Gambais, et la maladrerie de la Troche.
    Près de Rambouillet, la maison et le fief de la Roche-Liphard dépendaient de Chalou. Les
    Templiers devaient être présents le long de la Seine, entre Poissy et Mantes-la-Jolie, puisqu'on
    trouve un lieu-dit 'Le Temple', à Vaux-sur-Seine et 'La Croix-Rouge' à Limay et à Vert (deux
    menhirs christianisés).
    38
    B/ LES COMMANDERIES DU TEMPLE EN France
    AMBRIEF (02)
    Au mois de mars 1254, un écuyer, Gérard d'ARCY, donne aux Templiers un champ situé au mont
    d'Ambrief, in monte de Ambriers.
    En fait, la seigneurie est divisée en deux parts : l'une relève en fief du comté de Soissons et sera
    toujours laïque, l'autre part est attribuée aux Templiers.
    Après l'arrestation des derniers religieux, Renier de Creil et Pierre de Senlis, maire de Lagny-le-
    Sec, nommés commissaires de leurs biens dans le bailliage de Senlis, louèrent en juillet 1308 et
    pour neuf ans, à une femme nommée Gille du Moustier Renaudet et Simonnet ses enfants,
    moyennant un fermage de 124 livres parisis, la maison d'Ambriés et ses dépendances.
    ARVILLE (41)
    La commanderie d'Arville fut fondée dans le deuxième quart du Xlle siècle. Le premier
    Précepteur connu fut Guillaume d'Arville, vers 1130.
    Année 1185 : Moi, Thibault V, comte de Blois et sénéchal de France, je fais notoirement don, ceci
    pour le remède de mon âme et des âmes de mes père et mère, à la louange de mon fils Louis en
    don perpétuel et concession à mes chers Frères du Temple librement et en tout repos la
    possession (duella) d'Arreville et de ses hommes.
    Des querelles éclatèrent de 1205 à 1212 entre les Templiers et le vicomte Geoffroy IV avide des
    richesses et de la puissance des nouveaux chevaliers. II fallu que le pape Honorius III intervienne
    le 30 mai 1216 en excommuniant le vicomte Geoffroy pour que les troubles s'apaisent. Enclos de
    murailles et fossés, les bâtiments du domaine fortifié entourent une vaste cour irrégulière dont
    l'église forme un côté. Subsiste la grange des dîmes qui était l'étable où le cheptel était parqué,
    ainsi qu'une grosse tour ronde : le pigeonnier.
    Elle fut rebattit par les chevaliers de l'Hospital.
    AUZON (86)
    Cette importante préceptorie templière fut fondée entre 1130 et 1140. Parmi les commandeurs
    d'Auzon, citons Guillaume de Sonnac, futur Grand Maître de l'Ordre. Philippe le Bel se serait
    arrêté à la commanderie, en mai 1308, alors qu'il se rendait à Poitiers pour y rencontrer le pape
    Clément V.
    Une énigmatique statuette fut découverte derrière un pilier. Elle représente un homme vêtu
    comme un moine et portant des épaulettes à la romaine.
    AVALLEUR (10)
    Selon une charte de 1167, Manassès, comte de Bar-sur-Seine, donne la commanderie d'Avalleur
    aux Templiers. La chapelle fut construite vers 1120. Bâtie sur un plan rectangulaire à trois travées,
    son chevet plat est percé par un triplet. La charpente à chevrons portant ferme est en châtaignier
    (aucune toile d'araignée ne s'y accroche !).
    Un curieux souterrain-refuge fut découvert à l'extrémité de la cave voûtée en bois, sous le
    bâtiment principal.
    AVOSNES (21)
    L'hospice d'Avosnes fut fondé aux environs du début du XIIIe siècle. Des donations plus ou
    moins importantes avaient été faites et le Grand Maître des Templiers était devenu seigneur
    d'Avosnes par un acte de 1283. Dans cet acte, on voit intervenir, partie bien inégale, d'un côté
    l'Ordre tout puissant représenté par le commandeur du bailliage de Bure et de l'autre, les enfants et
    la veuve ruinée d'un ancien seigneur.
    39
    BEAUNE (21)
    La commanderie de Beaune fut semble-t-il, aménagée sur un petit domaine remis à l'Ordre par le
    Duc Hugues III en 1177.
    Un certain jour de l'an de grâce 1265, un jeune cadet âgé de 22 ans, issu d'un noble famille
    comtoise, les Longwy, Rahon et Molay, se présente à la porte du Temple de Beaune. Le
    cérémonial des voeux se déroula devant le Chevalier Imbert de Paray, frère Almaric de la
    Rochelle et plusieurs autres chevaliers. Jacques de Molay était admis chevalier de l'Ordre du
    Temple.
    BRAS (83)
    Le 2 août 1220, l'évêque de Fréjus arbitre un conflit entre le prieur de Bras et le commandeur du
    Temple de cette localité qui veut faire construire un oratoire malgré l'opposition du dit prieur.
    L'évêque donne satisfaction au commandeur mais formule de nombreuses réserves. Cet acte reste
    muet sur les origines de la commanderie mais laisse supposer que cette maison devait être
    construite depuis un certain temps puisque les Templiers cherchent à l'agrandir.
    BURE-LES-TEMPLIERS (21)
    En 1121, les Templiers s'établissent à Bure sur un domaine donné par Païen de Bure, fils ou neveu
    de Guillaume de Bure, futur prince de Tibériade. Donation confirmée en 1127 lorsque Eudes de
    Grancey prend les Templiers sous sa sauvegarde. La tour carolingienne ne comporte plus que les
    deux étages aux voûtes en anse de panier. Les laves taillées en sifflet et inversées se clavettent
    d'elles-mêmes. De l'ancienne léproserie, il ne reste que l'église Saint-Julien du XIIe siècle et un
    amas de ruines de la commanderie. A travers les pierres on devine l'extrême puissance de l'Ordre.
    LA CAPELLE LIVRON (82)
    En 1227, Raymond VII, comte de Toulouse, se dessaisit en faveur du Temple de sa juridiction sur
    la ville et le territoire de La Capelle ( dénommée grange ou cabane de Monson ).
    CARENTOIR (56)
    Fondée au milieu du XIIe siècle, la préceptorie de Carentoir (Karantoe) est la plus ancienne du
    Morbihan.
    L'église Saint-Jean du Temple abrite un gisant de bois d'un type très rare en France. Cette oeuvre
    datée du dernier tiers du XIIIe siècle, représenterait un Templier revêtu de sa cotte d'armes, l'épée
    à la ceinture, mains jointes sur la poitrine. Une croix reliquaire du XIIIe siècle, de cuivre émaillé,
    fut rapportée de Palestine.
    CELLES (15)
    En 1246, après la réception de son oncle Benoît et de son frère Bertrand dans le maison de Celles,
    Benoît de Rochefort, damoiseau, fait don à frère Pierre de Lespinasse, commandeur de ladite
    maison, d'une rente annuelle de 100 sous à percevoir au village de Sévérac.
    CLISSON (44)
    Seule la chapelle Sainte-Madeleine subsiste de la Préceptorie du Temple de Clisson. Cette
    construction remonte au XIIe siècle puisque ce Temple est solidement établi pour avoir, en 1213,
    son Précepteur particulier.
    Guillaume, sire de Clisson, envahit le domaine du Temple, le ravagea en enlevant aux Chevaliers
    quantité de richesses et massacrant dans le cimetière même de la Madeleine un homme vassal des
    Templiers.
    Condamné, Guillaume abandonne au Temple les impôts appelés devoirs de coutumes et les autres
    droits féodaux appelés services. II concède aussi aux Templiers permission d'édifier maisons,
    fours et moulins dans toutes les terres qu'ils possèdent en sa baronnie, mais il leur défend d'y tenir
    foires ou marchés.
    40
    LA COEFFRIE (35)
    En 1217, le duc Pierre Mauclerc et sa femme Alix de Bretagne confirment les donations faites à
    Dieu et aux frères de la Milice du Temple (deo et fratribus militiae Templi) par leurs
    prédécesseurs . Du Temple de la Coëfferie originel, il ne reste que la chapelle Saint-Jean-Baptiste
    du Temple, édifiée au XIIIe siècle. Une fresque datant de cette époque fut découverte en 1970.
    Elle représente un Christ au tétramorphe unique en Bretagne mais très endommagé.
    COLLIOURE (66)
    En 1207, le roi Pierre II fit don, à la commanderie du Temple du Mas Deu dans la plaine de
    Perpignan, d'un terrain à bâtir entre le château et le port de Collioure. L'année suivante, l'évêque
    d'Elne leur attribue l'église de la ville de ses revenus. Le château des Templiers domine le port.
    Dans la cour, ce que l'on appelle la chapelle est en réalité l'ancienne grande salle du couvent du
    Temple, la salle des Frères, où se passaient tous les événements importants de la vie de l'Ordre.
    On comprend la présence des Templiers à Collioure quand on sait que les pirates barbaresques
    croisèrent pendant des siècles sur ces côtes en quête de fructueuses razzias de captifs.
    LA CAVALERIE (12)
    Vers 1170, Dame Ricarde cède aux Templiers ses droits sur la Cavalerie. Ce fut la seconde
    possession templière du Larzac après Sainte-Eulalie.
    LE CREHAC (22)
    Le Temple de Creac'h (Crihirac) est signalé dès 1182 comme appartenant aux Templiers. La
    chapelle ( fondée de Saint-Jean Baptiste, avec assemblée le jour de la feste de ce bienheureux et
    droits et prééminences uniques et anciens en icelle chapelle ). Ce sanctuaire fut reconstruit à la fin
    du XVlle siècle, il offre un remarquable pavage de pierres tombales d'origine inconnue.
    COULOMMIERS (77)
    En 1128, le comte Thibaut II de Champagne donne aux Templiers une maison sise à Coulommiers
    désignée sous le nom de ( maison de l'Agent ) parce qu'elle servait à loger le receveur des impôts
    et le moulin du château situé sur le brasset Breneur. Ils reçurent également les biens de
    Montbillard qu'ils nommèrent le Temple, appelé depuis l'Hôpital. La chapelle Sainte-Anne
    comporte une nef à quatre travées de voûtes, terminée par un chevet plat.
    COURVAL (14)
    Cette commanderie avait été fondée vers le XIIIe siècle par les seigneurs de Vassy. Au Xllle
    siècle, les Templiers de Courval eurent des contestations avec le prieur du Plessis pour des droits
    de dîmes, mais ces contestations se terminèrent à l'amiable ou par des jugements apostoliques.
    En 1307 furent arrêtés à Vassy: Etienne de Châteauneuf, Commandeur de Courval, Richard
    Bellennel et Guillaume Tane, Ils confessèrent comme leurs confrères des autres commanderies (
    sous la torture ) que tous les profès en entrant dans l'Ordre étaient tenus de renier Jésus-Christ et
    de marcher sur la croix, que le profès, en déshabillé était embrassé d'une manière sale par celui
    qui le reçoit et qu'on lui permettait d'en agir de même avec ses frères, les statuts de l'Ordre
    autorisant de pareilles indécences.
    LA COUVERTOIRADE (12)
    En 1181, Richard de Montpaon et Bringuier de Molnar donnent aux Templiers un mas sur le
    territoire de la Couvertoirade. En 1249, les Templiers construisent le château et deviennent les
    seigneurs temporels et spirituels du lieu.
    L'église primitive fut dédiée à Saint-Christol ( Saint-Christophe en occitan ).
    41
    JABRUN (15)
    La petite chapelle romane du Temple de Jabrun comporte une brève nef couverte d'un berceau
    brisé, terminée par un chevet polygonal voûté. Un magnifique clocher-peigne s'inscrit à la section
    des deux parties.
    LE DOGNON (16)
    La maison du Temple du Dognon était un bailliage. Edifiée sans doute au milieu du XIIe siècle,
    ce n'est qu'en 1261 que Frère Pierre, Précepteur du Temple de la Rochelle, approuva une vente
    faite par Frère Henri du Vergier, Précepteur du bailliage ou Préceptorie du Dognon. La chapelle
    est le seul bâtiment de la Préceptorie qui soit parvenu jusqu'à nous. De remarquables fresques
    peintes dans les années 1170-1180 ornent encore quelques parties des murs.
    DRAMELAY (39)
    Le seigneur de Tramelay (Tremiliacum, Tremolaz, Tramelay puis Dramelay) eut quatre fils dont
    Bernard qui est, dès 1134, commandeur du Temple de Falletans, avant de devenir Grand Maitre
    de l'Ordre en 1148.
    Construite de 1190 à 1192, la petite chapelle était entièrement voûtée et recouverte de lozes
    (pierres plates). Le clocher se trouvait alors à la jonction de la nef et du choeur.
    Parmi les ruines de l'ancien village, on aperçoit encore une multitude de puits. Sous l'influence de
    Marius Veyre, la chapelle fut partiellement restaurée en 1975. Des vitraux représentant l'histoire
    locale de la Franche Comté furent réalisés.
    EPAILLY (21)
    En 1215, mention est faite d'une donation de terres aux Templiers de la Préceptorie d'Epailly qui
    achètent à Herard de Chastenay, vers 1230, la seigneurie de Courban.
    La chapelle Saint-Georges du XIIIe siècle comprend une nef de six travées, sans transept ni
    clocher. Elle se termine par un chevet polygonal. La mur-pignon est percé d'une porte en pleincintre
    avec colonnettes.
    FONTENOTTE (21)
    Cette commanderie fut fondée vers 1190 par Aimon de Tilchâtel avant son départ pour la Terre
    Sainte.
    En 1962, la chapelle Sainte-Pétronille, bâtie vers la fin du XIIe siècle, fut démontée pierre par
    pierre et reconstruite à 25 kms au lieu-dit (La Bergerie). Cette opération la sauva d'une destruction
    certaine car sa restauration est exemplaire.
    LA GUERCHE (35)
    Dès le XIIe siècle et à son retour de Terre Sainte, Guillaume, sire de La Guerche, donne plusieurs
    fiefs à la Milice du Temple. Placé sous le patronage de la Très Sainte-Vierge, le membre du
    Temple de La Guerche s'étend sur une douzaine de paroisses.
    Subsiste le corps de logis qui s'orne d'une porte ogivale. Quelques pierres sculptées, provenant de
    la chapelle détruite, ont été réemployées dans la façade des écuries du manoir.
    HYERES (83)
    Le 18 mai 1156, l'archevêque d'Arles, Raimond, donne aux Templiers l'église (Saint-Martin in
    terminio Arcis). C'est certainement à cette époque que la maison de Hyères fut fondée mais c'est
    en 1198 que l'on peut identifier un commandeur, Jordan, cité dans un acte qui intéresse la maison
    de Ruou.
    JALES (07)
    Vers 1140, les Templiers s'installent à Jalès. Ils agrandissent le domaine grâce à des cessions de
    terres et de droits par des legs, des dons ou des ventes de la part des particuliers.
    L'ensemble des bâtiments fut construit, autour de l'actuelle cour du puits, en pierre calcaire grise
    42
    de Berrias, à joints très minces. La chapelle, dédiée à la Vierge Marie, comporte trois travées et se
    termine par une abside semi-circulaire en cul-de-four.
    JUSSY LE CHAUDRIER (18)
    Sur les chartes, apparaissent des noms de Templiers de Jussy : Frère Joceran (en 1170), Frère
    Milon de Jussy, Frère Renaud des Bordes, etc.
    En 1312, lors de la dissolution de l'Ordre, la commanderie de Jussy passe aux mains des
    Hospitaliers et devient (commanderie des Bordes).
    L'EPINAT (36)
    La commanderie de Lespinat semble dater de 1180. Hervé de Guiterne concède alors aux
    Templiers une terre pour y établir un étang.
    A partir de 1205, les Templiers et les moines de Barzelles s'affrontent pour la possession de terres.
    Ces querelles seront tranchées par le pape.
    LAIGNEVILLE (60)
    En 1209, les religieux de la Charité-sur-Loire, de l'Ordre de Cluny, vendirent aux Chevaliers du
    Temple, pour 10 000 livres tournois, leurs possessions de Laigneville et environs.
    Le poche d'entrée traverse le bâtiment conventuel. Cet édifice est divisé en neuf travées par huit
    contreforts entre lesquels s'ouvrent des baies géminées ogivales.
    La petite chapelle romane dédiée à Saint-Georges comporte trois travées et se termine par une
    abside ronde percée d'une rosace.
    LANTIERN (56)
    (En la paroisse d'Arzal, il y a une très belle église et Temple avec quantité de chapelles et sept
    autels, une croix d'argent avec des reliques de la Vraie-Croix, un calice d'argent et deux d'estain.
    Autour duquel Temple il y a quelques tenues qui doivent des rentes et dixmes, et s'appelle Saint-
    Jean de Lantiern. La chapelle est couverte d'ardoizes avec trois cloches, le tout en bon et deub
    estat...)
    LAUMUSSE (01)
    Les chevaliers du Temple se fixèrent à la Musse sans doute vers la fin du XIIe siècle. Le (Domus
    Templi en la Muce) était un établissement important, défendu par une palissade en madriers très
    solides d'une hauteur de 3m50 environ, et par un double fossé sur lequel était jeté un pont-levis.
    La chapelle romane comprenait un choeur, un avant-choeur, une nef et une tour servant de
    clocher.
    Raynald III du nom, douzième Sire de Bâgé décéda en l'an 1180 et fust ensevely en l'église de La
    Musse entre Baugé et Mascon.
    LAON (02)
    Dès son retour du Concile de Troyes, en 1128, l'évêque Barthélemy de Jur accueillit les Templiers
    et leur fit don d'une maison sise rue de Sainte-Geneviève.
    Gervais de Beauvais était Précepteur de Laon lors de l'arrestation des Templiers.
    Selon le jurisconsulte, Raoul de Presles, il admit que l'Ordre détenait des règles secrètes. Un
    chevalier, Nicolas Symon, confirma les dires de Presles le 11 avril 1310, devant la commission
    ecclésiastique de Paris.
    En 1134, l'Ordre eut le droit d'édifier une chapelle pour son cimetière. Sous le vocable de Saint-
    Jean Baptiste, cette construction se compose d'une partie centrale à huit pans coupés, précédée
    d'un porche rectangulaire et terminée par un choeur dont l'abside s'arrondit en hémicycle.
    La chapelle abrite la tombe du chapelain Grégoire, Templier décédé en 1268.
    (...GRIGOIRES CHAPELAIN DOU TEMPLE OUI RENDI ASME LE JOUR DE ST-MARTIN
    EN ESTE EN L'AN DE L'INCARNATION MCCLXVIII, PEZ POR Li).
    LIBDO (54)
    Fondée avant 1190, la Maison du Temple de Libdo (Libdeau) fut l'une des treize dont l'existence
    43
    est attestée en Lorraine.
    La chapelle orientée comporte trois travées: une pour le choeur, deux pour la nef.
    Le portail, conservé au Musée Lorrain de Nancy, offre un tympan orné d'une Vierge à l'enfant.
    Au-dessous s'épanouit encore la rose (rosace), selon un état des lieux de 1679. Avant 1870, les
    combles de la chapelle abritaient une ancienne petite cloche portant cette inscription en lettres
    gothiques (Ave Maria Gratia Plaena).
    LIMERZEL (56)
    II existait en la paroisse de Limerzel, deux chapelles: le Temple de Haut (Temple Neuf) fondé en
    1225 et le Temple de Bas (Vieil Temple) qui n'existe plus.
    La chapelle du Temple de Haut, en appareil irrégulier, est de forme rectangulaire.
    Dans le pignon est, s'ouvre une fenêtre ogivale à deux meneaux en trilobes et quatre feuilles.
    LIZIO (56)
    Les Templiers établirent à Lizio, sur un lieu antique Celte, une chapelle près d'une source sacrée.
    L'un et l'autre furent dédiés à Sainte-Catherine. La chapelle conserve un caractère simple malgré
    ses deux nefs, la grande où se tenait le peuple associé à l'Ordre qui venait pour prier, la petite pour
    les quelques moines qui s'asseyaient sur les bancs de pierre le long des murs.
    MALLEYRAND (16)
    II ne subsiste de cette commanderie que la chapelle Saint-Jean Baptiste du XIIe siècle. Sa nef
    possède trois travées de mêmes dimensions.
    Le portail composé de trois voussures comprend une belle archivolte tressée, dominée par un
    clocher à arcades.
    Un des chapiteaux des colonnes porte une cordelière en croix de Saint-André et une autre
    représente deux colombes mangeant dans la même écuelle.
    MARBOTTE (55)
    L'établissement de Marbotte (Marbodus, Marboda) fut fondé vers 1150, sur un fonds dépendant
    de l'abbaye de Saint-Mihiel. Un acte de 1160 relate une discussion entre les chevaliers de
    Marbotte et Manegaudus, abbé de Saint-Mihiel, au sujet d'un moulin appartenant aux Templiers,
    mais bâti sur un fonds de l'abbaye.
    La chapelle, placée sous l'invocation de Saint-Jean Baptiste, comporte une nef à trois travées. Sa
    voûte fut détruite vers 1930.
    METZ (57)
    En 1133, Agnès, abbesse de Sainte Glocinde, cède à l'Ordre du Temple sa chapelle dédiée à Saint-
    Maurice. Vingt ans plus tard, les Templiers élèvent, prés des remparts, la préceptorie de Metz,
    siège du bailliage de Lorraine. La chapelle octogonale est le seul vestige de cette époque
    templière.
    Une salle d'assemblée contiguë au sanctuaire exhibait de curieuses peintures. La poutre maîtresse
    offrait, sur l'une de ses faces, les silhouettes peintes et redessinées en rouge sur fond blanc, de
    chevaliers qui chargeaient. La lance en arrêt, ils montaient des chevaux caparaçonnés aux
    armoiries de leurs maîtres, armoiries répétées sur leurs boucliers. La face opposée était décorée
    d'animaux réels ou fantastiques, groupés parfois en scènes tirées du Roman de Renart.
    MOISY (02)
    En activité dès qu'elle fut fondée en 1160, la Préceptorie de Moisy s'abritait derrière des douves
    avec pont-levis.
    Sa chapelle gothique sous le vocable de Saint-Christophe est à trois travées, avec un choeur semicirculaire
    éclairé par sept baies.
    Des têtes d'hommes, d'animaux, de monstres et des végétaux ornent les modillons sous la
    corniche.
    44
    MONDOUBLEAU (41)
    Mondoubleau était déjà assez bien constitué, en 1134, pour recevoir Geoffroy, vicomte de
    Châteaudun et ses nombreux chevaliers venus conclure un accord avec les moines de la Trinité de
    Vendôme: (Actum in foreste que Perticus dicitur, in domo militum de templo, anno MCXXXIV).
    Dans la charte IV de 1176, Hugues, le vicomte de Châteaudun, dit expressément que les
    Templiers demeuraient sur le terrain appelé (Les Defais) (défrichements), donné par son père.
    MONTBELLET (71)
    La fondation du Temple Sainte-Catherine de Montbellet remonterait à la fin du XIIIe siècle. Les
    chevaliers Templiers possédaient: (la justice haute, moyenne et basse, mère mixte et impaire et
    avaient sujets hommes levants et couchants à Mercey, Thurissey, Marefontaine et Farges qui
    étaient tenus à faire guet et garde en ladite maison du Temple en temps de guerre et lorsque les
    sieurs commandeurs ou leurs commis le voudront).
    La chapelle gothique est construite sur plan rectangulaire. La nef se divise en trois travées voûtées
    sur croisée d'ogives. Des contreforts extérieurs à double ressauts sont disposés à la retombée des
    nervures des croisés d'ogives qu'ils contrebutent. Les murs intérieurs de la chapelle sont tapissés
    d'une étonnante et curieuse série de peintures murales figurant les douze apôtres et quatre Saints
    honorés par les Templiers. Ces fresques, datées de l'extrême fin du Mlle siècle, sont à peine
    achevées car les traits de construction apparaissent encore très nettement. On peut imaginer qu'en
    ce petit matin du 13 octobre 1307, l'artiste délaissant l'oeuvre ait fuit à travers champs.
    MONTBRAN (22)
    La tour de Montbran est un curieux monument du XIIe siècle, second vestige de la présence du
    Temple en Pléboulle. Construite sur un plan octogonal extérieur et circulaire à l'intérieur, la tour,
    de ses dix mètres de haut, domine la vallée du Frémur, près de la voie gallo-romaine d'Alech à
    Carhaix.
    Les Templiers favorisèrent et assurèrent la sécurité de la grande foire de Montbran, dite de la
    Sainte-Croix, qui rassemblait une foule considérable durant dix jours, dès le 14 septembre, et dont
    la tradition multi-séculaire se perpétue encore aujourd'hui.
    MONTFRIN (30)
    En 1161, Raymond, évêque d'Uzès, donne aux Templiers l'église de Saint-Martin de Trévilz avec
    ses appartenances et l'église de Monffrin s'il s'en fondait une. Dès 1178, les Templiers édifièrent
    l'église Notre-Dame de Malpas. L'édifice, sur plan rectangulaire, est correctement orienté. La nef
    est divisée en trois travées égales séparées par des groupes de pilastres. Une étrange cheminée, à
    la Templier, domine encore les toits de la commanderie.
    MONTFORT (15)
    Le (repaire) de Montfort n'est cité qu'en 1329, lorsque Pierre d'Autressal, damoiseau de Mauriac,
    vend une partie du domaine à Bertrand de Sartiges.
    MONTGAUGUIER (86)
    Un acte du jeudi après la Saint-Martin, Hugues Poitevin, chanoine de Notre-Dame de Mirebeau,
    fait don (aux religieux et frères de la Maison du Temple de Montgauguier, en pure et franche
    aumône, de 4 deniers de cens qui me reviennent d'un pré situé près de la terre de la Chaume et de
    la commanderie). La chapelle romane est voûtée en berceau brisé, son chevet plat est percé d'un
    triplet.
    Quelques fresques où l'on aperçoit des scènes de l'Ancien Testament apparaissent encore et
    mériteraient d'être relevées et sauvées.
    Le logis comportait une entrée à pont-levis.
    45
    MONT-DE-SOISSONS (02)
    Cette commanderie fut fondée par un acte octroyé en 1130. Elle était protégée par l'évêque de
    Soissons, Josselin de Vierzy. Le chevet en hémicycle de la chapelle date du XIIIe siècle alors que
    la nef fut reconstruite au XVe siècle.
    Une légende raconte que ce seraient les Templiers du Mont qui, d'Orient, auraient rapporté les
    reliques de Saint-Ursace (Arsace ou même Eustache), confesseur de Nicomédie. Montsaunès
    Le cartulaire de cette commanderie, et les documents mis en valeur par le professeur Charles
    Higounet, montrent que les Templiers étaient installés dans ce lieu vers 1156. Le seul vestige qui
    nous reste de la commanderie réside, là encore, dans la chapelle romane construite avant 1180.
    Cette chapelle est surtout intéressante par son symbolisme chrétien : une rosace à treize cercles
    (douze petits cercles encadrant un cercle beaucoup plus gros) : c'est le Christ-soleil, dans l'Eglise
    primitive, entouré des douze apôtres.
    NEUILLY-SOUS-CLERMONT (60)
    En 1203, la comtesse de Clermont et de Blois relève dans sa confirmation l'existence de la
    commanderie de Neuilly. Cette maison du Temple fut construite sur des terres données par Eudes
    d'Angevilliers. La chapelle, éclairée par de grandes baies ogivales, est dédiée à Saint-Jean
    Baptiste.
    NORROY (88)
    La Préceptorie du Temple de Norroy fut fondée vers 1219 par Henri 1er, fils aîné de Hugues III,
    comte de Vaudémont.
    De vieux pans de mur, vestiges de la chapelle du XIIIe siècle, subsistent.
    LA NOUEE (22)
    C'est dans la chapelle Saint-Jean Baptiste de la Nouée que se déroulaient, de nuit, à la lueur des
    torches, les cérémonies de réception dans l'Ordre du Temple.
    En cette année 1294 et après un mois de rudes épreuves, le nouveau fière Pierre de Launay fut
    admis à prêter le serment d'obéissance à la Règle du Temple devant Pierre de Villier, assisté de
    quatre autres frères, Hugues Poulet, d'Auvergne, Guillaume Battan et Jean de Fougères. II put
    alors revêtir la blanche chlamyde des chevaliers, brodée de la croix pattée de gueules.
    PAULHAC (23)
    Fondée au début du XIIIe siècle, cette commanderie fut l'une des plus importante de la province
    d'Auvergne. En 1245, elle s'agrandit des bois de Fursac que donna Guillaume Masgelier partant
    pour la croisade avec les troupes de Louis IX.
    La chapelle qui n'est autre que l'église du village actuel est dédiée à Saint-Jean Baptiste.
    PLEBOULLE (22)
    A Pléboulle, le Temple possédait un village qui a gardé son nom.
    La chapelle de l'Ordre fut reconstruite par Pierre du Guesclin, seigneur de Plancoët, dont les
    armes sont sculptées au-dessus du porche.
    A l'ouest de cette chapelle, subsistent les ruines d'une tour octogonale qui fut édifiée, selon la
    tradition du pays, par les Moines Rouges (Templiers ?). Elle domine d'une dizaine de mètres tout
    le hameau de Montbran.
    PLELO (22)
    Le Temple en Plelo était certainement très ancien quoique son nom ne semble pas figurer dans la
    charte de 1182 donnée à Frère Guillaume Ferron, religieux du Temple, par le duc Conan IV.
    La chapelle Saint-Jean du Temple, du XIIIe siècle, a été détruite. Sa porte principale, avec
    46
    accolade, était surmontée des armoiries des sires de Quelen, seigneurs de Saint-Bihy.
    Subsistent la croix de granit et quelques vestiges au hameau du Moulin du Temple.
    RICHERENCHES (84)
    Vers 1136, Arnaud de Bedos reçoit une importante donation de la part des familles de
    Bourbouton, Folras et de dix autres.
    Les travaux de construction de la première maison du Temple provençal sont immédiatement
    entrepris avec l'aide de Hugues de Bourbouton qui se fait chevalier du Temple en juin 1138.
    Le chevet roman de la petite église garde le nom du bienfaiteur de la commanderie : Ugo de
    Bourbouton.
    Le cartulaire de Richerenches a été réalisé sur bonne peau et écrit en fort belles lettres très
    régulières à l'encre noire, certains passages l'ayant été à l'encre rouge.
    Restent les vestiges d'une salle commune, genre de réfectoire qui, selon la tradition, était souvent
    placé au nord.
    SAINT-ALBAN (22)
    La chapelle Saint-Jacques du Temple de la Lande en Saint-Alban date du XIIIe siècle.
    La tour qui couvre le porche est inachevée car selon la tradition locale, l'arrestation des Templiers
    en 1307, les aurait empêchés d'en terminer la construction. La nef unique est à chevet plat.
    ROAIX (84)
    La commanderie de Roaix fut fondée le 3 des Calendes de mars 1138 par Arnaud de Bedos. Sise
    au hameau des Crottes (crotae en bas latin), appellation relevant de la présence de caves ou de
    salles voûtées, la chapelle Notre-Dame subsiste.
    La nef a été raccourcie à une époque indéterminée, l'abside est voûtée en cul-de-four. Le chevet en
    hémicycle comporte une corniche moulurée, supportée par une série de modillons décorés
    sobrement mais d'une belle exécution: feuille d'eau ou de refend, copeau, têtes de cheval, chouette
    ou hibou, etc.
    Cette paroi livre aussi des marques de tâcherons en belles lettres romanes et de curieux signes.
    LA ROCHELLE (17)
    En 1139, Aliénor, reine de France et duchesse d'Aquitaine, confirma le don, en propriété
    perpétuelle, des moulins de la Rochelle fait par Gangan de Tonnay en faveur des chevaliers du
    Temple.
    Elle affranchit en outre les maisons que ceux-ci possédaient à La Rochelle, dès 1129 selon les
    archives, à l'exception du droit de Tonlieu.
    Les Templiers de La Rochelle ne se contentèrent pas de gérer leur patrimoine foncier, des actes
    prouvent qu'ils eurent, au XIIe siècle, des activités bancaires et commerciales non négligeables.
    Par exemple le 2 juin 1214, ils paient, pour le roi Jean-sans-Terre, la libération d'otages du comte
    de La Marche.
    SAINT-AUBIN DES CHATEAUX (44)
    D'origine carolingienne, l'antique chapelle Saint-Gilles est remaniée au XIIe siècle, par les
    Templiers qui en font l'église de leur commanderie installée sur la Butte du Tertre à Saint-Aubindes-
    Châteaux.
    Au midi de cette édifice, dans une prairie que baignent les eaux de la Chère, sont des ruines que
    la tradition prétend avoir été la prison des Templiers, et qui pourraient bien n'être que les ruines
    d'un moulin.
    La porte d'entrée, encadrée par trois voussures désaxées, est ornée de trois écus. Deux curieux
    signes sont gravés dans la pierre de part et d'autre de l'écu central: certains y voient des arbalètes !
    SAINT-MARC (89)
    En 1186, Clérembaud, seigneur de Noyers, donne aux Templiers de Saint-Marc droit de pâturage
    47
    à Villiers et à Méreuil dans les terres et bois qui relèvent de son fief. II leur accorde également le
    droit dans ses bois pour leur usage, sans avoir de dommages ou d'amende à payer.
    La chapelle du XIIe siècle est de style ogival, à chevet plat. Elle mesure 15,70 m de long sur 6,50
    m de large.
    SAINT-RAPHAEL(83)
    La vieille église Saint-Pierre dite aussi des Templiers est un édifice puissant, remarquable
    spécimen de l'architecture romane provençal.
    II est difficile de déterminer si les Templiers ont construit tout l'ensemble: église et tour, ou s'ils se
    sont contentés de surajouter une tour de défense de leur architecture propre à une église déjà
    construite.
    Une tradition légendaire assure que la nuit de la Nativité, l'édifice s'irradie d'une lumière
    surnaturelle...
    SAINTE-EULALIE DE CERNON (12)
    En 1151, Raymond, abbé de Gellone, donne aux Templiers l'église de Sainte-Eulalie
    moyennant une rente annuelle de 80 sols melgoriens et de six fromages.
    Puis en 1159, Raymond Bérenger, comte de Barcelone et roi d'Aragon, donne à Elie de
    Montbrun, maître en Rouergue, sa ville de Sainte-Eulalie et la terre dite Larzac avec
    permission d'y construire des
    <b<villes< b="">et des places fortes.
    SAINT-MARTIN-DES-CHAMPS
    Fondée au début du XIIIe siècle, elle n'était à son origine qu'une grange dîmière. Les libéralités
    des seigneurs de la Ferté-Gaucher lui donnèrent de l'importance, une communauté de Templiers
    s'y installa et donna naissance à la commanderie.
    SAINTE-VAUBOURG (76)
    En 1173, le roi d'Angleterre Henri II Plantagenet fait don à l'Ordre du Temple de son manoir de
    Sainte-Vaubourg avec les terres qui l'entourent.
    La chapelle existante était trop exiguë, les Templiers en érigent une neuve, à quatre travées et
    chevet semi-circulaire qui est consacrée, en 1264, par l'archevêque de Rouen. Frère Paiart, alors
    Maître de Normandie et qui scellait d'un Agnus Dei, en avait offert les verrières. ce sont les seuls
    vitraux templiers connus.
    Retrouvés après moult péripéties et restaurés, ils ornent à présent les baies de la commanderie de
    la Vlledieu-les-Maurepas à Elancourt.
    SOMMEREUX (01)
    Cette Maison de Sommereux fut sans doute fondée avant 1150. La chapelle, sous le vocable de
    Saint-Aubin, a conservé les caractères de sa construction templière. Le porche ogival repose sur
    six colonnettes. Le choeur, à chevet plat, est éclairé par trois baies à lancettes. De curieux graffiti
    sur la muraille extérieure de l'église ne sont pas sans rappeler ceux laissés par les Templiers
    emprisonnés.
    SOULOMES(46)
    Fondée vers 1160, la commanderie de Soulomès comprenait un château, la métairie de Lolmède et
    une église dédiée à Sainte-Marie-Madeleine.
    Une fresque du XVIe siècle représente un chevalier de Malte. Le bénitier est sculpté d'une croix
    pattée datant de l'époque du Temple.
    VAULX (38)
    Donation du comte de Vaulx à l'Ordre du Temple. Son fils aîné deviendra le premier commandeur
    du château de Vaulx.
    SOURS (28)
    La Maison de Sours fut fondée par Alix, fille de Louis le Jeune, roi de France, et Aliénor
    48
    d'Aquitaine, épouse de Thibault IV, comte de Blois, Sénéchal de France. Ce dernier fut l'un des
    principaux bienfaiteurs des Templiers dont il avait apprécié la valeur pendant la croisade où il
    mourut en 1190.
    En 1192, Alix donna, pour le repos de l'âme de son mari, avec le concours de son fils Louis comte
    de Blois et de Clermont, généreusement, aux Templiers, son hébergement de Sours et sa chapelle,
    le tout entouré de fossés, un étang, un moulin, des terres, etc.
    VAOUR (81)
    Vers 1143, les Templiers reçoivent les premières donations du Seigneur de Penne et de ses
    chevaliers qu'ils accordent, pour le salut de leur âme, à Pierre Humbert, Prieur.
    Puis en 1160, les Templiers établissent le siège d'une commanderie sur un éperon rocheux: Vaour.
    La métairie présente, côté sud, neuf énormes contreforts sur toute sa longueur. Les chevaliers
    conduisaient leurs chevaux à l'intérieur de cette vaste salle à la voûte romane, par un pan incliné.
    VILLEDIEU (84)
    II est vraisemblable que le domaine de Villedieu fut formé avec les acquisitions faites à Buisson
    par la Maison de Roaix.
    Janvier 1219: Un acte de donation à cette Maison mentionne pour la première fois le nom de Villa
    Dei. On y relève le nom d'un témoin, Guillaume Roux, Précepteur de Villedieu. En 1270, Frère
    Pierre Agulhon aurait acheté de Raimbaud, seigneur du Puy, une part de trois fiefs qui
    dépendaient de la seigneurie de Villedieu.
    L'église actuelle a pour clocher une ancienne tour-porche qui abrite une pierre gravée de la croix
    du Temple. Un petit parchemin du XIVe siècle fut découvert dans un mur ancien.
    VILLEGATS (16)
    La Maison du Temple de Villegats est mentionnée dans les dépositions du Procès des Templiers.
    Elle doit remonter au Xlle siècle.
    VILLEMOISANT (49)
    La commanderie de Villemoisant était sous la tutelle de l'Hôpital Béconnais fondé au début du
    XIIe siècle par les Templiers. C'était une annexe du Temple de Saint-Laud d'Angers.
    La nef de la chapelle a conservé sa voûte ogivale à deux travées. Le choeur est omé de fresques:
    Saint-Médard chaussé de sandales portant le soleil sur l'épaule droite, Saint-Michel terrassant le
    démon, Saint-Pierre portant les clefs et Saint-Eutrope.
    Enigmatique, un labyrinthe décore le mur droit du choeur.
    LA VILLEDIEU-LES-MAUREPAS (78)
    Gui II, seigneur de Chevreuse de 1149 à 1182, donne aux Templiers, avant sa mort, une maison à
    la Brosse et une maison à la Villedieu en échange vraisemblablement de services.
    Un acte de septembre 1206 mentionne pour la première fois la maison templière de la
    Villedieu de Maurepas.
    Novembre 1284 Sédille, Dame de Chevreuse, accorde et octroie au commandeur de la Ville Dieu
    de faire toutes justices en leurs terres en telle manière que s'ils lèvent fourchettes (gibet), ils le
    feront en leurs terres au plus loin qu'ils pourront faire de son château de Chevreuse et des fourches
    dudit château.
    La Villedieu était une commanderie rectangulaire, entourée de mur et défendue par un ru (fossé).
    Actuellement, la remarquable chapelle qui subsiste mesure 28m de long sur 8m de large pour une
    hauteur de 11 m80 à la croisée d'ogives.
    La nef se divise en trois travées égales puis se termine par une abside semi-circulaire à 7 pans
    comportant 8 arcs de voûte. Quatorze fenêtres ogivales éclairent à profusion l'intérieur de l'édifice.
    Les vitraux actuels sont ornés de quinze médaillons du XIIIe siècle qui proviennent de la
    commanderie du Temple de Sainte-Vaubourg en normandie.
    Cet ensemble architectural a été restauré et ouvert en 1978 en Centre Culturel par son propriétaire
    aménageur de la Ville Nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines.
    49
    VILLEMOISON (58)
    La Préceptorie des Templiers de Villemoison est citée pour la première fois, en 1180, par
    Gaufridus de Arsi, frère de l'abbé de Vézelay, en présence de Frère Ferreroc, premier Précepteur
    connu de Villemoison.
    La chapelle romane est rectangulaire, pratiquement orientée est-ouest et terminée par une abside
    en cul-de-four.
    La fresque de la voûte représente un Christ en majesté d'aspect oriental, le bras fléchi et l'index
    tendu avec, à ses pieds, les symboles des quatre Evangélistes.
    Deux squelettes de commandeurs du Temple furent mis à jour lors de fouilles en 1970.
    XUGNEY (88)
    C'est en 1173 qu'il est fait mention de cette Préceptorie templière dans un acte passé entre Gérard,
    abbé de Senones, et Pierre, Précepteur à Xugney. La chapelle est de style transitoire entre le
    'roman et l'ogival.
    Les voûtes ont disparu mais le portail composé de six colonnettes, offre d'intéressants détails. La
    nef à trois travées se termine par un choeur à pans coupés.
    YDES (15)
    La commanderie d'Ydes jouissait du Droit de Justice dans le bourg et sur toute autre possession,
    en vertu d'un traité passé entre Bertrand III, sire de la Tour d'Auvergne et Gérard de Sauzet,
    commandeur du Temple en 1281.
    Le tympan du porche de la chapelle dédiée à Saint-Georges est orné d'une tête poussant un cri. De
    part et d'autre, dans un encadrement de colonnettes à arcades, sont figurés Daniel dans la fosse
    aux lions et une Annonciation.
    LES POSSESSIONS EN ORIENT
    Les Possessions de l'Ordre en Orient :
    Toutes ces places fortes n'ont pas été tenues par les Templiers, mais ils les ont entretenues,
    protégées, et y ont vécus par intermittence.
    Mis à part le Crac qui était tenu par l'Ordre des Hospitalier.
    Les Eglises
    Sainte Anne de Jérusalem |Abou-Gosh | Giblet |Notre-Dame de Tortoses | Saint-Phocas
    D'Amyoun
    Les richesses de l'Ordre
    Quelques possessions en France.
    l'Ordre du Temple était souverain dans la personne du grand maître, prince souverain. L'Ordre
    avait le droit de conquête en Orient. Les villes, les châteaux et terres dont il s'emparait sur les
    infidèles devenaient sa propriété, d'où une source de services, de cens, d'impôts, de tributs, de
    revenus considérables : nous citerons un exemple. En 1173, l'Ordre possédait des places fortes sur
    50
    les frontières du Vieux de la montagne, qui lui payait un tribut annuel de 2,000 besants d'or. Cette
    source de richesses dut se tarir le jour où la Terre sainte fut à jamais perdue à la suite de la chute
    (d'Accon), d'Acre.
    Les tenures que les Templiers avait acquises en France, soit à aumône, soit à pure aumône, étaient
    nombreuses, immenses, possesseurs de fiefs devenus biens d'Église, les chevaliers ne devaient pas
    le service militaire au Roi, ils ne devaient ce service que pour la croisade.
    Détenteur de biens de mainmorte, l'Ordre ne payait pas de droits de mutation, les fiefs par lui
    acquis restant toujours en ses mains, ne passant jamais à d'autres possesseurs. La communauté ne
    mourait pas, elle était perpétuelle, et par subrogation de personnes était réputée toujours la même
    communauté; de plus, elle n'aliénait jamais.
    Castel Blanc
    L'Ordre était devenu seigneur féodal, avec le droit de haute, moyenne et basse justice, avec les
    prérogatives attachées aux possessions de franc-alleu. Les biens amortis de la communauté
    prenaient en effet ce caractère. Or le franc-alleu ne reconnaissait ni seigneur ni supérieur,
    pardessus féodal, n'était assujetti à payer aucuns droits seigneuriaux ou féodaux, parce qu'il
    n'était tenu en fief d'aucun seigneur, parce qu'il était libre, franc de toute sujétion, et ne
    reconnaissait aucun supérieur, excepté le Roi pour laféauté. L'Ordre jouissait de tous les
    avantages de la féodalité sans en avoir les charges.
    Le Temple employait un Grand nombre de bras à l'agriculture, des serfs, des casati, des
    hommes libres, des censitaires, des arrentataires, (donner en échange d'une rente). L'Ordre,
    avec ses Frères servants, fit défricher des étendues considérables de terres incultes, de forêts,
    broussailles, marais, landes et bruyères qui furent livrées à la charrue, au hoyau, à la culture.
    Le Temple faisait vivre ainsi des multitudes. Le premier établissement consistait tout d'abord
    en une simple grange dimeresse; bientôt s'élevaient la maison du commandeur (proeceptor) et
    une chapelle, avec un courtil (jardin) enclos de murs; les aumônes, les travaux des champs
    attiraient les hommes; on construisait des habitations, les terres en friche devenaient des terres
    arables, les commandeurs étaient obligés par leurs fonctions de cultiver eux-mêmes leurs
    terres et de résider- en leurs commanderies. Les Frères servants dirigeaient, stimulaient les
    travailleurs; on défrichait, on déroquait, on donnait de l'écoulement aux eaux stagnantes des
    étangs et marais. On ne lira pas sans intérêt les quelques détails qui suivent.
    Reste de Notre Dame de Tortose
    En 1195, les templiers défrichèrent une grande partie de bois dans la forêt de Vendôme.
    Barthélemi de Vendôme leur octroya dans cette forêt sept charrues de terre, en un lien nommé la
    51
    Materas. Il leur donna tout le bois nécessaire à la construction d'une maison qui prit le nom de
    Beauchêne lez Materas. (La Chapelle-Vicomtesse, Loir-et-Cher). En 1175, ils avaient défriché au
    milieu des bois des terrains sur lesquels ils avaient établi une commanderie à Sériel, (Puchevillers
    Sommes). En 1199, les Templiers défrichèrent le bois de la Sablonnière, que Marguerite,
    comtesse de Bourgogne, venait de leur donner. Ils y créèrent la maison de la Sablonnière, qui fit
    partie de la Grande commanderie de Moisy-le-Temple, (Montigny l'Allier, Aisne ). En 1252, les
    Frères défrichèrent la forêt de Bellelande, entre Mondoubleau et Vendôme; ils y construisirent
    leur maison, qui prit le nom de Bellelande; tout fut mis en culture; un Gros village (villa) se bâtit,
    la commanderie de Bellelande fut rattachée à la commanderie principale de Sours. En 1219,
    l'Ordre défricha de grandes étendues de bois (qui lui avaient été donnés à une lieue des Andelys, à
    Bourgoult, à la Mare Huonet et à Lépinaye, (paroisse de Boisemont, les Andelys), à Vertbuisson.
    Il créa la commanderie principale de Bourgoult sur la paroisse d'Arquency, (canton des Andelys).
    Une dame Asseline, veuve de Richard le Clozier, de Longueville, donna à la chapellenie de
    Bourgoult, lorsque la chapelle fut élevée, un clemi-muid, (ancienne mesure de capacité) de vin
    blanc, à prendre chaque année au temps des vendanges dans sa vigne des Clozeaux, sise au
    territoire de la Guernelle, (Arquency, près des Andelys) . les Frères avaient déjà créé le domaine
    de Cahaignes, (canton d'Ecos les Andelys) sur la terre de Millères ou Millares, qui leur avait été
    donnée en 1198 par le seigneur Raoul de Cahanes.
    Par lettres en date du mois de juin Thibaut, comte de Champagne et de Brie, abandonna au
    Temple quatre cents arpents dans la forêt de Mahaut, avec des étangs considérables. Tout fut
    défriché, aménagé, cultivé. Les Templiers fondèrent en cet endroit la commanderie de.Bilbartaut,
    qui, dans le principe, n'était qu'une (grange dîmeresse; cet établissement fut relié à la
    commanderie principale de Maisonneuve lez Coulommiers, (commune de Monroux, Seine et
    Marne). En 1253 et en 1254, les Frères défrichèrent des étendues considérables de bois à Bonlieu,
    (canton de Piney, près de Troyes), et dans la forêt du Der, où ils possédaient deux mille cinq cents
    arpents de bois à Vandeuvre, (Vandeuvre-sur-Barse, Aube). Ils créèrent des fermes qui devinrent
    des domaines de la commanderie de Bonlieu, membre de la commanderie principale de Troyes;
    ces fermes furent Maurepaire, (commune de Piney, Aube), Rosson, (commune de Doches, Aube),
    la Milly, (commune de Brévonne, Aube), la Picarde, (commune de Piney, Aube), la loge Bazin
    près de la Ville-aux-Bois, (près de Bar-sur-Aube). Presque toutes ces créations sont devenues des
    centres agricoles importants, des communes florissantes qui portent les noms que les fondateurs
    leur donnèrent au cours des douzième et treizième siècles. Ces créations sont innombrables.
    Après le pillage de la Thrace de Thessalonique, de l'Hellespont, du Péloponnèse, de la Grèce et
    d'Athènes, les Templiers rapportèrent à leur trésor des valeurs incalculables.
    L'avocat du Roi Dubois, dans un mémoire adressé en 1306 au roi d'Angleterre (d'accord avec
    Philippe le Bel), évalue les revenus des deux Ordres du Temple et de l'Hôpital à 800,000 livres
    (huit cent mille livres), 113,800,000 francs, soit 108,000,000 millions, les calculs pour les deux
    Ordres réunis, on peut sans exagération fixer à 400,000 livres la part afférente au revenu de
    l'Ordre du Temple; cette somme représente en monnaie moderne une valeur de 57,000,000 de
    francs environ.
    52
    Ruines de
    Saint Jean d'Acre
    On comprendra aisément que tous ces calculs ne peuvent être qu'approximatifs.
    Quant aux richesses mobilières de l'Ordre, entassées dans les commanderies, dans les églises et à
    la tour dei Temple de Paris, elles étaient immenses. Les revenus que les Frères tiraient de leurs
    possessions d'Orient suffisaient pour entretenir les dépenses d'armement et de guerre.
    L'Ordre du Temple comptait 15000 chevaliers. La plupart appartenaient à la France. A côté des
    chevaliers, il y avait les Frères servants, aussi Templiers, et un personnel considérable composé de
    ceux que l'on appelait les sujets du Temple, les hommes libres, les recommandés, puis les
    mesnées, serviteurs et servantes, les serfs, les esclafs, les hommes de corps et les colons partiaires,
    les kasaliers. L'Ordre était réparti en provinces, Chypre, Portugal, Castille, Aragon, France et
    Auvergne, Aquitaine, Provence, Angleterre, Haute-Allemagne, Brandebourg, Bohême, Italie,
    Sicile, Pouilles, Hongrie, Slavie. Chaque province avait un grand prieur de qui relevaient d'autres
    prieurs, les précepteurs; mais tout ce monde de chevaliers, de servants et d'hommes était
    disséminé sur un grand nombre de points isolés, dans les divers établissements et commanderies.
    Le Saint Sépulcre
    53
    ANNEXES 3
    Dans les annexes vous trouverez
    Le discours du Chevalier RAMSEY
    Les Chevaliers TEUTONIQUES
    L’ORDRE DE MALTE
    INFORMATIONS DIVERSES
    54
    Le Discours de Ramsay. (1736)
    D'après le manuscrit 124 de la Bibliothèque municipale d'Epernay.
    Discours de M. le chevalier de Ramsay
    Prononcé à la loge de Saint-Jean le 26 Xbre
    omne trinum perfectum (triangle équilatéral)
    Messieurs,
    La noble ardeur que vous montrez pour entrer dans l'ancien et très illustre Ordre de
    francs-maçons est une preuve certaine que vous possédez déjà toutes les qualités
    nécessaires pour en devenir les membres. Ces qualités sont la philanthropie, le
    secret inviolable et le goût des beaux-arts.
    Lycurgue, Solon, Numa et tous les autres législateurs politiques n'ont pu rendre
    leurs républiques durables : quelque sages qu'aient été leurs lois, elles n'ont pu
    s'étendre dans tous les pays et dans tous les siècles. Comme elles étaient fondées
    sur les victoires et les conquêtes, sur la violence militaire et l'élévation d'un peuple
    au-dessus d'un autre, elles n'ont pu devenir universelles ni convenir au goût, au
    génie et aux intérêts de toutes les nations. La philanthropie n'était pas leur base ; le
    faux amour d'une parcelle d~hommes qui habitent un petit canton de l'univers et
    qu'on nomme la patrie, détruisait dans toutes ces républiques guerrières l'amour de
    l'humanité en général. Les hommes ne sont pas distingués essentiellement par la
    différence des langues qu'ils parlent, des habits qu'ils portent, ni des coins de cette
    fourmilière qu'ils occupent. Le monde entier n'est qu'une grande république, dont
    chaque nation est une famille, et chaque particulier un enfant. C'est, messieurs,
    pour faire revivre et répandre ces anciennes maximes prises dans la nature de
    I'homme que notre société fut établie. Nous voulons réunir tous les hommes d'un
    goût sublime et d'une humeur agréable par l'amour des beaux-arts, où l'ambition
    devient une vertu, où l'intérêt de la confrérie est celui du genre humain entier, où
    toutes les nations peuvent puiser des connaissances solides, et où les sujets de tous
    les différents royaumes peuvent conspirer sans jalousie, vivre sans discorde, et se
    chérir mutuellement. Sans renoncer à leurs principes, nous bannissons de nos lois
    toutes disputes qui peuvent altérer la tranquillité de l'esprit, la douceur des moeurs,
    les sentiments tendres, la joie raisonnable, et cette harmonie parfaite qui ne se
    55
    trouve que dans le retranchement de tous les excès indécents et de toutes les
    passions discordantes.
    Nous avons aussi nos mystères : ce sont des signes figuratifs de notre science, des
    hiéroglyphes très anciens et des paroles tirées de notre art, qui composent un
    langage tantôt muet et tantôt très éloquent pour se communiquer à la plus grande
    distance, et pour reconnaître nos confrères de quelque langue ou de quelque pays
    qu'ils soient. On ne découvre que le sens littéral à ceux qu'on reçoit d'abord. Ce
    n'est qu'aux adeptes qu'on dévoile le sens sublime et symbolique de nos mystères.
    C'est ainsi que les orientaux, les égyptiens, les grecs et les sages de toutes les
    nations cachaient leurs dogmes sous des figures, des symboles et des hiéroglyphes.
    La lettre de nos lois, de nos rites et de nos secrets ne présente souvent à l'esprit
    qu'un amas confus de paroles inintelligibles: mais les initiés y trouvent un mets
    exquis qui nourrit, qui élève, et qui rappelle à l'esprit les vérités les plus sublimes. n
    est arrivé parmi nous ce qui n'est guère arrivé dans aucune autre société. Nos loges
    ont été établies autrefois et se répandent aujourd'hui dans toutes les nations
    policées, et cependant dans une si nombreuse multitude d'hommes, jamais aucun
    confrère n'a trahi notre secret. Les esprits les plus légers, les plus indiscrets et les
    moins instruits à se taire apprennent cette grande science aussitôt qu'ils entrent
    parmi nous : ils semblent alors se transformer et devenir des hommes nouveaux,
    également impénétrables et pénétrants. Si quelqu'un manquait aux serments qui
    nous lient, nous n'avons d'autres lois pénales que les remords de sa conscience et
    l'exclusion de notre société, selon ces paroles d'Horace :
    Est et fideli tuta silentio
    Merces : vetabo, qui Cereris sacrum
    Vulgarit arcanae, sub isdem
    Sit trabibus, fragilemve mecum
    Solvat phaselum*
    Horace fut autrefois orateur d'une grande loge établie à Rome par Auguste, pendant
    que Mécène et Agrippa y étaient surveillants. Les meilleures odes de ce poète sont
    des hymnes qu'il composa pour être chantées à nos orgies. Oui messieurs, les
    fameuses fêtes de Cérès à Eleusine, dont parle Horace, aussi bien que celles de
    Minerve à Athènes et d'Isis en Egypte n'étaient autres que des loges de nos initiés,
    où l'on célébrait nos mystères par les repas et les libations mais sans les excès, les
    débauches et l'intempérance où tombèrent les païens, après avoir abandonné la
    sagesse de nos principes et la propreté de nos maximes.
    Le goût des arts libéraux est la troisième qualité requise entrer dans notre Ordre, la
    perfection de ce goût fait l'essence, la fin et l'objet de notre union. De toutes les
    sciences mathématiques, celle de l'architecture, soit civile, soit navale, soit militaire
    56
    est, sans doute, la plus utile et la plus ancienne. C'est par elle qu'on se défend contre
    les injures de l'air, contre l'instabilité des flots, et surtout contre la fureur des autres
    hommes. C'est par notre art que les mortels ont trouvé le secret de bâtir des maisons
    et des villes pour rassembler les grandes sociétés, de parcourir les mers pour
    communiquer de l'un à l'autre hémisphère les richesses de la terre et des ondes, et
    enfin de former des remparts et des machines contre un ennemi plus formidable que
    les éléments et les animaux, je veux dire contre l'homme même qui n'est qu'une
    bête féroce, à moins que son naturel ne soit adouci par les maximes douces,
    pacifiques et philanthropes qui règnent dans notre société.
    Telles sont, messieurs, les qualités requises dans notre Ordre dont il faut à présent
    vous découvrir l'origine et l'histoire en peu de mots.
    Notre science est aussi ancienne que le genre humain, mais il ne faut pas confondre
    l'histoire générale de l'art avec l'histoire particulière de notre société. Il y a eu dans
    tous les pays et dans tous les siècles des architectes, mais tous ces architectes
    n'étaient pas des francs-maçons initiés dans nos mystères. Chaque famille, chaque
    république et chaque empire dont l'origine est perdue dans une antiquité obscure a
    sa fable et sa vérité, sa légende et son histoire, sa fiction et sa réalité. La différence
    qu'il y a entre nos traditions et celles de toutes les autres sociétés humaines est que
    les nôtres sont fondées sur les annales du plus ancien peuple de l'univers, du seul
    qui existe aujourd'hui sous le même nom qu'autrefois, sans se confondre avec les
    autres nations quoique dispersé partout, et du seul enfin qui ait conservé ses livres
    antiques, tandis que ceux de presque tous les autres peuples sont perdus. Voici donc
    ce que j'ai pu recueillir de notre origine dans les très anciennes archives de notre
    Ordre, dans les actes du parlement d'Angleterre qui parlent souvent de nos
    privilèges, et dans la juridiction vivante d'une nation qui a été le centre de notre
    science arcane depuis le dixième siècle. Daignez, messieurs, redoubler votre
    attention ; frères surveillants couvrez la loge, éloignez d'ici le vulgaire profane.
    Procul oh procul este profani, odi profanum vulgus et arceo, favete linguis.
    Le goût suprême de l'ordre et de la symétrie et de la projection ne peut être inspiré
    que par le Grand Géomètre architecte de l'univers dont les idées éternelles sont les
    modèles du vrai beau. Aussi voyons-nous dans les annales sacrées du législateur
    des juifs que ce fut Dieu même qui apprit au restaurateur du genre humain les
    proportions du bâtiment flottant qui devait conserver pendant le déluge les animaux
    de toutes les espèces pour repeupler notre globe quand il sortirait du sein des eaux.
    Noé par conséquent doit être regardé comme l'auteur et l'inventeur de l'architecture
    navale aussi bien que le premier grand-maître de notre Ordre.
    57
    La science arcane fut transmise par une tradition orale depuis lui jusqu'à Abraham
    et aux patriarches dont le dernier porta en Egypte notre art sublime. Ce fut Joseph
    qui donna aux égyptiens la première idée des labyrinthes, des pyramides et des
    obélisques qui ont fait l'admiration de tous les siècles. C'est par cette tradition
    patriarcale que nos lois et nos maximes furent répandues dans l'Asie, dans l'Egypte,
    dans la Grèce et dans toute la Gentilité, mais nos mystères furent bientôt altérés,
    dégradés, corrompus et mêlés de superstitions, la science secrète ne fut conservée
    pure que parmi le peuple de Dieu.
    Moise inspiré du Très-Haut fit élever dans le désert un temple mobile conforme au
    modèle qu'il avait vu dans une vision céleste sur le sommet de la montagne sainte,
    preuve évidente que les lois de notre art s'observent dans le monde invisible où tout
    est harmonie, ordre et proportion. Ce tabernacle ambulant, copie du palais invisible
    du Très-Haut qui est le monde supérieur, devint ensuite le modèle du fameux
    temple de Salomon, le plus sage des rois et des mortels. Cet édifice superbe
    soutenu de quinze cents colonnes de marbre de Paros, percé de plus de deux mille
    fenêtres, capable de contenir quatre cent mille personnes, fut bâti en sept ans par
    plus de trois mille princes ou maîtres maçons qui avaient pour chef Hiram-Abif
    grand-maître de la loge de Tyr, à qui Salomon confia tous nos mystères. Ce fut le
    premier martyr de notre Ordre...(lacune)... sa fidélité à garder...(lacune)... son
    illustre sacrifice. Après sa mort, le roi Salomon écrivit en figures hiéroglyphiques
    nos statuts, nos maximes et nos mystères, et ce livre antique est le code originel de
    notre Ordre.
    Après la destruction du premier temple et la captivité de la nation favorite, l'oint du
    Seigneur, le grand Cyrus qui était initié dans tous nos mystères constitua Zorobabel
    grand-maître de la loge de Jérusalem, et lui ordonna de jeter les fondements du
    second temple où le mystérieux Livre de Salomon fut déposé. Ce Livre fut
    conservé pendant 12 siècles dans le temple des israélites, mais après la destruction
    de ce second temple sous l'empereur Tite et la dispersion de ce peuple, ce livre
    antique fut perdu jusqu'au temps des croisades, qu'il fut retrouvé en partie après la
    prise de Jérusalem. On déchiffra ce code sacré et sans pénétrer l'esprit sublime de
    toutes les figures hiéroglyphiques qui s'y trouvèrent, on renouvela notre ancien
    Ordre dont Noé, Abraham, les patriarches, Moise, Salomon et Cyrus avaient été les
    premiers grands-maîtres. Voilà, messieurs, nos anciennes traditions. Voici
    maintenant notre véritable histoire.
    Du temps des guerres saintes dans la Palestine, pIusieurs princes, seigneurs et
    artistes entrèrent en société, firent voeu de rétablir les temples des chrétiens dans la
    terre sainte, s'engagèrent par serment à employer leur science et leurs biens pour
    ramener l'architecture à la primitive institution, rappelèrent tous les signes anciens
    58
    et les paroles mystérieuses de Salomon, pour se distinguer des infidèles et se
    reconnaître mutuellement... [Et décidèrent de] s'unir intimement avec... [Les
    Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem]. Dès lors et depuis, nos loges portèrent le
    nom de loges de saint Jean dans tous les pays. Cette union se fit en imitation des
    israélites lorsqu'ils rebâtirent le second temple. Pendant que les uns maniaient la
    truelle et le compas, les autres les défendaient avec l'épée et le bouclier.
    Après les déplorables traverses des guerres sacrées, le dépérissement des armées
    chrétiennes, et le triomphe de Bendocdor soudan d'Egypte pendant la huitième et
    dernière croisade, le fils de Henry III d'Angleterre, le grand prince Edouard, voyant
    qu'il n'y aurait plus de sûreté pour ses confrères maçons dans la terre sainte quand
    les troupes chrétiennes se retireraient, les ramena tous et cette colonie d'adeptes
    s'établit ainsi en Angleterre. Comme ce prince était doué de toutes les qualités
    d'esprit et de coeur qui forment les héros, il aima les beaux-arts et surtout notre
    grande science. Etant monté sur le trône, il se déclara grand-maître de l'Ordre, lui
    accorda plusieurs privilèges et franchises, et dès lors les membres de notre
    confrérie prirent le nom de francs-maçons.
    Depuis ce temps la Grande-Bretagne devint le siège de la science arcane, la
    conservatrice de nos dogmes et le dépositaire de tous nos secrets. Des îles
    britanniques l'antique science commence à passer dans la France. La nation la plus
    spirituelle de l'Europe va devenir le centre de l'Ordre et répandra sur nos statuts les
    grâces, la délicatesse et le bon goût, qualités essentielles dans un Ordre dont la base
    est la sagesse, la force et la beauté du génie. C'est dans nos loges à l'avenir que les
    français verront sans voyager, comme dans un tableau raccourci, les caractères de
    toutes les nations, et c'est ici que les étrangers apprendront par expérience que la
    France est la vraie patrie de tous les peuples.
    • Il est au silence fidèle une récompense assurée;
    mais à celui qui aura divulgué les rites de la mystérieuse Céres,
    j'interdirai qu'il vive sous mon toit,
    ou s'embarque avec moi sur un fragile esquif.
    Horace, Odes, Livre I
    59
    Les Chevaliers Teutonique
    C'est un ordre religieux et militaire fondé en Terre Sainte lors de la troisième croisade en
    1191.
    Origines et organisation de l’ordre
    De son nom complet «ordre des chevaliers Teutoniques de l’Hôpital Sainte-Marie-de-
    Jérusalem», l’ordre est à l’origine un simple hôpital créé par des bourgeois de Brême et de
    Lübeck, pendant le siège d’Acre (Palestine) en 1191. Transformé en ordre militaire en 1198,
    l’ordre des chevaliers Teutoniques est officiellement reconnu par le pape en 1199. Étroitement
    lié à la curie, il calque son organisation sur celle des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem et
    reprend les techniques des Templiers dans leur processus d’évangélisation. Tous ses membres,
    nobles allemands, sont vêtus d’une cape blanche ornée d’une croix noire. La règle, édictée en
    1244, hiérarchise les différents membres (frères chevaliers, prêtres et domestiques) et les
    place sous l’autorité d’un grand maître. Élu à vie, le grand maître est assisté de cinq
    dignitaires : le grand commandeur, le maréchal, le trésorier, l’hospitalier et un responsable de
    la garde-robe.
    OEuvres des chevaliers Teutoniques
    Au XIIIème siècle, l’ordre, d’abord implanté en Terre Sainte, acquiert de vastes domaines
    en Méditerranée et en Allemagne, où sont créés douze bailliages destinés à financer les
    expéditions. Dès 1211, les chevaliers Teutoniques migrent vers la Transylvanie et fondent la
    ville de Kronstadt (Brasov). En 1231, le grand maître Hermann von Salza entreprend, à la
    demande du duc Conrad de Mazovie, la conquête et la colonisation de la Prusse païenne,
    conquête qui se termine en 1283. L’ordre continue son expansion par fusion (en 1237 avec
    l’ordre des Porte-Glaive) ou achat (Poméranie-Ultérieure en 1309, Estonie en 1346). En 1329,
    les chevaliers Teutoniques reçoivent en fief du pape la région balte qui s’étend du golfe de
    Finlande à la Poméranie.
    L’ordre des chevaliers Teutoniques obtient de l’empereur Frédéric II le statut et les
    privilèges accordés aux princes d’Empire. En 1309, il installe son siège à Marienburg
    (aujourd’hui Malbork, Pologne). Les chevaliers font édifier de nombreuses forteresses,
    comme celles de Marienburg ou de Gollub en Prusse. De même, ils fondent quatre-vingt
    treize villes sur leurs territoires (telle la ville de Königsberg, aujourd’hui Kaliningrad).
    Déclin de l’ordre
    De plus en plus contestés à partir de la fin du XIVème siècle, les chevaliers Teutoniques
    sont défaits à la bataille de Grunwald par les Polonais de Ladislas II Jagellon, en 1410, ce qui
    stoppe leur expansion territoriale. Heinrich von Plauen, grand maître de 1410 à 1413, cherche
    à réformer l’ordre en déclin mais se fait bientôt déposer par le chapitre. La guerre de Treize
    60
    Ans (1454-1466) entre la Pologne de Casimir IV et les Teutoniques se termine par la
    restitution de tous les territoires de l’ordre à la Pologne, à l’exception de la Prusse orientale et
    de la Livonie, par la paix de Thorn (aujourd’hui Torun) de 1466. De surcroît, le roi de
    Pologne devient suzerain du grand maître de l’ordre pour les territoires restants. Au XVIème
    siècle, la Prusse et la Courlande sont sécularisées et transformées en duchés, et la Livonie est
    partagée entre la Pologne, la Russie et la Suède.
    L’ordre des chevaliers Teutoniques survit en Allemagne méridionale et connaît un certain
    regain dans la lutte contre les Turcs en Hongrie. Dissout par Napoléon Ier en 1809, il se
    maintient néanmoins en Autriche au cours du XIXème siècle. En 1918, il est pour la première
    fois dirigé par un prêtre et, en 1929, la discipline religieuse est totalement restaurée. Depuis
    cette date, à l’exception de la période de la Seconde Guerre mondiale, l’ordre des chevaliers
    Teutoniques, dont le siège est à Vienne, est un ordre de charité qui limite son action à
    l’Autriche, à l’Italie et à l’Allemagne.
    L’ORDRE DE MALTE
    Nom. Ordre souverain militaire et hospitalier de St-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte,
    ou ordre souverain de Malte (OSM).
    Origine. Dès la fin du IXe s. existaient à Jérusalem une église et un couvent placés sous le
    patronage de saint Jean, où des moines venus d'Italie donnaient des soins aux pèlerins
    chrétiens et aux malades de toutes confessions. Quand Godefroy de Bouillon (1re croisade)
    entra à Jérusalem en 1099, l'hôpital existait déjà sous l'autorité de frère Gérard né à Martigues
    en Provence (?), béatifié. L'Ordre fut approuvé par le pape Pascal II le 13-2-1113. Après la
    mort de frère Gérard (vers 1120), sous son successeur, Raymond du Puy (premier qualifié
    maître de l'Ordre), l'institution devint également militaire avec une milice privée. L'Ordre était
    divisé en régions, dites langues : Provence, Auvergne, France, Italie, Aragon-Navarre,
    Castille-Léon-Portugal, Angleterre et Allemagne. Le chef de chacune portait le titre de pilier.
    Les hospitaliers, chassés par les Ottomans en même temps que les croisés, s'établirent à
    Chypre (1291), à Rhodes (1309) et à Malte (1530) que Charles Quint leur avait donnée en fief
    de son royaume des Deux-Siciles. L'Ordre resta maître de l'île jusqu'à sa capitulation devant
    Bonaparte en 1798.
    L'empereur Paul Ier de Russie, offrant asile à quelques chevaliers ne pouvant regagner leur
    pays d'origine, s'institua " protecteur " de l'Ordre. Le 27-10-1798, les chevaliers exilés à St-
    Pétersbourg le proclamèrent " grand maître " mais il était orthodoxe (donc schismatique),
    marié et n'avait jamais appartenu à l'Ordre (étant seulement décoré, en tant que monarque ami,
    de la grand-croix d'honneur). Son élection n'étant ni constitutionnellement ni canoniquement
    valide. Pie VI refusa de la reconnaître. L'empereur Alexandre Ier, conscient de l'irrégularité de
    la situation, édicta le 16-3-1801, 4 jours après son accession au trône, que l'Ordre devait élire
    son grand maître selon ses statuts et usages antiques. Comme on ne pouvait convoquer une
    assemblée générale des membres de l'Ordre, il fut convenu qu'il serait proposé au pape de
    choisir, pour cette unique fois, un grand maître parmi les candidats déjà élus par chacun des
    prieurés de l'Ordre. Le 9-2-1803, Pie VII choisit le candidat élu par le prieuré de Russie, le
    bailli Jean-Baptiste Tommasi, qui devenait ainsi légitimement le 73e chef suprême de l'Ordre.
    En 1801, l'Ordre s'était installé provisoirement en Italie (en attendant son retour à Malte).
    61
    L'Ordre fut un novateur. 1er service hospitalier : un hospice international à Jérusalem pouvant
    recevoir plus de 1 000 malades à la fois (fin du XIe s.). 1re armée permanente. 1re école
    navale. 1re retraite du combattant.
    Entre-temps, la Grande-Bretagne avait ravi Malte aux Français, en novembre 1800, mais le
    traité d'Amiens (1802) avait confirmé les droits de l'Ordre sur l'île et ses dépendances. Les
    hostilités ayant repris entre France et G.-B., celle-ci n'appliqua pas les clauses du traité. Le
    nouveau grand maître Tommasi s'installa donc en Sicile, y attendant la possibilité de
    recouvrer son territoire. En 1814, le traité de Paris entérina une situation de fait en
    reconnaissant à la G.-B. la possession de Malte, décision confirmée par les traités suivants,
    bien que l'Ordre spolié n'ait jamais renoncé à sa souveraineté ainsi bafouée.
    En 1822, la convention de Vérone reconnut son caractère souverain. En 1831, l'Ordre s'installa
    définitivement à Rome, le palais de la via Condotti, son ambassade près du St-Siège, devenant
    le grand magistère. A partir de 1864, l'organisation en " langues " ayant disparu, les membres
    constituèrent des associations nationales.
    Statut. Monarchie élective. A Malte, l'Ordre était le vassal du roi des Deux-Siciles, luimême
    vassal du pape. Il fut très tôt une monarchie élective et constitutionnelle fortement
    hiérarchisée dont les membres étaient recrutés parmi de nombreuses nations (France, Italie,
    Espagne, G.-B., Allemagne). Il possédait un territoire, une population, une autorité
    responsable, une armée, le droit de battre monnaie et d'entretenir des relations diplomatiques
    avec d'autres nations par des ambassadeurs accrédités jusqu'à son départ de Malte en 1798,
    l'Ordre entretenait 4 ambassades : auprès du pape, de l'empereur des Romains roi de
    Germanie (Autriche), du roi de France et du roi d'Espagne ; il en aurait eu auprès du roi
    d'Angleterre si Henri VIII n'avait dissous et spolié l'Ordre dans ses États en 1540. De nos
    jours, sujet de droit international public, il possède dans Rome un territoire de 12 000 m2 2
    parties : villa Malta, sur l'Aventin (ancien bien des templiers, dévolu aux hospitaliers en 1312
    et devenu siège du grand prieuré de Rome), également résidence des ambassadeurs auprès du
    Quirinal et du St-Siège ; palais de la via Condotti, siège du grand magistère et du
    gouvernement jouissant de l'exterritorialité, 2 000 m2. Depuis 1991, le gouvernement de l'île
    de Malte lui a concédé la jouissance du fort St-Ange à La Valette (bail de 99 ans concédé en
    1994).
    Drapeau. Rouge à croix blanche, le plus ancien du monde (approuvé par le pape
    Innocent II en 1130). Armes. De gueules à la croix d'argent. Distinction. Pro merito melitensi
    (mérite de l'Ordre), croix 5 classes et médaille 3 classes. Langue officielle. Italien. Monnaies
    (non reconnues). Scudo, tari, grani. Timbres (il y a un surintendant des postes magistrales et
    de la monnaie) valables pour la correspondance avec 46 pays. Argentine, Autriche, Bénin,
    Burkina, Cameroun, Canada, Cap-Vert, Centrafrique, Chili, Comores, Congo (ex-Zaïre),
    Costa Rica, Côte d'Ivoire, Croatie, Cuba, Équateur, Gabon, Guatemala, Guinée, Guinée-
    Bissau, Honduras, Hongrie, Liban, Libéria, Macao, Madagascar, Nicaragua, Niger, Panama,
    Paraguay, Philippines, Pologne, Portugal, Saint-Marin, Salvador, Sào Tomé, Sénégal, Sierra
    Leone, Slovénie, Somalie, Tchad, Tchéquie, Togo, Uruguay, Venezuela et à Rome entre les 2
    propriétés de l'Ordre. Relations diplomatiques avec 81 pays. Albanie, Argentine, Arménie,
    Autriche, Bénin, Biélorussie, Bolivie, Bosnie, Brésil, Bulgarie, Burkina, Cambodge,
    Cameroun, Cap-Vert, Centrafrique, Chili, Colombie, Comores, Congo, Congo dém., Costa
    Rica, Côte d'Ivoire, Croatie, Cuba, Égypte, Équateur, Espagne, Éthiopie, Gabon, Géorgie,
    62
    Guatemala, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Haïti, Honduras, Hongrie, Italie,
    Kazakhstan, Lettonie, Liban, Libéria, Liechtenstein, Lituanie, Macédoine, Madagascar, Mali,
    Malte, Maroc, Maurice, Mauritanie, Micronésie, Mozambique, Nicaragua, Niger, Panama,
    Paraguay, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République dominicaine, République
    tchèque, Roumanie, Russie, Saint-Marin, Saint-Siège, St-Vincent et Grenadines, Salvador,
    São Tomé, Sénégal, Seychelles, Slovaquie, Slovénie, Somalie, Soudan, Tchad, Thaïlande,
    Togo, Uruguay, Venezuela. Représentants : auprès de Belgique, France, Suisse ; délégués
    officiels en Allemagne, Luxembourg, Monaco et auprès d'organisations internationales
    (Unesco, OMS, FAO, Conseil de l'Europe, etc.) ; depuis 1994, un observateur permanent à
    l'Onu.
    Prince et grand maître. Élu parmi les chevaliers religieux (profès) par le Conseil d'État
    complet de l'Ordre (élection soumise à l'approbation pontificale jusqu'en 1998). Le grand
    maître Pierre d'Aubusson fut fait cardinal après avoir soutenu, victorieusement, le siège de
    Rhodes en 1480. Hugues de Verdalle (grand maître de 1581 à 98) fut également cardinal.
    Depuis 1630, le grand maître jouit des honneurs cardinalices, d'où le prédicat d'Altesse
    Éminentissime, mais il ne participe ni aux conclaves, ni aux conciles, ni à aucune des
    assemblées du Sacré Collège. Titre habituel : Son Altesse Éminentissime le prince et grand
    maître : dans ses actes : " frère N... par la grâce de Dieu, humble maître de l'hôpital sacré de
    St-Jean de Jérusalem et de l'ordre militaire du St-Sépulcre du Seigneur et gardien des pauvres
    du Christ. " Grand maître (78e) : Son Altesse Éminentissime Frà Andrew Bertie (Londres 15-
    5-1929), élu 8-4-1988. Souverain Conseil. Gouvernement qui l'assiste.
    Membres dans le monde. Nombre : 11 500 France 480 dont 1 seul reçu chevalier
    profès de voeux de religion. Pierre de Bizemont (en 1997). Classes : 1o) chevaliers de justice
    et chapelains conventuels, profès de voeux de religion (pauvreté, obéissance, chasteté). 2o)
    Chevaliers d'obédience et donats de justice (promettent de tendre à la perfection de la vie
    chrétienne). 3o) Ceux qui ne font ni voeu de religion ni promesses, divisés en 6 branches :
    chevaliers et dames d'honneur et de dévotion ; chapelains conventuels " ad honorem " ;
    chevaliers et dames de grâce et de dévotion ; chapelains magistraux ; chevaliers et dames de
    grâce magistrale ; donats de dévotion. La catégorie de " grâce magistrale " (aucun principe de
    noblesse requis) constitue plus de 60 % des effectifs. Le gouvernement examine environ 300
    demandes d'admission par an.
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